Marcel Proust - A la recherche du temps perdu Tome I – Du côté de chez Swann

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A la recherche du temps perdu Tome I – Du côté de chez Swann: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce volet du cycle de 'La recherche' plonge dans le monde des salons parisiens, et par l'intermédiaire d'un narrateur privilégié, Swann, Poust fait revivre son enfance, notamment avec le goût de la madeleine mouillée de thé qui ouvre les portes du souvenir.

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Le soir, quand il ne restait pas chez lui à attendre l’heure de retrouver Odette chez les Verdurin ou plutôt dans un des restaurants d’été qu’ils affectionnaient au Bois et surtout à Saint-Cloud, il allait dîner dans quelqu’une de ces maisons élégantes dont il était jadis le convive habituel. Il ne voulait pas perdre contact avec des gens qui-savait-on? pourraient peut-être un jour être utiles à Odette, et grâce auxquels en attendant il réussissait souvent à lui être agréable. Puis l’habitude qu’il avait eue longtemps du monde, du luxe, lui en avait donné, en même temps que le dédain, le besoin, de sorte qu’à partir du moment où les réduits les plus modestes lui étaient apparus exactement sur le même pied que les plus princières demeures, ses sens étaient tellement accoutumés aux secondes qu’il eût éprouvé quelque malaise à se trouver dans les premiers. Il avait la même considération-à un degré d’identité qu’ils n’auraient pu croire-pour des petits bourgeois qui faisaient danser au cinquième étage d’un escalier D, palier à gauche, que pour la princesse de Parme qui donnait les plus belles fêtes de Paris; mais il n’avait pas la sensation d’être au bal en se tenant avec les pères dans la chambre à coucher de la maîtresse de la maison et la vue des lavabos recouverts de serviettes, des lits transformés en vestiaires, sur le couvre-pied desquels s’entassaient les pardessus et les chapeaux lui donnait la même sensation d’étouffement que peut causer aujourd’hui à des gens habitués à vingt ans d’électricité l’odeur d’une lampe qui charbonne ou d’une veilleuse qui file.

Le jour où il dînait en ville, il faisait atteler pour sept heures et demie; il s’habillait tout en songeant à Odette et ainsi il ne se trouvait pas seul, car la pensée constante d’Odette donnait aux moments où il était loin d’elle le même charme particulier qu’à ceux où elle était là. Il montait en voiture, mais il sentait que cette pensée y avait sauté en même temps et s’installait sur ses genoux comme une bête aimée qu’on emmène partout et qu’il garderait avec lui à table, à l’insu des convives. Il la caressait, se réchauffait à elle, et éprouvant une sorte de langueur, se laissait aller à un léger frémissement qui crispait son cou et son nez, et était nouveau chez lui, tout en fixant à sa boutonnière le bouquet d’ancolies. Se sentant souffrant et triste depuis quelque temps, surtout depuis qu’Odette avait présenté Forcheville aux Verdurin, Swann aurait aimé aller se reposer un peu à la campagne. Mais il n’aurait pas eu le courage de quitter Paris un seul jour pendant qu’Odette y était. L’air était chaud; c’étaient les plus beaux jours du printemps. Et il avait beau traverser une ville de pierre pour se rendre en quelque hôtel clos, ce qui était sans cesse devant ses yeux, c’était un parc qu’il possédait près de Combray, où, dès quatre heures, avant d’arriver au plant d’asperges, grâce au vent qui vient des champs de Méséglise, on pouvait goûter sous une charmille autant de fraîcheur qu’au bord de l’étang cerné de myosotis et de glaïeuls, et où, quand il dînait, enlacées par son jardinier, couraient autour de la table les groseilles et les roses.

Après dîner, si le rendez-vous au bois ou à Saint-Cloud était de bonne heure, il partait si vite en sortant de table,-surtout si la pluie menaçait de tomber et de faire rentrer plus tôt les «fidèles»,-qu’une fois la princesse des Laumes (chez qui on avait dîné tard et que Swann avait quittée avant qu’on servît le café pour rejoindre les Verdurin dans l’île du Bois) dit:

– «Vraiment, si Swann avait trente ans de plus et une maladie de la vessie, on l’excuserait de filer ainsi. Mais tout de même il se moque du monde.»

Il se disait que le charme du printemps qu’il ne pouvait pas aller goûter à Combray, il le trouverait du moins dans l’île des Cygnes ou à Saint-Cloud. Mais comme il ne pouvait penser qu’à Odette, il ne savait même pas, s’il avait senti l’odeur des feuilles, s’il y avait eu du clair de lune. Il était accueilli par la petite phrase de la Sonate jouée dans le jardin sur le piano du restaurant. S’il n’y en avait pas là, les Verdurin prenaient une grande peine pour en faire descendre un d’une chambre ou d’une salle à manger: ce n’est pas que Swann fût rentré en faveur auprès d’eux, au contraire. Mais l’idée d’organiser un plaisir ingénieux pour quelqu’un, même pour quelqu’un qu’ils n’aimaient pas, développait chez eux, pendant les moments nécessaires à ces préparatifs, des sentiments éphémères et occasionnels de sympathie et de cordialité. Parfois il se disait que c’était un nouveau soir de printemps de plus qui passait, il se contraignait à faire attention aux arbres, au ciel. Mais l’agitation où le mettait la présence d’Odette, et aussi un léger malaise fébrile qui ne le quittait guère depuis quelque temps, le privait du calme et du bien-être qui sont le fond indispensable aux impressions que peut donner la nature.

Un soir où Swann avait accepté de dîner avec les Verdurin, comme pendant le dîner il venait de dire que le lendemain il avait un banquet d’anciens camarades, Odette lui avait répondu en pleine table, devant Forcheville, qui était maintenant un des fidèles, devant le peintre, devant Cottard:

– «Oui, je sais que vous avez votre banquet, je ne vous verrai donc que chez moi, mais ne venez pas trop tard.»

Bien que Swann n’eût encore jamais pris bien sérieusement ombrage de l’amitié d’Odette pour tel ou tel fidèle, il éprouvait une douceur profonde à l’entendre avouer ainsi devant tous, avec cette tranquille impudeur, leurs rendez-vous quotidiens du soir, la situation privilégiée qu’il avait chez elle et la préférence pour lui qui y était impliquée. Certes Swann avait souvent pensé qu’Odette n’était à aucun degré une femme remarquable; et la suprématie qu’il exerçait sur un être qui lui était si inférieur n’avait rien qui dût lui paraître si flatteur à voir proclamer à la face des «fidèles», mais depuis qu’il s’était aperçu qu’à beaucoup d’hommes Odette semblait une femme ravissante et désirable, le charme qu’avait pour eux son corps avait éveillé en lui un besoin douloureux de la maîtriser entièrement dans les moindres parties de son cœur. Et il avait commencé d’attacher un prix inestimable à ces moments passés chez elle le soir, où il l’asseyait sur ses genoux, lui faisait dire ce qu’elle pensait d’une chose, d’une autre, où il recensait les seuls biens à la possession desquels il tînt maintenant sur terre. Aussi, après ce dîner, la prenant à part, il ne manqua pas de la remercier avec effusion, cherchant à lui enseigner selon les degrés de la reconnaissance qu’il lui témoignait, l’échelle des plaisirs qu’elle pouvait lui causer, et dont le suprême était de le garantir, pendant le temps que son amour durerait et l’y rendrait vulnérable, des atteintes de la jalousie.

Quand il sortit le lendemain du banquet, il pleuvait à verse, il n’avait à sa disposition que sa victoria; un ami lui proposa de le reconduire chez lui en coupé, et comme Odette, par le fait qu’elle lui avait demandé de venir, lui avait donné la certitude qu’elle n’attendait personne, c’est l’esprit tranquille et le cœur content que, plutôt que de partir ainsi dans la pluie, il serait rentré chez lui se coucher. Mais peut-être, si elle voyait qu’il n’avait pas l’air de tenir à passer toujours avec elle, sans aucune exception, la fin de la soirée, négligerait-elle de la lui réserver, justement une fois où il l’aurait particulièrement désiré.

Il arriva chez elle après onze heures, et, comme il s’excusait de n’avoir pu venir plus tôt, elle se plaignit que ce fût en effet bien tard, l’orage l’avait rendue souffrante, elle se sentait mal à la tête et le prévint qu’elle ne le garderait pas plus d’une demi-heure, qu’à minuit, elle le renverrait; et, peu après, elle se sentit fatiguée et désira s’endormir.

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