Émile Zola - Germinal

Здесь есть возможность читать онлайн «Émile Zola - Germinal» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Germinal: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Germinal»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XIII (1885)
Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…

Germinal — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Germinal», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

A la longue, Etienne souffrait aussi beaucoup moins de l’humidité et de l’étouffement de la taille. La cheminée lui semblait très commode pour monter, comme s’il eût fondu et qu’il pût passer par des fentes, où il n’aurait point risqué une main jadis. Il respirait sans malaise les poussières du charbon, voyait clair dans la nuit, suait tranquille, fait à la sensation d’avoir du matin au soir ses vêtements trempés sur le corps. Du reste, il ne dépensait plus maladroitement ses forces, une adresse lui était venue, si rapide, qu’elle étonnait le chantier. Au bout de trois semaines, on le citait parmi les bons herscheurs de la fosse: pas un ne roulait sa berline jusqu’au plan incliné, d’un train plus vif, ni ne l’emballait ensuite, avec autant de correction. Sa petite taille lui permettait de se glisser partout, et ses bras avaient beau être fins et blancs comme ceux d’une femme, ils paraissaient en fer sous la peau délicate, tellement ils menaient rudement la besogne. Jamais il ne se plaignait, par fierté sans doute, même quand il râlait de fatigue. On ne lui reprochait que de ne pas comprendre la plaisanterie, tout de suite fâché, dès qu’on voulait taper sur lui. Au demeurant, il était accepté, regardé comme un vrai mineur, dans cet écrasement de l’habitude qui le réduisait un peu chaque jour à une fonction de machine.

Maheu surtout se prenait d’amitié pour Etienne, car il avait le respect de l’ouvrage bien fait. Puis, ainsi que les autres, il sentait que ce garçon avait une instruction supérieure à la sienne: il le voyait lire, écrire, dessiner des bouts de plan, il l’entendait causer de choses dont, lui, ignorait jusqu’à l’existence. Cela ne l’étonnait pas, les bouilleurs sont de rudes hommes qui ont la tête plus dure que les machineurs; mais il était surpris du courage de ce petit-là, de la façon gaillarde dont il avait mordu au charbon, pour ne pas crever de faim. C’était le premier ouvrier de rencontre qui s’acclimatait si promptement. Aussi, lorsque l’abattage pressait et qu’il ne voulait pas déranger un haveur, chargeait-il le jeune homme du boisage, certain de la propreté et de la solidité du travail. Les chefs le tracassaient toujours sur cette maudite question des bois, il craignait à chaque heure de voir apparaître l’ingénieur Négrel, suivi de Dansaert, criant, discutant, faisant tout recommencer; et il avait remarqué que le boisage de son herscheur satisfaisait ces messieurs davantage, malgré leurs airs de n’être jamais contents et de répéter que la Compagnie, un jour ou l’autre, prendrait une mesure radicale. Les choses traînaient, un sourd mécontentement fermentait dans la fosse, Maheu lui-même, si calme, finissait par fermer les poings.

Il y avait eu d’abord une rivalité entre Zacharie et Etienne. Un soir, ils s’étaient menacés d’une paire de gifles. Mais le premier, brave garçon et se moquant de ce qui n’était pas son plaisir, tout de suite apaisé par l’offre amicale d’une chope, avait dû s’incliner bientôt devant la supériorité du nouveau venu. Levaque, lui aussi, faisait bon visage maintenant, causait politique avec le herscheur, qui avait, disait-il, ses idées. Et, parmi les hommes du marchandage, celui-ci ne sentait plus une hostilité sourde que chez le grand Chaval, non pas qu’ils parussent se bouder, car ils étaient devenus camarades au contraire; seulement, leurs regards se mangeaient, quand ils plaisantaient ensemble. Catherine, entre eux, avait repris son train de fille lasse et résignée, priant le dos, poussant sa berline, gentille toujours pour son compagnon de roulage qui l’aidait à son tour, soumise d’autre part aux volontés de son amant dont elle subissait ouvertement les caresses. C’était une situation acceptée, un ménage reconnu sur lequel la famille elle-même fermait les yeux, à ce point que Chaval emmenait chaque soir la herscheuse derrière le terri, puis la ramenait jusqu’à la porte de ses parents, où il l’embrassait une dernière fois, devant tout le coron. Etienne, qui croyait en avoir pris son parti, la taquinait souvent avec ces promenades, lâchant pour rire des mots crus, comme on en lâche entre garçons et filles, au fond des tailles; et elle répondait sur le même ton, disait par crânerie ce que son galant lui avait fait, troublée cependant et pâlissante, lorsque les yeux du jeune homme rencontraient les siens. Tous les deux détournaient la tête, restaient parfois une heure sans se parler, avec l’air de se haïr pour des choses enterrées en eux, et sur lesquelles ils ne s’expliquaient point.

Le printemps était venu. Etienne, un jour, au sortir du puits, avait reçu à la face cette bouffée tiède d’avril, une bonne odeur de terre jeune, de verdure tendre, de grand air pur; et, maintenant, à chaque sortie, le printemps sentait meilleur et le chauffait davantage, après ses dix heures de travail dans l’éternel hiver du fond, au milieu de ces ténèbres humides que jamais ne dissipait aucun été. Les jours s’allongeaient encore, il avait fini, en mai, par descendre au soleil levant, lorsque le ciel vermeil éclairait le Voreux d’une poussière d’aurore, où la vapeur blanche des échappements montait toute rose. On ne grelottait plus, une haleine tiède soufflait des lointains de la plaine, pendant que les alouettes, très haut, chantaient. Puis, à trois heures, il avait l’éblouissement du soleil devenu brûlant, incendiant l’horizon, rougissant les briques sous la crasse du charbon. En juin, les blés étaient grands déjà, d’un vert bleu qui tranchait sur le vert noir des betteraves. C’était une mer sans fin, ondulante au moindre vent, qu’il voyait s’étaler et croître de jour en jour, surpris parfois comme s’il la trouvait le soir plus enflée de verdure que le matin. Les peupliers du canal s’empanachaient de feuilles. Des herbes envahissaient le terri, des fleurs couvraient les prés, toute une vie germait, jaillissait de cette terre, pendant qu’il geignait sous elle, là-bas, de misère et de fatigue.

Maintenant, lorsque Etienne se promenait, le soir, ce n’était plus derrière le terri qu’il effarouchait des amoureux. Il suivait leurs sillages dans les blés, il devinait leurs nids d’oiseaux paillards, aux remous des épis jaunissants et des grands coquelicots rouges. Zacharie et Philomène y retournaient par une habitude de vieux ménage; la mère Brûlé, toujours aux trousses de Lydie, la dénichait à chaque instant avec Jeanlin, terrés si profondément ensemble, qu’il fallait mettre le pied sur eux pour les décider à s’envoler; et, quant à la Mouquette, elle gîtait partout, on ne pouvait traverser un champ, sans voir sa tête plonger, tandis que ses pieds seuls surnageaient, dans des culbutes à pleine échine. Mais tous ceux-là étaient bien libres, le jeune homme ne trouvait ça coupable que les soirs où il rencontrait Catherine et Chaval. Deux fois, il les vit, à son approche, s’abattre au milieu d’une pièce, dont les tiges immobiles restèrent mortes ensuite. Une autre fois, comme il suivait un étroit chemin, les yeux clairs de Catherine lui apparurent au ras des blés, puis se noyèrent. Alors, la plaine immense lui semblait trop petite, il préférait passer la soirée chez Rasseneur, à l’Avantage.

– Madame Rasseneur, donnez-moi une chope… Non, je ne sortirai pas ce soir, j’ai les jambes cassées.

Et il se tournait vers un camarade, qui se tenait d’habitude assis à la table du fond, la tête contre le mur.

– Souvarine, tu n’en prends pas une?

– Merci, rien du tout.

Etienne avait fait la connaissance de Souvarine, en vivant là, côte à côte. C’était un machineur du Voreux, qui occupait en haut la chambre meublée, voisine de la sienne. Il devait avoir une trentaine d’années, mince, blond, avec une figure fine, encadrée de grands cheveux et d’une barbe légère. Ses dents blanches et pointues, sa bouche et son nez minces, le rose de son teint lui donnaient un air de fille, un air de douceur entêtée, que le reflet gris de ses yeux d’acier ensauvageait par éclairs. Dans sa chambre d’ouvrier pauvre, il n’avait qu’une caisse de papiers et de livres. Il était russe, ne parlait jamais de lui, laissait courir des légendes sur son compte. Les houilleurs, très défiants devant les étrangers, le flairant d’une autre classe à ses mains petites de bourgeois, avaient d’abord imaginé une aventure, un assassinat dont il fuyait le châtiment. Puis, il s’était montré si fraternel pour eux, sans fierté, distribuant à la marmaille du coron tous les sous de ses poches, qu’ils l’acceptaient à cette heure, rassurés par le mot de réfugié politique qui circulait, mot vague où ils voyaient une excuse, même au crime, et comme une camaraderie de souffrance.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Germinal»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Germinal» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Germinal»

Обсуждение, отзывы о книге «Germinal» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x