Émile Zola - Germinal
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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…
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Ce soir-là, toutefois, comme Etienne arrivait, le père Bonnemort, qui se levait de la poutre, pour retourner au coron, disait à Mouque:
– Bonne nuit, vieux!… Dis donc, tu as connu la Roussie?
Mouque resta un instant muet, dodelina des épaules, puis, en rentrant dans sa maison:
– Bonne nuit, bonne nuit, vieux!
Etienne, à son tour, vint s’asseoir sur la poutre. Sa tristesse augmentait, sans qu’il sût pourquoi. Le vieil homme, dont il regardait disparaître le dos, lui rappelait son arrivée du matin, le flot de paroles que l’énervement du vent avait arrachées à ce silencieux. Que de misère! et toutes ces filles, éreintées de fatigue, qui étaient encore assez bêtes, le soir, pour fabriquer des petits, de la chair à travail et à souffrance! Jamais ça ne finirait, si elles s’emplissaient toujours de meurt-de-faim. Est-ce quelles n’auraient pas dû plutôt se boucher le ventre, serrer les cuisses, ainsi qu’à l’approche du malheur? Peut-être ne remuait-il confusément ces idées moroses que dans l’ennui d’être seul, lorsque les autres, à cette heure, s’en allaient deux à deux prendre du plaisir. Le temps mou l’étouffait un peu, des gouttes de pluie, rares encore, tombaient sur ses mains fiévreuses. Oui, toutes y passaient, c’était plus fort que la raison.
Justement, comme Etienne restait assis, immobile dans l’ombre, un couple qui descendait de Montsou le frôla sans le voir, en s’engageant dans le terrain vague de Réquillart. La fille, une pucelle bien sûr, se débattait, résistait, avec des supplications basses, chuchotées; tandis que le garçon, muet, la poussait quand même vers les ténèbres d’un coin de hangar, demeuré debout, sous lequel d’anciens cordages moisis s’entassaient. C’était Catherine et le grand Chaval. Mais Etienne ne les avait pas reconnus au passage, et il les suivait des yeux, il guettait la fin de l’histoire, pris d’une sensualité, qui changeait le cours de ses réflexions. Pourquoi serait-il intervenu? lorsque les filles disent non, c’est qu’elles aiment à être bourrées d’abord.
En quittant le coron des Deux-Cent-Quarante, Catherine était allée à Montsou par le pavé. Depuis l’âge de dix ans, depuis qu’elle gagnait sa vie à la fosse, elle courait ainsi le pays toute seule, dans la complète liberté des familles de houilleurs; et, si aucun homme ne l’avait eue, à quinze ans, c’était grâce à l’éveil tardif de sa puberté, dont elle attendait encore la crise. Quand elle fut devant les Chantiers de la Compagnie, elle traversa la rue et entra chez une blanchisseuse, où elle était certaine de trouver la Mouquette; car celle-ci vivait là, avec des femmes qui se payaient des tournées de café, du matin au soir. Mais elle eut un chagrin, la Mouquette, précisément, avait régalé à son tour, si bien qu’elle ne put lui prêter les dix sous promis. Pour la consoler, on lui offrit vainement un verre de café tout chaud. Elle ne voulut même pas que sa camarade empruntât à une autre femme. Une pensée d’économie lui était venue, une sorte de crainte superstitieuse, la certitude que, si elle l’achetait maintenant, ce ruban lui porterait malheur.
Elle se hâta de reprendre le chemin du coron, et elle était aux dernières maisons de Montsou, lorsqu’un homme, sur la porte de l’estaminet Piquette, l’appela.
– Eh! Catherine, où cours-tu si vite?
C’était le grand Chaval. Elle fut contrariée, non qu’il lui déplût, mais parce qu’elle n’était pas en train de rire.
– Entre donc boire quelque chose… Un petit verre de doux, veux-tu?
Gentiment, elle refusa: la nuit allait tomber, on l’attendait chez elle.
Lui, s’était avancé, la suppliait à voix basse, au milieu de la rue. Son idée, depuis longtemps, était de la décider à monter dans la chambre qu’il occupait au premier étage de l’estaminet Piquette, une belle chambre qui avait un grand lit, pour un ménage. Il lui faisait donc peur, qu’elle refusait toujours. Elle, bonne fine, riait, disait quelle monterait la semaine où les enfants ne poussent pas. Puis, d’une chose à une autre, elle en arriva, sans savoir comment, à parler du ruban bleu qu’elle n’avait pu acheter.
– Mais je vais t’en payer un, moi! cria-t-il.
Elle rougit, sentant qu’elle ferait bien de refuser encore, travaillée au fond du gros désir d’avoir son ruban. L’idée d’un emprunt lui revint, elle finit par accepter, à la condition qu’elle lui rendrait ce qu’il dépenserait pour elle. Cela les fit plaisanter de nouveau: il fut convenu que, si elle ne couchait pas avec lui, elle lui rendrait l’argent. Mais il y eut une autre difficulté, quand il parla d’aller chez Maigrat.
– Non, pas chez Maigrat, maman me l’a défendu.
– Laisse donc, est-ce qu’on a besoin de dire où l’on va!… C’est lui qui tient les plus beaux rubans de Montsou.
Lorsque Maigrat vit entrer dans sa boutique le grand Chaval et Catherine, comme deux galants qui achètent leur cadeau de noces, il devint très rouge, il montra ses pièces de ruban bleu avec la rage d’un homme dont on se moque. Puis, les jeunes gens servis, il se planta sur la porte pour les regarder s’éloigner dans le crépuscule; et, comme sa femme venait d’une voix timide lui demander un renseignement, il tomba sur elle, l’injuria, cria qu’il ferait se repentir un jour le sale monde qui manquait de reconnaissance, lorsque tous auraient dû être par terre, à lui lécher les pieds.
Sur la route, le grand Chaval accompagnait Catherine. Il marchait près d’elle, le bras ballants; seulement, il la poussait de la hanche, il la conduisait, sans en avoir l’air. Elle s’aperçut tout d’un coup qu’il lui avait fait quitter le pavé et qu’ils s’engageaient ensemble dans l’étroit chemin de Réquillart. Mais elle n’eut pas le temps de se fâcher: déjà, il la tenait à la taille, il l’étourdissait d’une caresse de mots continue. Etait-elle bête, d’avoir peur! est-ce qu’il voulait du mal à un petit mignon comme elle, aussi douce que de la soie, si tendre qu’il l’aurait mangée? Et il lui soufflait derrière l’oreille, dans le cou, il lui faisait passer un frisson sur toute la peau du corps. Elle, étouffée, ne trouvait rien à répondre. C’était vrai, qu’il semblait l’aimer. Le samedi soir, après avoir éteint la chandelle, elle s’était justement demandé ce qu’il arriverait, s’il la prenait ainsi; puis, en s’endormant, elle avait rêvé qu’elle ne disait plus non, toute lâche de plaisir. Pourquoi donc, à la même idée, aujourd’hui, éprouvait-elle une répugnance et comme un regret? Pendant qu’il lui chatouillait la nuque avec ses moustaches, si doucement, qu’elle en fermait les yeux, l’ombre d’un autre homme, du garçon entrevu le matin, passait dans le noir de ses paupières closes.
Brusquement, Catherine regarda autour d’elle. Chaval l’avait conduite dans les décombres de Réquillart, et elle eut un recul frissonnant devant les ténèbres du hangar effondré.
– Oh! non, oh! non, murmura-t-elle, je t’en prie, laisse-moi!
La peur du mâle l’affolait, cette peur qui raidit les muscles dans un instinct de défense, même lorsque les filles veulent bien, et qu’elles sentent l’approche conquérante de l’homme. Sa virginité, qui n’avait rien à apprendre pourtant, s’épouvantait, comme à la menace d’un coup, d’une blessure dont elle redoutait la douleur encore inconnue.
– Non, non, je ne veux pas! je te dis que je suis trop jeune… Vrai! plus tard, quand je serai faite au moins.
Il grogna sourdement:
– Bête! rien à craindre alors… Qu’est-ce que ça te fiche?
Mais il ne parla pas davantage. Il l’avait empoignée solidement, il la jetait sous le hangar. Et elle tomba à la renverse sur les vieux cordages, elle cessa de se défendre, subissant le mâle avant l’âge, avec cette soumission héréditaire, qui, dès l’enfance, culbutait en plein vent les filles de sa race. Ses bégaiements effrayés s’éteignirent, on n’entendit plus que le souffle ardent de l’homme.
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