Émile Zola - Germinal
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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…
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De nouveau, on ronflait tous en tas, le père Bonnemort occupait l’ancien lit des deux mioches, qui dormaient avec Catherine, maintenant que la pauvre Alzire n’enfonçait plus sa bosse dans les côtes de sa grande sœur. C’était en se couchant que la mère sentait le vide de la maison, au froid de son lit devenu trop large. Vainement elle prenait Estelle pour combler le trou, ça ne remplaçait pas son homme; et elle pleurait sans bruit pendant des heures. Puis, les journées recommençaient à couler comme auparavant: toujours pas de pain, sans qu’on eût pourtant la chance de crever une bonne fois; des choses ramassées à droite et à gauche, qui rendaient aux misérables le mauvais service de les faire durer. Il n’y avait rien de changé dans l’existence, il n’y avait que son homme de moins.
L’après-midi du cinquième jour, Etienne, que la vue de cette femme silencieuse désespérait, quitta la salle et marcha lentement, le long de la rue pavée du coron. L’inaction, qui lui pesait, le poussait à de continuelles promenades, les bras ballants, la tête basse, torturé par la même pensée. Il piétinait ainsi depuis une demi-heure, lorsqu’il sentit, à un redoublement de son malaise, que les camarades se mettaient sur les portes pour le voir. Le peu qui restait de sa popularité s’en était allé au vent de la fusillade, il ne passait plus sans rencontrer des regards dont la flamme le suivait. Quand il leva la tête, des hommes menaçants étaient là, des femmes écartaient les petits rideaux des fenêtres; et, sous l’accusation muette encore, sous la colère contenue de ces grands yeux, élargis par la faim et les larmes, il devenait maladroit, il ne savait plus marcher. Toujours, derrière lui, le sourd reproche augmentait. Une telle crainte le prit d’entendre le coron entier sortir pour lui crier sa misère, qu’il rentra, frémissant.
Mais, chez les Maheu, la scène qui l’attendait acheva de le bouleverser. Le vieux Bonnemort était près de la cheminée froide, cloué sur sa chaise, depuis que deux voisins, le jour de la tuerie, l’avaient trouvé par terre, sa canne en morceaux, abattu comme un vieil arbre foudroyé. Et, pendant que Lénore et Henri, pour amuser leur faim, grattaient avec un bruit assourdissant une vieille casserole, où des choux avaient bouilli la veille, la Maheude toute droite, après avoir posé Estelle sur la table, menaçait du poing Catherine.
– Répète un peu, nom de Dieu! répète ce que tu viens de dire!
Catherine avait dit son intention de retourner au Voreux. L’idée de ne pas gagner son pain, d’être ainsi tolérée chez sa mère, comme une bête encombrante et inutile, lui devenait chaque jour plus intolérable; et, sans la peur de recevoir quelque mauvais coup de Chaval, elle serait redescendue dès le mardi. Elle reprit en bégayant:
– Qu’est-ce que tu veux? on ne peut pas vivre sans rien faire. Nous aurions du pain au moins.
La Maheude l’interrompit.
– Ecoute, le premier de vous autres qui travaille, je l’étrangle… Ah! non, ce serait trop fort, de tuer le père et de continuer ensuite à exploiter les enfants! En voilà assez, j’aime mieux vous voir tous emporter entre quatre planches, comme celui qui est parti déjà.
Et, furieusement, son long silence creva en un flot de paroles. Une belle avance, ce que lui apporterait Catherine! à peine trente sous, auxquels on pouvait ajouter vingt sous, si les chefs voulaient bien trouver une besogne pour ce bandit de Jeanlin. Cinquante sous, et sept bouches à nourrir! Les mioches n’étaient bons qu’à engloutir de la soupe. Quant au grand-père, il devait s’être cassé quelque chose dans la cervelle, en tombant, car il semblait imbécile; à moins qu’il n’eût les sangs tournés, d’avoir vu les soldats tirer sur les camarades.
– N’est-ce pas? vieux, ils ont achevé de vous démolir. Vous avez beau avoir la poigne encore solide, vous êtes fichu.
Bonnemort la regardait de ses yeux éteints, sans comprendre. Il restait des heures le regard fixe, il n’avait plus que l’intelligence de cracher dans un plat rempli de cendre, qu’on mettait à côté de lui, par propreté.
– Et ils n’ont pas réglé sa pension, poursuivit-elle, et je suis certaine qu’ils la refuseront, à cause de nos idées… Non! je vous dis qu’en voilà de trop, avec ces gens de malheur!
– Cependant, hasarda Catherine, ils promettent sur l’affiche…
– Veux-tu bien me foutre la paix, avec ton affiche!… Encore de la glu pour nous prendre et nous manger. Ils peuvent faire les gentils, à présent qu’ils nous ont troué la peau.
– Mais, alors, maman, où irons-nous? On ne nous gardera pas au coron, bien sûr.
La Maheude eut un geste vague et terrible. Où ils iraient? elle n’en savait rien, elle évitait d’y songer, ça la rendait folle. Ils iraient ailleurs, quelque part. Et comme le bruit de la casserole devenait insupportable, elle tomba sur Léonore et Henri, les gifla. Une chute d’Estelle, qui s’était traînée à quatre pattes, augmenta le vacarme. La mère la calma d’une bourrade: quelle bonne affaire, si elle était tuée du coup! Elle parla d’Alzire, elle souhaitait aux autres la chance de celle-là. Puis, brusquement, elle éclata en gros sanglots, la tête contre le mur.
Etienne, debout, n’avait osé intervenir. Il ne comptait plus dans la maison, les enfants eux-mêmes se reculaient de lui, avec défiance. Mais les larmes de cette malheureuse lui retournaient le cœur, il murmura:
– Voyons, voyons, du courage! on tâchera de s’en tirer.
Elle ne parut pas l’entendre, elle se plaignait maintenant, d’une plainte basse et continue.
– Ah! misère, est ce possible? Ca marchait encore, avant ces horreurs. On mangeait son pain sec, mais on était tous ensemble… Et que s’est-il donc passé, mon Dieu! qu’est-ce que nous avons donc fait, pour que nous soyons dans un pareil chagrin, les uns sous la terre, les autres à n’avoir plus que l’envie d’y être?… C’est bien vrai qu’on nous attelait comme des chevaux à la besogne, et ce n’était guère juste, dans le partage, d’attraper les coups de bâton, d’arrondir toujours la fortune des riches, sans espérer jamais goûter aux bonnes choses. Le plaisir de vivre s’en va, lorsque l’espoir s’en est allé. Oui, ça ne pouvait durer davantage, il fallait respirer un peu… Si l’on avait su pourtant! Est-ce possible, de s’être rendu si malheureux à vouloir la justice!
Des soupirs lui gonflaient la gorge, sa voix s’étranglait dans une tristesse immense.
– Puis, des malins sont toujours là, pour vous promettre que ça peut s’arranger, si l’on s’en donne seulement la peine… On se monte la tête, on souffre tellement de ce qui existe, qu’on demande ce qui n’existe pas. Moi, je rêvassais déjà comme une bête, je voyais une vie de bonne amitié avec tout le monde, j’étais partie en l’air, ma parole! dans les nuages. Et l’on se casse les reins, en retombant dans la crotte… Ce n’était pas vrai, il n’y avait rien là-bas des choses qu’on s’imaginait voir. Ce qu’il y avait, c’était encore de la misère, ah! de la misère tant qu’on en veut, et des coups de fusil par-dessus le marché!
Etienne écoutait cette lamentation dont chaque larme lui donnait un remords. Il ne savait que dire pour calmer la Maheude, toute brisée, de sa terrible chute, du haut de l’idéal. Elle était revenue au milieu de la pièce, elle le regardait, maintenant; et, le tutoyant, dans un dernier cri de rage:
– Et toi, est-ce que tu parles aussi de retourner à la fosse, après nous avoir tous foutus dedans?… Je ne te reproche rien. Seulement, si j’étais à ta place, moi, je serais déjà morte de chagrin, d’avoir fait tant de mal aux camarades.
Il voulut répondre, puis il eut un haussement d’épaules désespéré: à quoi bon donner des explications, qu’elle ne comprendrait pas, dans sa douleur? Et, souffrant trop, il s’en alla, il reprit dehors sa marche éperdue.
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