Émile Zola - Germinal
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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…
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Tout semblait terminé, l’ouragan des balles s’était perdu très loin, jusque dans les façades du coron, lorsque le dernier coup partit, isolé, en retard.
Maheu, frappé en plein cœur, vira sur lui-même et tomba la face dans une flaque d’eau, noire de charbon.
Stupide, la Maheude se baissa.
– Eh! mon vieux, relève-toi. Ce n’est rien, dis?
Les mains gênées par Estelle, elle dut la mettre sous un bras, pour retourner la tête de son homme.
– Parle donc! où as-tu mal?
Il avait les yeux vides, la bouche baveuse d’une écume sanglante. Elle comprit, il était mort. Alors, elle resta assise dans la crotte, sa fille sous le bras comme un paquet, regardant son vieux d’un air hébété.
La fosse était libre. De son geste nerveux, le capitaine avait retiré, puis remis son képi coupé par une pierre; et il gardait sa raideur blême devant le désastre de sa vie; pendant que ses hommes, aux faces muettes, rechargeaient leurs armes. On aperçut les visages effarés de Négrel et de Dansaert, à la fenêtre de la recette. Souvarine était derrière eux, le front barré d’une grande ride, comme si le clou de son idée fixe se fût imprimé là, menaçant. De l’autre côté de l’horizon, au bord du plateau, Bonnemort n’avait pas bougé, calé d’une main sur sa canne, l’autre main aux sourcils pour mieux voir, en bas, l’égorgement des siens. Les blessés hurlaient, les morts se refroidissaient dans des postures cassées, boueux de la boue liquide du dégel, ça et là envasés parmi les taches d’encre du charbon, qui reparaissaient sous les lambeaux salis de la neige. Et, au milieu de ces cadavres d’hommes, tout petits, l’air pauvre avec leur maigreur de misère, gisait le cadavre de Trompette, un tas de chair morte, monstrueux et lamentable.
Etienne n’avait pas été tué. Il attendait toujours, près de Catherine tombée de fatigue et d’angoisse, lorsqu’une voix vibrante le fit tressaillir. C’était l’abbé Ranvier, qui revenait de dire sa messe, et qui, les deux bras en l’air, dans une fureur de prophète, appelait sur les assassins la colère de Dieu. Il annonçait l’ère de justice, la prochaine extermination de la bourgeoisie par le feu du ciel, puisqu’elle mettait le comble à ses crimes en faisant massacrer les travailleurs et les déshérités de ce monde.
Septième partie
I
Les coups de feu de Montsou avaient retenti jusqu’à Paris, en un formidable écho. Depuis quatre jours, tous les journaux de l’opposition s’indignaient, étalaient en première page des récits atroces: vingt-cinq blessés, quatorze morts, dont deux enfants et trois femmes; et il y avait encore les prisonniers, Levaque était devenu une sorte de héros, on lui prêtait une réponse au juge d’instruction, d’une grandeur antique. L’Empire, atteint en pleine chair par ces quelques balles, affectait le calme de la toute-puissance, sans se rendre compte lui-même de la gravité de sa blessure. C’était simplement une collision regrettable, quelque chose de perdu, là-bas, dans le pays noir, très loin du pavé parisien qui faisait l’opinion. On oublierait vite, la Compagnie avait reçu l’ordre officieux d’étouffer l’affaire et d’en finir avec cette grève, dont la durée irritante tournait au péril social.
Aussi, dès le mercredi matin, vit-on débarquer à Montsou trois des régisseurs. La petite ville, qui n’avait osé jusque-là se réjouir du massacre, le cœur malade, respira et goûta la joie d’être enfin sauvée. Justement, le temps s’était mis au beau, un clair soleil, un de ces premiers soleils de février dont la tiédeur verdit les pointes des lilas. On avait rabattu toutes les persiennes de la Régie, le vaste bâtiment semblait revivre; et les meilleurs bruits en sortaient, on disait ces messieurs très affectés par la catastrophe, accourus pour ouvrir des bras paternels aux égarés des corons. Maintenant que le coup se trouvait porté, plus fort sans doute qu’ils ne l’eussent voulu, ils se prodiguaient dans leur besogne de sauveurs, ils décrétaient des mesures tardives et excellentes. D’abord, ils congédièrent les Borains, en menant grand tapage de cette concession extrême à leurs ouvriers. Puis, ils firent cesser l’occupation militaire des fosses, que les grévistes écrasés ne menaçaient plus. Ce furent eux encore qui obtinrent le silence, au sujet de la sentinelle du Voreux disparue: on avait fouillé le pays sans retrouver ni le fusil ni le cadavre, on se décida à porter le soldat déserteur, bien qu’on eût le soupçon d’un crime. En toutes choses, ils s’efforcèrent ainsi d’atténuer les événements, tremblant de la peur du lendemain, jugeant dangereux d’avouer l’irrésistible sauvagerie d’une foule, lâchée au travers des charpentes caduques du vieux monde. Et, d’ailleurs, ce travail de conciliation ne les empêchait pas de conduire à bien les affaires purement administratives; car on avait vu Deneulin retourner à la Régie, où il se rencontrait avec M. Hennebeau. Les pourparlers continuaient pour l’achat de Vandame, on assurait qu’il allait accepter les offres de ces messieurs.
Mais ce qui remua particulièrement le pays, ce furent de grandes affiches jaunes que les régisseurs firent coller à profusion sur les murs. On y lisait ces quelques lignes, en très gros caractères: " Ouvriers de Montsou, nous ne voulons pas que les égarements dont vous avez vu ces jours derniers les tristes effets privent de leurs moyens d’existence les ouvriers sages et de bonne volonté. Nous rouvrirons donc toutes les fosses lundi matin, et lorsque le travail sera repris, nous examinerons avec soin et bienveillance les situations qu’il pourrait y avoir lieu d’améliorer. Nous ferons enfin tout ce qu’il sera juste et possible de faire. " En une matinée, les dix mille charbonniers défilèrent devant ces affiches. Pas un ne parlait, beaucoup hochaient la tête, d’autres s’en allaient de leur pas traînard, sans qu’un pli de leur visage immobile eût bougé.
Jusque-là, le coron des Deux-Cent-Quarante s’était obstiné dans sa résistance farouche. Il semblait que le sang des camarades qui avait rougi la boue de la fosse en barrait le chemin aux autres. Une dizaine à peine étaient redescendus, Pierron et des cafards de son espèce, qu’on regardait partir et rentrer d’un air sombre, sans un geste ni une menace. Aussi une sourde méfiance accueillit-elle l’affiche, collée sur l’église. On ne parlait pas des livrets rendus là-dedans: est-ce que la Compagnie refusait de les reprendre? et la peur des représailles, l’idée fraternelle de protester contre le renvoi des plus compromis les faisaient tous s’entêter encore. C’était louche, il fallait voir, on retournerait au puits, quand ces messieurs voudraient bien s’expliquer franchement. Un silence écrasait les maisons basses, la faim elle-même n’était plus rien, tous pouvaient mourir, depuis que la mort violente avait passé sur les toits.
Mais une maison parmi les autres, celle des Maheu, restait surtout noire et muette, dans l’accablement de son deuil. Depuis qu’elle avait accompagné son homme au cimetière, la Maheude ne desserrait pas les dents. Après la bataille, elle avait laissé Etienne ramener chez eux Catherine, boueuse, à demi morte; et, comme elle la déshabillait devant le jeune homme, pour la coucher, elle s’était imaginé un instant que sa fille, elle aussi, lui revenait avec une balle au ventre, car la chemise avait de larges taches de sang. Mais elle comprit bientôt, c’était le flot de la puberté qui crevait enfin, dans la secousse de cette journée abominable. Ah! une chance encore, cette blessure! un beau cadeau, de pouvoir faire des enfants, que les gendarmes, ensuite, égorgeraient! Et elle n’adressait pas la parole à Catherine, pas plus d’ailleurs qu’elle ne parlait à Etienne. Celui-ci couchait avec Jeanlin, au risque d’être arrêté, saisi d’une telle répugnance à l’idée de retourner dans les ténèbres de Réquillart, qu’il préférait la prison: un frisson le secouait, l’horreur de la nuit après toutes ces morts, la peur inavouée du petit soldat qui dormait là-bas, sous les roches. D’ailleurs, il rêvait de la prison comme d’un refuge, au milieu du tourment de sa défaite; mais on ne l’inquiétait même pas, il traînait des heures misérables, ne sachant à quoi fatiguer son corps. Parfois, seulement, la Maheude les regardait tous les deux, lui et sa fille, d’un air de rancune, en ayant l’air de leur demander ce qu’ils faisaient chez elle.
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