Alphonse Daudet - Le Petit Chose
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Hélas! avant d'en arriver là, que de temps encore et que de peines! Veni creator Spiritus!… Le petit Chose se sent l'âme triste; l'orgue lui donne envie de pleurer… Tout à coup, là-bas, dans un coin du chœur, il aperçoit une belle figure ravagée qui lui sourit… Ce sourire fait du bien au petit Chose, et, de revoir l'abbé Germane, le voilà plein de courage et tout ragaillardi! Veni creator Spiritus!…
Deux jours après la messe du Saint-Esprit, nouvelles solennités. C'était la fête du principal. Ce jour-là – de temps immémorial -, tout le collège célèbre la Saint-Théophile sur l'herbe à grand renfort de viandes froides et de vins de Limouk. Cette fois, comme à l'ordinaire, M. le principal n'épargne rien pour donner du retentissement à ce petit festival de famille, qui satisfait les instincts généreux de son cœur, sans nuire cependant aux intérêts de son collège. Dés l'aube, on s'emplit tous – élèves et maîtres – dans de grandes tapissières, pavoisées aux couleurs municipales, et le convoi part au galop, traînant à sa suite, dans deux énormes fourgons, les paniers de vin mousseux et les corbeilles de mangeaille… En tête, sur le premier char, les gros bonnets et la musique. Ordre aux ophicléides de jouer très fort. Les fouets claquent, les grelots sonnent, les piles d'assiettes se heurtent contre les gamelles de fer-blanc. Tout Sarlande en bonnet de nuit se met aux fenêtres pour voir passer la fête du principal. C'est à la Prairie que le gala doit avoir lieu. À peine arrivé, on étend des nappes sur l'herbe, et les enfants crèvent de rire en voyant messieurs les professeurs assis au frais dans les violettes comme de simples collégiens… Les tranches de pâté circulent.
Les bouchons sautent. Les yeux flambent. On parle beaucoup… Seul, au milieu de l'animation générale, le petit Chose a l'air préoccupé. Tout à coup on le voit rougir… M. le principal vient de se lever, un papier à la main: «Messieurs, on me remet à l'instant même quelques vers que m'adresse un poète anonyme. Il paraît que notre Pindare ordinaire, M. Viot, a un émule cette année. Quoique ces vers soient un peu trop flatteurs pour moi, je vous demande la permission de vous les lire.
– Oui, oui… lisez!… lisez!…» Et de sa belle voix des distributions, M. le principal commence la lecture…
C'est un compliment assez bien tourné, plein de rimes aimables à l'adresse du principal et de tous ces messieurs. Une fleur pour chacun. La fée aux lunettes elle-même n'est pas oubliée. Le poète l'appelle «l'ange du réfectoire», ce qui est charmant.
On l'applaudit longuement. Quelques voix demandent l'auteur. Le petit Chose se lève, rouge comme un pépin de grenade, et s'incline avec modestie, Acclamations générales. Le petit Chose devient le héros de la fête. Le principal veut l'embrasser. De vieux professeurs lui serrent la main d'un air entendu.
Le régent de seconde lui demande ses vers pour les mettre dans le journal. Le petit Chose est très content: tout cet encens lui monte au cerveau avec les fumées du vin de Limoux. Seulement, et ceci le dégrise un peu, il croit entendre l'abbé Germane murmurer: «L'imbécile!» et les clefs de son rival grincer férocement.
Ce premier enthousiasme apaisé, M. le principal frappe dans ses mains pour réclamer le silence.
«Maintenant, Viot, à votre tour! après la Muse badine, la Muse sévère.»
M. Viot tire gravement de sa poche un cahier relié, gros de promesses, et commence sa lecture en jetant sur le petit Chose un regard de côté.
L'œuvre de M. Viot est une idylle, une idylle toute virgilienne en l'honneur du règlement. L'élève Ménalque et l'élève Dorilas s'y répondent en strophes alternées… L'élève Ménalque est d'un collège où fleurit le règlement; l'élève Dorilas, d'un autre collège d'où le règlement est exilé… Ménalque dit les plaisirs austères d'une forte discipline; Dorilas, les joies infécondes d'une folle liberté.
À la fin, Dorilas est terrassé. Il remet entre les mains de son vainqueur le prix de la lutte, et tous deux, unissant leurs voix, entonnent un chant d'allégresse à la gloire du règlement.
Le poème est fini… Silence de mort!… Pendant la lecture, les enfants ont emporté leurs assiettes à l'autre bout de la prairie, et mangent leurs pâtés, tranquilles, loin, bien loin, de l'élève Ménalque et Dorilas. M. Viot les regarde de sa place avec un sourire amer… Les professeurs ont tenu bon, mais pas un n'a le courage d'applaudir… Infortuné M. Viot! C'est une vraie déroute… Le principal essaie de le consoler.
«Le sujet était aride, messieurs, mais le poète s'en est bien tiré.», «Moi, je trouve cela très beau», dit effrontément le petit Chose, à qui son triomphe commence à faire peur.
Lâchetés perdues! M. Viot ne veut pas être consolé.
Il s'incline sans répondre et garde son sourire amer…
Il le garde tout le jour, et le soir, en rentrant, au milieu des chants des élèves, des couacs de la musique et du fracas des tapissières roulant sur les pavés de la ville endormie, le petit Chose entend dans l'ombre, près de lui, les clefs de son rival qui grondent d'un air méchant: «Frinc! frinc! frinc! monsieur le poète, nous vous revaudrons cela!»
IX L'AFFAIRE BOUCOYRAN
Avec la Saint-Théophile, voilà les vacances enterrées.
Les jours qui suivirent furent tristes; un vrai lendemain de Mardi gras. Personne ne se sentait en train, ni les maîtres, ni les élèves. On s'installait…
Après deux grands mois de repos, le collège avait peine à reprendre son va-et-vient habituel. Les rouages fonctionnaient mal, comme ceux d'une vieille horloge, qu'on aurait depuis longtemps oublié de remonter. Peu à peu, cependant, grâce aux efforts de M. Viot, tout se régularisa. Chaque jour, aux mêmes heures, au son de la même cloche, on vit de petites portes s'ouvrir dans les cours et des litanies d'enfants, roides comme des soldats de bois, défiler deux par deux sous les arbres; puis la cloche sonnait encore, ding! dong! – et les mêmes enfants repassaient sous les mêmes petites portes. Ding! dong! Levez-vous. Ding! dong! Couchez-vous. Ding! dong! Instruisez-vous! Ding! dong! Amusez-vous. Et cela pour toute l'année.
O triomphe du règlement! Comme l'élève Ménalque aurait été heureux de vivre, sous la férule de M. Viot, dans le collège modèle de Sarlande…
Moi seul, je faisais ombre à cet adorable tableau.
Mon étude ne marchait pas, Les terribles moyens m'étaient revenus de leurs montagnes, plus laids, plus âpres, plus féroces que jamais. De mon côté, j'étais aigri; la maladie m'avait rendu nerveux et irritable; je ne pouvais plus rien supporter… Trop doux l'année précédente, je fus trop sévère cette année… J'espérais ainsi mater ces méchants drôles, et, pour la moindre incartade, je foudroyais toute l'étude de pensums et de retenues…
Ce système ne me réussit pas. Mes punitions, à force d'être prodiguées, se déprécièrent et tombèrent aussi bas que les assignats de l'an IV'… Un jour, je me sentis débordé. Mon étude était en pleine révolte, et je n'avais plus de munitions pour faire tête à l'émeute, Je me vois encore dans ma chaire, me débattant comme un beau diable, au milieu des cris, des pleurs, des grognements, des sifflements: «À la porte!… Cocorico!… kss!… kss!… Plus de tyrans!… C'est une injustice!…» Et les encriers pleuvaient, et les papiers mâchés s'épataient sur mon pupitre, et tous ces petits monstres – sous prétexte de réclamations – se pendaient par grappes à ma chaire, avec des hurlements de macaques.
Quelquefois, en désespoir de cause, j'appelais M. Viot à mon secours. Pensez, quelle humiliation! Depuis la Saint-Théophile, l'homme aux clefs me tenait rigueur et je le sentais heureux de ma détresse. Quand il entrait dans l'étude brusquement, ses clefs à la main, c'était comme une pierre dans un étang de grenouilles: en un clin d'œil tout le monde se retrouvait à sa place, le nez sur les livres.
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