Alphonse Daudet - Le Petit Chose

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'Le Petit Chose' paraît en feuilleton en 1867. Daudet s'inspire des souvenirs d'une jeunesse douloureuse: humiliations à l'école, mépris pour le petit provencal, expérience de répétiteur au collège et enfin coup de foudre pour une belle jeune femme. L'écrivain manifeste une tendresse, une pitié et un respect remarquables à l'égard des malchanceux et des déshérités de la vie.

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Enfin, le grand jour arriva. Il était temps; je n'y pouvais plus tenir. On distribua les prix dans ma cour, la cour des moyens…, je la vois encore avec sa tente bariolée, ses murs couverts de draperies blanches, ses grands arbres verts pleins de drapeaux, et là-dessous tout un fouillis de toques, de képis, de shakos, de casques, de bonnets à fleurs, de claques brodés, de plumes, de rubans, de pompons, de panaches… Au fond, une longue estrade où étaient installées les autorités du collège dans des fauteuils en velours grenat… Oh! cette estrade, comme on se sentait petit devant elle! Quel grand air de dédain et de supériorité elle donnait à ceux qui étaient dessus! Aucun de ces messieurs n'avait plus la physionomie habituelle.

L'abbé Germane était sur l'estrade, lui aussi, mais il ne paraissait pas s'en douter. Allongé dans son fauteuil, la tête renversée, il écoutait ses voisins d'une oreille distraite et semblait suivre de l'œil, à travers le feuillage, la fumée d'une pipe imaginaire.

Aux pieds de l'estrade, la musique, trombones et ophicléides, reluisant au soleil; les trois divisions entassées sur des bancs, avec les maîtres en serre-file; puis, derrière, la cohue des parents, le professeur de seconde offrant le bras aux dames en criant: «Place! place!» et enfin, perdues au milieu de la foule, les clefs de M. Viot qui couraient d'un bout de la cour à l'autre et qu'on entendait – frinc! frinc! frinc! – à droite, à gauche, ici, partout en même temps.

La cérémonie commença, il faisait chaud. Pas d'air sous la tente… il y avait de grosses dames cramoisies qui sommeillaient à l'ombre de leurs marabouts, et des messieurs chauves qui s'épongeaient la tête avec des foulards ponceau. Tout était rouge: les visages, les tapis, les drapeaux, les fauteuils… Nous eûmes trois discours, qu'on applaudit beaucoup; mais moi, je ne les entendis pas. Là-haut, derrière la fenêtre du premier étage, les yeux noirs cousaient à leur place habituelle, et mon âme allait vers eux… Pauvres yeux noirs! même ce jour-là, la fée aux lunettes ne les laissait pas chômer.

Quand le dernier nom du dernier accessit de la dernière classe eut été proclamé, la musique entama une marche triomphale et tout se débanda. Tohu-bohu général, Les professeurs descendaient de l'estrade; les élèves sautaient par-dessus les bancs pour rejoindre leurs familles. On s_'embrassait, on s'appelait: «Par ici! par ici!» Les sœurs des lauréats s'en allaient fièrement avec les couronnes de leurs frères.

Les robes de soie faisaient froufrou à travers les chaises… Immobile derrière un arbre, le petit Chose regardait passer les belles dames, tout malingre et tout honteux dans son habit râpé. Peu à peu la cour se désemplit. À la grande porte, le principal et M. Viot se tenaient debout, caressant les enfants au passage, saluant les parents jusqu'à terre.

«À l'année prochaine, à l'année prochaine!» disait le principal avec un sourire câlin… les clefs de M. Viot tintaient, pleines de caresses: «Frinc! frinc! frinc! Revenez-nous l'année prochaine.» Les enfants se laissaient embrasser négligemment et franchissaient l'escalier d'un bond.

Ceux-là montaient dans de belles voitures armoriées, où les mères et les sœurs rangeaient leurs grandes jupes pour faire place: clic! clac!… en route vers le château!… Nous allons revoir nos parcs, nos pelouses, l'escarpolette sous les acacias, les volières pleines d'oiseaux rares, la pièce d'eau avec ses deux cygnes, et la grande terrasse à balustres où l'on prend des sorbets le soir.

D'autres grimpaient dans les chars à banc de famille, à côté de jolies filles riant à belles dents sous leurs coiffes blanches. La fermière conduisait avec sa chaîne d'or autour du cou… Fouette, Mathurine! On retourne à la métairie; on va manger des beurrées, boire du vin muscat, chasser à la pipée! tout le jour et se rouler dans le foin qui sent bon! Heureux enfants! Ils s'en allaient, ils partaient tous… Ah! si j'avais pu partir moi aussi…

VIII LES YEUX NOIRS

MAINTENANT le collège est désert. Tout le monde est parti… D'un bout des dortoirs à l'autre, des escadrons de gros rats font des charges de cavalerie. en plein jour. Les écritoires se dessèchent au fond des pupitres. Sur les arbres des cours, la division des moineaux est en fête; ces messieurs ont invité tous leurs camarades de la ville, ceux de l'évêché, ceux de la sous-préfecture, et, du matin jusqu'au soir, c'est un pépiage assourdissant.

De sa chambre, sous les combles, le petit Chose les écoute en travaillant. On l'a gardé par charité, dans la maison, pendant les vacances. Il en profite pour étudier à mort les philosophes grecs. Seulement, la chambre est trop chaude et les plafonds trop bas.

On étouffe là-dessous… Pas de volets aux fenêtres. Le soleil entre comme une torche et met le feu partout.

Le plâtre des solives craque, se détache… De grosses mouches, alourdies par la chaleur, dorment collées aux vitres… Le petit Chose, lui, fait de grands efforts pour ne pas dormir. Sa tête est lourde comme du plomb; ses paupières battent.

Travaille donc, Daniel Eyssette!… Il faut reconstruire le foyer… Mais non! il ne peut pas… Les lettres de son livre dansent devant ses yeux, puis, ce livre qui tourne, puis la table, puis la chambre. Pour chasser cet étrange assoupissement, le petit Chose se lève, fait quelques pas; arrivé devant la porte, il chancelle et tombe à terre comme une masse, foudroyé par le sommeil.

Au-dehors, les moineaux piaillent; les cigales chantent à tue-tête; les platanes, blancs de poussière, s'écaillent au soleil en étirant leur mille branches.

Le petit Chose fait un rêve singulier; il lui semble qu'on frappe à la porte de sa chambre, et qu'une voix éclatante l'appelle par son nom: «Daniel, Daniel!…» Cette voix, il la reconnaît. C'est du même ton qu'elle criait autrefois: «Jacques, tu es un âne!».

Les coups redoublent à la porte: «Daniel, mon Daniel, c'est ton père, ouvre vite.» Oh! l'affreux cauchemar. Le petit Chose veut répondre, aller ouvrir. Il se redresse sur son coude: mais sa tête est trop lourde, il retombe et perd connaissance.

Quand le petit Chose revient à lui, il est tout étonné de se trouver dans une couchette bien blanche, entourée de grands rideaux bleus qui font de l'ombre tout autour… Lumière douce, chambre tranquille. Pas d'autre bruit que le tic-tac d'une horloge et le tintement d'une cuiller dans la porcelaine… Le petit Chose ne sait pas où il est; mais il se trouve très bien. Les rideaux s'entrouvrent. M. Eyssette père, une tasse à la main, se penche vers lui avec un bon sourire et des larmes plein les yeux. Le petit Chose peut continuer son rêve.

«Est-ce vous, père? Est-ce bien vous?

– Oui, mon Daniel; oui, mon cher enfant, c'est moi.

– Où suis-je donc?

– À l'infirmerie, depuis huit jours…; maintenant tu es guéri, mais tu as été bien malade…

– Mais vous, mon père, comment êtes-vous?

Embrassez-moi donc encore!… Oh! tenez! de vous voir, il me semble que je rêve toujours.»

M. Eyssette père l'embrasse:

«Allons! couvre-toi, sois sage… Le médecin ne veut pas que tu parles.» Et pour empêcher l'enfant de parler, le brave homme parle tout le temps.

«Figure-toi qu'il y a huit jours, la Compagnie vinicole m'envoie faire une tournée dans les Cévennes, Tu penses si j'étais content: une occasion de voir mon Daniel! J'arrive au collège… On t'appelle, on te cherche… Pas de Daniel. Je me fais conduire à ta chambre: la clef était en dedans… Je frappe: personne.

Vlan! j'enfonce ta porte d'un coup de pied, et je te trouve là, par terre, avec une fièvre de cheval!… Ah! pauvre enfant, comme tu as été malade! Cinq jours de délire! Je ne t'ai pas quitté d'une minute… Tu battais la campagne tout le temps; tu parlais toujours de reconstruire le foyer. Quel foyer? dis!… Tu criais: «Pas de clefs? ôtez les clefs des serrures!» Tu ris? Je te jure que je ne riais pas, moi. Dieu! quelles nuits tu m'as fait passer!… Comprends-tu cela! M. Viot – c'est bien M. Viot, n'est ce pas? qui voulait m'empêcher de coucher dans le collège! Il invoquait le règlement… Ah! bien oui, le règlement! Est-ce que je le connais, moi, son règlement? Ce cuistre-là croyait me faire peur en me remuant ses clefs sous le nez. Je l'ai poliment remis à sa place, va!» Le petit Chose frémit de l'audace de M. Eyssette; puis oubliant bien vite les clefs de M. Viot: «Et ma mère?» demande-t-il, en étendant ses bras comme si sa mère était là, à portée de ses caresses.

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