Alexandre Dumas fils - Dame aux camelias

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« Alors je t'ai rencontré, toi, jeune, ardent, heureux, et j'ai essayé de faire de toi l'homme que j'avais appelé au milieu de ma bruyante solitude. Ce que j'aimais en toi, ce n'était pas l'homme qui était, mais celui qui devait être. Tu n'acceptes pas ce rôle, tu le rejettes comme indigne de toi, tu es un amant vulgaire ; fais comme les autres, paie-moi et n'en parlons plus.

Marguerite, que cette longue confession avait fatiguée, se rejeta sur le dos du canapé, et pour éteindre un faible accès de toux, porta son mouchoir à ses lèvres et jusqu'à ses yeux.

– Pardon, pardon, murmurai-je, j'avais compris tout cela, mais je voulais te l'entendre dire, ma Marguerite adorée.

Oublions le reste et ne nous souvenons que d'une chose : c'est que nous sommes l'un à l'autre, que nous sommes jeunes et que nous nous aimons.

« Marguerite, fais de moi tout ce que tu voudras, je suis ton esclave, ton chien ; mais, au nom du ciel, déchire la lettre que je t'ai écrite et ne me laisse pas partir demain ; j'en mourrais.

Marguerite tira ma lettre du corsage de sa robe et, me la remettant, me dit avec un sourire d'une douceur ineffable :

– Tiens, je te la rapportais.

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Je déchirai la lettre et je baisai avec des larmes la main qui me la rendait.

En ce moment Prudence reparut.

– Dites donc, Prudence, savez-vous ce qu'il me demande ? fit Marguerite.

– Il vous demande pardon.

– Justement.

– Et vous pardonnez ?

– Il le faut bien, mais il veut encore autre chose.

– Quoi donc ?

– Il veut venir souper avec nous.

– Et vous y consentez ?

– Qu'en pensez-vous ?

– Je pense que vous êtes deux enfants, qui n'avez de tête ni l'un ni l'autre. Mais je pense aussi que j'ai très faim et que plus tôt vous consentirez, plus tôt nous souperons.

– Allons, dit Marguerite, nous tiendrons trois dans ma voiture. Tenez, ajouta-t-elle en se tournant vers moi, Nanine sera couchée, vous ouvrirez la porte, prenez ma clef, et tâchez de ne plus la perdre.

J'embrassai Marguerite à l'étouffer.

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Joseph entra là-dessus.

– Monsieur, me dit-il de l'air d'un homme enchanté de lui, les malles sont faites.

– Entièrement ?

– Oui, monsieur.

– Eh bien, défaites-les : je ne pars pas.

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Chapitre XVI Jaurais pu me dit Armand vous raconter en quelques lignes les - фото 17

Chapitre XVI

J'aurais pu, me dit Armand, vous raconter en quelques lignes les commencements de cette liaison, mais je voulais que vous vissiez bien par quels événements et par quelle gradation nous en sommes arrivés, moi, à consentir à tout ce que voulait Marguerite, Marguerite, à ne plus pouvoir vivre qu'avec moi.

C'est le lendemain de la soirée où elle était venue me trouver que je lui envoyai Manon Lescaut .

À partir de ce moment, comme je ne pouvais changer la vie de ma maîtresse, je changeai la mienne. Je voulais avant toute chose ne pas laisser à mon esprit le temps de réfléchir sur le rôle que je venais d'accepter, car, malgré moi, j'en eusse conçu une grande tristesse. Aussi ma vie, d'ordinaire si calme, revêtit-elle tout à

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coup une apparence de bruit et de désordre. N’allez pas croire que, si désintéressé qu'il soit, l'amour qu'une femme entretenue a pour vous ne coûte rien. Rien n'est cher comme les mille caprices de fleurs, de loges, de soupers, de parties de campagne qu'on ne peut jamais refuser à sa maîtresse.

Comme je vous l'ai dit, je n'avais pas de fortune. Mon père était et est encore receveur général à G… Il a une grande réputation de loyauté, grâce à laquelle il a trouvé le cautionnement qu'il lui fallait déposer pour entrer en fonction. Cette recette lui donne quarante mille francs par an, et depuis dix ans qu'il l'a, il a remboursé son cautionnement et s'est occupé de mettre de côté la dot de ma sœur. Mon père est l'homme le plus honorable qu'on puisse rencontrer. Ma mère, en mourant, a laissé six mille francs de rente qu'il a partagés entre ma sœur et moi le jour où il a obtenu la charge qu'il sollicitait ; puis, lorsque j'ai eu vingt et un ans, il a joint à ce petit revenu une pension annuelle de cinq mille francs, m'assurant qu'avec huit mille francs je pourrais être très heureux à Paris, si je voulais à côté de cette rente me créer une position, soit dans le barreau, soit dans la médecine. Je suis donc venu à Paris, j'ai fait mon droit, j'ai été reçu avocat, et, comme beaucoup de jeunes gens, j'ai mis mon diplôme dans ma poche et me suis laissé aller un peu à la vie nonchalante de Paris. Mes dépenses étaient fort modestes ; seulement je dépensais en huit mois mon revenu de l'année, et je passais les quatre mois d'été chez mon père, ce qui me faisait en somme douze mille livres de rente et me donnait la réputation d'un bon fils. Du reste pas un sou de dettes.

Voilà où j'en étais quand je fis la connaissance de Marguerite.

Vous comprenez que, malgré moi, mon train de vie augmenta. Marguerite était d'une nature fort capricieuse, et faisait partie de ces femmes qui n'ont jamais regardé comme une dépense sérieuse les mille distractions dont leur existence se compose. Il en résultait que, voulant passer avec moi le plus de temps possible, elle m'écrivait le matin qu'elle dînerait avec moi, non pas chez elle, mais chez quelque restaurateur, soit de Paris,

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soit de la campagne. J'allais la prendre, nous dînions, nous allions au spectacle, nous soupions souvent, et j'avais dépensé le soir quatre ou cinq louis, ce qui faisait deux mille cinq cents ou trois mille francs par mois, ce qui réduisait mon année à trois mois et demi, et me mettait dans la nécessité ou de faire des dettes, ou de quitter Marguerite.

Or, j'acceptais tout, excepté cette dernière éventualité.

Pardonnez-moi si je vous donne tous ces détails, mais vous verrez qu'ils furent la cause des événements qui vont suivre. Ce que je vous raconte est une histoire vraie, simple, et à laquelle je laisse toute la naïveté des détails et toute la simplicité des développements.

Je compris donc que, comme rien au monde n'aurait sur moi l'influence de me faire oublier ma maîtresse, il me fallait trouver un moyen de soutenir les dépenses qu'elle me faisait faire. – Puis, cet amour me bouleversait au point que tous les moments que je passais loin de Marguerite étaient des années, et que j'avais ressenti le besoin de brûler ces moments au feu d'une passion quelconque, et de les vivre tellement vite que je ne m'aperçusse pas que je les vivais.

Je commençai à emprunter cinq ou six mille francs sur mon petit capital, et je me mis à jouer, car depuis qu'on a détruit les maisons de jeu on joue partout. Autrefois, quand on entrait à Frascati, on avait la chance d'y faire sa fortune : on jouait contre de l'argent, et si l'on perdait, on avait la consolation de se dire qu'on aurait pu gagner ; tandis que maintenant, excepté dans les cercles, où il y a encore une certaine sévérité pour le paiement, on a presque la certitude, du moment que l'on gagne une somme importante, de ne pas la recevoir. On comprendra facilement pourquoi.

Le jeu ne peut être pratiqué que par des jeunes gens ayant de grands besoins et manquant de la fortune nécessaire pour

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soutenir la vie qu'ils mènent ; ils jouent donc, et il en résulte naturellement ceci : ou ils gagnent, et alors les perdants servent à payer les chevaux et les maîtresses de ces messieurs, ce qui est fort désagréable. Des dettes se contractent, des relations commencées autour d'un tapis vert finissent par des querelles où l'honneur et la vie se déchirent toujours un peu ; et quand on est honnête homme, on se trouve ruiné par de très honnêtes jeunes gens qui n'avaient d'autre défaut que de ne pas avoir deux cent mille livres de rente.

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