Guy de Maupassant - Maupassant - Œuvres complètes

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Maupassant : Œuvres complètes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre des œuvres complètes de Guy de Maupassant est exhaustif. Il réunit ses huit romans (dont deux inachevés), ses quelques 350 nouvelles réunies en 24 recueils, ses sept pièces de théâtre (dont deux inachevées), toutes ses poésies (réunies en deux volumes), ses carnets de voyages ainsi que les centaines d’articles qu’il écrivit pour la presse entre 1876 et 1891 (classées par dates de publication et par recueils annuels). Une introduction de l’éditeur explique le parcours et l’œuvre de Guy de Maupassant. Ce livre est le fruit d'une somme de travail considérable. Les quelques milliers de pages de « Maupassant : Œuvres complètes » sont réparties en 57 volumes, ayant chacun un sommaire interactif propre. Aussi, un sommaire général permet d’accéder instantanément à n'importe lequel de ses volumes, ou, au choix, à un de ses chapitres, nouvelles, contes fantastiques, poésies, articles de presse, etc. Toutes ces œuvres ont été relues, corrigées lorsque cela était nécessaire, et mises en page avec soin pour en rendre leur lecture aussi agréable que possible.
Au-delà d’une simple compilation, « Maupassant : Œuvres complètes » constitue également un formidable outil de recherche, facile et agréable à utiliser pour quiconque s’intéresse à l’œuvre de Guy de Maupassant. Pour le simple lecteur, il est une source de plaisir et de curiosité quasiment inépuisable.
• Edition complétée d’une étude de l’éditeur.
• Edition enrichie de notes explicatives interactives.

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Jeanne fut prévenue par un cavalier. Quand elle arriva, il était mort.

Elle le ramena aux Peuples, tellement anéantie que sa douleur était plutôt de l’engourdissement que du désespoir.

L’abbé Tolbiac refusa au corps l’entrée de l’église, malgré les supplications éperdues des deux femmes. Le baron fut enterré à la nuit tombante, sans cérémonie aucune.

Paul connut l’événement par un des agents liquidateurs de sa faillite. Il était encore caché en Angleterre. Il écrivit pour s’excuser de n’être point venu, ayant appris trop tard le malheur. « D’ailleurs, maintenant que tu m’as tiré d’affaire, ma chère maman, je rentre en France, et je t’embrasserai bientôt. »

Jeanne vivait dans un tel affaissement d’esprit qu’elle semblait ne plus rien comprendre.

Et vers la fin de l’hiver tante Lison, âgée alors de soixante-huit ans, eut une bronchite qui dégénéra en fluxion de poitrine ; et elle expira doucement en balbutiant : « Ma pauvre petite Jeanne, je vais demander au bon Dieu qu’il ait pitié de toi. »

Jeanne la suivit au cimetière, vit tomber la terre sur le cercueil, et, comme elle s’affaissait avec l’envie au cœur de mourir aussi, de ne plus souffrir, de ne plus penser, une forte paysanne la saisit dans ses bras et l’emporta comme elle eût fait d’un petit enfant.

En rentrant au château, Jeanne, qui venait de passer cinq nuits au chevet de la vieille fille, se laissa mettre au lit sans résistance par cette campagnarde inconnue qui la maniait avec douceur et autorité ; et elle tomba dans un sommeil d’épuisement, accablée de fatigue et de souffrance.

Elle s’éveilla vers le milieu de la nuit. Une veilleuse brûlait sur la cheminée. Une femme dormait dans un fauteuil. Qui était cette femme ? Elle ne la reconnaissait pas, et elle cherchait, s’étant penchée au bord de sa couche, pour bien distinguer ses traits sous la lueur tremblotante de la mèche flottant sur l’huile dans un verre de cuisine.

Il lui semblait pourtant qu’elle avait vu cette figure. Mais quand ? Mais où ? La femme dormait paisiblement, la tête inclinée sur l’épaule, le bonnet tombé par terre. Elle pouvait avoir quarante ou quarante-cinq ans. Elle était forte, colorée, carrée, puissante. Ses larges mains pendaient des deux côtés du siège. Ses cheveux grisonnaient. Jeanne la regardait obstinément dans ce trouble d’esprit du réveil après le sommeil fiévreux qui suit les grands malheurs.

Certes elle avait vu ce visage ! Était-ce autrefois ? Était-ce récemment ? Elle n’en savait rien, et cette obsession l’agitait, l’énervait. Elle se leva doucement pour regarder de plus près la dormeuse, et elle s’approcha sur la pointe des pieds. C’était la femme qui l’avait relevée au cimetière, puis couchée. Elle se rappelait cela confusément.

Mais l’avait-elle rencontrée ailleurs, à une autre époque de sa vie ? Ou bien la croyait-elle reconnaître seulement dans le souvenir obscur de la dernière journée ? Et puis comment était-elle là, dans sa chambre ? Pourquoi ?

La femme souleva sa paupière, aperçut Jeanne et se dressa brusquement. Elles se trouvaient face à face, si près que leurs poitrines se frôlaient. L’inconnue grommela : « Comment ! Vous v’là d’bout ! Vous allez attraper du mal à c’t’heure. Voulez-vous bien vous r’coucher ! »

Jeanne demanda : « Qui êtes-vous ? »

Mais la femme, ouvrant les bras, la saisit, l’enleva de nouveau, et la reporta sur son lit avec la force d’un homme. Et comme elle la reposait doucement sur ses draps, penchée, presque couchée sur Jeanne, elle se mit à pleurer en l’embrassant éperdument sur les joues, dans les cheveux, sur les yeux, lui trempant la figure de ses larmes, et balbutiant : « Ma pauvre maîtresse, mam’zelle Jeanne, ma pauvre maîtresse, vous ne me reconnaissez donc point ? »

Et Jeanne s’écria : « Rosalie, ma fille. » Et, lui jetant les deux bras au cou, elle l’étreignit en la baisant ; et elles sanglotaient toutes les deux, enlacées étroitement, mêlant leurs pleurs, ne pouvant plus desserrer leurs bras.

Rosalie se calma la première : « Allons, faut être sage, dit-elle, et ne pas attraper froid. »

Et elle ramassa les couvertures, reborda le lit, replaça l’oreiller sous la tête de son ancienne maîtresse qui continuait à suffoquer, toute vibrante de vieux souvenirs surgis en son âme.

Elle finit par demander : « Comment es-tu revenue, ma pauvre fille ? »

Rosalie répondit : « Pardi, est-ce que j’allais vous laisser comme ça, toute seule, maintenant ! »

Jeanne reprit : « Allume donc une bougie que je te voie. » Et, quand la lumière fut apportée sur la table de nuit, elles se considérèrent longtemps sans dire un mot. Puis Jeanne, tendant la main à sa vieille bonne, murmura : « Je ne t’aurais jamais reconnue, ma fille, tu es bien changée, sais-tu, mais pas tant que moi, encore. »

Et Rosalie, contemplant cette femme à cheveux blancs, maigre et fanée, qu’elle avait quittée jeune, belle et fraîche, répondit : « Ça c’est vrai que vous êtes changée, Madame Jeanne, et plus que de raison. Mais songez aussi que v’là vingt-quatre ans que nous nous sommes pas vues. »

Elles se turent, réfléchissant de nouveau. Jeanne, enfin, balbutia : « As-tu été heureuse au moins ? »

Et Rosalie, hésitant dans la crainte de réveiller quelque souvenir trop douloureux, bégayait : « Mais… oui… oui… Madame. J’ai pas trop à me plaindre, j’ai été plus heureuse que vous… pour sûr. Il n’y a qu’une chose qui m’a toujours gâté le cœur, c’est de ne pas être restée ici… » Puis elle se tut brusquement, saisie d’avoir touché à cela sans y songer. Mais Jeanne reprit avec douceur : « Que veux-tu, ma fille, on ne fait pas toujours ce qu’on veut. Tu es veuve aussi, n’est-ce pas ? » Puis une angoisse fit trembler sa voix, et elle continua : « As-tu d’autres… d’autres enfants ?

— Non, Madame.

— Et, lui, ton… ton fils, qu’est-ce qu’il est devenu ? En es-tu satisfaite ?

— Oui, Madame, c’est un bon gars qui travaille d’attaque. Il s’est marié v’là six mois, et il prend ma ferme, donc, puisque me v’là revenue avec vous. »

Jeanne, tremblant d’émotion, murmura : « Alors, tu ne me quitteras plus, ma fille ? »

Et Rosalie, d’un ton brusque : « Pour sûr, Madame, que j’ai pris mes dispositions pour ça. »

Puis elles ne parlèrent pas de quelque temps.

Jeanne, malgré elle, se remettait à comparer leurs existences, mais sans amertume au cœur, résignée maintenant aux cruautés injustes du sort. Elle dit :

« Ton mari, comment a-t-il été pour toi ?

— Oh ! C’était un brave homme, Madame, et pas feignant, qui a su amasser du bien. Il est mort du mal de poitrine. »

Alors Jeanne, s’asseyant sur son lit, envahie d’un besoin de savoir : « Voyons, raconte-moi tout, ma fille, toute ta vie. Cela me fera du bien, aujourd’hui. »

Et Rosalie, approchant une chaise, s’assit et se mit à parler d’elle, de sa maison, de son monde, entrant dans les menus détails chers aux gens de campagne, décrivant sa cour, riant parfois de choses anciennes déjà qui lui rappelaient de bons moments passés, haussant le ton peu à peu, en fermière habituée à commander. Elle finit par déclarer : « Oh ! J’ai du bien au soleil, aujourd’hui. Je ne crains rien. » Puis elle se troubla encore et reprit plus bas : « C’est à vous que je dois ça tout de même : aussi vous savez que je n’veux pas de gages. Ah ! Mais non. Ah ! Mais non ! Et puis, si vous n’voulez point, je m’en vas. »

Jeanne reprit : « Tu ne prétends pourtant pas me servir pour rien ?

— Ah ! Mais que oui, Madame. De l’argent ! Vous me donneriez de l’argent ! Mais j’en ai quasiment autant que vous. Savez-vous seulement c’qui vous reste avec tous vos gribouillis d’hypothèques et d’empruntages, et d’intérêts qui n’sont pas payés et qui s’augmentent à chaque terme ? Savez-vous ? Non, n’est-ce pas ? Eh bien, je vous promets que vous n’avez seulement plus dix mille livres de revenu. Pas dix mille, entendez-vous. Mais je vas vous régler tout ça, et vite encore. »

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