Guy de Maupassant - Maupassant - Œuvres complètes

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Maupassant : Œuvres complètes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre des œuvres complètes de Guy de Maupassant est exhaustif. Il réunit ses huit romans (dont deux inachevés), ses quelques 350 nouvelles réunies en 24 recueils, ses sept pièces de théâtre (dont deux inachevées), toutes ses poésies (réunies en deux volumes), ses carnets de voyages ainsi que les centaines d’articles qu’il écrivit pour la presse entre 1876 et 1891 (classées par dates de publication et par recueils annuels). Une introduction de l’éditeur explique le parcours et l’œuvre de Guy de Maupassant. Ce livre est le fruit d'une somme de travail considérable. Les quelques milliers de pages de « Maupassant : Œuvres complètes » sont réparties en 57 volumes, ayant chacun un sommaire interactif propre. Aussi, un sommaire général permet d’accéder instantanément à n'importe lequel de ses volumes, ou, au choix, à un de ses chapitres, nouvelles, contes fantastiques, poésies, articles de presse, etc. Toutes ces œuvres ont été relues, corrigées lorsque cela était nécessaire, et mises en page avec soin pour en rendre leur lecture aussi agréable que possible.
Au-delà d’une simple compilation, « Maupassant : Œuvres complètes » constitue également un formidable outil de recherche, facile et agréable à utiliser pour quiconque s’intéresse à l’œuvre de Guy de Maupassant. Pour le simple lecteur, il est une source de plaisir et de curiosité quasiment inépuisable.
• Edition complétée d’une étude de l’éditeur.
• Edition enrichie de notes explicatives interactives.

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Elle apparaît debout sur son roc, gardée par son fleuve, comme une reine. Un vieux dicton la glorifie : « Bénissez, dit-il à ses habitants, la mémoire de vos aïeux qui ont construit votre ville sur un roc. Les corbeaux fientent ordinairement sur les gens, tandis que vous fientez sur les corbeaux. »

Les rues populeuses sont plus agitées que celles d’Alger, grouillantes de vie, traversées sans cesse par les êtres les plus divers, par des Arabes, des Kabyles, des Biskris, des Mzabis, des nègres, des Mauresques voilées, des spahis rouges, des turcos bleus, des kadis graves, des officiers reluisants. Et les marchands poussent devant eux des ânes, ces petits bourricots d’Afrique hauts comme des chiens, des chevaux, des chameaux lents et majestueux.

Salut aux juives. Elles sont ici d’une beauté superbe, sévère et charmante. Elles passent drapées plutôt qu’habillées, drapées en des étoffes éclatantes, avec une incomparable science des effets, des nuances, de ce qu’il faut pour les rendre belles. Elles vont, les bras nus depuis l’épaule, des bras de statues qu’elles exposent hardiment au soleil ainsi que leur calme visage aux lignes pures et droites. Et le soleil semble impuissant à mordre cette chair polie.

Mais la gaieté de Constantine, c’est le peuple mignon des petites filles, des toutes petites. Attifées comme pour une fête costumée, vêtues de robes traînantes de soie bleue ou rouge, portant sur la tête de longs voiles d’or ou d’argent, les sourcils peints, allongés comme un arc au-dessus des deux yeux, les ongles teints, les joues et le front parfois tatoués d’une étoile, le regard hardi et déjà provocant, attentives aux admirations, elles trottinent, donnant la main à quelque grand Arabe, leur serviteur.

On dirait quelque nation de conte de fée, une nation de petites femmes galantes ; car elles ont l’air femme, ces fillettes, femmes par leur toilette, par leur coquetterie éveillée déjà, par les apprêts de leur visage. Elles appellent de l’œil, comme les grandes ; elles sont charmantes, inquiétantes, et irritantes comme des monstres adorables. On dirait un pensionnat de courtisanes de dix ans de la graine d’amour qui vient d’éclore.

Mais nous voici devant le palais d’Hadj-Ahmed, un des plus complets échantillons de l’architecture arabe, dit-on. Tous les voyageurs l’ont célébré, l’ont comparé aux habitations des Mille et Une Nuits .

Il n’aurait rien de remarquable si les jardins intérieurs ne lui donnaient un caractère oriental fort joli. Il faudrait un volume pour raconter les férocités, les dilapidations, toutes les infamies de celui qui l’a construit avec les matériaux précieux enlevés, arrachés aux riches demeures de la ville et des environs.

Le quartier arabe de Constantine tient une moitié de la cité. Les rues en pente, plus emmêlées, plus étroites encore que celles d’Alger, vont jusqu’au bord du gouffre, où coule l’Oued-Roumel.

Huit ponts jadis traversaient ce précipice. Six de ces ponts sont en ruine aujourd’hui. Un seul, d’origine romaine, nous donne encore une idée de ce qu’il fut. Le Roumel, de place en place, disparaît sous des arches colossales qu’il a creusées lui-même. Sur l’une d’elles, fut bâti le pont. La voûte naturelle où passe le fleuve est élevée de quarante et un mètres, son épaisseur est de dix-huit mètres ; les fondations de la construction romaine sont donc à cinquante-neuf mètres au-dessus de l’eau ; et le pont avait lui-même deux étages, deux rangées d’arches superposées sur l’arche géante de la nature.

Aujourd’hui, un pont en fer, d’une seule arche, donne entrée dans Constantine.

Mais il faut partir, et gagner Bône, jolie ville blanche qui rappelle celles des côtes de France sur la Méditerranée.

Le Kléber chauffe le long du quai. Il est six heures. Le soleil s’enfonce, là-bas, derrière le désert, quand le paquebot se met en marche.

Et je reste jusqu’à la nuit sur le pont, les yeux tournés vers la terre qui disparaît dans un nuage empourpré, dans l’apothéose du couchant, dans une cendre d’or rose semée sur le grand manteau d’azur du ciel tranquille.

Aux eaux
Journal du marquis de Roseveyre

12 juin 1880 . — À Loëche ! On veut que j’aille passer un mois à Loëche ! Miséricorde ! Un mois dans cette ville qu’on dit être la plus triste, la plus morte, la plus ennuyeuse des villes d’eaux ! Que dis-je, une ville ? C’est un trou, à peine un village ! On me condamne à un mois de bagne, enfin !

13 juin . — J’ai songé toute la nuit à ce voyage qui m’épouvante. Une seule chose me reste à faire, je vais emmener une femme ! Cela pourra me distraire, peut-être ? Et puis j’apprendrai, par cette épreuve, si je suis mûr pour le mariage.

Un mois de tête-à-tête, un mois de vie commune avec quelqu’un, de vie à deux complète, de causerie à toute heure du jour et de la nuit. Diable !

Prendre une femme pour un mois n’est pas si grave, il est vrai, que de la prendre pour la vie ; mais c’est déjà beaucoup plus sérieux que de la prendre pour un soir. Je sais que je pourrai la renvoyer, avec quelques centaines de louis ; mais alors je resterai seul à Loëche, ce qui n’est pas drôle !

Le choix sera difficile. Je ne veux ni une coquette ni une sotte. Il faut que je ne puisse être ni ridicule ni honteux d’elle. Je veux bien qu’on dise : « Le marquis de Roseveyre est en bonne fortune » ; mais je ne veux pas qu’on chuchote : « Ce pauvre marquis de Roseveyre ! » En somme, il faut que je demande à ma compagne passagère toutes les qualités que j’exigerais de ma compagne définitive. La seule différence à faire est celle qui existe entre l’objet neuf et l’objet d’occasion. Baste ! On peut trouver, j’y vais songer !

14 juin . — Berthe !.. Voilà mon affaire. Vingt ans, jolie, sortant du Conservatoire, attendant un rôle, future étoile. De la tenue, de la fierté, de l’esprit et de… l’amour. Objet d’occasion pouvant passer pour neuf.

15 juin . — Elle est libre. Sans engagement d’affaires ou de cœur, elle accepte, j’ai commandé moi-même ses robes, pour qu’elle n’ait pas l’air d’une fille.

20 juin . — Bâle. Elle dort. Je vais commencer mes notes de voyage.

Elle est charmante tout à fait. Quand elle est venue au-devant de moi à la gare, je ne la reconnaissais pas, tant elle avait l’air femme du monde. Certes elle a de l’avenir, cette enfant… au théâtre.

Elle me sembla changée de manières, de démarche, d’attitude, de gestes, de sourire, de voix, de tout, irréprochable enfin. Et coiffée ! Oh ! coiffée d’une façon divine, d’une façon charmante et simple, en femme qui n’a plus à attirer les yeux, qui n’a plus à plaire à tous, dont le rôle n’est plus de séduire, du premier coup, ceux qui la voient, mais qui veut plaire à un seul, discrètement, uniquement. Et cela se montrait en toute son allure. C’était indiqué si finement et si complètement, la métamorphose m’a paru si absolue et si savante, que je lui offris mon bras comme j’aurais fait à ma femme. Elle le prit avec aisance comme si elle eût été ma femme.

En tête à tête dans le coupé, nous sommes restés d’abord immobiles et muets. Puis elle releva sa voilette et sourit… Rien de plus. Un sourire de bon ton. Oh ! Je craignais le baiser, la comédie de la tendresse, l’éternel et banal jeu des filles ; mais non, elle s’est tenue. Elle est forte.

Puis nous avons causé un peu comme des jeunes époux, un peu comme des étrangers. C’était gentil. Elle souriait souvent en me regardant. C’est moi maintenant qui avais envie de l’embrasser. Mais je suis demeuré calme.

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