George Sand - La Petite Fadette

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Chef-d' oeuvre de la littérature française du XIXe siècle, 'La petite Fadette' est un roman où l'amour tient une place prépondérante. D'abord celui entre deux frères jumeaux contraints de se séparer, puis l'amour passion avec l'arrivée de la jeune Fadette qui bouleverse l'existence des deux frères. Ainsi, inspirée par les légendes et les paysages berrichons, George Sand signe ici, en 1848, un de ses romans les plus connus, avec 'La mare au diable' et 'François le Champi'.

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Sylvinet comprit le reproche et eut du regret de sa faute. Il en avait déjà bien eu depuis le matin et, vingt fois, il avait eu envie de revenir; mais la honte l'avait retenu. Dans ce moment, son cœur grossit et il pleura sans rien dire; mais son frère le prit par la main en lui disant: «Voilà une rude pluie, mon Sylvinet; allons-nous-en d'un galop à la maison.» Ils se mirent donc à courir, Landry essayant de faire rire Sylvinet, qui s'y efforçait pour le contenter.

Pourtant, au moment d'entrer dans la maison, Sylvinet avait envie de se cacher dans la grange car il craignait que son père ne lui fit reproche. Mais le père Barbeau, qui ne prenait pas les choses tant au sérieux que sa femme, se contenta de le plaisanter; et la mère Barbeau, à qui son mari avait fait sagement la leçon, essaya de lui cacher le tourment qu'elle avait eu, seulement, pendant qu'elle s'occupait de faire sécher ses bessons devant un bon feu et de leur donner à souper, Sylvinet vit bien qu'elle avait pleuré et que, de temps en temps, elle le regardait d'un air d'inquiétude et de chagrin. S'il avait été seul avec elle, il lui aurait demandé pardon, et il l'eût tant caressée qu'elle se fût consolée. Mais le père n'aimait pas beaucoup toutes ces mijoteries, et Sylvinet fut obligé d'aller au lit tout de suite après souper, sans rien dire, car la fatigue le surmontait. Il n'avait rien mangé de la journée; et, aussitôt qu'il eut avalé son souper dont il avait grand besoin, il se sentit comme ivre, et force lui fut de se laisser déshabiller et coucher par son besson, qui resta à côté de lui, assis sur le bord de son lit et lui tenant une main dans la sienne.

Quand il le vit bien endormi, Landry prit congé de ses parents et ne s'aperçut point que sa mère l'embrassait avec plus d'amour que les autres fois. Il croyait toujours qu'elle ne pouvait pas l'aimer autant que son frère et il n'en était point jaloux, se disant qu'il était moins aimable et qu'il n'avait que la part qui lui était due. Il se soumettait à cela autant par respect pour sa mère que par amitié pour son besson, qui avait, plus que lui, besoin de caresses et de consolation.

Le lendemain, Sylvinet courut au lit de la mère Barbeau avant qu'elle fût levée et, lui ouvrant son cœur, lui confessa son regret et sa honte. Il lui conta comme quoi il se trouvait bien malheureux depuis quelque temps, non plus tant à cause qu'il était séparé de Landry, que parce qu'il s'imaginait que Landry ne l'aimait point. Et quand sa mère le questionna sur cette injustice, il fut bien empêché de la motiver, car c'était en lui comme une maladie dont il ne se pouvait défendre. La mère le comprenait mieux qu'elle ne voulait en avoir l'air parce que le cœur d'une femme est aisément pris de ces tourments-là, et elle-même s'était souvent ressentie de souffrir en voyant Landry si tranquille dans son courage et dans sa vertu. Mais, cette fois, elle reconnaissait que la jalousie est mauvaise dans tous les amours, même dans ceux que Dieu nous commande le plus, et elle se garda bien d'y encourager Sylvinet. Elle lui fit ressortir la peine qu'il avait causée à son frère et la grande bonté que son frère avait eue de ne pas s'en plaindre ni s'en montrer choqué, Sylvinet le reconnut aussi et convint que son frère était meilleur chrétien que lui. Il fit promesse et forma résolution de se guérir, et sa volonté y était sincère.

Mais malgré lui, et bien qu'il prît un air consolé et satisfait, encore que sa mère eût essuyé toutes ses larmes et répondu à toutes ses plaintes par des raisons très fortifiantes, encore qu'il fît tout son possible pour agir simplement et justement avec son frère, il lui resta sur le cœur un levain d'amertume. «Mon frère, pensait-il malgré lui, est le plus chrétien et le plus juste de nous deux, ma chère mère le dit et c'est la vérité, mais s'il m'aimait aussi fort que je l'aime, il ne pourrait pas se soumettre comme il le fait.» Et il songeait à l'air tranquille et quasi indifférent que Landry avait eu en le retrouvant au bord de la rivière. Il se remémorait comme il l'avait entendu siffler aux merles en le cherchant, au moment où lui, pensait véritablement à se jeter dans la rivière. Car s'il n'avait pas eu cette idée en quittant la maison, il l'avait eue plus d'une fois vers le soir, croyant que son frère ne lui pardonnerait jamais de l'avoir boudé et évité pour la première fois de sa vie. «Si c'était lui qui m'eût fait cet affront, pensait-il, je ne m'en serais jamais consolé. Je suis bien content qu'il me l'ait pardonné, mais je pensais pourtant qu'il ne me le pardonnerait pas si aisément.» Et là-dessus, cet enfant malheureux soupirait tout en se combattant et se combattait tout en soupirant.

Pourtant, comme Dieu nous récompense et nous aide toujours, pour peu que nous ayons bonne intention de lui complaire, il arriva que Sylvinet fut plus raisonnable pendant le reste de l'année; qu'il s'abstint de quereller et de bouder son frère, qu'il aima enfin plus paisiblement, et que sa santé, qui avait souffert de toutes ces angoisses, se rétablit et se fortifia. Son père le fit travailler davantage, s'apercevant que moins il s'écoutait, mieux il s'en trouvait. Mais le travail qu'on fait chez ses parents n'est jamais aussi rude que celui qu'on a de commande chez les autres. Aussi Landry, qui ne s'épargnait guère, prit-il plus de force et plus de taille cette année-là que son besson. Les petites différences qu'on avait toujours observées entre eux devinrent plus marquantes et, de leur esprit, passèrent sur leur figure. Landry, après qu'ils eurent compté quinze ans, devint tout à fait beau garçon, et Sylvinet resta un joli jeune homme, plus mince et moins couleuré que son frère. Aussi, on ne les prenait plus jamais l'un pour l'autre et, malgré qu'ils se ressemblaient toujours comme deux frères, on ne voyait plus du même coup qu'ils étaient bessons. Landry, qui était censé le cadet, étant né une heure après Sylvinet, paraissait à ceux qui les voyaient pour la première fois, l'aîné d'un an ou deux. Et cela augmentait l'amitié du père Barbeau qui, à la vraie manière des gens de campagne, estimait la force et la taille avant tout.

XI

Dans les premiers temps qui ensuivirent l'aventure de Landry avec la petite Fadette, ce garçon eut quelque souci de la promesse qu'il lui avait faite. Dans le moment où elle l'avait sauvé de son inquiétude, il se serait engagé pour ses père et mère à donner tout ce qu'il y avait de meilleur à la Bessonnière; mais quand il vit que le père Barbeau n'avait pas pris bien au sérieux la bouderie de Sylvinet et n'avait point montré d'inquiétude, il craignait bien que, lorsque la petite Fadette viendrait réclamer sa récompense, son père ne la mît à la porte en se moquant de sa belle science et de la belle parole que Landry lui avait donnée.

Cette peur-là rendait Landry tout honteux en lui-même, et à mesure que son chagrin s'était dissipé, il s'était jugé bien simple d'avoir cru voir de la sorcellerie dans ce qui lui était arrivé. Il ne tenait pas pour certain que la petite Fadette se fût gaussée de lui, mais il sentait bien qu'on pouvait avoir du doute là-dessus, et il ne trouvait pas de bonnes raisons à donner à son père, pour lui prouver qu'il avait bien fait de prendre un engagement de si grosse conséquence; d'un autre côté, il ne voyait pas non plus comment il romprait un pareil engagement, car il avait juré sa foi et il l'avait fait en âme et conscience.

Mais, à son grand étonnement, ni le lendemain de l'affaire, ni dans le mois, ni dans la saison, il n'entendit parler de la petite Fadette à la Bessonnière ni à la Priche. Elle ne se présenta ni chez le père Caillaud pour demander à parler à Landry, ni chez le père Barbeau pour réclamer aucune chose, et lorsque Landry la vit au loin dans les champs, elle n'alla point de son côté et ne partit point faire attention à lui, ce qui était contre sa coutume car elle courait après tout le monde, soit pour regarder par curiosité, soit pour rire, jouer et badiner avec ceux qui étaient de bonne humeur, soit pour tancer et railler ceux qui ne l'étaient point.

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