Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome I

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Le Collier de la Reine - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s’ouvre également sur un prologue: Au cours d’un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d’Amérique, leur prédit et leur fin privée et l’avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d’Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n’est sauvée que par l’intervention d’un jeune noble, le comte Olivier de Charny…

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Le miroir lui avait appris que M. de Rohan viendrait, pour peu qu’il eût entendu parler d’elle.

Sept heures sonnaient donc, et le feu du salon brûlait dans tout son éclat, lorsqu’un carrosse roula dans la descente de la rue Saint-Claude.

Jeanne n’avait pas encore eu le temps de se mettre à la fenêtre et de s’impatienter.

De ce carrosse descendit un homme enveloppé d’une grosse redingote; puis, la porte de la maison s’étant refermée sur cet homme, le carrosse alla dans une petite rue voisine attendre le retour du maître.

Bientôt, la sonnette retentit, et le cœur de Mme de La Motte battit si fort qu’on eût pu l’entendre.

Mais, honteuse de céder à une émotion déraisonnable, Jeanne commanda le silence à son cœur, arrangea du mieux qu’il lui fut possible une broderie sur la table, un air nouveau sur le clavecin, une gazette au coin de la cheminée.

Au bout de quelques secondes, dame Clotilde vint annoncer à Mme la comtesse:

– La personne qui avait écrit avant-hier.

– Faites entrer, répliqua Jeanne.

Un pas léger, des souliers craquants, un beau personnage vêtu de velours et de soie, portant haut la tête et paraissant grand de dix coudées dans ce petit appartement, voilà ce que vit Jeanne en se levant pour recevoir.

Elle avait été frappée désagréablement de l’ incognito gardé par la personne .

Aussi, se décidant à prendre tout l’avantage de la femme qui a réfléchi:

– À qui ai-je l’honneur de parler? dit-elle avec une révérence, non pas de protégée, mais de protectrice.

Le prince regarda la porte du salon derrière laquelle la vieille avait disparu.

– Je suis le cardinal de Rohan, répliqua-t-il.

Ce à quoi Mme de La Motte, feignant de rougir et de se confondre en humilités, répondit par une révérence comme on en fait aux rois.

Puis elle avança un fauteuil et, au lieu de se placer sur une chaise, ainsi que l’eût voulu l’étiquette, elle se mit dans le grand fauteuil. Le cardinal, voyant que chacun pouvait prendre ses aises, plaça son chapeau sur la table, et, regardant en face Jeanne qui le regardait aussi:

– Il est donc vrai, mademoiselle?… dit-il.

– Madame, interrompit Jeanne.

– Pardon. J’oubliais… Il est donc vrai, madame?

– Mon mari s’appelle le comte de La Motte, monseigneur.

– Parfaitement, parfaitement, gendarme du roi ou de la reine?

– Oui, monseigneur.

– Et vous, madame, dit-il, vous êtes née Valois?

– Valois, oui, monseigneur.

– Grand nom! dit le cardinal en croisant les jambes, nom rare, éteint.

Jeanne devina le doute du cardinal.

– Éteint; non pas, monseigneur, dit-elle, puisque je le porte et que j’ai un frère baron de Valois.

– Reconnu?

– Il n’est pas besoin qu’il soit reconnu, monseigneur; mon frère peut être riche ou pauvre, il ne sera pas moins ce qu’il est né, baron de Valois.

– Madame, contez-moi un peu cette transmission, je vous prie. Vous m’intéressez; j’aime le blason.

Jeanne conta simplement, nonchalamment, ce que le lecteur sait déjà.

Le cardinal écoutait et regardait.

Il ne prenait pas la peine de dissimuler ses impressions. À quoi bon? il ne croyait ni au mérite ni à la qualité de Jeanne; il la voyait jolie, pauvre; il regardait, c’était assez.

Jeanne, qui s’apercevait de tout, devina la mauvaise idée du futur protecteur.

– De sorte, dit M. de Rohan avec insouciance, que vous avez été réellement malheureuse?

– Je ne me plains pas, monseigneur.

– En effet, on m’avait beaucoup exagéré les difficultés de votre position.

Il regarda autour de lui.

– Ce logement est commode, agréablement meublé.

– Pour une grisette, sans doute, répliqua durement Jeanne, impatiente d’engager l’action. Oui, monseigneur.

Le cardinal fit un mouvement.

– Quoi! dit-il, vous appelez ce mobilier un mobilier de grisette?

– Je ne crois pas, monseigneur, dit-elle, que vous puissiez l’appeler un mobilier de princesse.

– Et vous êtes princesse, dit-il avec une de ces imperceptibles ironies que les esprits très distingués ou les gens de grande race ont seuls le secret de mêler à leur langage sans devenir tout à fait impertinents.

– Je suis née Valois, monseigneur, comme vous Rohan. Voilà tout ce que je sais, dit-elle.

Et ces mots furent prononcés avec tant de douce majesté du malheur qui se révolte, majesté de la femme qui se sent méconnue, ils furent si harmonieux et si dignes à la fois, que le prince ne fut pas blessé et que l’homme fut ému.

– Madame, dit-il, j’oubliais que mon premier mot eût dû être une excuse. Je vous avais écrit hier que je viendrais ici, mais j’avais affaire à Versailles, pour la réception de M. de Suffren. J’ai dû renoncer au plaisir de vous visiter.

– Monseigneur me fait encore trop d’honneur d’avoir songé à moi aujourd’hui, et M. le comte de La Motte, mon mari, regrettera bien plus vivement encore l’exil où le tient la misère, puisque cet exil l’empêche de jouir d’une si illustre présence.

Ce mot «mari» appela l’attention du cardinal.

– Vous vivez seule, madame? dit-il.

– Absolument seule, monseigneur.

– C’est beau de la part d’une femme jeune et jolie.

– C’est simple, monseigneur, de la part d’une femme qui serait déplacée en toute autre société que celle dont sa pauvreté l’éloigne.

Le cardinal se tut.

– Il paraît, reprit-il, que les généalogistes ne contestent pas votre généalogie?

– À quoi cela me sert-il? dit dédaigneusement Jeanne, en relevant par un geste charmant les petits anneaux frisés et poudrés des tempes.

Le cardinal rapprocha son fauteuil, comme pour atteindre au feu avec ses pieds.

– Madame, dit-il, je voudrais savoir et j’ai voulu savoir à quoi je puis vous être utile.

– Mais à rien, monseigneur.

– Comment à rien?

– Votre Éminence me comble d’honneur, certainement.

– Parlons plus franc.

– Je ne saurais être plus franche que je ne le suis, monseigneur.

– Vous vous plaigniez tout à l’heure, dit le cardinal en regardant autour de lui comme pour rappeler à Jeanne ce qu’elle avait dit du mobilier de la grisette.

– Certes, oui, je me plaignais.

– Eh bien! alors, madame?

– Eh bien! monseigneur, je vois que Votre Éminence veut me faire l’aumône, n’est-ce pas?

– Oh! madame!…

– Pas autre chose. L’aumône, je la recevais, mais je ne la recevrai plus.

– Qu’est-ce à dire?

– Monseigneur, je suis assez humiliée depuis quelque temps; il n’est plus possible pour moi d’y résister.

– Madame, vous abusez des mots. Dans le malheur on n’est pas déshonorée…

– Même avec le nom que je porte! Voyons, mendieriez-vous, vous, monsieur de Rohan?

– Je ne parle pas de moi, dit le cardinal avec un embarras mêlé de hauteur.

– Monseigneur, je ne connais que deux façons de demander l’aumône: en carrosse ou à la porte d’une église: avec or et velours ou en haillons. Eh bien! tout à l’heure je n’attendais pas l’honneur de votre visite; je me croyais oubliée.

– Ah! vous saviez donc que c’était moi qui avais écrit? dit le cardinal.

– N’ai-je pas vu vos armes sur le cachet de la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire?

– Cependant, vous avez feint de ne point me reconnaître.

– Parce que vous ne me faisiez pas l’honneur de vous faire annoncer.

– Eh bien! cette fierté me plaît, dit vivement le cardinal, en regardant avec une attention complaisante les yeux animés, la physionomie hautaine de Jeanne.

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