Gustave Aimard - Les Forestiers du Michigan

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Et il poussa en avant. Soudain le cri se fit entendre, mais si près de lui, que, malgré toute son assurance, il ne put réprimer un frisson et un ressaut en arrière. Il resta immobile, écoutant toujours.

– C'est la voix d'une femme, pensa-t-il; aussi sûr que mon nom est Basil Veghte; c'est un peu fort! que fait-elle là?

Bien des gens auraient poussé un cri d'appel en forme de signal; assurément il eût été entendu. Mais le forestier était trop avisé pour commettre une telle imprudence. Son oreille exercée avait reconnu la voix d'une squaw indienne.

Mille pensées inquiètes se pressèrent tumultueusement dans son esprit. Toutes ces aventures ne cachaient-elles pas quelque artifice perfide combiné pour le massacrer ou le faire prisonnier?.. N'était-il pas possible que son mystérieux et impassible compagnon eût organisé cette trame diabolique?.. Et sans courir aucun risque, quelque lâche ennemi ne pouvait-il pas précipiter Basil dans un gouffre inconnu?..

En une seconde tous ces soupçons tourbillonnèrent dans son esprit; Veghte se sentit mal à l'aise et écouta plus minutieusement que jamais. Un moment vint, où il s'imagina sentir la présence de plusieurs ennemis; il tourna l'oreille et l'œil dans toutes les directions pour sonder le ténébreux et impénétrable espace.

Puis, il fit quelques pas avec précaution: la voix s'éleva de nouveau; cette fois c'était une sorte de chant sourd et monotone que Veghte reconnut à l'instant.

– Dieu me bénisse! fit-il étonné; c'est le chant de mort. Je vois bien maintenant qu'il n'y a aucune trahison; mais il y a une créature en danger. Holà! qui est là?

Le chant continua comme si rien n'était venu l'interrompre. Pensant n'avoir pas été entendu, Basil réitéra son appel.

– Holà! hé! m'entendez-vous?

Sa voix dominant la tempête, alla se répercuter dans les échos endormis de la forêt: nul doute qu'elle n'eût été entendue.

– Rien n'arrête un Indien qui psalmodie son chant de mort! grommela Veghte avec impatience; voilà une Peau-Rouge encore plus obstinée que les autres.

Quelques pas le portèrent à côté de la femme qui se livrait à ce sépulcral exercice. D'abord, il ne distingua rien: peu à peu le large tronc d'un arbre se dessina dans les ténèbres, et devant lui une forme humaine qui s'y appuyait.

Basil s'avança et tâta avec les mains: cette investigation matérielle acheva de le renseigner.

Mais une chose l'exaspérait considérablement: la femme continuait de chanter avec une persistance inexorable.

– Chut donc! Silence! ou bien je vais vous y forcer. Qu'est-ce que ça signifie de brailler ainsi, alors que personne ne peut vous entendre? Taisez-vous, à la fin! ou je me fâcherai!

Ses injonctions ne produisirent pas plus d'effet que s'il se fût adressé au vent ou à la neige.

– Ah! ah! vous ne voulez pas vous arrêter? Eh bien! nous allons voir!

A ces mots il déploya sa large main et l'appliqua sans cérémonie sur la bouche de la chanteuse. Force lui fut d'interrompre pour le moment ses manifestations musicales.

Veghte tâta ensuite ses bras, ses mains et ses pieds pour savoir quels vêtements garantissaient la pauvre créature contre les rigueurs du temps: il ne trouva, hélas! qu'une mince robe en calicot, suffisante à peine pour la fraîcheur d'une nuit d'été.

– Gelée, glacée à mort! murmura-t-il; par le ciel! tout allait être fini pour vous, pauvre fille! hein? que vois-je par terre?.. Ah! une couverture!.. mais elle est toute raide de glace. Il nous faut du feu, c'est évident! Hé! vous, ne bougez pas, ou je vous tue! ajouta-t-il en déblayant le sol et recollant çà et là des broussailles pour construire son bûcher humide. – Je ne sais trop comment elle ferait pour courir, la malheureuse créature, si l'envie lui venait d'essayer!.. – Attention, vous! de ne pas chercher à fuir: j'ai l'œil sur vous, et si vous faites un pas je vous écrase! poursuivit-il en s'efforçant de rendurcir sa bonne voix émue de compassion.

Le bon forestier ne doutait pas que l'Indienne ne fût arrêtée par cette idée «qu'il avait l'œil sur elle.» – Au milieu de cette obscurité épaisse dans laquelle ils ne pouvaient s'apercevoir, ce propos aurait pu paraître présomptueux! mais il n'y regardait pas de si près, l'excellent homme! Il ne songeait qu'à l'empêcher de fuir, c'est-à-dire de courir à une mort certaine: pour cela il s'efforçait de l'épouvanter en la menaçant de sa colère, «si elle bougeait.»

– Ah! ah! grondait-il tout en bâtissant son feu; oh! oh! je suis un terrible homme, quand on m'irrite! je ne sais pas ce dont je suis capable dans ma colère! si vous faites un mouvement, je vous tuerai avant de m'en apercevoir. – Holà! elle remue, je crois! s'écria-t-il en entendant un léger froissement sur la neige.

Prompt comme l'éclair, il jeta la poignée de petit bois qu'il tenait, et bondit vers elle.

– Non! elle ne peut aller loin…: Ah! Seigneur! elle est tombée! poursuivit-il, lorsque ses mains après l'avoir cherchée contre l'arbre, l'eurent trouvée affaissée dans la neige. – Patience! encore une minute, pauvre mourante! le feu va briller; ajouta-t-il en l'enveloppant de son mieux avec la couverture.

En effet, au bout de quelques instants, la flamme jaillit, chaude, brillante, joyeuse; en dépit du noir orage et de l'humidité glacée.

Basil prit dans ses bras l'Indienne, et la coucha avec précaution près du feu: là, il s'empressa de l'examiner.

C'était une très jeune fille, à peine sortie de l'enfance; son visage marbré par le froid avait une expression charmante et noble; ses yeux noirs, profonds, expressifs; ses longs cheveux brillants attestaient sa race.

Un frisson traversa l'âme bronzée du forestier en voyant cette frêle créature raidie par un mortel engourdissement, presque sans haleine, et qui se mourait au souffle fatal du vent de neige.

Il lui sembla, au premier coup d'œil, l'avoir déjà vue quelque part: mais ce n'était pas le moment de se répandre en hypothèses, il fallait agir, il fallait lutter; la mort était là, attendant sa proie.

Basil lui retira ses moccassins, et examina ses petits pieds:

– Tonnerre! ils sont gelés, je m'en doutais! grommela-t-il en prenant une poignée de neige pour les frictionner.

Le brave forestier mit une telle ardeur à cette utile opération, que la jeune fille poussa un cri de douleur.

C'était mieux que rien: c'était signe de vie.

– Bon! elle reprend la parole! dit-il en riant dans sa barbe; et dans ce discours il y a plus de sens que dans tout son baragouin sauvage. Allons! criez un peu, petite fille! ça me réjouit de vous entendre. Le sang commence à circuler dans ces mignonnes pattes; je vais les bien envelopper de la couverture, ensuite je donnerai une «frottée» aux bras.

Effectivement, il donna une telle «frottée» aux deux bras, que la jeune fille en poussa des cris. Mais le vaillant Basil ne s'arrêta pas pour si peu, et il ne discontinua sa vigoureuse médication que lorsqu'il fut certain d'un bon résultat.

Il y a bien des médecins qui n'en font pas autant: cela tient sans doute à un excès de science.

– Je ne m'étonnerais pas si son nez avait besoin d'une ou deux frictions; poursuivit le forestier, qui, joignant le geste à la parole, opéra sur le champ, d'une manière délicate, avec le pouce et l'index. Il est froid comme un glaçon, observa-t-il au bout d'un moment: ce n'est pas là ce qui m'inquiète; la voilà en bon chemin.

Alors, satisfait de sa cure, il emmaillota sa protégée dans deux couvertures, et la coucha sur un tas de fougères, de la même façon que si c'eût été un petit enfant de quinze mois.

– Les femmes sont des choses bizarres, grommela Veghte en regardant l'Indienne qui continuait de rester immobile: tout-à-l'heure celle-ci chantait, alors qu'elle avait tout sujet de pleurer; maintenant elle reste muette comme un poisson, comme si ça ne valait pas la peine de me dire merci. Vraiment, je n'y connais pas grand chose, aux femmes. Il y avait bien ma vieille mère, et une sœur, je crois; par là-bas, derrière le levant… mais elles sont mortes, j'imagine.

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