Marguerite-Joséphine Weimer - Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original
Здесь есть возможность читать онлайн «Marguerite-Joséphine Weimer - Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_prose, История, foreign_edu, foreign_antique, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
«Fi! le monstre! l'horrible tyran!» se sont écriées, après ces dures nuits d'épreuve, et Mme Branchu, la Vestale de l'Opéra, et Mlles Duchesnois, Thérèse Bourgoin, Leverd, du Théâtre-Français, et les dames de la cour, qu'avait paru distinguer un instant le caprice impérial.
Il faut l'avouer: ce sont là des mœurs quelque peu sauvages. Nous voilà loin de la vieille galanterie française. Où se sont enfuies les grâces du dix-huitième siècle? On comprend les haines féminines qui, sourdement amassées, ont éclaté avec furie en 1815! Les femmes en voulaient à mort à l'empereur, non pour la conscription, comme on l'a dit, mais pour les insultants dédains dont il les avait cravachées pendant son règne.
Maintenant, une question se pose. Napoléon fut-il toujours ainsi? Cette dureté envers les femmes tenait-elle, au fond même de sa nature? Je ne le pense pas. Ces brusqueries, ces violences étaient, à mon sens, le résultat inconscient d'une tension d'esprit formidable, d'un labeur surhumain.
A cet égard, les mémoires de George nous apportent une lumière décisive, qui réjouira le cœur des amis du grand empereur. Après les avoir lus, il n'est plus permis de douter qu'à son heure, Bonaparte ait été un amant tendre, prévenant, plein d'une ardeur juvénile, énamouré comme un officier de vingt ans. C'est sous cet aspect sympathique, entièrement nouveau, que George va nous le révéler. Lui, l'homme immense , il a vraiment aimé sa belle tragédienne, il s'est laissé charmer par sa nature franche et loyale. Il s'amusait de son babillage sans prétention; il trouvait près d'elle un délassement d'esprit, une détente, dont ses nerfs et son cerveau en ébullition avaient besoin. Il se plaisait à folâtrer avec George comme un grand enfant, à taquiner cette superbe créature, qu'au début de leur liaison il sentait tout à lui. Il se moquait, en riant, de ses vilains pieds, lui qui mettait un prix considérable à la finesse des attaches chez les femmes. Heureusement, George avait des mains admirables, des mains de reine et d'enfant. Elles ont obtenu grâce pour les pieds, qui étaient lourds et vulgaires. Il est vrai qu'ils avaient un poids peu ordinaire à supporter.
Dira-t-on que, pour relever le prix de sa conquête, George s'est plu à en exagérer le charme? qu'elle nous a montré un Bonaparte de fantaisie, adouci, embelli par la complaisance orgueilleuse de ses souvenirs? Je n'en crois rien. La tendresse de Napoléon pour elle, et, par suite, la sensibilité dont il était capable me paraissent un point absolument démontré. La liaison va de 1802 à 1808. Il ne s'agit pas là d'un simple caprice, qui s'envole après la possession, ni d'une attirance purement sensuelle, où le sentiment n'a point de part. Ce fut une affection véritable. Elle a duré jusqu'à la mort de Napoléon. A Sainte-Hélène, il parlait encore de celle qu'il appelait autrefois: sa belle Georgina, ou sa bonne Georgina.
En 1808, à la date où les mémoires s'arrêtent, l'existence triomphante de Mlle George s'assombrit brusquement. Les tracasseries de Mlle Duchesnois, sa rivale, protégée par M. de Rémusat, deviennent intolérables. L'empereur a changé: il n'est plus l'amant des premières années du Consulat. Ce Bonaparte inconnu, qui apparaît plein de séduction dans les mémoires, s'est un peu transformé avec les grandeurs et les soucis de la toute-puissance. Il n'est pas détaché d'elle; mais George s'imagine n'être plus pour lui qu'une habitude. Elle se sait entourée de rivales, elle est humiliée à la pensée de ne plus offrir à son impérial amant qu'une distraction intermittente et un banal instrument de plaisir.
Elle écoute alors les offres de l'ambassadeur de Russie, le comte Tolstoï. Elle est entraînée par les instances du comte de Beckendorf, son amant. Il lui a promis de l'épouser; mais il veut auparavant l'offrir à son maître, Alexandre I er. Bref, cédant à un coup de tête que, vingt-quatre heures plus tard, elle regrettera, elle part brusquement pour Pétersbourg, le soir de la quatrième représentation de l' Artaxerxès de Delrieu, où elle devait jouer le rôle de Mandane (7 mai 1808). On l'attend vainement pour la représentation. Grand scandale à la Comédie. Ordre d'arrestation est donné contre la fugitive; mais elle avait déjà passé la frontière.
A Pétersbourg, son succès fut immense. Elle charma l'empereur Alexandre, l'impératrice mère, le grand-duc Constantin. Elle avait débuté au théâtre impérial par le rôle de Sémiramis. Après la représentation, l'empereur vint dans sa loge la féliciter.—«Madame, lui dit-il, vous portez la couronne mieux que notre grande Catherine.—Sire, c'est qu'elle est moins lourde que celle de toutes les Russies.»—L'empereur lui envoya une splendide couronne, faite sur le modèle de celle autrefois portée par l'impératrice Catherine II.
Un autre soir, après Mérope , l'empereur, en s'essuyant les yeux, lui dit: «Voilà les premières larmes que j'aie versées depuis que je vais au théâtre.»
Toutefois, si elle fut la maîtresse d'Alexandre I er, ce ne fut qu'un caprice passager. Un certain parti avait espéré que George remplacerait auprès du tsar Mme Nariskine. Cette combinaison échoua, mais Alexandre et toute sa cour ne cessèrent de combler la tragédienne d'attentions et de cadeaux.
Si l'on en croit les mémoires du général russe Lœwenstern, elle étendit même ses conquêtes parmi les grandes dames de la cour de Russie. Ce n'est là sans doute qu'une vilaine calomnie. Pourtant, il n'est pas impossible qu'à l'école de Fanny Raucourt, de celle que les pamphlets galants du dix-huitième siècle appelaient la présidente de la secte anandryne, George eût appris certains raffinements, et fait provision de savantes recettes de libertinage.
Au milieu de ces ravissements et de ces fêtes, la campagne de 1812 a commencé. On regarde à Pétersbourg la bataille de la Moskova comme une victoire. Ordre d'illuminer leurs fenêtres est donné aux habitants. Malgré cet ordre, les fenêtres de George restent closes, sans illuminations.—«Elle a raison, dit l'empereur. Je ne veux pas qu'on l'inquiète; elle se conduit comme une bonne Française!»
Le séjour de la Russie devenait pour elle impossible. Elle a gardé jusqu'à sa mort le culte passionné de Napoléon. Elle ne pouvait rester à Pétersbourg pour entendre le récit de l'épouvantable retraite de la Grande Armée. Quelques notes nous racontent son départ pour la Suède, son arrivée à Stockholm. Le prince royal Bernadotte la reçut comme une reine et comme une amie. Elle rejoint l'armée française à Dresde. Napoléon la fait jouer avec Talma et la troupe de la Comédie-Française, mandée d'urgence. Chaque jour, elle était reçue par l'empereur, qui dissertait avec elle et avec Talma sur le Théâtre-Français, sur Corneille et sur Racine, à la veille de la bataille de Leipzig.
Par décret impérial, George est réintégrée dans tous ses droits de sociétaire. Napoléon ordonna même qu'on lui payât ses années d'absence. C'était un peu excessif, et, comme le remarque M. Frédéric Masson, jamais les sociétaires ne lui pardonnèrent cette faveur, qui sentait trop la favoritisme et l'arbitraire.
«Aux Cent-Jours, nous raconte l'éminent historien, elle fit dire à l'empereur qu'elle avait à lui remettre des papiers qui compromettaient singulièrement le duc d'Otrante. Napoléon envoya chez elle un serviteur affidé, et, au retour: «Elle ne t'a pas dit, demanda-t-il, qu'elle était mal dans ses affaires?—Non, sire; elle ne m'a parlé que de son désir de remettre elle-même ces papiers à Votre Majesté.—Je sais ce que c'est, reprit l'empereur. Caulaincourt m'en a parlé; il m'a dit aussi qu'elle était gênée. Tu lui donneras vingt mille francs de ma cassette.»
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Mémoires inédits de Mademoiselle George, publiés d'après le manuscrit original» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.