Гастон Леру - Le fauteuil hanté
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Car telle était la version des journaux du soir.
Si elle était exacte, la situation de l'Académie française devenait terrible… et ridicule.
M. Hippolyte Patard n'avait pas hésité. Ayant lu l'affreuse nouvelle après son dîner, il avait mis son pardessus et son chapeau, pris son parapluie, et il était descendu dans la rue…
Dans la rue toute noire…
Et maintenant, il tremblait sur la place Dauphine, devant la porte de Martin Latouche dont il avait soulevé le marteau.
Le marteau avait frappé, mais la porte ne s'était pas ouverte…
Et il sembla bien à M. le secrétaire perpétuel qu'il avait aperçu sur sa gauche, à la lueur vacillante d'un réverbère, une ombre bizarre, étonnante, inexplicable.
Certainement, il avait vu comme une boîte qui marchait.
C'était une boîte carrée qui avait de petites jambes et qui s'était enfuie dans la nuit, sans bruit.
Au-dessus de la boîte, M. Patard n'avait rien vu, rien distingué. Une boîte qui marche! la nuit! place Dauphine! M. le secrétaire perpétuel frappa du marteau sur la porte, avec frénésie.
Et c'est à peine s'il osa jeter un nouveau coup d'œil du côté où s'était produite cette étrange apparition.
Un petit judas venait de s'ouvrir et de s'éclairer dans la porte vétuste de l'immeuble habité par Martin Latouche. Un jet de lumière vint frapper en plein, le visage effaré de M. le secrétaire perpétuel.
–Qui êtes-vous? Que voulez-vous? demanda une voix rude.
–C'est moi, M. Hippolyte Patard.
–Patard?
–Secrétaire perpétuel… Académie…
A ce mot «Académie» le judas se referma avec fracas, et M. le secrétaire perpétuel se trouva à nouveau isolé sur la silencieuse place.
Puis, tout à coup, sur sa droite, cette fois, il revit passer l'ombre de la boîte qui marche.
La sueur coulait maintenant tout au long des joues maigres du délégué extraordinaire de l'illustre Compagnie, et il est juste de dire, à la louange de M. Hippolyte Patard, que l'émotion à laquelle il était prêt à succomber, dans cette minute cruelle, lui venait moins de la vision inouïe de la boîte qui marche, et de la peur des voleurs, que de l'affront que l'Académie française tout entière venait de subir dans la personne de son secrétaire perpétuel.
La boîte, aussitôt apparue, avait redisparu.
Défaillant, le malheureux jetait autour de lui des regards vagues.
Ah! la vieille, vieille place, avec ses trottoirs exhaussés, à escaliers, ses façades mornes, trouées de fenêtres immenses, dont les carreaux noirs et nus semblaient garder inutilement des courants d'air les vastes pièces abandonnées depuis des années sans nombre.
Les yeux éplorés de M. Hippolyte Patard fixèrent un moment, par-delà les toits aigus, la voûte céleste où glissaient les nuées lourdes, et puis redescendirent sur la terre, tout juste pour revoir dans l'espace qui s'étend devant le Palais de Justice éclairé par un bref rayon de lune, la boîte qui marche.
A la vérité, elle courait de toute la force de ses petites jambes, du côté de l'Horloge.
Et c'était diabolique!
Le pauvre homme toucha désespérément, des deux mains, le manche en bois de son parapluie.
Et soudain, il sursauta.
Quelque chose venait d'éclater derrière lui…
Une voix de colère…
«C'est encore lui! c'est encore lui! Ah! je vais lui administrer une de ces volées…»
M. Hippolyte Patard s'accrocha au mur les jambes molles, sans force, incapable de pousser un cri… Une espèce de bâton, quelque manche à balai, tournoyait au-dessus de sa tête.
Il ferma les yeux, prêt au trépas, offrant sa mort à l'Académie.
Et il les rouvrit, étonné d'être encore en vie. Le manche à balai toujours tournoyant, au-dessus d'une envolée de jupes, s'éloignait, accompagné d'un bruit précipité de galoches qui claquaient sur les trottoirs.
Ce balai, ces cris, ces menaces n'étaient donc point pour lui; il respira.
Mais d'où était sortie cette nouvelle apparition?
M. Patard se retourna. La porte derrière lui était entrouverte. Il la poussa et entra dans un corridor qui le conduisit à une cour où s'était donné rendez-vous toute la bise d'hiver.
Il était chez Martin Latouche.
M. le secrétaire perpétuel s'était documenté. Il savait que Martin Latouche était un vieux garçon, qui n'aimait au monde que la musique, et qui vivait avec une vieille gouvernante qui, elle, ne la supportait pas; cette gouvernante était fort tyrannique, et elle avait la réputation de mener la vie dure au bonhomme. Mais elle lui était dévouée plus qu'on ne saurait dire et, quand il avait été bien sage, elle le cajolait en revanche, comme un enfant. Martin Latouche subissait ce dévouement avec la résignation d'un martyr Le grand Jean-Jacques, lui aussi, connut des épreuves de ce genre et cela ne l'a pas empêché d'écrire La Nouvelle Héloïse. Martin Latouche, malgré la haine de Babette pour la mélodie et les instruments à vent, n'en avait pas moins rédigé fort correctement, en cinq gros volumes, une Histoire de la Musique, qui avait obtenu les plus hautes récompenses à l'Académie française.
M. Hippolyte Patard s'arrêta dans le couloir, à l'entrée de la cour, persuadé qu'il venait de voir sortir et d'entendre la terrible Babette.
Il pensait bien qu'elle allait revenir.
C'est dans cet espoir qu'il se tint coi, n'osant appeler, de peur de réveiller peut-être des locataires irascibles, et ne se risquant point dans la cour, de peur de se rompre le cou.
La patience de M. le secrétaire perpétuel devait être récompensée. Les galoches claquèrent à nouveau, et la porte d'entrée fut refermée bruyamment.
Et aussitôt une forme noire vint se heurter contre le timide visiteur.
–Qui est là?
–C'est moi, Hippolyte Patard… Académie, secrétaire perpétuel… fit une voix tremblante… ô Richelieu!…
–Qu'est-ce que vous voulez?
–M. Martin Latouche…
–Il n'est pas là… mais entrez tout de même… j'ai quelque chose à vous dire…
Et M. Hippolyte Patard fut poussé dans une pièce dont la porte s'ouvrait sous la voûte.
Le pauvre secrétaire perpétuel s'aperçut alors, à la lueur d'un quinquet qui brûlait sur une table grossière en bois blanc et qui éclairait, contre le mur, toute une batterie de cuisine, qu'on l'avait fait entrer dans l'office.
La porte avait claqué derrière lui.
Et, devant lui, il voyait un ventre énorme recouvert d'un tablier à carreaux, et deux poings appuyés sur deux formidables hanches. L'un de ces poings tenait toujours le manche à balai.
Au-dessus, dans l'ombre, une voix, la voix de rogomme vers laquelle M. Hippolyte Patard n'osait pas lever les yeux disait:
–Vous voulez donc le tuer?
Et ceci était dit avec un accent particulier à l'Aveyron, car Babette était de Rodez comme Martin Latouche.
M. Hippolyte Patard ne répondit pas, mais il tressaillit.
Et la voix reprit:
–Dites, monsieur le Perpétuel, vous voulez donc le tuer?
M. le Perpétuel secoua énergiquement la tête en signe de dénégation.
–Non, finit-il par oser dire… Non, madame, je ne veux pas le tuer, mais je voudrais bien le voir.
–Eh bien, vous allez le voir, monsieur le Perpétuel, parce qu'au fond, vous avez une bonne tête d'honnête homme qui me revient… vous allez le voir, car il est ici… Mais auparavant, il faut que je vous parle… C'est pour ça qu'il faut me pardonner, monsieur le Perpétuel, d'avoir fait entrer un homme comme vous dans mon office…
Et la terrible Babette, ayant enfin déposé son manche à balai, fit signe à M. Hippolyte Patard de la suivre au coin d'une fenêtre où ils trouvèrent chacun une chaise.
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