Гастон Леру - Le fauteuil hanté

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–La kabbale, ajouta-t-il, qui semble vouloir renaître de nos jours sous le nom de Pneumatologie, est la plus ancienne des sciences et d'autant plus respectable. Il n'y a que les sots pour en rire.

Et M. Raymond de La Beyssière regarda à nouveau autour de lui. Mais personne ne riait plus.

La salle, peu à peu, s'était remplie. Quelqu'un demanda:

–Qu'est-ce que c'est que le secret de Toth?

–Toth, répondit le savant, est l'inventeur de la magie égyptiaque et son secret est celui de la vie et de la mort.

On entendit la petite flûte de M. le secrétaire perpétuel:

–Avec un secret pareil, ça doit être bien vexant de ne pas être élu à l'Académie française!

–Monsieur le secrétaire perpétuel, déclara avec solennité

M. Raymond de La Beyssière, si M. Borigo ou M. Eliphas—appelez-le comme vous voulez, cela n'a pas d'importance—si cet homme a surpris, comme il le prétend, le secret de Toth, il est plus fort que vous et moi, je vous prie de le croire, et si j'avais eu le malheur de m'en faire un ennemi, j'aimerais mieux rencontrer sur mon chemin, la nuit, une troupe de bandits armés, qu'en pleine lumière cet homme, les mains nues!

Le vieil égyptologue avait prononcé ces derniers mots avec tant de force et de conviction, qu'ils ne manquèrent point de faire sensation.

Mais M. le secrétaire perpétuel reprit avec un petit rire sec:

–C'est peut-être Toth qui lui a appris à se promener dans les salons de Paris avec une robe phosphorescente!… A ce qu'il paraît qu'il présidait les réunions pneumatiques chez la belle M mede Bithynie, dans une robe qui faisait de la lumière!…

–Chacun, répondit tranquillement M. Raymond de La Beyssière, chacun a ses petites manies.

–Que voulez-vous dire? demanda imprudemment M. le secrétaire perpétuel.

–Rien! répliqua énigmatiquement M. de La Beyssière; seulement, mon cher secrétaire perpétuel, permettez-moi de m'étonner qu'un mage aussi sérieux que M. Borigo du Careï trouve, pour le railler, le plus fétichiste d'entre nous!

–Moi, fétichiste! s'écria M. Hippolyte Patard, en marchant sur son collègue, la bouche ouverte, le dentier en avant, comme s'il avait résolu de dévorer d'un coup toute l'égyptologie… Où avez-vous pris, monsieur, que j'étais fétichiste?

–En vous voyant toucher du bois quand vous croyez qu'on ne vous regarde pas!

–Moi, toucher du bois, vous m'avez vu, moi, toucher du bois?

–Plus de vingt fois par jour!…

–Vous en avez menti, monsieur!

Aussitôt on s'interposa. On entendit des: «Allons, messieurs!… messieurs!» et des: «Monsieur le secrétaire perpétuel, calmez-vous!» et des: «Monsieur de La Beyssière, cette querelle est indigne et de vous et de cette enceinte!» Et toute l'illustre assemblée était dans un état de fièvre incroyable pour des Immortels; seul le grand Loustalot paraissait ne rien voir ne rien entendre et plongeait maintenant avec conviction sa plume dans sa tabatière.

M. Hippolyte Patard s'était dressé sur la pointe des pieds et criait du haut de la tête, ses petits yeux foudroyant le vieux Raymond:

–Il nous ennuie à la fin celui-là, avec son Eliphas de Feu Saint-Elme de Taille-à-rebours de La Boxe du Bourricot du Careï!…

M. Raymond de La Beyssière, devant une plaisanterie aussi furieuse et aussi déplacée dans la bouche d'un secrétaire perpétuel, garda tout son sang-froid.

–Monsieur le secrétaire perpétuel, dit-il, je n'ai jamais menti de ma vie et ce n'est pas à mon âge que je commencerai. Pas plus tard qu'hier avant la séance solennelle, je vous ai vu embrasser le manche de votre parapluie!…

M. Hippolyte Patard bondit et l'on eut toutes les peines du monde à l'empêcher de se livrer à des voies de fait sur la personne du vieil égyptologue. Il criait:

–Mon parapluie… Mon parapluie!… D'abord, je vous défends de parler de mon parapluie!…

Mais M. de La Beyssière le fit taire en lui montrant, d'un geste tragique, le Fauteuil hanté:

–Puisque vous n'êtes pas fétichiste, asseyez-vous donc dessus, si vous l'osez!…

L'assemblée qui était en rumeur fut du coup immobilisée.

Tous les yeux allaient maintenant du fauteuil à M. Hippolyte Patard, et de M. Hippolyte Patard au fauteuil.

M. Hippolyte Patard déclara:

–Je m'assiérai si je veux! Je n'ai d'ordres à recevoir de personne!… D'abord, messieurs, permettez-moi de vous faire remarquer que l'heure d'ouvrir le scrutin est sonnée depuis cinq minutes…

Et il regagna sa place, ayant recouvré soudain une grande dignité.

Il n'arriva point cependant à son pupitre sans que quelques sourires l'accompagnassent.

Il les vit, et comme chacun prenait un siège pour la séance qui allait commencer… et que le Fauteuil hanté restait vide, il dit, de son petit air pincé, l'air du Patard citron:

–Les règlements ne s'opposent pas à ce que celui de mes collègues qui désire s'asseoir dans le fauteuil de M grd'Abbeville y prenne place.

Nul ne bougea. L'un de ces messieurs, qui avait de l'esprit, soulagea la conscience de tout le monde par cette explication:

–Il vaut mieux ne pas s'y asseoir par respect pour la mémoire de M grd'Abbeville.

Au premier tour, l'unique candidat, Martin Latouche, fut élu à l'unanimité.

Alors M. Hippolyte Patard ouvrit son courrier. Et il eut la joie, qui le consola de bien des choses, de ne pas y trouver des nouvelles de M. Martin Latouche.

Servilement, il reçut de l'Académie la mission exceptionnelle d'aller annoncer lui-même à M. Martin Latouche l'heureux événement.

Ça ne s'était jamais vu.

–Qu'est-ce que vous allez lui dire? demanda le chancelier à M. Hippolyte Patard.

M. le secrétaire perpétuel, dont la tête se troublait un peu à la suite de toutes ces ridicules histoires, répondit vaguement:

–Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise?… Je lui dirai:

«Du courage, mon ami…» Et c'est ainsi que ce soir-là, sur le coup de dix heures, une ombre qui semblait prendre les plus grandes précautions pour n'être point suivie se glissait sur les trottoirs déserts de la vieille place Dauphine, et s'arrêtait devant une petite maison basse, dont elle fit résonner le marteau assez lugubrement dans cette solitude.

III. La boîte qui marche

M. Hippolyte Patard ne sortait jamais après son dîner. Il ne savait pas ce que c'était que de se promener la nuit dans les rues de Paris. Il avait entendu dire, et il avait lu dans les journaux, que c'était très dangereux. Quand il rêvait de Paris, la nuit, il apercevait des rues sombres et tortueuses qu'éclairait çà et là une lanterne, et que traversaient des ombres louches, à l'affût des bourgeois, comme au temps de Louis XV. Or comme M. le secrétaire perpétuel continuait d'habiter au vilain carrefour Buci, un petit appartement qu'aucun triomphe littéraire, qu'aucune situation académique n'avaient pu lui faire quitter M. Hippolyte Patard, cette nuit-là où il se rendit à la silencieuse place Dauphine par d'antiques rues étroites, les quais déserts, et l'inquiétant Pont-Neuf, ne trouva aucune différence entre son imagination et la lugubre réalité.

Aussi avait-il peur.

Avait-il peur des voleurs…

Et des journalistes… surtout.

Il tremblait à l'idée que quelque gazetier le surprît, lui, M. le secrétaire perpétuel, faisant une démarche nocturne chez le nouvel académicien, Martin Latouche.

Mais il avait préféré, pour une aussi exceptionnelle besogne, l'ombre propice à l'éclat du jour Et puis, pour tout dire, M. Hippolyte Patard se dérangeait moins, cette nuit-là, pour annoncer officiellement, malgré tous les usages, à Martin Latouche, qu'il était élu (événement, du reste, que Martin Latouche ne devait plus ignorer), que pour prendre de Martin Latouche lui-même s'il était vrai qu'il eût déclaré qu'il ne s'était pas «représenté», et qu'il refusait le fauteuil de M grd'Abbeville.

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