George Sand - Correspondance, 1812-1876. Tome 1

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Correspondance, 1812-1876. Tome 1: краткое содержание, описание и аннотация

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A M. CARON, A PARIS

Nohant, 1er octobre 1829.

Mon cher Caron,

Je suis bien votre servante. Je vous salue et vous embrasse de tout mon coeur. Maintenant, dites-moi ce que vous avez fait d'une certaine lettre de Félicie que vous m'annoncez et que vous ne m'avez pas envoyée? Tête de linotte! à votre âge! fi! Cherchez sur votre bureau et réparez votre oubli en me la renvoyant bientôt et m'écrivant aussi, pour votre part, une longue lettre.

Permettez-moi de vous donner quelques commissions. Il y a longtemps que je ne vous ai embêté , comme dit Pauline; et ce serait dommage d'en perdre l'habitude. Ayez la bonté de m'acheter trois ou quatre petites boîtes de poudre de corail pour les dents, comme celle que vous m'avez donnée une fois; plus une aune de levantine noire au grand large: c'est pour faire un tablier sans couture . En expliquant l'affaire, vous trouverez cela dans un bon magasin de soieries. Plus, j'ai une guitare chez Puget que je désirerais ravoir (la guitare, s'entend). Veuillez la faire redemander par madame Saint-Agnan, et, s'il n'y a pas de boîte, veuillez la faire emballer et tenir ces choses prêtes chez vous, où M. de Sèze les ira prendre pour me les apporter. Cela lui procurera le plaisir de vous voir, dont il est fort désireux. Il nous a demandé votre adresse.

Remettez-lui aussi le volume de Paul-Louis Courier, et recevez tous mes remerciements.

XXXII

A M. JULES BOUGOIRAN, A NOHANT

Périgueux, 30 novembre 1829.

Mon cher Jules,

Comment vont mes enfants? et vous? et tous les miens? Je suis impatiente d'avoir de vos nouvelles et des leurs. Je n'en ai pas encore reçu et je suis bien près de m'en tourmenter.

Vous étiez de retour à Nohant vendredi soir, vous auriez dû m'écrire le lendemain; peut-être demain matin aurai-je une lettre de vous ou de mon frère. J'en ai besoin pour être tout à fait contente; car, à tous autres égards (vous prétendez que c'est mon mot), je suis bien de corps et d'esprit.

Mon voyage a été sinon rapide, du moins heureux. Ma santé est fort bonne et mon coeur assez content. Hâtez-vous donc de me dire que ma famille va bien aussi; mon Maurice surtout, mon méchant drôle, que j'aime pourtant plus que tout au monde, et sans lequel je n'aurais pas de bonheur. Dort-il? mange-t-il? est-il gai? est-il bien? Ne soyez pas trop indulgent pour lui, et, pourtant, le plus que vous pourrez, faites-lui aimer le travail. Je sais bien que ce n'est pas chose aisée. Quand je suis là pour sécher ses pleurs et le voir ensuite dormir dans son berceau, je ne m'en inquiète guère; mais, de loin, ma faiblesse de mère se réveille, et je ne sens plus que de la douleur, en songeant qu'il est peut-être à se lamenter devant son livre. Sotte chose que l'enfance de l'homme, sotte chose que sa vie tout entière!

Enfin, mon cher enfant, faites pour lui ce que vous feriez, ce que vous ferez un jour pour votre propre fils. Suivez son éducation; mais, avant tout, surveillez sa santé. Ayez aussi l'oeil sur ma petite pataude et l'oreille à ses cris. Je vous ai déjà dit tout cela. Je suis rabâcheuse et ennuyeuse comme toutes les vieilles. Vous me le pardonnerez; car vous avez une mère aussi, et, si vous étiez malade chez moi, je vous soignerais comme elle-même. Je vous ai confié mon bien le plus précieux, vous m'avez promis d'en être responsable.

Répondez bien à toutes mes questions, répétez dix fois la même chose sans vous, lasser, et ne laissez pas passer deux jours sans me tenir au courant. Vous me prouverez ainsi que vous avez autant d'amitié pour moi que j'en ai pour vous.

Je pense repartir vers le milieu de la semaine prochaine. Écrivez jusqu'à ce que je vous avertisse. Adieu.

Soignez aussi mon bengali, et dites-moi s'il n'était pas mort de soif quand vous êtes arrivé. Tenez un peu compagnie à ma pauvre Emilie 57 57 Madame Hippolyte Chatiron, belle soeur de Georges Sand. , qui s'ennuie souvent. Je sais que vous êtes bon, attentif et obligeant.

Je compte sur vous pour me remplacer en toute chose.

AURORE DUDEVANT.

XXXIII

AU MÊME

Périgueux, 8 décembre 1829.

Mon cher Jules,

J'ai reçu trois lettres de vous. J'ai écrit ce matin à mon frère pour lui recommander de vous donner ma clef tant que vous voudriez. On n'a pas compris que je le recommandais en partant, ou, dans l'agitation de ce moment, je ne me suis peut-être pas bien expliquée. C'était pourtant mon intention, recevez-en mes excuses. Du reste, vous avez eu, j'espère, à votre disposition la clef de la grande bibliothèque vous avez pu lire à votre aise. Si l'on n'a pas fait de feu dans votre chambre, c'est bien votre faute. Il tenait qu'à vous d'en allumer, et vous n'êtes pas si niais, je pense, que d'y mettre de la discrétion.

Recommandez donc bien mon bengali et veillez à ce qu'il soit bien tenu; car, si je le retrouve mal soigné, je ferai un train du diable à André 58 58 Domestique de la maison. . Faites faire du feu tous les jours dans mon petit réduit, afin qu'en y rentrant, ce qui aura lieu à la fin de la semaine, je ne le trouve pas froid comme glace. Priez aussi mon frère de monter souvent Liska 59 59 Jument de selle de George Sand. .

J'ai commencé par où je voulais finir; mais j'ai bien fait, car les petites choses qu'on remet, on les oublie, et les grandes ne sont pas pressées, vu qu'on ne les oubliera pas. Parlons donc de mes enfants. Ma fille est enrhumée, dites-vous? Si elle l'était trop, faites-lui le soir un lait d'amande, vous avez ce petit talent; mettez y quelques gouttes d'eau de fleurs d'oranger, et une demi-once de sirop de gomme. Maurice lit donc bien? Cela me fait plaisir, c'est pourquoi je lui écris. Je ne peux vous en dire davantage, le temps me presse.

Ma santé se maintient bonne, et, d'ailleurs, je suis en humeur de chanter le Nunc dimittis . Vous ne savez pas, hérétique, ce que cela signifie? Je vous le dirai. Bonsoir. Merci de votre exactitude, merci du fond du coeur. Rien ne m'est si doux que de recevoir des nouvelles de ma chère famille. Soignez toujours mon Maurice.

Adieu; ne m'écrivez plus, je pars incessamment.

AURORE DUDEVANT

XXXIV

A MADAME MAURICE DUPIN, A PARIS

Nohant, 29 décembre 1829

Ma chère petite maman,

Je viens vous souhaiter une bonne santé et tout ce qu'on peut souhaiter de meilleur pour tout le courant de l'année où nous entrons et pour toutes celles de votre vie; faites qu'il venait beaucoup. Pour cela, soignez-vous bien et menez joyeuse vie…

Que faites-vous de mon mari? vous mène-t-il au spectacle? est-il gai? est-il bon enfant? Il nous a mandé qu'il serait de retour cette semaine; mais je doute que ses affaires lui permettent de tenir cet engagement. Profitez de son bras, pendant que vous l'avez, faites-le rire; car il est toujours triste comme un bonnet de nuit quand il est à Paris. Faites-vous promener, si le temps le permet toutefois. Ici, nous sommes sous la neige comme des marmottes. Nous passons notre vie à nous chauffer et à dire des folies. Nous ne faisons rien, et pourtant les journées sont encore trop courtes. Hippolyte est d'une gaieté intarissable; sa femme se porte assez bien ici, et nos enfants nous occupent beaucoup. Ils lisent parfaitement. Hippolyte est maître d'écriture; moi, je suis maîtresse de musique.

Ma fille n'est pas tout à fait aussi avancée; mais elle commence à parler anglais et à marcher. Elle a une bonne qui lui parle espagnol et anglais. Si cela pouvait continuer, elle apprendrait plusieurs langues sans s'en apercevoir. Mais je ne suis pas très contente de mademoiselle Pépita (c'est ainsi que se nomme l'héroïne), et je ne sais si je la garderai longtemps. Elle est sale et paresseuse comme une véritable Castillane. Ma petite Solange est pourtant bien fraîche et bien portante. Elle sera, je crois, très jolie; elle ressemble, dit-on, à Maurice; elle a de plus que lui une peau blanche comme la neige. On ne peut pas trouver, par le temps qui court, une comparaison plus palpable.

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