Гюстав Флобер - Madame Bovary

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– Oui, du capharnaüm! La clef qui enferme les acides avec les alcalis caustiques! Avoir été prendre une bassine de réserve! une bassine à couvercle! et dont jamais peut-être je ne me servirai! Tout a son importance dans les opérations délicates de notre art! Mais que diable! il faut établir des distinctions et ne pas employer à des usages presque domestiques ce qui est destiné pour les pharmaceutiques! C’est comme si on découpait une poularde avec un scalpel, comme si un magistrat…

– Mais calme-toi! disait madame Homais.

Et Athalie, le tirant par sa redingote

– Papa! papa!

– Non, laissez-moi! reprenait l’apothicaire, laissez-moi! fichtre! Autant s’établir, épicier, ma parole d’honneur! Allons, va! ne respecte rien! casse! brise! lâche les sangsues! brûle la guimauve! marine des cornichons dans les bocaux! lacère les bandages!

– Vous aviez pourtant… dit Emma.

– Tout à l’heure! – Sais-tu à quoi tu t’exposais?… N’as-tu rien vu, dans le coin, à gauche, sur la troisième tablette? Parle, réponds, articule quelque chose!

– Je ne… sais pas, balbutia le jeune garçon.

– Ah! tu ne sais pas! Eh bien, je sais, moi! Tu as vu une bouteille, en verre bleu, cachetée avec de la cire jaune, qui contient une poudre blanche, sur laquelle même j’avais écrit: Dangereux! et sais-tu ce qu’il y avait dedans? De l’arsenic! et tu vas toucher à cela! prendre une bassine qui est à côté!

– À côté! s’écria madame Homais en joignant les mains. De l’arsenic? Tu pouvais nous empoisonner tous!

Et les enfants se mirent à pousser des cris, comme s’ils avaient déjà senti dans leurs entrailles d’atroces douleurs.

– Ou bien empoisonner un malade! continuait l’apothicaire. Tu voulais donc que j’allasse sur le banc des criminels, en cour d’assises? me voir traîner à l’échafaud? Ignores-tu le soin que j’observe dans les manutentions, quoique j’en aie cependant une furieuse habitude. Souvent je m’épouvante moi-même, lorsque je pense à ma responsabilité! car le gouvernement nous persécute, et l’absurde législation qui nous régit est comme une véritable épée de Damoclès suspendue sur notre tête!

Emma ne songeait plus à demander ce qu’on lui voulait, et le pharmacien poursuivait en phrases haletantes:

– Voilà comme tu reconnais les bontés qu’on a pour toi! voilà comme tu me récompenses des soins tout paternels que je te prodigue! Car, sans moi, où serais-tu? que ferais-tu? Qui te fournit la nourriture, l’éducation, l’habillement, et tous les moyens de figurer un jour, avec honneur dans les rangs de la société! Mais il faut pour cela suer ferme sur l’aviron, et acquérir, comme on dit, du cal aux mains. Fabricando fil faber, age quod agis.

Il citait du latin, tant il était exaspéré. Il eût cité du chinois et du groenlandais, s’il eût connu ces deux langues; car il se trouvait dans une de ces crises où l’âme entière montre indistinctement ce qu’elle enferme, comme l’Océan, qui, dans les tempêtes, s’entrouvre depuis les fucus de son rivage jusqu’au sable de ses abîmes.

Et il reprit

– Je commence à terriblement me repentir de m’être chargé de ta personne! J’aurais certes mieux fait de te laisser autrefois croupir dans ta misère et dans la crasse où tu es né! Tu ne seras jamais bon qu’à être un gardeur de bêtes à cornes! Tu n’as nulle aptitude pour les sciences! à peine si tu sais coller une étiquette! Et tu vis là, chez moi, comme un chanoine, comme un coq en pâte, à te goberger!

Mais Emma, se tournant vers madame Homais:

– On m’avait fait venir…

– Ah! mon Dieu! interrompit d’un air triste la bonne dame, comment vous dirai-je bien?… C’est un malheur!

Elle n’acheva pas. L’apothicaire tonnait:

Vide-la! écure-la! reporte-la! dépêche-toi donc!

Et, secouant Justin par le collet de son bourgeron, il fit tomber un livre de sa poche.

L’enfant se baissa. Homais fut plus prompt, et, ayant ramassé le volume, il le contemplait, les yeux écarquillés, la mâchoire ouverte.

– L’amour… conjugal! dit-il en séparant lentement ces deux mots. Ah! très bien! très bien! très joli! Et des gravures!… Ah! c’est trop fort!

Madame Homais s’avança.

– Non! n’y touche pas!

Les enfants voulurent voir les images.

– Sortez! fit-il impérieusement.

Et ils sortirent.

Il marcha d’abord de long en large, à grands pas, gardant le volume ouvert entre ses doigts, roulant les yeux, suffoqué, tuméfié, apoplectique. Puis il vint droit à son élève, et, se plantant devant lui les bras croisés:

– Mais tu as donc tous les vices, petit malheureux?… Prends garde, tu es sur une pente!… Tu n’as donc pas réfléchi qu’il pouvait, ce livre infâme, tomber entre les mains de mes enfants, mettre l’étincelle dans leur cerveau, ternir la pureté d’Athalie, corrompre Napoléon! Il est déjà formé comme un homme. Es-tu bien sûr, au moins, qu’ils ne l’aient pas lu? peux-tu me certifier…?

– Mais enfin, monsieur, fit Emma, vous aviez à me dire…?

– C’est vrai, madame… Votre beau-père est mort!

En effet, le sieur Bovary père venait de décéder l’avant-veille, tout à coup, d’une attaque d’apoplexie, au sortir de table; et, par excès de précaution pour la sensibilité d’Emma, Charles avait prié M. Homais de lui apprendre avec ménagement cette horrible nouvelle.

Il avait médité sa phrase, il l’avait arrondie, polie, rythmée; c’était un chef-d’oeuvre de prudence et de transitions, de tournures fines et de délicatesse; mais la colère avait emporté la rhétorique.

Emma, renonçant à avoir aucun détail, quitta donc la pharmacie; car M. Homais avait repris le cours de ses vitupérations. Il se calmait cependant, et, à présent, il grommelait d’un ton paterne, tout en s’éventant avec son bonnet grec:

– Ce n’est pas que je désapprouve entièrement l’ouvrage! L’auteur était médecin. Il y a là-dedans certains côtés scientifiques qu’il n’est pas mal à un homme de connaître et, j’oserais dire, qu’il faut qu’un homme connaisse. Mais plus tard, plus tard! Attends du moins que tu sois homme toi-même et que ton tempérament soit fait.

Au coup de marteau d’Emma, Charles, qui l’attendait, s’avança les bras ouverts et lui dit avec des larmes dans la voix:

– Ah! ma chère amie…

Et il s’inclina doucement pour l’embrasser. Mais, au contact de ses lèvres, le souvenir de l’autre la saisit, et elle se passa la main sur son visage en frissonnant.

Cependant elle répondit:

– Oui, je sais…, je sais…

Il lui montra la lettre où sa mère narrait l’événement, sans aucune hypocrisie sentimentale. Seulement, elle regrettait que son mari n’eût pas reçu les secours de la religion, étant mort à Doudeville, dans la rue, sur le seuil d’un café, après un repas patriotique avec d’anciens officiers.

Emma rendit la lettre; puis, au dîner, par savoir-vivre, elle affecta quelque répugnance. Mais comme il la reforçait, elle se mit résolument à manger, tandis que Charles, en face d’elle, demeurait immobile, dans une posture accablée.

De temps à autre, relevant la tête, il lui envoyait un long regard tout plein de détresse. Une fois il soupira:

– J’aurais voulu le revoir encore!

Elle se taisait. Enfin, comprenant qu’il fallait parler:

– Quel âge avait-il, ton père?

– Cinquante-huit ans!

– Ah!

Et ce fut tout.

Un quart d’heure après, il ajouta:

– Ma pauvre mère?… que va-t-elle devenir, à présent?

Elle fit un geste d’ignorance.

À la voir si taciturne, Charles la supposait affligée et il se contraignait à ne rien dire, pour ne pas aviver cette douleur qui l’attendrissait. Cependant, secouant la sienne:

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