Гюстав Флобер - Madame Bovary
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- Название:Madame Bovary
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Madame Bovary, en l’écoutant, s’étonnait d’être si vieille; toutes ces choses qui réapparaissaient lui semblaient élargir son existence; cela faisait comme des immensités sentimentales où elle se reportait; et elle disait de temps à autre, à voix basse et les paupières à demi fermées:
– Oui, c’est vrai!… c’est vrai!… c’est vrai…
Ils entendirent huit heures sonner aux différentes horloges du quartier Beauvoisine, qui est plein de pensionnats, d’églises et de grands hôtels abandonnés. Ils ne se parlaient plus; mais ils sentaient, en se regardant, un bruissement dans leurs têtes, comme si quelque chose de sonore se fût réciproquement échappé, de leurs prunelles fixes. Ils venaient de se joindre les mains; et le passé, l’avenir, les réminiscences et les rêves, tout se trouvait confondu dans la douceur de cette extase. La nuit s’épaississait sur les murs, où brillaient encore, à demi perdues dans l’ombre, les grosses couleurs de quatre estampes représentant quatre scènes de la Tour de Nesle, avec une légende au bas, en espagnol et en français. Par la fenêtre à guillotine, on voyait un coin de ciel noir entre des toits pointus.
Elle se leva pour allumer deux bougies sur la commode, puis elle vint se rasseoir.
– Eh bien… fit Léon.
– Eh bien? répondit-elle.
Et il cherchait comment renouer le dialogue, interrompu, quand elle lui dit:
– D’où vient que personne, jusqu’à présent, ne m’a jamais exprimé des sentiments pareils?
Le clerc se récria que les natures idéales étaient difficiles à comprendre. Lui, du premier coup d’oeil, il l’avait aimée; et il se désespérait en pensant au bonheur qu’ils auraient eu si, par une grâce du hasard, se rencontrant plus tôt, ils se fussent attachés l’un à l’autre d’une manière indissoluble.
– J’y ai songé quelquefois, reprit-elle.
– Quel rêve! murmura Léon.
Et, maniant délicatement le liséré bleu de sa longue ceinture blanche, il ajouta:
– Qui nous empêche donc de recommencer?
– Non, mon ami, répondit-elle. Je suis trop vieille… vous êtes trop jeune… oubliez-moi! D’autres vous aimeront… vous les aimerez.
– Pas comme vous! s’écria-t-il.
– Enfant que vous êtes! Allons, soyons sage je le veux!
Elle lui représenta les impossibilités de leur amour, et qu’ils devaient se tenir, comme autrefois, dans les simples termes d’une amitié fraternelle.
Était-ce sérieusement qu’elle parlait ainsi? Sans doute qu’Emma n’en savait rien elle-même, tout occupée par le charme de la séduction et la nécessité de s’en défendre; et, contemplant le jeune homme d’un regard attendri, elle repoussait doucement les timides caresses que ses mains frémissantes essayaient.
– Ah! pardon, dit-il en se reculant.
Et Emma fut prise d’un vague effroi, devant cette timidité, plus dangereuse pour elle que la hardiesse de Rodolphe quand il s’avançait les bras ouverts. Jamais aucun homme ne lui avait paru si beau. Une exquise candeur s’échappait de son maintien. Il baissait ses longs cils fins qui se recourbaient. Sa joue à l’épiderme suave rougissait – pensait-elle: – du désir de sa personne, et Emma sentait une invincible envie d’y porter ses lèvres. Alors, se penchant vers la pendule comme pour regarder l’heure:
– Qu’il est tard, mon Dieu! dit-elle; que nous bavardons!
Il comprit l’allusion et chercha son chapeau.
– J’en ai même oublié le spectacle! Ce pauvre Bovary qui m’avait laissée tout exprès! M Lormeaux, de la rue Grand-Pont, devait m’y conduire avec sa femme.
Et l’occasion était perdue, car elle partait dès le lendemain.
– Vrai? fit Léon.
– Oui.
– Il faut pourtant que je vous voie encore, reprit-il; j’avais à vous dire…
– Quoi?
– Une chose… grave, sérieuse. Eh! non, d’ailleurs, vous ne partirez pas, c’est impossible! Si vous saviez… Écoutez-moi… Vous ne m’avez donc pas compris? vous n’avez pas deviné?…
– Cependant vous parlez bien, dit Emma.
– Ah! des plaisanteries! Assez, assez! Faites, par pitié, que je vous revoie… une fois… une seule.
– Eh bien…
Elle s’arrêta; puis, comme se ravisant:
– Oh! pas ici!
– Où vous voudrez.
– Voulez-vous…
Elle parut réfléchir, et, d’un ton bref:
– Demain, à onze heures, dans la cathédrale.
– J’y serai! s’écria-t-il en saisissant ses mains, qu’elle dégagea.
Et, comme ils se trouvaient debout tous les deux, lui placé derrière elle et Emma baissant la tête, il se pencha vers son cou et la baisa longuement à la nuque.
– Mais vous êtes fou! ah! vous êtes fou! disait-elle avec de petits rires sonores, tandis que les baisers se multipliaient.
Alors, avançant la tête par-dessus son épaule, il sembla chercher le consentement de ses yeux. Ils tombèrent sur lui, pleins d’une majesté glaciale.
Léon fit trois pas en arrière, pour sortir. Il resta sur le seuil. Puis il chuchota d’une voix tremblante:
– À demain.
Elle répondit par un signe de tête, et disparut comme un oiseau dans la pièce à côté.
Emma, le soir, écrivit au clerc une interminable lettre où elle se dégageait du rendez-vous: tout maintenant était fini, et ils ne devaient plus, pour leur bonheur, se rencontrer. Mais, quand la lettre fut close, comme elle ne savait pas l’adresse de Léon, elle se trouva fort embarrassée.
– Je la lui donnerai moi-même, se dit-elle; il viendra.
Léon, le lendemain, fenêtre ouverte et chantonnant sur son balcon, vernit lui-même ses escarpins, et à plusieurs couches. Il passa un pantalon blanc, des chaussettes fines, un habit vert, répandit dans son mouchoir tout ce qu’il possédait de senteurs, puis, s’étant fait friser, se défrisa, pour donner à sa chevelure plus d’élégance naturelle.
– Il est encore trop tôt! pensa-t-il en regardant le coucou du perruquier, qui marquait neuf heures.
Il lut un vieux journal de modes, sortit, fuma un cigare, remonta trois rues, songea qu’il était temps et se dirigea lestement vers le parvis Notre-Dame.
C’était par un beau matin d’été. Des argenteries reluisaient aux boutiques des orfèvres, et la lumière qui arrivait obliquement sur la cathédrale posait des miroitements à la cassure des pierres grises; une compagnie d’oiseaux tourbillonnaient dans le ciel bleu, autour des clochetons à trèfles; la place, retentissante de cris, sentait les fleurs qui bordaient son pavé, roses, jasmins, oeillets, narcisses et tubéreuses, espacés inégalement par des verdures humides, de l’herbe-au-chat et du mouron pour les oiseaux; la fontaine, au milieu, gargouillait, et, sous de larges parapluies, parmi des cantaloups s’étageant en pyramides, des marchandes, nu-tête, tournaient dans du papier des bouquets de violettes.
Le jeune homme en prit un. C’était la première fois qu’il achetait des fleurs pour une femme; et sa poitrine, en les respirant, se gonfla d’orgueil, comme si cet hommage qu’il destinait à une autre se fût retourné vers lui.
Cependant il avait peur d’être aperçu; il entra résolument dans l’église.
Le Suisse, alors, se tenait sur le seuil, au milieu du portail à gauche, au-dessous de la Marianne dansant plumet en tête, rapière au mollet, canne au poing, plus majestueux qu’un cardinal et reluisant comme un saint ciboire.
Il s’avança vers Léon, et, avec ce sourire de bénignité pateline que prennent les ecclésiastiques lorsqu’ils interrogent les enfants:
– Monsieur, sans doute, n’est pas d’ici? Monsieur désire voir les curiosités de l’église?
– Non, dit l’autre.
Et il fit d’abord le tour des bas-côtés. Puis il vint regarder sur la place. Emma n’arrivait pas. Il remonta jusqu’au choeur.
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