Simenon, Georges - La tête d'un homme

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Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.

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Et il retira son pardessus en soupirant, ouvrit la fenêtre, bourra une pipe. Moins de cinq minutes plus tard, on lui apportait des jumelles de nacre.

— Ce sont celles de la gérante. Elle vous recommande de…

— Ça va !… Disparais !…

Déjà il connaissait la façade de la Citanguette dans ses moindres détails.

Une fenêtre de l’étage était ouverte. On apercevait un lit défait, avec un énorme édredon rouge posé en travers et des pantoufles de tapisserie sur une peau de mouton.

— La chambre du patron !

A côté, une autre fenêtre, fermée celle-ci. Puis une troisième qui était ouverte et dans le cadre de laquelle une grosse femme en camisole se coiffait.

— La patronne… ou la bonne…

En bas, le cafetier essuyait ses tables. A l’une d’elles, l’inspecteur Dufour était installé devant une chopine de vin rouge.

Les deux hommes parlaient, c’était évident.

Plus loin, au bord du quai de pierre, un jeune homme blond, vêtu d’un imperméable, coiffé d’une casquette grise, semblait surveiller le déchargement de la péniche de ciment.

C’était l’inspecteur Janvier, un des plus jeunes agents de la PJ.

Dans la chambre de Maigret, à la tête du lit, se trouvait un appareil téléphonique, dont le commissaire décrocha le récepteur.

— Allô ! Le bureau de l’hôtel ?

— Vous désirez quelque chose ?

— Demandez-moi au bout du fil le bistrot qui se trouve sur l’autre rive et qui s’appelle la Citanguette…

— Très bien ! fit une voix pincée.

Ce fut long. De sa fenêtre, Maigret vit enfin le patron lâcher son torchon et se diriger vers une porte. Puis la sonnerie résonna dans la chambre.

— Vous avez le numéro demandé…

— Allô ! La Citanguette ?… Veuillez appeler à l’appareil le consommateur qui se trouve dans votre établissement… Oui !… Pas d’erreur possible, puisqu’il n’y en a qu’un…

Et par la fenêtre il revit le patron ahuri s’adressant à Dufour, qui pénétra dans la cabine.

— C’est toi ?

— Vous, patron ?…

— Je suis en face, à l’hôtel que tu peux voir de ta place… Que fait notre homme ?…

— Il dort.

— Tu l’as vu ?

— Tout à l’heure, j’ai collé l’oreille à sa porte… J’ai entendu ronfler… Alors j’ai entrebâillé l’huis et je l’ai vu… Il est couché en chien de fusil, tout habillé…

— Tu es sûr que le patron ne l’a pas prévenu ?

— Il a trop peur de la police ! Il a déjà eu des ennuis, jadis. On l’a menacé de lui retirer sa patente. Alors, il file doux…

— Combien d’issues ?

— Deux… l’entrée principale et une porte qui donne dans une cour… D’où il est, Janvier surveille cette sortie…

— Personne n’est monté à l’étage ?

— Personne ! Et on ne peut y aller sans passer près de moi, car l’escalier est dans le bistrot même, derrière le comptoir…

— Ça va… Déjeune là-bas… Je te téléphonerai tout à l’heure !… Tâche d’avoir l’air d’un commis d’armateur…

Maigret raccrocha, traîna un fauteuil jusqu’à la fenêtre ouverte, eut froid et alla décrocher son pardessus, qu’il endossa.

— Terminé ? questionna la téléphoniste de l’hôtel.

— Terminé, oui ! Vous me ferez monter de la bière. Et du tabac gris !…

— Nous n’avons pas de tabac.

— Eh bien ! Vous en enverrez chercher.

A trois heures de l’après-midi, il était toujours à la même place, les jumelles sur les genoux, un verre vide à portée de la main, et une forte odeur de pipe régnait dans la chambre, en dépit de la fenêtre ouverte.

Il avait laissé tomber par terre les journaux du matin qui annonçaient, selon le communiqué de la police : « Un condamné à mort s’évade de la Santé. »

Et Maigret continuait de temps à autre à hausser les épaules, à croiser et à décroiser les jambes. A trois heures et demie, on lui téléphona de la Citanguette.

— Du nouveau ? questionna-t-il.

— Non ! L’homme dort toujours…

— Alors ?

— C’est le Quai des Orfèvres qui m’appelle pour me demander où vous êtes. Il paraît que le juge d’instruction a besoin de vous parler tout de suite…

Cette fois, Maigret ne haussa pas les épaules mais lança un mot catégorique, raccrocha, appela la téléphoniste.

— Le Parquet, mademoiselle… Urgence…

Il savait si bien ce que M. Coméliau allait lui dire !

— Allô ! C’est vous, commissaire ?… Enfin !… Personne ne pouvait me dire où vous étiez… Mais, au quai des Orfèvres, on m’a appris que vous aviez posté des agents à la Citanguette… J’ai fait téléphoner là-bas…

— Qu’y a-t-il ?

— D’abord, est-ce que vous avez du nouveau ?

— Absolument rien ! L’homme dort…

— Vous en êtes sûr ?… Il ne s’est pas échappé ?…

— En exagérant un tout petit peu, je vous dirais qu’à l’instant même je le vois dormir…

— Vous savez que je commence à regretter de…

— De m’avoir écouté ? Mais puisque le garde des sceaux lui-même est d’accord !…

— Attendez !… Les journaux du matin ont publié votre communiqué…

— J’ai vu…

— Vous avez lu aussi les journaux de midi ?… Non ?… Tâchez de vous procurer le Sifflet… Je sais bien que c’est une feuille de chantage… Mais quand même !… Restez un moment à l’appareil… Allô !… Vous êtes là ?… Je lis… C’est un écho du Sifflet, intitulé « Raison d’Etat »… Vous m’entendez, Maigret ?… Voici…

Les journaux de ce matin publient un communiqué semi-officiel annonçant que Joseph Heurtin, condamné à mort par la Cour d’assises de la Seine et détenu à la Santé, au quartier de la grande surveillance, s’est évadé dans des circonstances inexplicables.

Nous pouvons ajouter que ces circonstances ne sont pas inexplicables pour tout le monde.

En effet, Joseph Heurtin ne s’est pas évadé, mais on l’a obligé à s’évader. Et ce, à la veille de l’exécution prévue.

Il nous est encore impossible de donner des détails sur l’odieuse comédie qui s’est jouée cette nuit à la Santé, mais nous affirmons que c’est la police elle-même, d’accord avec les autorités judiciaires, qui a présidé au simulacre d’évasion.

Joseph Heurtin le sait-il ?

Sinon, nous ne trouvons pas de mots pour qualifier cette opération presque unique dans les annales criminelles.

Maigret avait écouté jusqu’au bout sans un tressaillement. La voix du juge, à l’autre bout du fil, devint moins ferme.

— Qu’est-ce que vous en dites ?

— Que cela prouve que j’ai raison… Le Sifflet n’a pas trouvé ça tout seul… Ce n’est pas non plus un des six fonctionnaires qui étaient dans le secret qui a parlé… C’est…

— C’est ?

— Je vous le dirai ce soir… Tout va bien, monsieur Coméliau !

— Vous croyez ?… Et si toute la presse reprend cette information ?…

— Cela fera un scandale.

— Vous voyez…

— Est-ce que la tête d’un homme vaut un scandale ?

Cinq minutes plus tard, il se mettait en rapport téléphonique avec la Préfecture.

— Le brigadier Lucas ?… Ecoutez, vieux !… Vous allez filer à la rédaction du Sifflet, rue Montmartre… Vous prendrez le directeur entre quatre yeux… Allez-y à l’intimidation. Il faut savoir où il a puisé l’information concernant l’évasion de la Santé… Je mettrais ma main au feu qu’il a reçu ce matin une lettre ou un pneumatique… Vous rechercherez le document… Vous me l’apporterez ici… Compris ?…

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