Simenon, Georges - La tête d'un homme

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Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.

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Les trois personnages prirent place dans l’auto, dont la portière claqua.

Des gens sortaient encore, refoulaient le condamné à mort qui s’était approché à nouveau.

Alors soudain, dans le miroir, Maigret aperçut un visage, deux yeux vifs derrière des sourcils épais, un sourire à peine dessiné mais tout vibrant d’ironie.

Les paupières tombèrent aussitôt sur les prunelles trop éloquentes. Mais pas assez vite pour que le policier n’eût pas l’impression que c’était à lui que cette ironie s’adressait.

L’homme qui l’avait regardé et qui maintenant ne regardait plus rien ni personne était le consommateur au yogourt et aux cheveux roux.

Quand un Anglais qui lisait le Times eut quitté le bar, il ne resta plus personne sur les hauts tabourets et Bob annonça :

— Je vais déjeuner…

Ses deux aides essuyaient le comptoir d’acajou, rangeaient les verres, les plats entamés d’olives et de chips.

Mais, aux tables, il restait deux consommateurs : l’homme roux et la Russe en noir, qui ne semblaient pas s’apercevoir de leur solitude.

Dehors, Joseph Heurtin rôdait toujours et ses yeux étaient si las, sa face si blême qu’un des garçons, après l’avoir observé à travers la vitre, dit à Maigret :

— Encore un qui va piquer une crise d’épilepsie… Ils ont la manie de choisir la terrasse des cafés… Je vais prévenir le chasseur…

— Non…

L’homme au yogourt pouvait entendre. Pourtant Maigret baissa à peine la voix pour articuler :

— Allez téléphoner pour moi à la Police judiciaire… Vous direz d’envoyer deux hommes ici… De préférence Lucas et Janvier… Vous retiendrez ?…

— C’est pour ce vagabond ?…

— Peu importe…

C’était le calme plat, après l’heure bruyante de l’apéritif.

L’homme roux n’avait pas bougé, pas tressailli. La femme en noir tourna la page de son journal.

Le second garçon, maintenant, regardait Maigret avec curiosité. Et des minutes passèrent, coulèrent pour ainsi dire goutte à goutte, seconde par seconde.

Le garçon faisait sa caisse, dans un froissement de billets de banque et dans un tintement de monnaie. Celui qui avait téléphoné revint.

— On m’a répondu que ce serait fait…

— Merci…

Le commissaire écrasait le frêle tabouret de sa masse, fumait pipe sur pipe, en vidant machinalement son verre de whisky, et il oubliait qu’il n’avait pas déjeuné.

— Un café crème…

La voix partait du coin où était installé l’homme au yogourt. Le garçon haussa les épaules en regardant Maigret, cria vers le guichet du fond :

— Un crème !… Un !…

Et tout bas, à l’adresse du commissaire :

— Le voilà servi jusqu’à sept heures du soir… C’est comme l’autre, là-bas…

Son menton désignait la Russe.

Vingt minutes passèrent. Heurtin, las de déambuler, s’était figé au bord du trottoir, et un homme qui montait en voiture le prit pour un mendiant, lui tendit une pièce de monnaie qu’il n’osa pas refuser.

Lui restait-il encore une partie de ses vingt et quelques francs ? Avait-il mangé depuis la veille ? Avait-il dormi ?…

Le bar l’attirait. Et il s’approcha à nouveau, peureusement, en guettant les garçons et les chasseurs qui l’avaient déjà refoulé de la terrasse.

Cette fois, c’était l’heure calme et il put atteindre les vitres où l’on vit son visage se coller, son nez s’épater drôlement tandis que ses petits yeux fouillaient l’intérieur.

L’homme roux portait sa tasse de café crème à ses lèvres. Il ne se tourna pas vers le dehors.

Mais pourquoi le même sourire que tout à l’heure faisait-il pétiller ses yeux ?

Un chasseur qui n’avait pas seize ans interpellait le loqueteux, qui s’éloigna une fois de plus en traînant la patte. Le brigadier Lucas descendait d’un taxi, entrait, l’air étonné, regardait autour de lui la salle presque vide avec plus d’étonnement encore.

— C’est vous qui avez…

— Qu’est-ce que vous buvez ?

Et plus bas :

— Regardez dehors…

Lucas mit quelques instants à repérer la silhouette. Son visage s’éclaira.

— Par exemple !… Vous êtes parvenu à…

— Rien du tout !… Barman… Une fine…

La Russe appelait avec un fort accent :

— Garçon ! Vous me donnerez l’ Illustration… Et aussi le bottin des professions.

— Buvez votre verre, mon vieux Lucas… Vous allez sortir et le tenir à l’œil, n’est-ce pas ?…

— Vous ne pensez pas qu’il serait préférable…

Et la main du brigadier, dans sa poche, maniait visiblement des menottes.

— Pas encore,… Allez…

La tension nerveuse de Maigret, en dépit de son calme apparent, était telle qu’il faillit broyer son verre dans sa grosse main, tout en buvant.

L’homme roux ne semblait pas disposé à partir. Il ne lisait pas, n’écrivait pas, ne regardait rien en particulier. Et dehors, Joseph Heurtin attendait toujours !

A quatre heures de l’après-midi, la situation était exactement la même, à cette différence près que l’évadé de la Santé était allé s’asseoir sur un banc, d’où il ne quittait pas des yeux la porte du bar.

Maigret avait mangé un sandwich, sans appétit. La Russe en noir sortit, après avoir rectifié longuement son maquillage.

Si bien qu’il n’y avait plus que l’homme au yogourt dans le bar. Heurtin avait regardé partir la jeune femme sans broncher. On allumait les lampes, bien que les candélabres des rues ne fussent pas encore éclairés.

Un commis renouvelait le stock de bouteilles. Un autre balayait hâtivement.

Le bruit d’une cuiller sur une soucoupe, surtout partant de l’angle où était installé l’homme roux, surprit autant le barman que Maigret.

Sans se déranger, sans se donner la peine de cacher son mépris pour un aussi piètre client, le garçon lança :

— Un yogourt et un café crème… Trois et un cinquante, cela fait quatre cinquante…

— Pardon… Donnez-moi des sandwiches de caviar…

Et la voix était calme. Dans le miroir, le commissaire voyait rire les yeux mi-clos du consommateur.

Le barman alla soulever le guichet.

— Un sandwich de caviar, un !…

— Trois ! rectifia l’étranger.

— Trois caviars !… Trois !…

Le barman regardait son client d’un air méfiant. Il questionna, ironique :

— Avec de la vodka ?…

— De la vodka, oui…

Maigret faisait un effort pour comprendre. L’homme avait changé. Il avait perdu son immobilité extraordinaire.

— Et des cigarettes ! lança-t-il.

— Maryland ?

— Abdullah…

Il en fuma une, tandis qu’on préparait ses sandwiches, et il s’amusa à crayonner sur la boîte. Puis il mangea, si vite que le garçon avait à peine repris sa place quand il se leva.

— Trente francs de sandwiches… Six de vodka… Vingt-deux francs d’Abdullah et les consommations de tout à l’heure…

— Je viendrai vous payer demain…

Maigret avait froncé les sourcils. Il pouvait toujours apercevoir Heurtin sur son banc.

— Un instant !… Vous allez dire ça au gérant.

L’homme roux s’inclina et attendit, après être allé se rasseoir. Le gérant arriva, en smoking.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Ce monsieur, qui veut venir payer demain. Trois sandwiches de caviar, des Abdullah et le reste…

Le consommateur ne manifestait aucune gêne. Il s’inclinait à nouveau, plus ironique que jamais, pour confirmer les dires du garçon.

— Vous n’avez pas d’argent sur vous ?

— Pas un centime…

— Vous habitez le quartier ?… Je vais vous faire accompagner par un chasseur…

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