Guy Maupassant - Oeuvres complètes de Guy de Maupassant, volume 05

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Oeuvres complètes de Guy de Maupassant, volume 05: краткое содержание, описание и аннотация

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On se leva et on passa dans le salon. Puis on alla se mêler un peu au populaire en goguette. Puis les invités se retirèrent.

Le baron et la baronne eurent à voix basse une sorte de querelle. Madame Adélaïde, plus essoufflée que jamais, semblait refuser ce que demandait son mari; enfin elle dit, presque haut: «Non, mon ami, je ne peux pas, je ne saurais comment m'y prendre.»

Petit père alors, la quittant brusquement, s'approcha de Jeanne. «Veux-tu faire un tour avec moi, fillette?» Tout émue, elle répondit: «Comme tu voudras, papa.» Ils sortirent.

Dès qu'ils furent devant la porte, du côté de la mer, un petit vent sec les saisit. Un de ces vents froids d'été, qui sentent déjà l'automne.

Des nuages galopaient dans le ciel, voilant, puis redécouvrant les étoiles.

Le baron serrait contre lui le bras de sa fille en lui pressant tendrement la main. Ils marchèrent quelques minutes. Il semblait indécis, troublé. Enfin il se décida.

«Mignonne, je vais remplir un rôle difficile qui devrait revenir à ta mère; mais, comme elle s'y refuse, il faut bien que je prenne sa place. J'ignore ce que tu sais des choses de l'existence. Il est des mystères qu'on cache soigneusement aux enfants, aux filles surtout, aux filles qui doivent rester pures d'esprit, irréprochablement pures jusqu'à l'heure où nous les remettons entre les bras de l'homme qui prendra soin de leur bonheur. C'est à lui qu'il appartient de lever ce voile jeté sur le doux secret de la vie. Mais, elles, si aucun soupçon ne les a encore effleurées, se révoltent souvent devant la réalité un peu brutale cachée derrière les rêves. Blessées en leur âme, blessées même en leur corps, elles refusent à l'époux ce que la loi, la loi humaine et la loi naturelle lui accordent comme un droit absolu. Je ne puis t'en dire davantage, ma chérie; mais n'oublie point ceci, seulement ceci, que tu appartiens tout entière à ton mari.»

Que savait-elle au juste? que devinait-elle? Elle s'était mise à trembler, oppressée d'une mélancolie accablante et douloureuse comme un pressentiment.

Ils rentrèrent. Une surprise les arrêta sur la porte du salon. Madame Adélaïde sanglotait sur le cœur de Julien. Ses pleurs, des pleurs bruyants poussés comme par un soufflet de forge, semblaient lui sortir en même temps du nez, de la bouche et des yeux; et le jeune homme interdit, gauche, soutenait la grosse femme abattue en ses bras pour lui recommander sa chérie, sa mignonne, son adorée fillette.

Le baron se précipita. «Oh! pas de scène; pas d'attendrissement, je vous prie»; et, prenant sa femme, il l'assit dans un fauteuil pendant qu'elle s'essuyait le visage. Il se tourna ensuite vers Jeanne: «Allons, petite, embrasse ta mère bien vite, et va te coucher.»

Prête à pleurer aussi, elle embrassa ses parents rapidement et s'enfuit.

Tante Lison s'était déjà retirée en sa chambre. Le baron et sa femme restèrent seuls avec Julien. Et ils demeuraient si gênés tous les trois qu'aucune parole ne leur venait, les deux hommes en tenue de soirée, debout, les yeux perdus, madame Adélaïde abattue sur son siège avec des restes de sanglots dans la gorge. Leur embarras devenant intolérable, le baron se mit à parler du voyage que les jeunes gens devaient entreprendre dans quelques jours.

Jeanne, dans sa chambre, se laissait déshabiller par Rosalie qui pleurait comme une source. Les mains errantes au hasard, elle ne trouvait plus les cordons ni les épingles et elle semblait assurément plus émue encore que sa maîtresse. Mais Jeanne ne songeait guère aux larmes de sa bonne; il lui semblait qu'elle était entrée dans un autre monde, partie sur une autre terre, séparée de tout ce qu'elle avait connu, de tout ce qu'elle avait chéri. Tout lui semblait bouleversé dans sa vie et dans sa pensée; même cette idée étrange lui vint: «Aimait-elle son mari?» Voilà qu'il lui apparaissait tout à coup comme un étranger qu'elle connaissait à peine. Trois mois auparavant elle ne savait point qu'il existait, et maintenant elle était sa femme. Pourquoi cela? Pourquoi tomber si vite dans le mariage comme dans un trou ouvert sous vos pas?

Quand elle fut en toilette de nuit, elle se glissa dans son lit; et ses draps un peu frais, faisant frissonner sa peau, augmentèrent cette sensation de froid, de solitude, de tristesse qui lui pesait sur l'âme depuis deux heures.

Rosalie s'enfuit, toujours sanglotant; et Jeanne attendit. Elle attendit anxieuse, le cœur crispé, ce je ne sais quoi deviné, et annoncé en termes confus par son père, cette révélation mystérieuse de ce qui est le grand secret de l'amour.

Sans qu'elle eût entendu monter l'escalier, on frappa trois coups légers contre sa porte. Elle tressaillit horriblement et ne répondit point. On frappa de nouveau, puis la serrure grinça. Elle se cacha la tête sous ses couvertures comme si un voleur eût pénétré chez elle. Des bottines craquèrent doucement sur le parquet; et soudain on toucha son lit.

Elle eut un sursaut nerveux et poussa un petit cri; et, dégageant sa tête, elle vit Julien debout devant elle, qui souriait en la regardant. «Oh! que vous m'avez fait peur!» dit-elle.

Il reprit: «Vous ne m'attendiez donc point?» Elle ne répondit pas. Il était en grande toilette, avec sa figure grave de beau garçon; et elle se sentit affreusement honteuse d'être couchée ainsi devant cet homme si correct.

Ils ne savaient plus que dire, que faire, n'osant même pas se regarder à cette heure sérieuse et décisive d'où dépend l'intime bonheur de toute la vie.

Il sentait vaguement peut-être quel danger offre cette bataille, et quelle souple possession de soi, quelle rusée tendresse il faut pour ne froisser aucune des subtiles pudeurs, des infinies délicatesses d'une âme virginale et nourrie de rêves.

Alors, doucement, il lui prit la main qu'il baisa, et, s'agenouillant auprès du lit comme devant un autel, il murmura d'une voix aussi légère qu'un souffle: «Voudrez-vous m'aimer?» Elle, rassurée tout à coup, souleva sur l'oreiller sa tête ennuagée de dentelles, et elle sourit: «Je vous aime déjà, mon ami.»

Il mit en sa bouche les petits doigts fins de sa femme, et, la voix changée par ce bâillon de chair: «Voulez-vous me prouver que vous m'aimez?»

Elle répondit, troublée de nouveau, sans bien comprendre ce qu'elle disait, sous le souvenir des paroles de son père: «Je suis à vous, mon ami.»

Il couvrit son poignet de baisers mouillés, et, se redressant lentement, il approchait de son visage qu'elle recommençait à cacher.

Soudain, jetant un bras en avant par-dessus le lit, il enlaça sa femme à travers les draps, tandis que, glissant son autre bras sous l'oreiller, il le soulevait avec la tête: et, tout bas, tout bas, il demanda: «Alors, vous voulez bien me faire une petite place à côté de vous?»

Elle eut peur, une peur d'instinct, et balbutia: «Oh, pas encore, je vous en prie.»

Il sembla désappointé, un peu froissé, et il reprit d'un ton toujours suppliant, mais plus brusque: «Pourquoi plus tard puisque nous finirons toujours par là?»

Elle lui en voulut de ce mot; mais, soumise et résignée, elle répéta pour la deuxième fois: «Je suis à vous, mon ami.»

Alors il disparut bien vite dans le cabinet de toilette; et elle entendait distinctement ses mouvements avec des froissements d'habits défaits, un bruit d'argent dans la poche, la chute successive des bottines.

Et tout à coup, en caleçon, en chaussettes, il traversa vivement la chambre pour aller déposer sa montre sur la cheminée. Puis il retourna, en courant, dans la petite pièce voisine, remua quelque temps encore; et Jeanne se retourna rapidement de l'autre côté en fermant les yeux, quand elle sentit qu'il arrivait.

Elle fit un soubresaut comme pour se jeter à terre lorsque glissa vivement contre sa jambe une autre jambe froide et velue; et, la figure dans ses mains, éperdue, prête à crier de peur et d'effarement, elle se blottit, tout au fond du lit.

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