Guy Maupassant - Oeuvres complètes de Guy de Maupassant, volume 05
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On n'en disait jamais plus; et ce «coup de tête» restait comme enveloppé de brouillard.
Un soir Lise, âgée alors de vingt ans, s'était jetée à l'eau sans qu'on sût pourquoi. Rien dans sa vie, dans ses manières, ne pouvait faire pressentir cette folie. On l'avait repêchée à moitié morte; et ses parents, levant des bras indignés, au lieu de chercher la cause mystérieuse de cette action, s'étaient contentés de parler du «coup de tête», comme ils parlaient de l'accident du cheval «Coco» qui s'était cassé la jambe un peu auparavant dans une ornière et qu'on avait été obligé d'abattre.
Depuis lors, Lise, bientôt Lison, fut considérée comme un esprit très faible. Le doux mépris qu'elle inspirait à ses proches s'infiltra lentement dans le cœur de tous les gens qui l'entouraient. La petite Jeanne elle-même, avec cette divination naturelle des enfants, ne s'occupait point d'elle, ne montait jamais l'embrasser dans son lit, ne pénétrait jamais dans sa chambre. La bonne Rosalie, qui donnait à cette chambre les quelques soins nécessaires, semblait seule savoir où elle était située.
Quand tante Lison entrait dans la salle à manger pour le déjeuner, la «Petite» allait, par habitude, lui tendre son front; voilà tout.
Si quelqu'un voulait lui parler, on envoyait un domestique la quérir; et quand elle n'était pas là, on ne s'occupait jamais d'elle, on ne songeait jamais à elle, on n'aurait jamais eu la pensée de s'inquiéter, de demander: «Tiens, mais je n'ai pas vu Lison, ce matin.»
Elle ne tenait point de place; c'était un de ces êtres qui demeurent inconnus même à leurs proches, comme inexplorés, et dont la mort ne fait ni trou ni vide dans une maison, un de ces êtres qui ne savent entrer ni dans l'existence, ni dans les habitudes, ni dans l'amour de ceux qui vivent à côté d'eux.
Quand on prononçait «tante Lison», ces deux mots n'éveillaient pour ainsi dire aucune affection en l'esprit de personne. C'est comme si on avait dit: «la cafetière ou le sucrier».
Elle marchait toujours à petits pas pressés et muets; ne faisait jamais de bruit, ne heurtait jamais rien, semblait communiquer aux objets la propriété de ne rendre aucun son. Ses mains paraissaient faites d'une espèce de ouate, tant elle maniait légèrement et délicatement ce qu'elle touchait.
Elle arriva vers la mi-juillet, toute bouleversée par l'idée de ce mariage. Elle apportait une foule de cadeaux qui, venant d'elle, demeurèrent presque inaperçus.
Dès le lendemain de sa venue on ne remarqua plus qu'elle était là.
Mais en elle fermentait une émotion extraordinaire, et ses yeux ne quittaient point les fiancés. Elle s'occupa du trousseau avec une énergie singulière, une activité fiévreuse, travaillant comme une simple couturière dans sa chambre où personne ne la venait voir.
A tout moment elle présentait à la baronne des mouchoirs qu'elle avait ourlés elle-même, des serviettes dont elle avait brodé les chiffres, en demandant: «Est-ce bien comme ça, Adélaïde?» Et petite mère, tout en examinant nonchalamment l'objet, répondait: «Ne te donne donc pas tant de mal, ma pauvre Lison.»
Un soir, vers la fin du mois, après une journée de lourde chaleur, la lune se leva dans une de ces nuits claires et tièdes qui troublent, attendrissent, font s'exalter, semblent éveiller toutes les poésies secrètes de l'âme. Les souffles doux des champs entraient dans le salon tranquille. La baronne et son mari jouaient mollement une partie de cartes dans la clarté ronde que l'abat-jour de la lampe dessinait sur la table; tante Lison, assise entre eux, tricotait; et les jeunes gens, accoudés à la fenêtre ouverte, regardaient le jardin plein de clarté.
Le tilleul et le platane semaient leur ombre sur le grand gazon qui s'étendait ensuite, pâle et luisant, jusqu'au bosquet tout noir.
Attirée invinciblement par le charme tendre de cette nuit, par cet éclairement vaporeux des arbres et des massifs, Jeanne se tourna vers ses parents: «Petit père, nous allons faire un tour là, sur l'herbe, devant le château.» Le baron dit, sans quitter son jeu: «Allez, mes enfants», et se remit à sa partie.
Ils sortirent et commencèrent à marcher lentement sur la grande pelouse blanche jusqu'au petit bois du fond.
L'heure avançait sans qu'ils songeassent à rentrer. La baronne fatiguée voulut monter à sa chambre: «Il faut rappeler les amoureux», dit-elle.
Le baron, d'un coup d'œil, parcourut le vaste jardin lumineux, où les deux ombres erraient doucement.
«Laisse-les donc, reprit-il, il fait si bon dehors! Lison va les attendre; n'est-ce pas, Lison?»
La vieille fille releva ses yeux inquiets, et répondit de sa voix timide: «Certainement, je les attendrai.»
Petit père souleva la baronne, et, lassé lui-même par la chaleur du jour: «Je vais me coucher aussi», dit-il. Et il partit avec sa femme.
Alors tante Lison à son tour se leva, et, laissant sur le bras du fauteuil l'ouvrage commencé, sa laine et la grande aiguille, elle vint s'accouder à la fenêtre et contempla la nuit charmante.
Les deux fiancés allaient sans fin, à travers le gazon, du bosquet jusqu'au perron, du perron jusqu'au bosquet. Ils se serraient les doigts et ne parlaient plus, comme sortis d'eux-mêmes, tout mêlés à la poésie visible qui s'exhalait de la terre.
Jeanne tout à coup aperçut dans le cadre de la fenêtre la silhouette de la vieille fille que dessinait la clarté de la lampe.
«Tiens, dit-elle, tante Lison qui nous regarde.»
Le vicomte releva la tête, et, de cette voix indifférente qui parle sans pensée:
«Oui, tante Lison nous regarde.»
Et ils continuèrent à rêver, à marcher lentement, à s'aimer.
Mais la rosée couvrait l'herbe, ils eurent un petit frisson de fraîcheur.
«Rentrons maintenant», dit-elle.
Et ils revinrent.
Lorsqu'ils pénétrèrent dans le salon, tante Lison s'était remise à tricoter; elle avait le front penché sur son travail; et ses doigts maigres tremblaient un peu comme s'ils eussent été très fatigués.
Jeanne s'approcha.
«Tante, on va dormir, à présent.»
La vieille fille tourna les yeux; ils étaient rouges comme si elle eût pleuré. Les amoureux n'y prirent point garde; mais le jeune homme aperçut soudain les fins souliers de la jeune fille tout couverts d'eau. Il fut saisi d'inquiétude et demanda tendrement: «N'avez-vous point froid à vos chers petits pieds?»
Et tout à coup les doigts de la tante furent secoués d'un tremblement si fort que son ouvrage s'en échappa; la pelote de laine roula au loin sur le parquet; et, cachant brusquement sa figure dans ses mains, elle se mit à pleurer par grands sanglots convulsifs.
Les deux fiancés la regardaient stupéfaits, immobiles. Jeanne brusquement se mit à ses genoux, écarta ses bras, bouleversée, répétant:
«Mais qu'as-tu, mais qu'as-tu, tante Lison?»
Alors la pauvre femme, balbutiant, avec la voix toute mouillée de larmes, et le corps crispé de chagrin, répondit:
«C'est quand il t'a demandé… N'avez-vous pas froid à… à… à vos chers petits pieds?.. on ne m'a jamais dit de ces choses-là… à moi… jamais… jamais…»
Jeanne, surprise, apitoyée, eut cependant envie de rire à la pensée d'un amoureux débitant des tendresses à Lison; et le vicomte s'était retourné pour cacher sa gaieté.
Mais la tante se leva soudain, laissa sa laine à terre et son tricot sur le fauteuil, et elle se sauva sans lumière dans l'escalier sombre, cherchant sa chambre à tâtons.
Restés seuls, les deux jeunes gens se regardèrent, égayés et attendris. Jeanne murmura: «Cette pauvre tante!..» Julien reprit: «Elle doit être un peu folle, ce soir.»
Ils se tenaient les mains sans se décider à se séparer, et doucement, tout doucement ils échangèrent leur premier baiser devant le siège vide que venait de quitter tante Lison.
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