Жорж Санд - Le péché de Monsieur Antoine, Tome 1
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« – Je vous en remercie Monsieur, et puisque vous êtes si obligeant, je veux m'acquitter envers vous. Vous êtes à pied, vous suivez la même route que moi; si vous voulez monter dans ma voiture, vous arriverez plus vite au bas du vallon, et j'aurai l'agrément de votre compagnie.»
– Tout cela est exact, dit Janille; c'est absolument comme ça que vous nous l'avez raconté le soir même, à telle enseigne que vous nous avez dit que ce monsieur avait une grande redingote bleue.
– Faites excuse, mam'selle Janille, dit l'enfant, monsieur a dit noir.
– Bleue, vous dis-je, monsieur l'avisé!
– Non, mère Janille, noire.
– Bleue, j'en réponds!
– Noire, j'en pourrais jurer.
– Allons, flanquez-moi la paix, elle était verte! s'écria M. Antoine. Mère Janille, ne m'interrompez pas davantage; et toi, mauvais garnement, va-t'en voir à la cuisine si j'y suis, ou mets ta langue dans ta poche: choisis.
– Monsieur, j'aime mieux écouter, je ne dirai plus rien.
– Or donc, reprit le châtelain, je restai un petit moment partagé entre la crainte de me rompre les os en acceptant, et celle de passer pour poltron en refusant. Après tout, me dis-je, ce quidam n'a point l'air d'un fou, et il ne paraît avoir aucune raison d'exposer sa vie. Il a sans doute un merveilleux cheval et une excellente brouette . Je m'installai à ses côtés, et nous commençâmes à descendre au grand trot ce précipice, sans que le cheval fît un seul faux pas, et sans que le maître perdît un instant sa résolution et son sang-froid. Il me parlait de choses et d'autres, me faisait beaucoup de questions sur le pays; et j'avoue que je répondais un peu à tort et à travers, car je n'étais pas absolument rassuré. «C'est bien, lui dis-je quand nous fûmes arrivés sans accident au bord de la Gargilesse; nous avons descendu le casse-cou, mais nous ne traverserons pas l'eau ici; elle est aussi basse que possible, mais encore n'est-elle pas guéable en cet endroit: il faut remonter un peu sur la gauche.
« – Vous appelez cela de l'eau? dit-il en haussant les épaules; quant à moi, je n'y vois que des pierres et des joncs. Allons donc! se détourner pour un ruisseau à sec!
« – Comme vous voudrez,» lui dis-je un peu mortifié. Son audace méprisante me taquinait; je savais qu'il allait donner tout droit dans un gouffre, et pourtant, comme je ne suis pas d'un naturel pusillanime, et qu'il me répugnait d'être traité comme tel, je refusai l'offre qu'il fit de me laisser descendre. J'aurais voulu, pour le punir, qu'il eût enfin l'occasion d'avoir une belle peur, eussé-je dû boire un coup dans la rivière, quoique je n'aime pas l'eau.
«Je n'eus ni cette satisfaction, ni cette mortification: le cabriolet ne chavira point. Au beau milieu de la rivière, qui s'est creusé un lit en biseau dans cet endroit-là, le cheval en eut jusqu'aux nasaux; la voiture fut soulevée par le courant. Le monsieur à redingote verte (car elle était verte, Janille), fouetta la bête; la bête perdit pied, dériva, nagea, et, comme par miracle, nous fit bondir sur la rive, sans autre mal qu'un bain de pieds moins que tiède. Je n'avais pas perdu la tête, je sais nager tout comme un autre, mais mon compagnon m'avoua ensuite qu'il n'en savait pas plus long à cet égard qu'une poutre; et pourtant il n'avait ni bronché, ni juré, ni changé de couleur. Voilà, pensé-je, un solide compère, et son aplomb ne me déplaît pas, bien que sa tranquillité ait quelque chose de méprisant comme le rire du diable.
« – Si vous allez à Gargilesse, j'y passe aussi, lui dis-je, et nous pouvons continuer de faire route ensemble.
« – Soit, reprit-il. Qu'est-ce que Gargilesse?
« – Vous n'y allez donc pas?
« – Je ne vais nulle part aujourd'hui, dit-il, et je suis prêt à aller partout.»
«Je ne suis pas superstitieux, Monsieur, et pourtant les histoires de ma nourrice me revinrent à l'esprit je ne sais comment, et j'eus un instant de sotte méfiance, comme si je m'étais trouvé en cabriolet côte à côte avec Satan. Je regardais de travers cet étrange personnage qui, n'ayant aucun but, s'en allait ainsi à travers monts et rivières pour le seul plaisir de s'exposer ou de m'exposer avec lui, moi, nigaud, qui m'étais laissé persuader de monter dans sa brouette infernale.
«Voyant que je ne disais mot, il crut devoir me rassurer.
« – Ma manière de courir le pays vous étonne, me dit-il, sachez donc que j'y viens avec le dessein de tenter un établissement dans le lieu qui me paraîtra le plus convenable. J'ai des fonds à placer, que ce soit pour moi ou pour d'autres, peu vous importe sans doute; mais enfin vous pouvez m'aider par vos indications à atteindre mon but.
« – Fort bien, lui dis-je, tout à fait rassuré en voyant qu'il parlait raisonnablement; mais, pour vous donner des conseils, il me faudrait savoir d'abord quelle espèce d'établissement vous prétendez faire.
« – Il suffira, dit-il, éludant ma question, que vous répondiez à tout ce que je vous demanderai. Par exemple, quelle est, au maximum, la force de ce petit cours d'eau que nous venons de traverser, depuis ce même endroit jusqu'à son débouché dans la Creuse?
« – Elle est fort irrégulière; vous venez de la voir au minimum; mais ses crues sont fréquentes et terribles; et si vous voulez voir le moulin principal, ancienne propriété de la communauté religieuse de Gargilesse, vous vous convaincrez des ravages de ce torrent, des continuelles avaries qu'éprouve cette pauvre vieille usine, et de la folie qu'il y aurait à faire là de grandes dépenses.
« – Mais avec de grandes dépenses, Monsieur, on enchaîne les forces déréglées de la nature! Où la pauvre usine rustique succombe, l'usine solide et puissante triomphe!
« – C'est vrai, repris-je; dans toute rivière, les gros poissons mangent les petits.»
«Il ne releva point cette réflexion et continua à me promener et m'interroger. Moi, complaisant par devoir et un peu flâneur par nature, je le conduisis de tous côtés. Nous entrâmes dans plusieurs moulins, il causa avec les meuniers, examina toutes choses avec attention, et revint à Gargilesse, où il s'entretint avec le maire et les principaux de l'endroit, avec lesquels il désira que je le misse tout de suite en relations. Il accepta le repas que lui offrit le curé, se laissa choyer sans façon et faisant entendre qu'il était en position de rendre encore plus de services aux gens qu'il n'en recevrait d'eux. Il parlait peu, et écoutait beaucoup et s'enquérait de tout, même des choses qui paraissaient fort étrangères aux affaires: par exemple, si les gens du pays étaient dévots sincères ou seulement superstitieux; si les bourgeois aimaient leurs aises ou s'ils les sacrifiaient à l'économie; si l'opinion était libérale ou démocratique; de quelles gens le conseil général du département était composé; que sais-je? Quand la nuit vint, il prit un guide pour aller coucher au Pin, et je ne le revis plus que trois jours après. Il passa devant Châteaubrun et s'arrêta à ma porte, pour me remercier, disait-il, de l'obligeance que je lui avais montrée; mais, dans le fait, je crois, pour me faire encore des questions. – Je reviendrai dans un mois, me dit-il en prenant congé de moi, et je crois que je me déciderai pour Gargilesse. C'est un centre, le lieu me plaît, et j'ai dans l'idée que votre petit ruisseau, que vous faites si méchant, ne sera pas bien difficile à réduire. J'aurai moins de dépenses pour le gouverner que je n'en aurais sur la Creuse; et, d'ailleurs, l'espèce de petit danger que nous avons couru en le traversant et que nous avons surmonté me fait croire que ma destinée est de vaincre en ce lieu.
«Là-dessus cet homme me quitta. C'était M. Cardonnet.
«Moins de trois semaines après, il revint avec un mécanicien anglais et plusieurs ouvriers de la même partie; et, depuis ce temps, il n'a cessé de remuer de la terre, du fer et de la pierre à Gargilesse. Acharné à son œuvre, il est levé avant le jour, et couché le dernier. Tel temps qu'il fasse il est dans la vase jusqu'aux genoux, ne perdant pas de l'œil un mouvement de ses ouvriers, sachant le pourquoi et le comment de toutes choses, et menant de front la construction d'une vaste usine, d'une maison d'habitation avec jardin et dépendances, de bâtiments d'exploitation, de hangars, de digues, ponts et chaussées, enfin un établissement magnifique. Durant son absence, les gens d'affaires avaient traité pour lui de l'acquisition du local, sans qu'il parût s'en mêler. Il a acheté cher; aussi a-t-on cru tout d'abord qu'il n'entendait rien aux affaires et qu'il venait se couler ici. On s'est moqué de lui encore plus, quand il a augmenté le prix de la journée des ouvriers; et quand, pour amener le conseil municipal à lui laisser diriger comme il l'entendrait le cours de la rivière, il s'est engagé à faire une route qui lui a coûté énormément; on a dit: cet homme est fou; l'ardeur de ses projets le ruinera. Mais, en définitive, je le crois aussi sage qu'un autre, et je gage qu'il réussira à bien placer sa demeure et son argent. La rivière l'a beaucoup contrarié l'automne dernier, mais, par fortune, elle a été fort tranquille ce printemps, et il aura le temps d'achever ses travaux avant le retour des pluies, si nous n'avons pas d'orages extraordinaires durant le cours de l'été. Il fait les choses en grand et y met plus d'argent qu'il n'est besoin, c'est la vérité; mais s'il a la passion d'achever vite ce qu'il a une fois entrepris, et qu'il ait le moyen et la volonté de payer cher la sueur du pauvre travailleur, où est le mal. Il me semble que c'est un grand bien, au contraire, et qu'au lieu de taxer cet homme de cerveau brûlé, comme font les uns, et de spéculateur sournois, comme font les autres, on devrait le remercier d'avoir apporté à notre pays les bienfaits de l'activité industrielle. J'ai dit! que la partie adverse s'explique à son tour.»
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