Жорж Санд - Le péché de Monsieur Antoine, Tome 1

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Le péché de Monsieur Antoine, Tome 1: краткое содержание, описание и аннотация

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– Il a fait du mal à vous, monsieur Antoine, à moi, à tout le pays. Oui, je vous dis qu'il en a fait par intention et qu'il en fera tout de bon à tout le monde. Laissez pousser le bec du livot (la buse), et vous verrez comme il tombera sur votre poulailler!

– Toujours tes idées fausses, vieux! car tu as des idées fausses, je te l'ai dit cent fois: tu en veux à cet homme parce qu'il est riche. Est-ce sa faute?

– Oui, Monsieur, c'est sa faute. Un homme parti peut-être d'aussi bas que moi-même, et qui a fait un pareil chemin, n'est pas un honnête homme.

– Allons donc! que dis-tu là? T'imagines-tu qu'on ne puisse pas faire fortune sans voler?

– Je n'en sais rien; mais je le crois. Je sais bien que vous êtes né riche et que vous ne l'êtes plus. Je sais bien que je suis né pauvre et que je le serai toujours; et m'est avis que si vous étiez parti pour d'autres pays, sans payer les dettes de votre père, et que je me fusse mis, de mon côté, à maquignonner, à tondre et à grappiller sur toutes choses, nous roulerions carrosse tous les deux, à l'heure qu'il est. Pardon, excuse, si je vous offense! ajouta d'un ton rude et fier le paysan, en s'adressant au jeune homme, qui donnait des signes marqués d'une émotion pénible.

– Monsieur, dit le châtelain, il se peut que vous connaissiez M. Cardonnet, que vous soyez employé par lui, ou que vous lui ayez quelques obligations. Je vous prie de ne pas faire attention à ce que dit ce brave villageois. Il a des idées exagérées sur beaucoup de choses, qu'il ne comprend pas bien. Au fond, soyez certain qu'il n'est ni haineux, ni jaloux, ni capable de porter le moindre préjudice à M. Cardonnet.

– J'attache peu d'importance à ses paroles, répondit le jeune étranger. Je m'étonne seulement, monsieur le comte, qu'un homme que vous honorez de votre estime ternisse à plaisir la réputation d'un autre homme, sans avoir le moindre fait à alléguer contre lui et sans rien connaître de ses antécédents. J'ai déjà demandé à votre commensal des renseignements sur ce M. Cardonnet qu'il paraît haïr personnellement, et il a refusé de s'expliquer. Je vous en fais juge: peut-on établir une opinion loyale sur des imputations gratuites, et, si vous ou moi en prenions une défavorable à M. Cardonnet, votre hôte n'aurait-il pas commis une mauvaise action?

– Vous parlez selon mon cœur et selon ma pensée, jeune homme, répondit M. Antoine. Toi, ajouta-t-il en se tournant vers son commensal rustique, et frappant sur la table d'une manière courroucée, tandis qu'il lui adressait un regard où l'affection et la bonté triomphaient du mécontentement, tu as tort, et tu vas tout de suite nous dire ce que tu reproches audit Cardonnet, afin qu'on puisse juger si tes griefs ont quelque valeur. Autrement, nous te tiendrons pour un esprit chagrin et une mauvaise langue.

– Je n'ai rien à dire que ce que tout le monde sait, répliqua le paysan d'un air calme, et sans paraître intimidé de la mercuriale. On voit les choses, et chacun les juge comme il l'entend; mais puisque ce jeune homme ne connaît pas M. Cardonnet, ajouta-t-il en jetant un regard pénétrant sur le voyageur, et puisqu'il désire tant savoir quel particulier ce peut être, dites-le-lui vous-même, monsieur Antoine, et quand vous aurez établi les faits, moi j'en ferai le détail; j'en dirai la cause et la fin, et monsieur jugera tout seul, à moins qu'il n'ait quelque meilleure raison que les miennes pour ne pas dire ce qu'il en pense.

– Eh bien, accordé? dit M. Antoine, qui ne faisait pas autant d'attention que son compagnon à l'agitation croissante du jeune homme. Je dirai les choses comme elles sont, et si je me trompe, je permets à la mère Janille, qui a la mémoire et la précision d'un almanach, de me contredire et de m'interrompre. Quant à vous, petit drôle, dit-il en s'adressant à son page en blouse et en sabots, tâchez de ne pas me plonger ainsi dans le blanc des yeux quand je vous parle. Votre regard fixe me donne le vertige, et votre bouche ouverte me fait l'effet d'un puits où je vais tomber. Eh bien, qu'est-ce? vous riez? Apprenez qu'un garnement de votre âge ne doit pas se permettre de rire devant son maître. Mettez-vous dermoi et tenez-vous aussi décemment que monsieur

En disant cela, il désignait son chien, et il avait l'air si sérieux et la voix si haute en plaisantant de la sorte; que le voyageur se demanda s'il n'était point sujet à des fantaisies de domination seigneuriale tout à fait disparates avec sa bonhomie ordinaire. Mais il lui suffit de regarder la figure de l'enfant pour se convaincre que ce n'était qu'un jeu dont celui-ci avait l'habitude, car il se plaça gaiement à côté du chien et se mit à jouer avec lui sans aucun sentiment d'humeur ou de honte.

Cependant, comme les manières de M. Antoine avaient une originalité qui ne se comprenait pas bien du premier coup, le voyageur crut qu'il commençait, à force de boire, à battre la campagne, et il résolut de ne pas attacher la moindre importance à ce qu'il allait dire. Mais il était bien rare que le châtelain perdît la tête, même après qu'il avait perdu les jambes, et il n'était retombé dans son passe-temps favori de goguenarder en jouant ceux qui l'entouraient, que pour détourner l'impression pénible que ce débat venait de faire naître entre ses convives.

«Monsieur,» dit-il en s'adressant à son hôte …

Mais aussitôt il fut interrompu par son chien qui, ayant aussi l'habitude de la plaisanterie, s'attribua l'interpellation, et vint lui pousser le coude en gambadant aussi agréablement que son âge pouvait le lui permettre.

«Eh bien, monsieur ! reprit-il en lui faisant de gros yeux, qu'est-ce à dire? Depuis quand êtes-vous aussi mal élevé qu'une personne naturelle? Allez bien vite vous rendormir, et qu'il ne vous arrive plus de me faire répandre du vin sur la nappe, ou vous aurez affaire à dame Janille. – Vous saurez donc, jeune homme, poursuivit M. Antoine, que l'an dernier, par un beau jour de printemps …

– Pardon, Monsieur, dit Janille, nous n'étions encore qu'au 19 mars, donc c'était l'hiver.

– C'était bien la peine de chicaner pour deux jours de différence! Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il faisait un temps magnifique, une chaleur comme au mois de juin, et même de la sécheresse.

– C'est la vraie vérité, s'écria le groom rustique: à preuve que je ne pouvais plus faire boire le chevau de monsieur à la petite fontaine.

– Cela ne fait rien à l'affaire, reprit M. Antoine en frappant du pied; petit, retenez votre langue. Vous parlerez quand vous serez appelé en témoignage; vous pouvez ouvrir vos oreilles, afin de vous former l'esprit et le cœur, s'il y a lieu. – Je disais donc que, par un beau temps, je revenais d'une foire, et j'allais tranquillement à pied, lorsque je rencontrai un grand homme, beau de visage, quoiqu'il ne soit guère plus jeune que moi, et que ses yeux noirs, sa figure pâle et même jaune lui donnent l'air un peu dur et farouche. Il était en cabriolet et descendait une pente rapide, hérissée de pierres sur champ, comme les arrangeaient nos pères, et cet homme pressait le pas de son cheval, sans paraître se douter du danger. Je ne pus me défendre de l'avertir. «Monsieur, lui dis-je, de mémoire d'homme, jamais voiture à quatre, à trois ou à deux roues, n'a descendu ce chemin. Je crois l'entreprise sinon impossible, du moins de nature à vous casser le cou, et si vous voulez prendre un chemin plus long, mais plus sûr, je vais vous l'indiquer.

« – Grand merci, me répondit-il d'un air tant soit peu rogue; ce chemin me paraît suffisamment, praticable, et je vous réponds que mon cheval s'en tirera.

« – Cela vous regarde, repris-je, et ce que j'en ai fait n'était que par pure humanité.

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