Жорж Санд - Le péché de Monsieur Antoine, Tome 1
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Les pierres, les murs fraîchement crépis, les solives récemment taillées, tout ce qui n'offrait pas une grande résistance flottait au hasard au milieu des tourbillons d'écume; les ponts à peine terminés s'écroulaient séparés des chaussées encore fraîches qui ne pouvaient plus les soutenir; le jardin était à moitié envahi, et l'on voyait les vitrages de la serre, les caisses de fleurs et les brouettes de jardinier voguer rapidement et fuir à travers les arbres.
Tout à coup on entendit de grands cris dans l'usine. Un énorme train de bois de construction avait été poussé avec violence contre les œuvres vives de la machine principale, et le bâtiment, violemment ébranlé, semblait prêt à s'engloutir. Il y avait au moins douze personnes, tant hommes que femmes et enfants, sur le faîte. Tous criaient et pleuraient. Émile sentit une sueur froide le gagner. Indifférent aux périls qu'il courait lui-même si le chêne venait à être déraciné, il s'effrayait du destin de ces familles qu'il voyait s'agiter dans la détresse. Il fut au moment de se précipiter dans l'eau pour voler à leur secours; mais il entendit la voix puissante de son père qui leur criait de son perron, à l'aide d'un porte-voix: «Ne bougez pas; le radeau s'achève; il n'y a pas de danger où vous êtes.» Tel était l'ascendant du maître, que l'on se tint tranquille, et qu'Émile le subit lui même instinctivement.
De l'autre côté de l'île, c'était bien un autre spectacle de désolation. Les villageois couraient après leurs bestiaux, les femmes après leurs enfants. Des cris perçants portèrent surtout l'inquiétude d'Émile vers un point que la végétation lui cachait; mais bientôt il vit paraître vers le rivage opposé un homme vigoureux qui emportait un enfant à la nage. Le courant était moins fort de ce côté qu'en face de l'usine, et néanmoins le nageur luttait avec une peine incroyable, et plusieurs fois la vague le couvrit entièrement.
«J'irai à son aide, j'irai! s'écria Émile ému jusqu'aux larmes, et prêt encore une fois à s'élancer de l'arbre.
– Non, Monsieur, non! cria Charasson en le retenant. Voyez, le voilà qui sort du courant, il est sauvé; il ne nage plus, il marche dans la vase. Pauvre homme, a-t-il eu de la peine! Mais l'enfant n'est pas mort, il pleure, il crie comme un petit loup-garou. Pauvre innocent, va! ne crie donc plus, te voilà sauvé! Et tiens, avisez donc, le diable me tortille si ce n'est pas le vieux Jean qui l'a tiré de l'eau! Oui, Monsieur, oui, c'est le Jean! En voilà un de courage! Ah! voyez à présent comme le père le remercie, comme la mère lui embrasse les jambes, et pourtant elles ne sont guère propres, ses pauvres jambes! Ah! Monsieur, le Jean est d'un grand cœur, et il n y en a pas un pareil dans le monde. S'il nous savait là, il viendrait nous en retirer, vrai! J'ai envie de l'appeler.
– Gardez-vous-en bien. Nous sommes en sûreté, et lui s'exposerait encore. Oui, je vois que c'est un digne homme. Est-il le parent de cet enfant et de ces gens-là?
– Non, Monsieur, non. C'est les Michaud, c'est des gens et un enfant qui ne lui sont de rien ni à moi non plus: mais quand il y a du malheur quelque part, on peut bien être sûr de voir arriver Jean, et là où personne n'oserait se risquer il y court, lui, quand même il n'y a rien de rien, pas même un verre de vin à y gagner. Le bon Dieu sait bien pourtant qu'il ne fait pas bon dans ce pays-ci pour Jean, et que ce n'est guère sa place.
– Court-il donc quelque autre danger à Gargilesse que celui de se noyer comme tout le monde?»
Sylvain ne répondit pas, et parut se reprocher d'en avoir trop dit.
«Voilà l'eau qui baisse un peu, dit-il pour détourner l'attention d'Émile; dans une couple d'heures, nous pourrons peut-être repasser par où nous sommes venus; car du côté de M. Cardonnet, il y en a pour six heures au moins.»
Cette perspective n'était pas très riante; néanmoins Émile, qui ne voulait à aucun prix effrayer ses parents, s'y résigna de son mieux. Mais un accident nouveau le fit changer de résolution avant qu'une demi-heure se fût écoulée. L'eau se retirait assez vite des points extrêmes qu'elle avait envahis; et de l'autre côté du lac qu'elle avait formé entre lui et la demeure de son père, il vit passer deux chevaux, l'un entièrement nu, l'autre sellé et bridé, que des ouvriers conduisaient vers l'habitation.
«Nos bêtes, Monsieur, dit Sylvain Charasson; oui, Dieu me bénisse, nos deux bêtes qui se sont sauvées! Ma pauvre jument, je la croyais bien dans la Creuse à cette heure! Ah! M. Antoine sera-t-il content, quand je lui ramènerai sa Lanterne! Elle aura bien gagné son avoine, et peut-être que Janille ne lui refusera pas un picotin. Et votre noire, Monsieur, vous voilà pas fâché de la voir sur terre? Il paraît qu'elle sait nager itout?»
Émile s'avisa rapidement de ce qui allait arriver. M. Cardonnet ne connaissait pas son cheval, à la vérité, puisqu'il l'avait acheté en route; mais on ouvrirait la valise, on ne tarderait pas à reconnaître qu'elle lui appartenait, et la première pensée serait qu'il avait péri. Il se décida bien vite à se faire voir, et, après beaucoup d'efforts pour élever sa voix au-dessus de celle du torrent, qui n'était guère apaisée, il réussit à faire savoir aux personnes réfugiées sur le toit de l'usine qu'il était là, et qu'il était urgent d'en informer M. et madame Cardonnet. La nouvelle passa de bouche en bouche par les divers points de refuge aussi vite qu'il put le désirer, et bientôt il vit sa mère à la fenêtre, agitant son mouchoir, et son père monté en personne sur un radeau avec deux hommes vigoureux qui se hasardaient vers le courant avec résolution. Émile réussit à les en détourner, leur criant, non sans beaucoup de paroles perdues et maintes fois répétées, qu'il était en sûreté, qu'il fallait attendre encore pour venir à lui, et que le plus pressé était de délivrer les ouvriers prisonniers dans l'usine. Tout se fit comme il le souhaitait, et quand il n'y eut plus à trembler pour personne, il descendit de l'arbre, se mit à l'eau jusqu'à la ceinture, et s'avança à la rencontre du radeau, soulevant dans ses bras le petit Charasson et l'aidant à ne pas perdre pied. Trois heures après le passage de la trombe, Émile et son guide étaient auprès d'un bon feu, madame Cardonnet couvrait son fils de caresses et de larmes, et le page de Châteaubrun, choyé comme lui-même, racontait avec emphase le péril qu'ils avaient surmonté.
Émile adorait sa mère. C'était encore la plus ardente affection de sa vie. Il ne l'avait pas vue depuis l'époque des vacances, qu'ils avaient passées ensemble à Paris, loin de la contrainte assidue et sèchement réprimandeuse de leur commun maître, M. Cardonnet. Tous deux souffraient du joug qui pesait sur eux, et s'entendaient sur ce point sans jamais se l'être avoué. Douce, aimante et faible, madame Cardonnet sentait que son fils avait dans l'esprit une bonne partie de l'énergie et de la fermeté de son époux, avec un cœur généreux et sensible qui lui préparait de grands chagrins, lorsque ces deux caractères fortement trempés viendraient à se heurter sur les points où leurs sentiments différeraient. Aussi, avait-elle dévoré tous les chagrins de sa vie, attentive à n'en jamais rien révéler à ce fils, qui était son unique bonheur et sa plus chère consolation. Sans être bien pénétrée du droit que son mari avait de la froisser et de l'opprimer sans relâche, elle avait toujours paru accepter sa situation comme une loi de la nature et un précepte religieux. L'obéissance passive, prêchée ainsi d'exemple, était donc devenue une habitude d'instinct chez le jeune Émile, et s'il en eût été autrement, il y avait déjà longtemps que le raisonnement l'eût conduit à s'y soustraire. Mais en voyant tout plier au moindre signe de la volonté paternelle, et sa mère la première, il n'avait pas encore songé que cela pût et dût être autrement. Cependant le poids de l'atmosphère despotique où il avait vécu, l'avait, dès son enfance, porte à une sorte de mélancolie et de souffrance sans nom, dont il lui arrivait rarement de rechercher la cause. Il est dans la loi de nature que les enfants prennent le contre-pied des leçons qui les froissent; aussi Émile avait-il, de bonne heure, reçu des faits extérieurs une impulsion tout opposée à celle que son père eût voulu lui donner.
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