Жорж Санд - Journal d'un voyageur pendant la guerre
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Les enquêtes réciproques sont suscitées par la passion; elles dévoilent ou inventent tant de turpitudes chez les deux parties qu'on arrive à ne rien croire ou à ne s'intéresser à personne. Cette lecture ne me porte pas à rechercher le réalisme dans l'art, non pas tant à cause du manque d'intérêt du réel qu'à cause de l'invraisemblance. Il est étrange que les choses arrivées soient généralement énigmatiques. Les actions sont presque toujours en raison inverse des caractères. Toute la logique humaine est annulée quand, au lieu de s'élever au-dessus des intérêts matériels, l'homme fait de ces intérêts le mobile absolu de sa conduite. Il tombe alors sous la loi du hasard, car il appartient à des éventualités qui ne lui appartiennent pas, et si sa destinée est folle et bizarre, il semble devenir bizarre et fou lui-même.
Les nouvelles d'hier, c'est la démarche de Jules Favre auprès de M. de Bismarck. De quelque façon qu'on juge cette démarche au point de vue pratique, elle est noble et humaine, elle a un caractère de sincérité touchante. Nous en sommes émus, et nos coeurs repoussent avec le sien la paix honteuse qui nous est offerte.
Ce n'est pas l'avis de tout le monde. On voudrait généralement dans nos provinces du centre la paix à tout prix. Il n'y a pas à s'arrêter aux discussions quand on n'a affaire qu'à l'égoïsme de la peur; mais tous ne sont pas égoïstes et peureux, tant s'en faut. Il y a grand nombre d'honnêtes gens qui s'effrayent de la tâche assumée par le gouvernement de la défense nationale et de l'effroyable responsabilité qu'il accepte en ajournant les élections. Il s'agit, disent-ils, de faire des miracles ou d'être voués au mépris et à l'exécration de la France. S'ils ne font que le possible, nous pouvons succomber, et on les traitera d'insensés, d'incapables, d'ambitieux, de fanfarons. Ils auront aggravé nos maux, et, quand même ils se feraient tuer sur la brèche, ils seront maudits à jamais. Voilà ce que pensent, non sans quelque raison, des personnes amies de l'institution républicaine et sympathiques aux hommes qui risquent tout pour la faire triompher. L'émotion, l'enthousiasme, la foi, leur répondent:
– Oui, ces hommes seront maudits de la foule, s'ils succombent; mais ils triompheront. Nous les aiderons, nous voulons, nous pouvons avec eux! S'il faut des miracles, il y en aura. Ne vous inquiétez pas de ce premier effroi où nous sommes, il se dissipera vite. En France, les extrêmes se touchent. Ce peuple tremblant et consterné va devenir héroïque en un instant!
C'est beaucoup promettre. Entre la foi et l'illusion, il y a un abîme. Que la France se relève un jour, je n'en doute pas. Qu'elle se réveille demain, je ne sais. Le devoir seul a raison, et le devoir, c'était de refuser le démembrement; l'honneur ne se discute pas.
Mais retarder indéfiniment les élections, ceci n'est pas moins risqué que la lutte à outrance, et il ne me paraît pas encore prouvé que le vote eût été impossible. Le droit d'ajournement ne me paraît pas non plus bien établi. Je me tais sur ce point quand on m'en parle. Nous ne sommes pas dans une situation où la dispute soit bonne et utile; je n'ai pas d'ailleurs l'orgueil de croire que je vois plus clair que ceux qui gouvernent le navire à travers la tempête. Pourtant la conscience intérieure a son obstination, et je ne vois pas qu'il fût impossible de procéder aux élections, même après l'implacable réponse du roi Guillaume. Nous appeler tous à la résistance désespérée en nous imposant les plus terribles sacrifices, c'est d'une audace généreuse et grande; nous empêcher de voter, c'est dépasser la limite de l'audace, c'est entrer dans le domaine de la témérité.
Ou bien encore c'est, par suite d'une situation illogique, le fait d'une illogique timidité. On nous juge capables de courir aux armes un contre dix, et on nous trouve incapables pour discuter par la voix de nos représentants les conditions d'une paix honorable. Il y a là contradiction flagrante: ou nous sommes dignes de fonder un gouvernement libre et fier, ou nous sommes des poltrons qu'il est dérisoire d'appeler à la gloire des combats.
Ne soyez pas surpris, si vos adversaires vous crient que vous êtes plus occupés de maintenir la république que de sauver le pays. Vos adversaires ne sont pas tous injustes et prévenus. Je crois que le grand nombre veut la délivrance du pays; mais plus vous proclamez la république, plus ils veulent, en vertu de la liberté qu'elle leur promet, se servir de leurs droits politiques. Sommes-nous donc dans une impasse? Le trouble des événements est-il entré dans les esprits d'élite comme dans les esprits vulgaires? L'égoïsme est-il seul à savoir ce qu'il lui faut et ce qu'il veut?
27 septembre.Nous sommes difficiles à satisfaire en tout temps, nous autres Français. Nous sommes la critique incarnée, et dans les temps difficiles la critique tourne à l'injure. En vertu de notre expérience, qui est terrible, et de notre imagination, qui est dévorante, nous ne voulons confier nos destinées qu'à des êtres parfaits; n'en trouvant pas, nous nous éprenons de l'inconnu, qui nous leurre et nous perd. Aussi tout homme qui s'empare du pouvoir est-il entouré du prestige de la force ou de l'habileté. Qu'il fasse autrement que les autres, c'est tout ce qu'on lui demande, et on ne regarde pas au commencement si c'est le mal ou le bien. Admirer, c'est le besoin du premier jour, estimer ne semble pas nécessaire, éplucher est le besoin du lendemain, et le troisième jour on est bien près déjà de haïr ou de mépriser.
Un gouvernement d'occasion à plusieurs têtes ne répond pas au besoin d'aventures qui nous égare. Quels que soient le patriotisme et les talents d'un groupe d'hommes choisis d'avance par l'élection pour représenter la lutte contre le pouvoir absolu, ce groupe ne peut fonctionner à souhait qu'en vertu d'une entente impossible à contrôler. On suppose toujours que des idées contradictoires le paralysent, et le paysan dit:
– Comment voulez-vous qu'ils s'entendent? Quand nous sommes trois au coin du feu à parler des affaires publiques, nous nous disputons!
Aussi le simple, qui compose la masse illettrée, veut toujours un maître; il a le monothéisme du pouvoir. La culture de l'esprit amène l'analyse et la réflexion, qui donnent un résultat tout contraire. La raison nous enseigne qu'un homme seul est un zéro, que la sagesse a besoin du concours de plusieurs, et que le droit s'appuie sur l'assentiment de tous. Un homme sage et grand à lui tout seul est une si rare exception, qu'un gouvernement fondé sur le principe du monothéisme politique est fatalement une cause de ruine sociale. Pour faire idéalement l'homme sage et fort qui est un être de raison, il faut la réunion de plusieurs hommes relativement forts et sages, travaillant, sous l'inspiration d'un principe commun, à se compléter les uns les autres, à s'enrichir mutuellement de la richesse intellectuelle et morale que chacun apporte au conseil.
Ce raisonnement, qui entre aujourd'hui dans toutes les têtes dégrossies par l'éducation, n'est pas encore sensible à l'ignorant; il part de lui-même, de sa propre ignorance, pour décréter qu'il faut un plus savant que lui pour le conduire, et au-dessus de celui-là un plus savant encore pour conduire l'autre, et toujours ainsi, jusqu'à ce que le savoir se résume dans un fétiche qu'il ne connaîtra jamais, qu'il ne pourra jamais comprendre, mais qui est né pour posséder le savoir suprême. Celui qui juge ainsi est toujours l'homme du moyen âge, le fataliste qui se refuse aux leçons de l'expérience; il ne peut profiter des enseignements de l'histoire, il ne sait rien de l'histoire. Pauvre innocent, il ne sait pas encore que les castes en se confondant ont cessé de représenter des réserves d'hommes pour le commandement ou la servitude, qu'il n'y a plus de races prédestinées à fournir un savant maître pour les foules stupides, que le savoir s'est généralisé sans égard aux priviléges, que l'égalité s'est faite, et que lui seul, l'ignorant, est resté en dehors du mouvement social. Louis Blanc avait eu une véritable révélation de l'avenir, lorsqu'en 1848 il opinait pour que le suffrage universel ne fût proclamé qu'avec cette restriction: L'instruction gratuite obligatoire est entendue ainsi, que tout homme ne sachant pas lire et écrire dans trois ou cinq ans à partir de ce jour perdra son droit d'électeur. – Je ne me rappelle pas les termes de la formule, mais je ne crois pas me tromper sur le fond. – Cette sage mesure nous eût sauvés des fautes et des égarements de l'empire, si elle eût été adoptée. Tout homme qui se fût refusé au bienfait de l'éducation se fût déclaré inhabile à prendre part au gouvernement, et on eût pu espérer que la vérité se ferait jour dans les esprits.
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