Жорж Санд - Horace

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Horace éclata de rire.

«Vous allez vous faire mal à l'estomac, lui dit tranquillement le Masaccio, frappé de l'affectation d'Horace en cet instant.

– Mon cher enfant, repris-je, éloignez tous ces projets, à votre âge ils sont irréalisables. Vous n'avez devant vous que les arts et l'industrie. Si vous n'avez ni argent ni crédit, il n'y a pas plus de certitude d'un côté que de l'autre. Quelque parti que vous preniez, il vous faut du temps, de la patience et de la résignation.»

Arsène soupira. Je me réservai de l'interroger plus tard.

«Vous êtes né peintre, cela est certain, continuai-je; c'est encore par là que vous marcherez plus vite.

– Non, Monsieur, répliqua-t-il; je n'ai qu'à entrer demain dans un magasin de nouveautés, je gagnerai de l'argent.

– Vous pouvez même être laquais, ajouta Horace, indigné de plus en plus.

– Cela me déplairait beaucoup, dit Arsène; mais s'il n'y avait que cela!..

– Arsène! Arsène! m'écriai-je, ce serait un grand malheur pour vous et une perte pour l'art. Est-il possible que vous ne compreniez pas qu'une grande faculté est un grand devoir imposé par la Providence?

– Voilà une belle parole, dit Arsène, dont les yeux s'enflammèrent tout à coup. Mais il y a d'autres devoirs que ceux qu'on remplit envers soi-même. Tant pis! Allons, je m'en vais dire à l'atelier que vous viendrez à trois heures, n'est-ce pas?»

Et il sauta à bas de la commode, me serra la main sans rien dire, salua à peine Horace, et s'enfonça comme un chat dans la profondeur de l'escalier, s'arrêtant à chaque étage pour faire rentrer ses talons dans ses souliers délabrés.

IV

Paul Arsène revint me voir; et quand nous fûmes seuls, j'obtins, non sans peine, la confidence que je pressentais. Il commença par me faire en ces termes le récit de sa vie:

«Comme je vous l'ai dit, Monsieur, mon père est cordonnier en province. Nous étions cinq enfants; je suis le troisième. L'aîné était un homme fait lorsque mon père, déjà vieux, et pouvant se retirer du métier avec un peu de bien, s'est remarié avec une femme qui n'était ni belle ni bonne, ni jeune ni riche, mais qui s'est emparée de son esprit, et qui gaspille son honneur et son argent. Mon père, trompé, malheureux, d'autant plus épris qu'elle lui donne plus de sujets de jalousie, s'est jeté dans le vin , pour s'étourdir, comme on fait dans notre classe quand on a du chagrin. Pauvre père! nous avons bien patienté avec lui, car il nous faisait vraiment pitié. Nous l'avions connu si sage et si bon! Enfin, un temps est venu où il n'était plus possible d'y tenir. Son caractère avait tellement changé, que pour un mot, pour un regard, il se jetait sur nous pour nous frapper. Nous n'étions plus des enfants, nous ne pouvions pas souffrir cela. D'ailleurs nous avions été élevés avec douceur, et nous n'étions pas habitués à avoir l'enfer dans notre famille. Et puis, ne voilà-t-il pas qu'il a pris de la jalousie contre mon frère aîné! Le fait est que la belle-mère lui avait fait des avances, parce qu'il était beau garçon et bon enfant; mais il l'avait menacée de tout raconter à mon père, et elle avait pris les devants, comme dans la tragédie de Phèdre , que je n'ai jamais vu jouer depuis sans pleurer. Elle avait accusé mon pauvre frère de ses propres égarements d'esprit. Alors mon frère s'est vendu comme remplaçant, et il est parti. Le second, qui prévoyait que quelque chose de semblable pourrait bien lui arriver, est venu ici chercher fortune, en me promettant de me faire venir aussitôt qu'il aurait trouvé un moyen d'exister. Moi, je restais à la maison avec mes deux soeurs, et je vivais assez tranquillement, parce que j'avais pris le parti de laisser crier la méchante femme sans jamais lui répondre. J'aimais à m'occuper; je savais assez bien ce que j'avais appris en classe; et quand je n'aidais pas mon père à la boutique, je m'amusais à lire ou à barbouiller du papier, car j'ai toujours eu du goùt pour le dessin. Mais comme je pensais que cela ne me servirait jamais à rien, j'y perdais le moins de temps possible. Un jour, un peintre qui parcourait le pays pour faire des études de paysage, commanda chez nous une paire de gros souliers, et je fus chargé d'aller lui prendre mesure. Il avait des albums étalés sur la table de sa petite chambre d'auberge; je lui demandai la permission de les regarder; et comme ma curiosité lui donnait à penser, il me dit de lui faire, d' idée , un bonhomme sur un bout de papier qu'il me mit dans les mains ainsi qu'un crayon. Je pensai qu'il se moquait de moi; mais le plaisir de charbonner avec un crayon si noir sur un papier si coulant l'emporta sur l'amour-propre. Je fis ce qui me passa par la tête; il le regarda, et ne rit pas. Il voulut même le coller dans son album, et y écrire mon nom, ma profession et le nom de mon endroit. «Vous avez tort de rester ouvrier, me dil-il: vous êtes né pour la peinture. A votre place, je quitterais tout pour aller étudier dans quelque grande ville.» Il me proposa même de m'emmener; car il était bon et généreux, ce jeune homme-là. Il me donna son adresse à Paris, afin que, si le coeur m'en disait, je pusse aller le trouver. Je le remerciai, et n'osai ni le suivre ni croire aux espérances qu'il me donnait. Je retournai à mes cuirs et à mes formes, et un an se passa encore sans orage entre mon père et moi.

«La belle-mère me haïssait: comme je lui cédais toujours, les querelles n'allaient pas loin. Mais un beau jour elle remarqua que ma soeur Louison, qui avait déjà quinze ans, devenait jolie, et que les gens du quartier s'en apercevaient. La voilà qui prend Louison en haine, qui commence à lui reprocher d'être une petite coquette, et pis que cela. La pauvre Louison était pourtant aussi pure qu'un enfant de dix ans, et avec cela, fière comme était notre pauvre mère. Louison, désespérée, au lieu de filer doux comme je le lui conseillais, se pique, répond, et menace de quitter la maison. Mon père veut la soutenir; mais sa femme a bientôt pris le dessus. Louison est grondée, insultée, frappée, Monsieur, hélas! et la petite Suzanne aussi, qui voulait prendre le parti de sa soeur, et qui criait pour ameuter le voisinage. Alors je prends un jour ma soeur Louison par un bras, et ma petite soeur Suzanne de l'autre, et nous voilà partis tous les trois, à pied, sans un sou, sans une chemise, et pleurant au soleil sur le grand chemin. Je vas trouver ma tante Henriette, qui demeure à plus de dix lieues de notre ville, et je lui dis d'abord:

«Ma tante, donnez-nous à manger et à boire, car nous mourons de faim et de soif; nous n'avons pas seulement la force de parler. Et après que ma tante nous eut donné à dîner, je lui dis:

– Je vous ai amené vos nièces: si vous ne voulez pas les garder, il faut qu'elles aillent de porte en porte demander leur pain, ou qu'elles retournent à la maison pour périr sous les coups. Mon père avait cinq enfants, et il ne lui en reste plus. Les garçons se tireront d'affaire en travaillant; mais si vous n'avez pas pitié des filles, il leur arrivera ce que je vous dis.»

Alors ma tante répondit: – Je suis bien vieille, je suis bien pauvre; mais plutôt que d'abandonner mes nièces, j'irai mendier moi-même. D'ailleurs elles sont sages, elles sont courageuses, et nous travaillerons toutes les trois. Cela dit et convenu, j'acceptai vingt francs que la pauvre femme voulut absolument me donner, et je partis sur mes jambes pour venir ici. Je fus tout de suite trouver mon second frère, Jean, qui me fit donner de l'ouvrage dans la boutique où il travaillait comme cordonnier, et ensuite j'allai voir mon jeune peintre pour lui demander des conseils. Il me reçut très-bien, et voulut m'avancer de l'argent que je refusai. J'avais de quoi manger en travaillant; mais cette diable de peinture qu'il m'avait mise en tête n'en était pas sortie, et je ne commençais jamais ma journée sans soupirer en pensant combien j'aimerais mieux manier le crayon et le pinceau que l'alène. J'avais fait quelques progrès, car, malgré moi, à mes heures de loisir, le dimanche, j'avais toujours barbouillé quelques figures ou copié quelques images dans un vieux livre qui me venait de ma mère. Le jeune peintre m'encourageait, et je n'eus pas la force de refuser les leçons qu'il voulut me donner gratis. Mais il fallait subsister pendant ce temps-là, et avec quoi? Il connaissait un homme de lettres qui me donna des manuscrits à copier. J'avais une belle main, comme on dit, mais je ne savais pas l'orthographe. On m'essaya, et dans les quatre ou cinq lignes qu'on me dicta, on ne trouva pas de fautes. J'avais assez lu de livres pour avoir appris un peu la langue par routine; mais je ne savais pas les principes, et je n'osais pas trop le dire, de peur de manquer d'ouvrage. Je ne fis pourtant pas de fautes dans mes copies, et ce fut à force d'attention. Cette attention me faisait perdre beaucoup de temps, et je vis que j'aurais plus tôt fait d'apprendre la grammaire et de m'exercer tout seul à faire des thèmes. En effet, la chose marcha vite; mais, comme je pris beaucoup sur mon sommeil, je tombai malade. Mon frère me retira dans son grenier, et travailla pour deux. Le peu d'argent que j'avais gagné en copiant le manuscrit de l'auteur servit à payer le pharmacien. Je ne voulus pas faire savoir ma position à mon jeune peintre. J'avais vu par mes yeux qu'il était lui-même souvent aux expédients, n'ayant encore ni réputation, ni fortune. Je savais que son bon coeur le porterait à me secourir; et comme il l'avait fait déjà malgré moi, j'aimais mieux mourir sur mon grabat que de l'induire encore en dépense. Il me crut ingrat, et, trouvant une occasion favorable pour faire le voyage d'Italie, objet de tous ses désirs, il partit sans me voir, emportant de moi une idée qui me fait bien du mal.

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