Жорж Санд - Horace

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Au milieu de nos dissertations romantiques, on sonna à la porte. Eugénie m'en avertit en frappant un petit coup contre la vitre, et j'allai ouvrir. C'était un élève en peinture de l'école d'Eugène Delacroix, nommé Paul Arsène, surnommé le petit Masaccio à l'atelier où j'allais tous les jours faire un cours d'anatomie à l'usage des peintres.

«Salut au signor Masaccio, lui dis-je en le présentant à Horace, qui jeta un regard glacial sur sa blouse malpropre et ses cheveux mal peignés. Voici un jeune maître qui ira loin, à ce qu'on assure, et qui vient en attendant me chercher pour la leçon.

– Non pas encore, me répondit Paul Arsène; vous avez plus d'une heure devant vous; je venais pour vous parler de choses qui me concernent particulièrement. Auriez-vous le loisir de m'écouter?

– Certainement, répondis-je; et si mon ami est de trop, il retournera fumer sur le balcon.

– Non, reprit le jeune homme, je n'ai rien de secret à vous dire, et, comme deux avis valent mieux qu'un, je ne serai pas fâché que monsieur m'entende aussi.

– Asseyez-vous, lui dis-je en allant chercher une quatrième chaise dans l'autre chambre.

– Ne faites pas attention,» dit le rapin en grimpant sur la commode; et, ayant mis sa casquette entre son coude et son genou, il essuya d'un mouchoir à carreaux sa figure inondée de sueur et parla en ces termes, les jambes pendantes et le reste du corps dans l'altitude du Pensieroso :

«Monsieur, j'ai envie de quitter la peinture et d' entrer dans la médecine , parce qu'on me dit que c'est un meilleur état; je viens donc vous demander ce que vous en pensez.

– Vous me faites une question, lui dis-je, à laquelle il est plus difficile de répondre que vous ne pensez. Je crois toutes les professions très-encombrées, et par conséquent tous les états, comme vous dites, très-précaires. De grandes connaissances et une grande capacité ne sont pas des garanties certaines d'avenir; enfin je ne vois pas en quoi la médecine vous offrirait plus de chances que les arts. Le meilleur parti à prendre c'est celui que nos aptitudes nous indiquent; et puisque vous avez, assure-t-on, les plus remarquables dispositions pour la peinture, je ne comprends pas que vous en soyez déjà dégoûté.

– Dégoûté, moi! oh! non, répliqua le Masaccio; je ne suis dégoûté de rien du tout, et si l'on pouvait gagner sa vie à faire de la peinture, j'aimerais mieux cela que toute autre chose; mais il paraît que c'est si long, si long! Mon patron dit qu'il faudra dessiner le modèle pendant deux ans au moins avant de manier le pinceau. Et puis, avant d'exposer, il paraît qu'il faut encore travailler la peinture au moins deux ou trois ans. Et quand on a exposé, si on n'est pas refusé, on n'est souvent pas plus avancé qu'auparavant. J'étais ce matin au Musée, je croyais que tout le monde allait s'arrêter devant le tableau de mon patron; car enfin c'est un maître, et un fameux, celui-là! Eh bien! la moitié des gens qui passaient ne levaient seulement pas la tête, et ils allaient tous regarder un monsieur qui s'était fait peindre en habit d'artilleur et qui avait des bras de bois et une figure de carton. Passe pour ceux-là: c'étaient de pauvres ignorants; mais voilà qu'il est venu des jeunes gens, élèves en peinture de différents ateliers, et que chacun disait son mot: ceux-ci blâmaient, ceux-là admiraient; mais pas un n'a parlé comme j'aurais voulu. Pas un ne comprenait. Je me suis dit alors: A quoi bon faire de l'art pour un public qui n'y voit et qui n'y entend goutte. C'était bon dans les temps! Moi je vais prendre un autre métier pourvu que ça me rapporte de L'argent.

– Voilà un sale crétin! me dit Horace en se penchant vers mon oreille. Son âme est aussi crasseuse que sa blouse!»

Je ne partageais pas le mépris d'Horace. Je ne connaissais presque pas le Masaccio, mais je le savais intelligent et laborieux. M. Delacroix en faisait grand cas, et ses camarades avaient de l'estime et de l'amitié pour lui. Il fallait qu'une pensée que je ne comprenais pas fût cachée sous ces manifestations de cupidité ingénue; et comme il avait déclaré, en commençant, n'avoir rien de secret à me dire, je prévoyais bien que ce secret ne sortirait pas aisément. Il ne fallait, pour se convaincre de l'obstination du Masaccio, et en même temps pour pressentir en lui quelque motif non vulgaire, que regarder sa figure et observer ses manières.

C'était le type peuple incarné dans un individu; non le peuple robuste et paisible qui cultive la terre, mais le peuple artisan, chétif, hardi, intelligent et alerte. C'est dire qu'il n'était pas beau. Cependant il était de ceux dont les camarades d'atelier disent: «Il y a quelque chose de fameux à faire avec cette tête-là!» C'est qu'il y avait dans sa tête, en effet, une expression magnifique, sous la vulgarité des traits. Je n'en ai jamais vu de plus énergique ni de plus pénétrante. Ses yeux étaient petits et même voilés, sous une paupière courte et bridée; cependant ces yeux là lançaient des flammes, et le regard était si rapide qu'il semblait toujours prêt à déchirer l'orbite. Le nez était trop court, et le peu de distance entre le coin de l'oeil et la narine donnait au premier aspect l'air commun et presque bas à la face entière; mais cette impression ne durait qu'un instant. S'il y avait encore de l'esclave et du vassal dans l'enveloppe, le génie de l'indépendance couvait intérieurement et se trahissait par des éclairs. La bouche épaisse, ombragée d'une naissante moustache noire, irrégulièrement plantée; la figure large, le menton droit, serré et un peu fendu au milieu; les zygomas élevés et saillants; partout des plans fermes et droits, coupés de lignes carrées, annonçaient une volonté peu commune et une indomptable droiture d'intention. Il y avait à la commissure des narines des délicatesses exquises pour un adepte de Lavater; et le front, qui était d'une structure admirable dans le sens de la statuaire, ne l'était pas moins au point de vue phrénologique. Pour moi, qui étais dans toute la ferveur de mes recherches, je ne me lassais point de le regarder; et lorsque je faisais mes démonstrations anatomiques à l'atelier, je m'adressais toujours instinctivement à ce jeune homme, qui était pour moi le type de l'intelligence, du courage et de la bonté.

Aussi je souffrais, je l'avoue, de l'entendre parler d'une manière si triviale. – Comment, Arsène, lui dis-je, vous quitteriez la peinture pour un peu plus de profit dans une autre carrière?

– Oui, Monsieur, je le ferais comme je vous le dis, répondit-il sans le moindre embarras. Si maintenant j'étais assuré de gagner mille francs nets par an, je me ferais cordonnier.

– C'est un art comme un autre, dit Horace avec un sourire de mépris.

– Ce n'est point un art, répliqua froidement le Masaccio. C'est le métier de mon père, et je n'y serais pas plus maladroit qu'un autre. Mais cela ne me donnerait pas l'argent qu'il me faut.

– Il vous faut donc bien de l'argent, mon pauvre garçon? lui dis-je.

– Je vous le dis, il me faudrait gagner mille francs; et, au lieu de cela, j'en dépense la moitié.

– Comment pouvez-vous songer en ce cas à étudier la médecine! Il vous faudrait avoir une trentaine de mille francs devant vous, tant pour les années où l'on étudie que pour celles où l'on attend la clientèle. Et puis…

– Et puis vous n'avez pas fait vos classes, dit Horace, impatienté de ma patience.

– Cela c'est vrai, dit Arsène; mais je les ferais, ou du moins je ferais l'équivalent. Je me mettrais dans ma chambre avec une cruche d'eau et un morceau de pain, et il me semble bien que j'apprendrais dans une semaine ce que les écoliers apprennent dans un mois. Car les écoliers, en général, n'aiment pas à travailler; et quand on est enfant, on joue, et on perd du temps. Quand on a vingt ans, et plus de raison, et quand d'ailleurs on est forcé de se dépêcher, on se dépêche. Mais d'après ce que vous me dites du reste de l'apprentissage, je vois bien que je ne puis pas être médecin. Et pour être avocat?

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