Жорж Санд - Le meunier d'Angibault

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Le meunier d'Angibault: краткое содержание, описание и аннотация

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La patache n'avait pas été culbutée. Nonchalamment penchée dans le marécage, elle était encore fort habitable, et Marcelle s'arrangea sur la banquette du fond avec son fils étendu sur elle pour le faire dormir plus commodément, car il y avait longtemps qu'Édouard demandait son souper et son lit, et quelques friandises, mises en réserve dans la poche de Suzette, ayant apaisé sa faim, il ne se fit pas prier pour commencer son somme. Madame de Blanchemont jugeant que le petit conducteur ne se presserait pas de revenir, dans le cas où il trouverait un bon gîte, engagea Lapierre à aller voir aux environs s'il ne découvrirait pas quelqu'une de ces chaumières si bien tapies sous la feuillée, si bien fermées et silencieuses après le coucher du soleil, qu'il faut les toucher pour les voir, et les prendre d'assaut pour y trouver l'hospitalité à cette heure indue. Le vieux Lapierre n'avait qu'un souci: c'était de trouver du feu pour se sécher les pieds, et se garantir d'un rhumatisme. Il ne se fit donc pas prier pour sortir du marais, après s'être toutefois assuré que la patache, appuyée sur le tronc renversé d'un vieux saule, ne risquait pas d'enfoncer davantage.

La plus désolée était Suzette qui avait grand'peur des voleurs, des loups et des serpents, trois fléaux inconnus dans la Vallée-Noire, mais qui ne sauraient sortir de l'esprit d'une femme de chambre en voyage. Cependant le sang-froid enjoué de sa maîtresse l'empêcha de se livrer tout haut à ses terreurs, et, s'étant calée de son mieux sur la banquette de devant, elle prit le parti de pleurer en silence.

– Eh bien! qu'avez-vous donc, Suzette? lui dit Marcelle lorsqu'elle s'en aperçut.

– Hélas! Madame, répondit-elle en sanglotant, n'entendez-vous pas chanter les grenouilles? Elles vont venir sur nous et remplir la voiture…

– Et nous dévorer, sans doute? reprit madame de Blanchemont en éclatant de rire.

En effet, les vertes habitantes du marécage, un instant troublées par la chute du cheval et les clameurs du phaéton, avaient repris leur psalmodie monotone. On entendait aussi aboyer et hurler les chiens, mais si loin, qu'il n'y avait guère lieu de compter sur une prompte assistance. La lune ne se levait pas encore, mais les étoiles brillaient dans l'eau stagnante du marécage qui avait repris sa limpidité. Une brise tiède soufflait dans les grands roseaux qui s'élevaient en touffes épaisses sur la rive.

– Allons, Suzette, dit Marcelle qui se livrait déjà à une rêverie poétique, on n'est pas si mal que je l'aurais cru dans un bourbier, et si vous le voulez bien, vous y dormirez comme dans votre lit.

– Il faut que Madame ait perdu l'esprit, pensa Suzette, pour se trouver bien dans une pareille situation.

O ciel! Madame! s'écria-t-elle après un moment de silence, il me semble que j'entends hurler un loup! Est-ce que nous ne sommes pas au milieu d'une forêt?

– La forêt n'est, je crois, qu'une saulée, répondit Marcelle, et, quant au loup qui hurle, c'est un homme qui chante. S'il se dirigeait de notre côté, il pourrait nous aider à gagner la terre ferme.

– Et si c'était un voleur?

– En ce cas, c'est un voleur bienveillant qui chante pour nous avertir de prendre garde à nous. Écoutez, Suzette, sans plaisanterie, il vient par ici, la voix se rapproche.

En effet, une voix pleine, et d'une mâle harmonie, quoique rude et sans art, planait sur les champs silencieux, accompagnée comme en mesure par le pas lent et régulier d'un cheval; mais cette voix était encore éloignée et rien n'assurait que le chanteur marchât dans la direction du marécage, qui pouvait bien n'être qu'une impasse. Quand la chanson fut finie, soit que le cheval marchât sur l'herbe, soit que le villageois se fut détourné, on n'entendit plus rien.

En ce moment, Suzette, rendue à ses terreurs, vit une ombre silencieuse qui se glissait le long du marécage, et qui, reflétée dans l'eau, paraissait gigantesque. Elle laissa échapper un cri, et l'ombre, s'enfonçant dans le bourbier, vint droit vers la patache, quoique avec lenteur et précaution.

– N'ayez pas peur, Suzette, dit madame de Blanchemont qui, en ce moment, n'était pas très-rassurée elle-même; c'est notre vieux mendiant de tout à l'heure; il nous indiquera peut-être une maison d'où l'on pourra venir nous porter du secours.

– Mon ami, dit-elle avec beaucoup de présence d'esprit, mon domestique, qui est là , va aller auprès de vous pour que vous lui montriez le chemin d'une habitation quelconque.

– Ton domestique, ma petite? répondit familièrement le mendiant, il n'est pas là; il est déjà loin… Et d'ailleurs, il est si vieux, si bête, si faible, qu'il ne te servirait de rien ici.

Pour le coup, Marcelle eut peur.

IV.

LE MARÉCAGE

Cette réponse ressemblait à la bravade farouche d'un homme qui a de mauvaises intentions. Marcelle saisit Édouard dans ses bras, résolue à le défendre au prix de sa vie, s'il le fallait: et elle allait sauter dans l'eau du côté opposé à celui par lequel s'approchait le mendiant, lorsque la chanson rustique qui s'était fait déjà entendre reprit un second couplet, et cette fois à une distance très-rapprochée.

Le mendiant s'arrêta.

– Nous sommes perdues, murmura Suzette, voilà le reste de la bande qui arrive.

– Nous sommes sauvées, au contraire, lui répondit Marcelle, c'est la voix d'un brave paysan.

En effet, cette voix était pleine de sécurité, et ce chant calme et pur annonçait la paix d'une bonne conscience. Le pas du cheval se rapprochait aussi. Évidemment le villageois descendait le chemin qui conduisait au marécage.

Le mendiant recula jusqu'au bord et resta immobile, paraissant montrer plus de prudence que de frayeur.

Marcelle se pencha alors en dehors de la patache pour appeler le passant; mais il chantait trop fort pour l'entendre, et si son cheval, effrayé à l'aspect de la masse noire que la patache présentait devant lui, ne se fût arrêté en soufflant avec force, le maître eut passé à côté sans y faire attention.

– Que diable est-ce là? cria enfin une voix de stentor qui n'exprimait aucune crainte, et que madame de Blanchemont reconnut aussitôt pour celle du grand farinier. Holà hé! les amis! votre carrosse ne roule guère. Êtes vous tous morts là dedans, que vous ne dites rien?

Quand Suzette eut reconnu le meunier, dont la belle prestance l'avait déjà frappée agréablement le matin, malgré son peu de toilette, elle redevint fort gracieuse. Elle exposa le cas piteux où sa maîtresse et elle se trouvaient réduites, et le Grand-Louis, après avoir ri sans façon de leur mésaventure, assura que rien n'était plus facile que de les délivrer. Il alla d'abord se débarrasser d'un gros sac de blé qu'il portait sur son cheval, en travers devant lui, et apercevant le mendiant, qui ne paraissait pas songer à se cacher:

– Tiens, vous êtes donc là, père Cadoche? lui dit-il d'un ton bienveillant. Rangez-vous que je jette mon sac!

– J'étais là pour essayer d'aider à ces pauvres enfants! répondit le mendiant; mais il y a tant d'eau, que je n'ai pas pu avancer.

– Restez tranquille, mon vieux, et ne vous mouillez pas inutilement. À votre âge, c'est dangereux. Je tirerai bien ces femmes de là sans vous. Et il revint chercher madame de Blanchemont, en s'enfonçant dans la vase jusqu'au poitrail de sa bête: «Allons, Madame, dit-il gaiement, avancez un peu sur le brancard, et asseyez vous derrière moi; il n'y a rien de plus facile. Vous ne vous mouillerez pas seulement le bout des pieds, car vous n'avez pas les jambes si longues que votre serviteur. Faut-il que votre patachon soit bête pour vous avoir fourrées là dedans, quand, à deux pas sur la gauche, il n'y a pas six pouces de fange!»

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