Жорж Санд - Le meunier d'Angibault
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- Название:Le meunier d'Angibault
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– Vous avez raison, dit Marcelle en se rapprochant de la Grand'Marie, c'est l'amour qui est le grand trouble-fête de la jeunesse! Et cette femme qu'il aime, elle est donc plus riche que lui?
– Oh! ce n'est pas une femme! mon pauvre Louis a trop d'honneur pour en conter a une femme mariée! C'est une fille, une jeune fille, une jolie fille, ma foi, et une bonne fille, il faut en convenir. Mais elle est riche, riche, et nous avons beau y penser, jamais ses parents ne voudront la donner à un meunier.
Marcelle, frappée du rapport qui existait entre le roman du meunier et celui de sa propre vie, éprouva une curiosité mêlée d'émotion.
– Si elle aime votre fils, dit-elle, cette belle et bonne fille, elle finira par l'épouser.
– C'est ce que je me dis quelquefois; car elle l'aime, cela j'en suis sûre, Madame, quoique mon Grand-Louis ne le soit pas. C'est une fille sage, et qui n'irait pas dire à un homme qu'elle veut l'épouser malgré la volonté de ses parents. Et puis, elle est bien un peu rieuse, un peu coquette; c'est de son âge, cela n'a que dix-huit ans! Son petit air malin désespère mon pauvre garçon; aussi, pour le consoler, quand je vois qu'il ne mange pas et qu'il fait sa grosse voix avec la Sophie (notre jument, en parlant par respect ), je ne peux pas m'empêcher de lui dire ce que j'en pense. Et il me croit un peu, car il voit bien que j'en sais plus long que lui sur le coeur des femmes. Moi, je vois bien que la belle rougit quand elle le rencontre, et qu'elle le cherche des yeux quand elle vient se promener par ici; mais j'ai tort de dire cela à ce garçon, car je l'entretiens dans sa folie, et je ferais mieux de lui dire qu'il n'y faut pas songer.
– Pourquoi? dit Marcelle; l'amour rend tout possible. Soyez sûre, ma bonne mère, qu'une femme qui aime est plus forte que tous les obstacles.
– Oui, je pensais cela étant jeune. Je me disais que l'amour d'une femme est comme la rivière, qui casse tout quand elle veut passer, et qui se moque des barrages et des empellements. J'étais plus riche que mon pauvre Grand-Jean, moi, et pourtant je l'ai épousé. Mais il n'y avait pas la même différence qu'entre nous maintenant et mademoiselle…
Ici, le petit Edouard interrompit la meunière en disant à sa mère:
– Tiens! Henri est donc ici?
VI.
UN NOM SUR UN ARBRE
Madame de Blanchemont tressaillit et faillit laisser échapper un cri du fond de son coeur, en cherchant des yeux ce qui avait pu motiver l'exclamation de l'enfant.
En suivant la direction des regards et des gestes d'Edouard, Marcelle remarqua un nom creusé au canif sur l'écorce d'un arbre. L'enfant commençait à savoir lire, surtout certains mots qui lui étaient familiers, certains noms qu'on lui avait peut-être fait épeler de préférence. Il avait parfaitement reconnu celui d'Henri inscrit sur le tronc lisse d'un peuplier blanc, et il s'imaginait que son ami venait de le tracer. Entraînée par l'imagination de son fils, Marcelle se persuada avec lui, pendant quelques instants, qu'elle allait voir Henri Lémor sortir des bosquets d'aunes et de trembles. Mais il ne lui fallut pas beaucoup réfléchir pour sourire tristement de sa facilité à se faire illusion. Cependant, comme on ne renonce pas volontiers à une espérance, si folle qu'elle soit, elle ne put se défendre de demander à la meunière quelle personne de sa famille ou de son entourage portait le nom d'Henri.
– Aucune que je sache, répondit la mère Marie. Je ne connais point cela. Il y a bien au bourg de Nohant une famille Henri, mais ce sont des gens comme moi, qui ne savent écrire ni sur le papier ni sur les arbres… A moins que le fils qui revient de l'armée… mais bon! il y a plus de deux ans qu'il n'est venu par ici.
– Vous ne savez donc pas qui peut avoir écrit ce nom?
– Je ne savais pas seulement qu'il y eût là quelque chose d'écrit. Je n'y ai jamais fait attention. Et quand je l'aurais vu, je ne sais pas lire. J'avais pourtant le moyen d'être bien éduquée, mais dans mon temps ce n'était guère la mode. On faisait une croix sur les actes en guise de signature, et c'était aussi bon devant la loi.
Le meunier était revenu avertir que le déjeuner était prêt. En voyant l'attention de Marcelle fixée sur ce nom, lui qui savait très-bien lire et écrire, mais qui n'avait rien remarqué jusqu'alors, il chercha à expliquer le fait.
– Je ne vois que l'homme de l'autre jour qui ait pu s'amuser à cela, dit-il, car il ne vient guère de gens de la ville par ici.
– Et qu'est-ce que c'est que l'homme de l'autre jour? demanda Marcelle en s'efforçant de prendre un air d'indifférence.
– C'était un monsieur qui ne nous a pas dit son nom, répondit la vieille. Nous ne savons pas grand'chose, et pourtant nous savons que la curiosité est malhonnête. Louis est comme moi là-dessus, et, au contraire des gens de notre pays qui interrogent à tort et à travers tous les étrangers qu'ils rencontrent, nous ne désirons jamais savoir que ce qu'on désire que nous sachions. Ce monsieur là avait l'air de vouloir garder son nom et ses intentions pour lui seul.
– Et cependant il faisait beaucoup de questions, ce garçon-là, observa le Grand-Louis, et nous aurions été en droit de lui en faire à notre tour. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas osé. Il n'avait pourtant pas la mine bien méchante, et je ne suis pas très honteux de mon naturel; mais il avait un air tout drôle et qui me faisait de la peine.
– Quel air avait-il donc? demanda Marcelle, dont la curiosité et l'intérêt s'éveillaient à chaque mot du meunier.
– Je ne saurais vous dire, répondit celui-ci; je n'y faisais pas grande attention pendant qu'il était là, et quand il a été parti, je me suis mis à y penser. Vous souvenez-vous, ma mère?
– Oui, tu me disais: «Tenez, mère, en voilà un qui est comme moi, il n'a pas tout ce qu'il désire.»
– Bah! bah! je ne disais pas cela, reprit le Grand-Louis, qui craignait que sa mère ne laissât échapper son secret, et ne se doutait pas qu'il fût déjà révélé. Je disais simplement: Voilà un particulier qui n'a pas l'air bien content d'être au monde.
– Il était donc fort triste? dit Marcelle émue.
– Il avait l'air de penser beaucoup. Il est resté au moins trois heures tout seul, assis par terre, là où vous êtes maintenant, et il regardait couler la rivière, comme s'il eût voulu compter toutes les gouttes d'eau. J'ai cru qu'il était malade, et j'ai été, par deux fois, lui offrir d'entrer à la maison pour se rafraîchir. Quand j'approchais de lui, il sautait comme un homme qu'on réveille, et il prenait un air fâché. Puis, tout de suite, il avait un visage très-doux et très-bon, et il me remerciait. Il a fini par accepter un morceau de pain et un verrre d'eau, pas davantage.
– C'est Henri! s'écria le petit Edouard qui, pendu à la robe de sa mère, écoutait avec attention. Tu sais bien, maman, qu'Henri ne boit jamais de vin.
Madame de Blanchemont rougit, pâlit, rougit encore, et d'une voix qu'elle s'efforçait en vain d'assurer, elle demanda ce que cet étranger était venu faire dans le pays.
– Je n'en sais rien, répondit le farinier qui, fixant son regard pénétrant sur le beau visage ému de la jeune dame, se dit en lui-même:
– En voilà encore une qui a, comme moi, son idée dans la tête!
Et, voulant satisfaire autant que possible la curiosité de Marcelle sur l'étranger, et la sienne propre sur les sentiments de son hôtesse, il entra complaisamment dans tous les détails qu'elle attendait avec anxiété.
L'étranger était arrivé à pied, il y avait environ quinze jours. Il avait erré deux jours dans la Vallée-Noire, et on ne l'avait plus revu. On ne savait pas où il avait passé la nuit; le meunier présumait que c'était à la belle étoile. Il ne paraissait pas très nanti d'argent. Il avait pourtant offert de payer son maigre repas au moulin; mais sur le refus du meunier, il avait remercié avec la simplicité d'un homme qui ne rougit pas d'accepter l'hospitalité d'un homme de même condition que lui. Il était vêtu comme un ouvrier propre ou comme un bourgeois de campagne, avec une blouse et un chapeau de paille. Il avait un bien petit havre-sac sur le dos, et, de temps en temps, il le mettait sur ses genoux, en tirait du papier et avait l'air d'écrire comme s'il eût pris des notes. Il avait été à Blanchemont, à ce qu'il disait, mais personne ne l'y avait vu. Cependant, il parlait de la ferme et du vieux château comme un homme qui a tout examiné. En mangeant son pain et buvant son eau, il avait fait beaucoup de questions au meunier sur l'étendue des terres, sur leur rapport, sur les hypothèques dont elles étaient grevées, sur la réputation et le caractère du fermier, sur les dépenses de feu M. de Blanchemont, sur ses autres terres, etc.; enfin, on avait fini par le prendre, au moulin, pour un homme d'affaires envoyé par quelque acheteur, pour avoir des informations et reconnaître la qualité du terrain.
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