Жорж Санд - Mademoiselle La Quintinie
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Nous disons une apparence, car il n'a rien de plus; mais l'idée d'une doctrine arrêtée et formulée est quelque chose de si tentant aux époques de doute et de transition, que les esprits fatigués de luttes et paresseux devant tout examen – c'est le grand nombre – se groupent autour du drapeau qui flotte au vent et se déclarent enrégimentés, à la condition qu'on ne leur demandera plus de comprendre leur devoir et d'étudier leur droit.
Cet état de quiétisme religieux et social est fort commode, mais profondément immoral et malsain, surtout quand, au lieu de se former autour d'un principe, il s'agglomère autour d'une ombre.
C'est cette ombre qu'il faut démasquer. Il faut lui demander qui elle est et la sommer de répondre, ou la laisser passer et se détourner d'elle si elle reste muette. Or, à l'heure qu'il est, elle parle beaucoup, elle crie très-haut, l'ombre noire qui se dit persécutée! elle fait une grande consommation d'injures et de menaces, et, tandis qu'elle fulmine ses obscurs oracles, son cortége grossissant repousse et brutalise les curieux importuns en leur disant: «Laissez-nous donc tranquilles, vos questions nous fatiguent; vous êtes des impertinents, des trouble-fêtes; nous voulons être et nous sommes influents; nous voulons peser sur l'opinion, sur la politique, sur toutes les relations sociales et privées; nous voulons le pouvoir sans la fatigue des discussions et des études. Nos chefs sont ardents et habiles, notre nombre nous tient lieu d'activité; nos règlements nous maintiennent dans l'ordre; notre code, nous n'avons pas besoin de le connaître, il a été écrit au moyen âge, les papes l'ont signé; notre mot d'ordre, nous n'avons que faire de le comprendre: il nous rallie, et c'est tout ce qu'il faut. Taisez-vous, ou gare les pierres!»
Voilà où nous en sommes, et pourtant ce parti, cette nouvelle Église, cette longue procession qui enlace la France dans ses plis nombreux, étouffant et bâillonnant les simples qui se trouvent sur son passage, elle marche, elle chante, elle prie, elle raille, elle invective, et elle ne sait pas ce qu'elle croit, elle ne croit peut-être à rien; elle ne connaît pas la nature et les qualités de son Dieu; elle n'oserait soutenir qu'il est méchant, mais elle oserait encore moins contredire le prêtre et renier hautement le dogme de l'enfer.
Si nous l'interrogeons sur la liberté de croire à la nécessité du progrès industriel, au bienfait des sciences, aux droits de la famille, etc., elle nous apparaîtra tout à coup très-tolérante, car elle est liée quand même au progrès humain par ses habitudes, par ses affections et surtout par ses intérêts, cette Église du moment! Elle veut vivre et prospérer en élargissant bien ses coudes et en faisant sa provision de bien-être dans la vie réelle. Ne lui demandez pas alors ce qu'elle fait du renoncement chrétien, de l'austérité catholique, du détachement des choses de ce monde, du complet abandon du moi , prescrit et prêché par l'Église primitive. Elle vous rirait au nez, elle vous traiterait d'exagéré, elle vous dirait que vous touchez la question du temporel, question que le pape a jugée au profit de la papauté. Ainsi, faute de réponse, le parti clérical a réponse à tout.
Nous ne nous laisserons pas intimider par l'esprit du temps, par cette indifférence publique qui s'étonne si naïvement du souci des consciences religieuses et des curiosités de la logique. Nous vivons dans un labyrinthe d'ambiguïtés, de commentaires individuels, de fantaisies dévotes, de contradictions, de pratiques extérieures, d'obscurités, de déclamations ardentes et de sous-entendus perfides. Si cela continue et si l'Église, assemblée en concile, n'intervient pas bientôt pour poser des flambeaux sur cette marche de fantômes dans les ténèbres, nous serons forcés de regarder l'orthodoxie romaine comme une interprétation provisoirement soumise à la mode du siècle et à des vues tout à fait matérielles. Tout ce qu'il y a encore d'esprits sincères et d'hommes se respectant eux-mêmes protestera contre cette corruption du sens divin dans l'humanité, tandis que l'Église, qui, par des travaux dignes de sa mission, eût pu se mettre au niveau des progrès accomplis et ouvrir un temple commun à tous les hommes, ne représentera plus qu'une fraction particulière, fraction aujourd'hui menaçante, demain exterminatrice d'elle-même, car on ne brise pas la vie d'un siècle sans se briser avec lui.
J'ai tâché, sous la forme du roman, de faire ressortir quelques-unes des causes qui jettent les esprits droits et les cœurs aimants dans une autre voie que celle du parti clérical. Ces causes sont si nombreuses, que nous avons dû choisir les plus saillantes, celles qui intéressent la vie privée jusqu'à l'évidence, celles qui, par conséquent, rentrent tellement dans l'étude de nos mœurs, qu'en s'abstenant d'aborder ces causes on s'abstiendrait. Volontairement de peindre les mœurs.
On peut s'en abstenir par prudence, mais il y a tant de prudence par le temps qui court que le public s'en lasse, et peut-être fera-t-il encore un effort, pour admettre en passant un sujet sérieux sous la forme d'une fiction.
Mais, quel que soit l'accueil fait à ce livre, il est de ceux qu'il faut faire au risque d'être mal accueilli du grand nombre. Il est de ceux qui irritent beaucoup de personnes et qui en calment beaucoup d'autres. S'il ébranle des convictions, il en raffermit, et, quel que soit son mérite ou son impuissance, il est de ceux qui restent comme symptômes historiques, appréciations du présent ou appels à l'avenir.
GEORGE SAND.Nohant, janvier 1863.
A M. HONORÉ LEMONTIER, A PARIS
Aix en Savoie, 1 erjuin 1861.
Eh bien, oui, père, j'ai du chagrin, tu l'as deviné, tu l'as senti. Elle ne m'aime pas!
Qui, elle?.. Tu voyais bien, tu comprenais bien, au désordre de mes lettres, et tu sais bien qu'à mon âge, et de l'humeur dont tu m'as fait, il n'y a qu'un rêve: être aimé, et qu'une souffrance: aimer sans espoir.
Surtout ne t'afflige pas: je ne suis pas faible, ni lâche, ni fou, ni ingrat. Je sais que, si je me laissais abattre, je te briserais le cœur. Je lutterai, je lutte. N'aie pas peur, ton enfant tâchera d'être un homme.
Je suis agité ce soir. Je m'efforcerai d'être calme demain. Je ne sortirai pas, et je passerai ma journée, s'il le faut, à te raconter mon histoire. Prends patience. Je crois que ce récit me fera du bien. Trois semaines d'émotion sans t'ouvrir mon cœur, c'était trop. J'étouffe. A demain, père. Tu sais que, d'abord et avant tout, je t'aime de toute mon âme.
Émile.A M. HONORÉ LEMONTIER, A PARIS
Aix en Savoie, 2 juin 1861.
M'y voici. Il pleut. Je me suis enfermé dans l'espèce de chalet apocryphe que j'habite à côté d'Aix. Je ne veux m'occuper que de toi aujourd'hui. Ne me gronde pas si j'écris comme un chat. C'est déjà beaucoup que de pouvoir écrire.
Elle a vingt-deux ans. C'est trop pour moi, n'est-ce pas? Je me le suis dit. C'est, en raison de la précocité de son sexe et de l'expérience qu'elle a peut-être déjà du monde, dix ans de plus que mes vingt-quatre ans; mais, quand je l'ai vue d'abord, je l'ai crue beaucoup plus jeune. Son premier aspect est celui d'une enfant.
Tu vois que ce n'est pas d'Élise Marsanne que je te parle. Élise est une charmante personne. J'ai fait tout mon possible pour désirer d'être son mari. Tu le désirais, toi, et tu avais raisin. Elle est la fille de ton ami, elle est mon amie d'enfance. Je suis venu ici sous prétexte de flâner comme elle, et au fond pour te complaire en m'attachant à cette belle et chère enfant. Eh bien, je ne sais quel refus obstiné s'est fait entre nous. Je n'ai jamais pu venir à bout de l'aimer autrement que comme ma sœur, et on n'épouse pas sa sœur.
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