Mayne Reid - Le cheval sauvage

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III

LA FONDRIÈRE

Je n'ai jamais été enclin à la superstition; et pourtant, au moment où le Cheval blanc de la prairie s'évanouit littéralement, je ne pus m'empêcher de croire aux sorciers et aux fantômes. Je ne voyais aucune cause naturelle qui pût expliquer la mystérieuse et soudaine disparition du mustang. En revanche, je me rappelais d'un coup toutes les histoires de chasseurs et de trappeurs où le Cheval blanc jouait un rôle de spectre. Jusqu'alors je m'étais moqué de la crédulité des narrateurs; mais, à présent, j'étais tout prêt à ajouter foi à leurs récits merveilleux. Ou bien étais-je victime d'une hallucination? Tout ce qui s'était passé depuis le matin, la lettre de Manuel, la chasse aux mustangs, la poursuite de l'étalon, cette longue course effrénée, tout cela n'était-il qu'un songe? J'allais, pendant quelques secondes, jusqu'à me persuader que j'avais été dupe en effet d'un rêve; mais je repris aussitôt conscience de moi-même, de mes actes, des faits accomplis: j'étais bien en selle, j'avais bien sous moi ma jument frémissante et en nage; je ma souvenais bien nettement de tous les incidents de la chasse; je ne pouvais pas mettre en doute que j'avais vu le Cheval blanc, de mes yeux vu, et il m'était impossible de nier sa disparition soudaine.

Tout à coup, mon regard se cloua sur une piste fraîche dans l'herbe. Je reconnus aussitôt que c'était celle d'un cheval, et cette conviction me fit immédiatement recouvrer la raison et le calme. Si le Cheval blanc avait été réellement un fantôme, pourquoi donc aurait-il laissé cette trace derrière lui? Un moment de réflexion me suffit pour me décider à suivre la piste. Je ramassai la bride que j'avais abandonnée et je repris ma marche, sans quitter des yeux les empreintes marquées dans le sol par les sabots du mustang. J'avais fait environ deux cents pas lorsque brusquement ma jument s'arrêta court. Je me penchai en avant pour tâcher de découvrir la cause de cette halte inopinée et je poussai une exclamation qui attestait que le charme était rompu.

Devant moi, à trente pas environ d'éloignement, se dessinait sur la prairie une ligne sombre coupant en biais le chemin que je suivais. C'était, en apparence, une étroite et longue excavation semblable à un ravin; mais, en me rapprochant, je découvris un creux large et profond, une de ces fondrières connues dans l'Amérique espagnole sous le nom de barrancas . Le sol était béant comme à la suite d'un déchirement produit par un tremblement de terre, quoique, suivant toute vraisemblance, il n'eût été raviné de la sorte que par quelque torrent subit. La racine que j'avais sous les yeux était partout également large. Son lit était couvert d'énormes blocs de rocher, ses parois escarpées et tout à fait verticales. Du côté droit, il était relativement peu en contre-bas et la pente cessait indubitablement à proximité de l'endroit où je me trouvais. Du côté gauche, au contraire, il allait s'approfondissant, à mesure qu'on avançait.

La disparition du Cheval blanc n'était donc plus un mystère; d'un bond formidable, il s'était jeté dans le gouffre de plus de vingt pieds de profondeur, puis, comme l'attestaient visiblement les empreintes de ses sabots, il avait longé la paroi gauche. L'excavation formait, à peu de distance de là, un coude. Le fugitif avait tourné ce coin, et j'avais cessé de le voir. Il était clair qu'il m'avait échappé, qu'il était inutile de vouloir le poursuivre davantage, que j'en étais pour ma peine et qu'il ne me restait plus qu'à renoncer à ma chimère.

Alors, pour la première fois, je réfléchis à la situation qui m'était faite. J'étais, il est vrai, débarrassé de la crainte que j'avais eue un instant auparavant; mais ma position était loin d'être agréable. Je me trouvais à trente milles au mois de ma garnison, et je ne savais comment m'orienter pour la rejoindre. Le soleil descendait sous l'horizon, et me fournissait ainsi un point de repère; mais je n'avais pas la moindre idée de la direction que nous avions prise au départ, et je ne me rappelais plus du tout si nous avions marché à l'est ou à l'ouest. Peut-être aurais-je pu me guider en revenant sur mes propres pas dont les traces devaient exister, mais j'avais remarqué qu'en beaucoup d'endroits cette piste avait été piétinée et par conséquent détruite par les mustangs dans leur fuite désordonnée, et je pouvais en conclure qu'il me serait difficile, sinon impossible, de retrouver les nombreuses sinuosités que j'avais décrites dans cette longue course au galop.

Un fait certain, dans tous les cas, c'est qu'il eût été complètement inutile de rien essayer avant le lendemain matin. Le soleil ne pouvait tarder de disparaître. La nuit allait tomber dans une demi-heure et rendrait impossible toute recherche de ma piste. Je n'avais pas d'autres ressources que de rester où j'étais, en attendant le retour du jour.

Rester, soit. Mais comment? J'étais tiraillé par la faim et, ce qui était pis, je mourais de soif. Il n'y avait pas une goutte d'eau dans le voisinage et je n'en avais pas vu sur tout un parcours de vingt milles. La course m'avait épuisé, et ma pauvre jument était dans le même état que moi.

Je considérai le lit de la ravine et l'interrogeai des yeux aussi loin que ma vue pût porter. Il était aussi desséché que la prairie, quoiqu'il fût évident qu'il eût été jadis creusé par un torrent.

Après quelque réflexion, je me dis que peut-être en longeant la ravine je finirais par trouver de l'eau. Il était certain, d'ailleurs, que si je devais en rencontrer quelque part, ce ne pouvait être que dans cette direction.

J'avais mis pied à terre. Je remontai en selle et poussai ma jument jusqu'au bord de l'excavation, que nous suivîmes en dévalant. Le gouffre s'élargissait de plus en plus, jusqu'à ce que, à un mille de l'endroit où je l'avais d'abord aperçu, il mesurât une largeur d'au moins cinquante pieds, quoique ses parois conservassent toujours le même escarpement.

Le soleil touchait en ce moment le bord de l'horizon, et le crépuscule devait apparemment être de peu de durée. Je ne pouvais traverser la plaine dans l'obscurité, car j'aurais risqué de me jeter avec la jument dans le gouffre ou de la faire tomber dans quelqu'un des sillons plus ou moins profonds qui formaient comme des canaux latéraux de la barranca .

Enfin, la nuit tomba presque d'un coup sur la prairie, et je fus contraint de songer à faire halte sans avoir trouvé de l'eau. J'étais sûr, en outre, de passer les longues heures de cette nuit sans la moindre distraction. Et cette certitude m'épouvantait encore plus que tout le reste.

Je poussai toutefois encore un peu plus loin, et je fus récompensé de cette ardeur au delà de toute espérance: mes yeux tombèrent sur une surface miroitante. J'étais si ému, si ravi de cette découverte que, me dressant debout sur mes étriers, je poussai un cri de joie, un hourra. Il était hors de doute que ce miroitement était celui d'un petit lac; seulement il n'était pas situé là où je cherchai de l'eau dans l'excavation, mais plus haut, dans la prairie même. Il n'était entouré ni d'arbustes ni de roseaux, aucune végétation ne croissait sur ses bords, et sa surface semblait de niveau avec celle de la plaine.

Impatient autant qu'heureux, je poursuivis mon chemin avec empressement. Mais je n'étais pas sans perplexité. Si ce n'était qu'un mirage? La chose était fort possible, et plus d'une fois dans mes excursions j'avais été le jouet de pareilles illusions. Mais non; les contours du lac se détachaient nettement sur la prairie, et les derniers rayons projetés encore par le soleil disparu se reflétaient dans son miroir.

Instinctivement, je donnai un petit coup de talon à ma jument pour lui faire accélérer le pas, oubliant qu'elle n'avait pas besoin de cet aiguillon. Quelle ne fut pas ma stupéfaction, lorsque, au lieu d'avancer, elle recula, effarée!

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