Жорж Санд - Le Piccinino

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– Mais enfin, mon père, tout cela ne m'apprend pas quel danger je peux courir personnellement! J'avais à peine six mois, je crois, quand nous avons quitté la Sicile; je ne pense pas que je fusse impliqué dans la conspiration où vous vous êtes trouvé compromis?

– Non, certes; mais on observe les nouveaux-venus. Tout homme du peuple, jeune, intelligent et venant du dehors, est supposé dangereux, imbu des idées nouvelles. Il ne faudrait qu'un mot de toi, prononcé devant un espion ou extorqué par un agent provocateur, pour te faire mettre en prison, et quand j'irais t'y réclamer comme mon fils, ce serait pire, si, par hasard, le maudit cardinal était revenu à la santé et à l'exercice du pouvoir. Il pourrait se rappeler alors que j'ai été accusé autrefois; il nous appliquerait, en guise de sentence, le proverbe: Tel père, tel fils. Comprends-tu, maintenant?

– Oui, mon père, et je serai prudent. Comptez sur moi.

– Cela ne suffit pas. Il faut que je m'assure de l'état du cardinal. Je ne veux pas te faire entrer dans Catane sans savoir à quoi m'en tenir.

– Et que ferez-vous pour cela, mon père?

– Je me tiendrai caché ici avec toi jusqu'à ce que nous ayons vu le cardinal et sa livrée descendre vers Ficarazzi. Cela ne tardera pas. S'il est vrai qu'il soit sourd et muet, il ne fera pas de longue conversation avec sa nièce. Aussitôt que nous ne risquerons plus de le rencontrer, nous irons là, au palais de Palmarosa, où je travaille maintenant; je t'y cacherai dans un coin, et j'irai consulter la princesse.

– Cette princesse est donc dans vos intérêts?

– C'est ma plus puissante et ma plus généreuse cliente. Elle m'emploie beaucoup; et, grâce à elle, j'espère que nous ne serons point persécutés.

– Ah! mon père, s'écria Michel, c'est elle qui vous a donné l'argent avec lequel j'ai pu payer mes dettes?

– Prêté, mon enfant, prêté. Je savais bien que tu n'accepterais pas une aumône; mais elle me donne assez d'ouvrage pour que je puisse m'acquitter peu à peu envers elle.

– Vous pouvez dire: «Bientôt», mon père, car me voici! Je viens pour m'acquitter envers vous, et mon voyage n'a pas d'autre but.

– Comment, cher enfant! tu as vendu un tableau? Tu as gagné de l'argent?

– Hélas! non! Je ne suis pas encore assez habile et assez connu pour gagner de l'argent. Mais j'ai des bras, et j'en sais assez pour peindre des fresques d'ornement. Nous allons donc travailler ensemble mon bon père, et je ne rougirai plus jamais de mener la vie d'un artiste, tandis que vous épuisez vos forces pour satisfaire mes goûts déplacés.

– Parles-tu sérieusement, Michel? s'écria le vieillard. Tu voudrais te faire ouvrier?

– J'y suis bien résolu. J'ai revendu mes toiles, mes gravures, mes livres. J'ai donné congé de mon logement, j'ai remercié mon maître, j'ai dit adieu à mes amis, à Rome, à la gloire… Cela m'a un peu coûté, ajouta Michel, qui sentait ses yeux se remplir de larmes; mais embrassez-moi, mon père, dites-moi que vous êtes content de votre fils, et je serai fier de ce que j'ai fait!

– Oui, embrasse-moi, ami! s'écria le vieux artisan en pressant son fils contre sa poitrine, et en mêlant ses larmes aux siennes. C'est bien, c'est beau ce que tu as fait là, et Dieu te donnera une belle récompense, c'est moi qui t'en réponds. J'accepte ton sacrifice; mais, entendons-nous! pour un temps seulement, pour un temps que nous ferons le plus court possible, en travaillant vite à nous acquitter. Cette épreuve te sera bonne, et ton génie y grandira au lieu de s'éteindre. A nous deux, grâce à la bonne princesse, qui nous paiera bien, nous aurons bientôt gagné assez d'argent pour que tu puisses reprendre la grande peinture, sans aucun remords et sans m'imposer aucune privation. C'est entendu. Maintenant parlons de ta sœur. C'est un prodige d'esprit que cette petite fille. Et comme tu vas la trouver grandie et belle! belle que c'est effrayant pour un pauvre diable de père comme moi.

– Je veux rester ouvrier, s'écria Michel, puisque avec un gagne-pain modeste, mais assuré, je puis arriver à établir ma sœur suivant sa condition. Pauvre cher ange, qui m'envoyait ses petites épargnes! Et moi, malheureux, qui voulais les lui rapporter, et qui me suis vu forcé de les sacrifier! Ah! c'est affreux, c'est peut-être infâme, de vouloir être artiste quand on a des parents pauvres!..

– Nous parlerons de cela, et je te ferai reprendre goût à ta destinée, mon enfant; mais écoute: J'entends crier la grille… c'est le cardinal qui sort de la villa; ne nous montrons pas: nous les verrons bientôt descendre sur la droite… Tu dis que le Ninfo a ouvert la porte lui-même avec une clef qu'il avait? C'est fort étrange et fort inquiétant de voir que cette bonne princesse n'est pas chez elle, que ces gens-là ont de fausses clefs pour violer sa demeure à l'improviste, et qu'ils la soupçonnent, apparemment, puisqu'ils l'épient de la sorte!

– Mais de quoi peuvent-ils donc la soupçonner?

– Eh! quand ce ne serait que de protéger les gens qu'ils persécutent! Tu déclares que tu es devenu prudent, et d'ailleurs, tu comprendras l'importance de ce que je vais te dire: Tu sais déjà que les Palmarosa étaient tout dévoués à la cour de Naples; que le prince Dionigi, l'aîné de la famille, père de la princesse Agathe et frère du cardinal, était le plus mauvais Sicilien qu'on ait jamais connu, l'ennemi de sa patrie et le persécuteur de ses compatriotes; et cela, non par lâcheté, comme tous ceux qui se donnent au vainqueur, ni par cupidité comme ceux qui se vendent; il était riche et hardi, mais par ambition, par la passion qu'il avait de dominer, enfin par une sorte de méchanceté qui était dans son sang et qui lui faisait trouver un plaisir extrême à effrayer, à tourmenter et à humilier son prochain. Il fut tout-puissant du temps de la reine Caroline, et, jusqu'à ce qu'il ait plu à Dieu de nous débarrasser de lui, il a fait aux nobles patriotes et aux pauvres gens qui aimaient leur pays tout le mal possible. Son frère l'a continué, ce mal; mais le voilà qui s'en va aussi, et, si la lampe épuisée jette encore une petite clarté, c'est la preuve qu'elle va s'éteindre. Alors, tout ce qui forme, dans le peuple de Catane et surtout dans le faubourg que nous habitons, la clientèle des Palmarosa pourra respirer en paix. Il n'y a plus de mâles dans la famille, et tous ces grands biens, desquels le cardinal avait encore une grande partie en jouissance, vont retomber dans les mains d'une seule héritière, la princesse Agathe. Celle-là est aussi bonne que ses parents ont été pervers, et celle-là pense bien! Celle-là est Sicilienne dans l'âme et déteste les Napolitains! Celle-là aura de l'influence quand elle sera tout à fait maîtresse de ses biens et de ses actions. Si Dieu voulait permettre qu'elle se mariât et qu'elle mit dans sa maison un bon seigneur bien pensant comme elle, cela changerait un peu l'esprit de l'administration et adoucirait notre sort!

– Cette princesse est donc une jeune personne?

– Oui, jeune encore, et qui pourrait bien se marier; mais elle ne l'a pas voulu jusqu'à celle heure, dans la crainte, à ce que je puis croire, de n'être pas libre de choisir à son gré.

Mais nous voici près du parc, ajouta Pier-Angelo; nous pourrions rencontrer du monde, ne parlons plus que de choses indifférentes. Je te recommande bien, mon enfant, de ne te servir ici que du dialecte sicilien, comme nous en avions gardé si longtemps, à Rome, la louable habitude. Depuis que nous nous sommes quittés, tu n'as point oublié ta langue, j'espère?

– Non, certes, répondit Michel.»

Et il se mit à parler sicilien avec volubilité pour montrer à son père que rien en lui ne sentait l'étranger.

«C'est fort bien, reprit Pier; tu n'as pas le moindre accent.»

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