Эжен Сю - Le morne au diable
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Ce bâtiment mit en panne et envoya un canot à bord de la Licorne pour avoir des nouvelles d’Europe; aux colonies tout allait assez bien depuis quelques semaines; on n’avait pas vu un seul bâtiment de guerre anglais. Quelques autres communications échangées, les deux navires se séparèrent.
– Pour un bâtiment d’une telle valeur (les passagers avaient évalué son chargement à 400,000 francs environ), il n’est guère bien armé, dit le chevalier, ce serait une bonne capture pour les Anglais.
– Ah! bah! reprit un passager d’un air d’envie, la Barbe-Bleue peut bien perdre ce bâtiment-là.
– Pardieu! oui; il lui resterait assez d’argent pour en acheter et en armer d’autres.
– Une vingtaine même si elle le voulait, dit le capitaine Daniel.
– Oh! vingt… c’est beaucoup, reprit un passager.
– Ma foi, sans compter sa magnifique plantation de l’Anse-aux-Sables, et sa mystérieuse maison du Morne-au-Diable, reprit un autre; ne dit-on pas qu’elle a pour cinq ou six millions d’or et de pierreries… enfouis dans quelque cachette.
– Ah! voilà… enfouis on ne sait où, reprit le capitaine Daniel, mais pour sûr elle les a, car, moi, je tiens du vieux père l’ Ouvre-l’œil , qui avait été une fois voir le premier mari de la Barbe-Bleue, au Morne-au-Diable, lequel mari était, disait-on, jeune et beau comme un ange, je tiens de l’Ouvre-l’œil que la Barbe-Bleue, ce jour-là, s’amusait à mesurer dans un couï 1 1 Espèce de calebasse assez profonde.
des diamants, des perles fines et des émeraudes; or, toutes ces richesses sont encore en sa possession, sans compter qu’on dit que son troisième et dernier mari était puissamment riche, et que toute sa fortune était en poudre d’or.
– Les uns la disent si avare qu’elle ne dépense pas pour elle et les siens 10,000 fr. par année… reprit un passager.
– Quant à cela, ça n’est pas sûr, reprit maître Daniel, personne ne peut savoir comment elle vit, puisqu’elle est étrangère à la colonie, et qu’il n’y a pas quatre personnes qui aient mis le pied au Morne-au-Diable.
– Certes, et l’on fait bien: ce n’est pas moi qui aurais la curiosité d’y aller, dit un autre; le Morne-au-Diable ne jouit pas pour cela d’une assez bonne renommée… On dit qu’il s’y passe des choses… des choses…
– Ce qui est certain, c’est que le tonnerre y est tombé trois fois…
– Cela ne m’étonnerait pas; l’on entend, dit-on, des bruits étranges autour de cette habitation.
– On dit qu’elle est bâtie en manière de forteresse inaccessible au milieu des rochers de la Cabesterre…
– Cela se conçoit, si la Barbe-Bleue a tant de trésors à garder…
Croustillac écoutait cette conversation avec une excessive curiosité. Ces trésors, ces diamants miroitaient singulièrement à son imagination.
– Mais de qui donc parlez-vous ainsi, mes gentilshommes? demanda-t-il enfin.
– Nous parlons de la Barbe-Bleue!
– Qu’est-ce que la Barbe-Bleue?
– La Barbe-Bleue? Eh bien! c’est la Barbe-Bleue…
– Mais, enfin, est-ce un homme ou une femme? dit le chevalier.
– La Barbe-Bleue?
– Oui, oui, dit impatiemment Croustillac.
– Eh! mon Dieu! c’est une femme!
– Comment! une femme? Et pourquoi l’appelle-ton la Barbe-Bleue?
– Pourquoi? Parce qu’elle se débarrasse de ses maris, comme l’homme à la barbe bleue du nouveau conte se débarrassait de ses femmes.
– Et elle est veuve!.. c’est une veuve!.. ce serait une veuve! comment!.. s’écria le chevalier avec un battement de cœur inexprimable; une veuve… répéta-t-il en joignant les mains, une veuve! riche à éblouir! à donner le vertige par le seul calcul de ses richesses… une veuve!!
– Une veuve, si veuve qu’elle l’est pour la troisième fois depuis trois ans, dit le capitaine.
– Et elle est aussi riche qu’on le dit?
– Mais, oui, c’est connu, tout le monde le sait, dit le capitaine.
– Riche à millions!! riche à armer des bâtiments de 400,000 livres… riche à avoir des sacs de diamants et d’émeraudes et de perles fines… s’écria le Gascon, dont les yeux étincelaient, dont les narines se gonflaient, dont les mains se crispaient.
– Mais on vous répète qu’elle est riche à acheter la Martinique et la Guadeloupe, si cela lui faisait plaisir, reprit le capitaine.
– Et vieille… très vieille?.. demanda le chevalier avec inquiétude.
Son interlocuteur regarda les autres passagers d’un air interrogatif, et dit: – Quel âge peut bien avoir la Barbe-Bleue ?
– Ma foi, je n’en sais rien, dit l’un.
– Tout ce que je sais, reprit un autre, c’est que lorsque je suis arrivé dans la colonie, il y a deux ans, elle en était déjà à son second mari, et qu’elle entamait le troisième… qui ne lui a pas seulement duré un an.
– Pour ce qui est du troisième mari, on ne dit pas qu’il soit mort, mais il a disparu, reprit un autre.
– Il est si bien mort, au contraire, qu’on dit avoir vu la Barbe-Bleue en grand deuil de veuve, dit un passager.
– Sans doute, sans doute, ajouta un troisième interlocuteur; la preuve qu’il est mort, c’est que le desservant de la paroisse de Macouba, en l’absence du révérend père Griffon, a dit une messe des morts pour lui.
– Au reste, il ne serait pas étonnant qu’il eût été assassiné, dit un autre.
– Assassiné… par sa femme, sans doute, reprit-on avec une unanimité qui prouvait peu en faveur de la Barbe-Bleue.
– Non pas par sa femme!
– Ah! ah! voilà du nouveau.
– Pas par sa femme? et par qui donc alors?
– Par des ennemis qu’il avait à la Barbade.
– Par des colons anglais?
– Oui, par des Anglais, puisqu’il était, dit-on, Anglais lui-même…
– Toujours est-il, mon gentilhomme, que le troisième mari est mort… et bien mort?.. demanda le chevalier avec anxiété.
– Oh! pour mort… oui, oui, répéta-t-on en chœur.
Croustillac respira; un moment comprimées, ses espérances reprirent leur vol audacieux.
– Mais l’âge de la Barbe-Bleue le sait-on? reprit-il.
– Pour son âge, je puis vous satisfaire: elle doit avoir environ… de vingt… oui, c’est à peu près cela, de vingt… à soixante ans, dit le capitaine Daniel.
– Mais vous ne l’avez donc pas vue? dit le chevalier impatienté de cette plaisanterie.
– Vue!! moi? et pourquoi diable voulez-vous que j’aie vue la Barbe-Bleue? demanda le capitaine. Est-ce que vous êtes fou?
– Comment?
– Entendez-vous… mes compères… dit le capitaine à ses passagers; il me demande si j’ai vu la Barbe-Bleue.
Les passagers haussèrent les épaules.
– Mais, reprit Croustillac, qu’est-ce qu’il y a d’étonnant à ma question?
– Ce qu’il y a d’étonnant? dit maître Daniel.
– Oui.
– Tenez… vous venez de Paris, vous, n’est-ce pas? et c’est bien moins grand que la Martinique.
– Sans doute!
– Eh bien! avez-vous vu le bourreau à Paris?
– Le bourreau? non… mais quel rapport?
– Eh bien! une fois pour toutes, sachez qu’on est aussi peu curieux de voir la Barbe-Bleue, qu’on est curieux de voir le bourreau… mon gentilhomme. D’abord, parce que la maison qu’elle habite est située au milieu des solitudes du Morne-au-Diable, où l’on ne se soucie pas de s’aventurer… Puis, parce qu’une assassine n’est pas d’une agréable société, et puis parce que la Barbe-Bleue a de trop mauvaises connaissances.
– De mauvaises connaissances? fit le chevalier.
– Oui, des amis… des amis de cœur … pour ne pas dire plus, qu’il ne fait pas bon rencontrer le soir sur la grève, la nuit dans les bois ou au coucher du soleil sous le vent de l’île, dit le capitaine.
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