Émile Zola - Le Docteur Pascal
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Jamais, du reste, Pascal ne l'avait vue si troublée. Depuis une semaine qu'elle suivait la retraite du capucin, à la cathédrale, elle vivait impatiemment les jours dans l'attente du sermon du soir; et elle s'y rendait avec le recueillement exalté d'une fille qui va à son premier rendez-vous d'amour. Puis, le lendemain, tout en elle disait son détachement de la vie extérieure, de son existence accoutumée, comme si le monde visible, les actes nécessaires de chaque minute ne fussent que leurre et que sottise. Aussi avait-elle à peu près abandonné ses occupations, cédant à une sorte de paresse invincible, restant des heures les mains tombées sur les genoux, les yeux vides et perdus, au lointain de quelque rêve. Maintenant, elle si active, si matinière, se levait tard, ne paraissait guère que pour le second déjeuner; et ce ne devait pas être à sa toilette qu'elle passait ces longues heures, car elle perdait de sa coquetterie de femme, à peine peignée, vêtue à la diable d'une robe boutonnée de travers, mais adorable quand même, grâce à sa triomphante jeunesse. Ces promenades du matin qu'elle aimait tant, au travers de la Souleiade, ces courses du haut en bas des terrasses, plantées d'oliviers et d'amandiers, ces visites à la pinède, embaumée d'une odeur de résine, ces longues stations sur l'aire ardente, où elle prenait des bains de soleil, elle ne les faisait plus, elle préférait rester, les volets clos, enfermée dans sa chambre, au fond de laquelle on ne l'entendait pas remuer. Puis, l'après-midi, dans la salle, c'était une oisiveté languissante, un désoeuvrement traîné de chaise en chaise, une fatigue, une irritation contre tout ce qui l'avait intéressée jusque-là.
Pascal dut renoncer à se faire aider par elle. Une note, qu'il lui avait donnée à mettre au net, resta trois jours sur son pupitre. Elle ne classait plus rien, ne se serait pas baissée pour ramasser un manuscrit par terre. Surtout, elle avait abandonné les pastels, les dessins de fleurs très exacts qui devaient servir de planches à un ouvrage sur les fécondations artificielles. De grandes mauves rouges, d'une coloration nouvelle et singulière, s'étaient fanées dans leur vase, sans qu'elle eut fini de les copier. Et, pendant une après-midi entière, elle se passionna encore sur un dessin fou, des fleurs de rêve, une extraordinaire floraison épanouie au soleil du miracle, tout un jaillissement de rayons d'or en forme d'épis, au milieu de larges corolles de pourpre, pareilles à des coeurs ouverts, d'où montaient, en guise de pistils, des fusées d'astres, des milliards de mondes coulant au ciel ainsi qu'une voie lactée.
– Ah! ma pauvre fille, lui dit ce jour-là le docteur, peut-on perdre son temps à de telles imaginations! Moi qui attends la copie de ces mauves que tu as laissées mourir!.. Et tu te rendras malade. Il n'y a ni santé, ni même beauté possible, en dehors de la réalité.
Souvent, elle ne répondait plus, enfermée dans une conviction farouche, ne voulant point discuter. Mais il venait de la toucher au vif de ses croyances.
– Il n'y a pas de réalité, déclara-t-elle nettement.
Lui, amusé par cette carrure philosophique chez cette grande enfant, se mit à rire.
– Oui, je sais… Nos sens sont faillibles, nous ne connaissons le monde que par nos sens, donc il se peut que le monde n'existe pas… Alors, ouvrons la porte à la folie, acceptons comme possibles les chimères les plus saugrenues, partons pour le cauchemar, en dehors des lois et des faits… Mais ne vois-tu donc pas qu'il n'est plus de règle, si tu supprimes la nature, et que le seul intérêt à vivre est de croire à la vie, de l'aimer et de mettre toutes les forces de son intelligence à la mieux connaître.
Elle eut un geste d'insouciance et de bravade à la fois; et la conversation tomba. Maintenant, elle sabrait le pastel à larges coups de crayon bleu, elle en détachait le flamboiement sur une limpide nuit d'été.
Mais, deux jours plus tard, à la suite d'une nouvelle discussion, les choses se gâtèrent encore. Le soir, au sortir de table, Pascal était remonté travailler dans la salle, pendant qu'elle restait dehors, assise sur la terrasse. Des heures s'écoulèrent, il fut tout surpris et inquiet, lorsque sonna minuit, de ne pas l'avoir entendue rentrer dans sa chambre. Elle devait passer par la salle, il était bien certain qu'elle ne l'avait point traversée, derrière son dos. En bas, quand il fut descendu, il constata que Martine dormait. La porte du vestibule n'était pas fermée à clef, Clotilde s'était sûrement oubliée dehors. Cela lui arrivait parfois, pendant les nuits chaudes; mais jamais elle ne s'attardait à ce point.
L'inquiétude du docteur augmenta, lorsque, sur la terrasse, il aperçut, vide, la chaise où la jeune fille avait dû rester assise longtemps. Il espérait l'y trouver endormie. Puisqu'elle n'y était plus, pourquoi n'était-elle pas rentrée? où pouvait-elle s'en être allée, à une pareille heure? La nuit était admirable, une nuit de septembre, brûlante encore, avec un ciel immense, criblé d'étoiles, dans son infini de velours sombre; et, au fond de ce ciel sans lune, les étoiles luisaient si vives et si larges, qu'elles éclairaient la terre. D'abord, il se pencha sur la balustrade de la terrasse, examina les pentes, les gradins de pierres sèches, qui descendaient jusqu'à la voie du chemin de fer; mais rien ne remuait, il ne voyait que les têtes rondes et immobiles des petits oliviers. L'idée alors lui vint qu'elle était sans doute sous les platanes, près de la fontaine, dans le perpétuel frisson de cette eau murmurante. Il y courut, il s'enfonça en pleine obscurité, une nappe si épaisse, que lui-même, qui connaissait chaque tronc d'arbre, devait marcher les mains en avant, pour ne point se heurter. Puis, ce fut au travers de la pinède qu'il battit ainsi l'ombre, tâtonnant, sans rencontrer personne. Et il finit par appeler, d'une voix qu'il assourdissait.
– Clotilde! Clotilde!
La nuit restait profonde et muette. Il haussa peu a peu la voix.
– Clotilde! Clotilde!
Pas une âme, pas un souffle. Les échos semblaient ensommeillés, son cri s'étouffait dans le lac infiniment doux des ténèbres bleues. Et il cria de toute sa force, il revint sous les platanes, il retourna dans la pinède, s'affolant, visitant la propriété entière. Brusquement, il se trouva sur l'aire.
A cette heure, l'aire immense, la vaste rotonde pavée, dormait elle aussi. Depuis les longues années qu'on n'y vannait plus de grain, une herbe y poussait, tout de suite brûlée par le soleil, dorée et comme rasée, pareille à la haute laine d'un tapis. Et, entre les touffes de cette molle végétation, les cailloux ronds ne refroidissaient jamais, fumant dès le crépuscule, exhalant dans la nuit la chaleur amassée de tant de midis accablants.
L'aire s'arrondissait, nue, déserte, au milieu de ce frisson, sous le calme du ciel, et Pascal la traversait pour courir au verger, lorsqu'il manqua culbuter contre un corps, longuement étendu, qu'il n'avait pu voir. Il eut une exclamation effarée:
– Comment, tu es là?
Clotilde ne daigna même pas répondre. Elle était couchée sur le dos, les mains ramenées et serrées sous la nuque, la face vers le ciel; et, dans son pale visage, on ne voyait que ses grands yeux luire.
– Moi qui m'inquiète et qui t'appelle depuis un quart d'heure!.. Tu m'entendais bien crier?
Elle finit par desserrer les lèvres.
– Oui.
– Alors, c'est stupide! Pourquoi ne répondais-tu pas?
Mais elle était retombée dans son silence, elle refusait de s'expliquer, le front têtu, les regards envolés là-haut.
– Allons, viens te coucher, méchante enfant! Tu me diras cela demain.
Elle ne bougeait toujours point, il la supplia de rentrer à dix reprises, sans qu'elle fit un mouvement. Lui-même avait fini par s'asseoir près d'elle, dans l'herbe rase, et il sentait sous lui la tiédeur du pavé.
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