Émile Zola - Le Docteur Pascal
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– Je vous répète que Clotilde est très raisonnable et que, si elle doit accepter, elle acceptera.
Dans son bouleversement, la jeune fille eut une révolte.
– Maître, veux-tu donc me renvoyer?.. Certainement, je remercie Maxime. Mais tout quitter, mon Dieu! quitter tout ce qui m'aime, tout ce que j'ai aimé jusqu'ici!
Elle avait eu un geste éperdu, désignant les êtres et les choses, embrassant la Souleiade entière.
– Et, reprit Pascal en la regardant, si cependant Maxime avait besoin de toi?
Ses yeux se mouillèrent, elle demeura un instant frémissante, car elle seule avait compris. La vision cruelle, de nouveau, s'était évoquée: Maxime, infirme, traîné dans une petite voiture par un domestique, comme le voisin qu'elle rencontrait. Mais sa passion protestait contre son attendrissement. Est-ce qu'elle avait un devoir, à l'égard d'un frère qui, pendant quinze ans, lui était resté étranger? est-ce que son devoir n'était pas où était son coeur?
– Écoute, Maxime, finit-elle par dire, laisse-moi réfléchir, moi aussi. Je verrai… Sois certain que je te suis très reconnaissante. Et, si un jour tu avais réellement besoin de moi, eh bien! je me déciderais sans doute.
On ne put la faire s'engager davantage. Félicité, avec sa continuelle fièvre, s'y épuisa; tandis que le docteur affectait maintenant de dire qu'elle avait donné sa parole. Martine apporta une crème, sans songer à cacher sa joie: prendre mademoiselle! en voilà une idée, pour que monsieur mourût de tristesse, en restant tout seul! Et la fin du dîner fut ralentie ainsi par cet incident. On était encore au dessert, lorsque huit heures et demie sonnèrent. Dès lors, Maxime s'inquiéta, piétina, voulut partir.
A la gare, où tous l'accompagnèrent, il embrassa une dernière fois sa soeur.
– Souviens-toi.
– N'aie pas peur, déclara Félicité, nous sommes là pour lui rappeler sa promesse.
Le docteur souriait, et tous trois, dès que le train se fut mis en branle, agitèrent leurs mouchoirs.
Ce jour-là, quand ils eurent accompagné la grand'mère jusqu'à sa porte, le docteur Pascal et Clotilde rentrèrent doucement à la Souleiade et y passèrent une soirée délicieuse. Le malaise des semaines précédentes, l'antagonisme sourd qui les divisait, semblait s'en être allé. Jamais ils n'avaient éprouvé une pareille douceur, à se sentir si unis, inséparables. En eux, il y avait comme un réveil de santé après une maladie, un espoir et une joie de vivre. Ils restèrent longtemps dans la nuit chaude, sous les platanes, à écouter le fin cristal de la fontaine. Et ils ne parlaient même pas, ils goûtaient profondément le bonheur d'être ensemble.
IV
Huit jours plus tard, la maison était retombée au malaise. Pascal et Clotilde, de nouveau, restaient des après-midi entières à se bouder; et il y avait des sautes continuelles d'humeurs. Martine elle-même vivait irritée. Le ménage à trois devenait un enfer.
Puis, brusquement, tout s'aggrava encore. Un capucin de grande sainteté, comme il en passe souvent dans les villes du Midi, était venu à Plassans faire une retraite. La chaire de Saint-Saturnin retentissait des éclats de sa voix. C'était une sorte d'apôtre, une éloquence populaire et enflammée, une parole fleurie, abondante en images. Et il prêchait sur le néant de la science moderne, dans une envolée mystique extraordinaire, niant la réalité de ce monde, ouvrant l'inconnu, le mystère de l'au delà. Toutes les dévotes de la ville en étaient bouleversées.
Dès le premier soir, comme Clotilde, accompagnée de Martine, avait assisté au sermon, Pascal s'aperçut de la fièvre qu'elle rapportait. Les jours suivants, elle se passionna, revint plus tard, après être restée une heure en prière, dans le coin noir d'une chapelle. Elle ne sortait plus de l'église, rentrait brisée, avec des yeux luisants de voyante; et les paroles ardentes du capucin la hantaient. De la colère et du mépris semblaient lui être venus pour les gens et les choses.
Pascal, inquiet, voulut avoir une explication avec Martine. Il descendit, un matin, de bonne heure, comme elle balayait la salle à manger.
– Vous savez que je vous laisse libres, Clotilde et vous, d'aller à l'église, si cela vous plaît. Je n'entends peser sur la conscience de personne… Mais je ne veux pas que vous me la rendiez malade.
La servante, sans arrêter son balai, répondit sourdement:
– Les gens malades sont peut-être bien ceux qui ne croient pas l'être.
Elle avait dit cela d'un tel air de conviction, qu'il se mit à sourire.
– Oui, c'est moi qui suis l'esprit infirme, dont vous implorez la conversion, tandis que vous autres possédez la bonne santé et l'entière sagesse… Martine, si vous continuez à me torturer et à vous torturer vous-mêmes, je me fâcherai.
Il avait parlé d'une voix si désespérée et si rude, que la servante s'arrêta du coup, le regarda en face. Une tendresse infinie, une désolation immense passèrent sur son visage usé de vieille fille, cloîtrée dans son service. Et des larmes emplirent ses yeux, elle se sauva en bégayant:
– Ah! monsieur, vous ne nous aimez pas!
Alors, Pascal resta désarmé, envahi d'une tristesse croissante. Son remords augmentait de s'être montré tolérant, de n'avoir pas dirigé en maître absolu l'éducation et l'instruction de Clotilde. Dans sa croyance que les arbres poussaient droit, quand on ne les gênait point, il lui avait permis de grandir à sa guise, après lui avoir appris simplement à lire et à écrire. C'était sans plan conçu à l'avance, uniquement par le train coutumier de leur vie, qu'elle avait à peu près tout lu et qu'elle s'était passionnée pour les sciences naturelles, en l'aidant à faire des recherches, à corriger ses épreuves, à recopier et à classer ses manuscrits. Comme il regrettait aujourd'hui son désintéressement! Quelle forte direction il aurait donnée à ce clair esprit, si avide de savoir, au lieu de le laisser s'écarter et se perdre, dans ce besoin de l'au delà, que favorisaient la grand'mère Félicité et la bonne Martine! Tandis que lui s'en tenait au fait, s'efforçait de ne jamais aller plus loin que le phénomène, et qu'il y réussissait par sa discipline de savant, sans cesse il l'avait vue se préoccuper de l'inconnu, du mystère. C'était, chez elle, une obsession, une curiosité d'instinct qui arrivait à la torture, lorsqu'elle n'était pas satisfaite. Il y avait là un besoin que rien ne rassasiait, un appel irrésistible vers l'inaccessible, l'inconnaissable. Déjà, quand elle était petite, et plus tard surtout, jeune fille, elle allait tout de suite au pourquoi et au comment, elle exigeait les raisons dernières. S'il lui montrait une fleur, elle lui demandait pourquoi cette fleur ferait une graine, pourquoi cette graine germerait. Puis, c'était le mystère de la conception, des sexes, de la naissance et de la mort, et les forces ignorées, et Dieu, et tout. En quatre questions, elle l'acculait chaque fois à son ignorance fatale; et, quand il ne savait plus que répondre, qu'il se débarrassait d'elle, avec un geste de fureur comique, elle avait un beau rire de triomphe, elle retournait éperdue dans ses rêves, dans la vision illimitée de tout ce qu'on ne connaît pas et de tout ce qu'on peut croire. Souvent, elle le stupéfiait par ses explications. Son esprit, nourri de science, partait des vérités prouvées, mais d'un tel bond, qu'elle sautait du coup en plein ciel des légendes. Des médiateurs passaient, des anges, des saints, des souffles surnaturels, modifiant la matière, lui donnant la vie; ou bien encore ce n'était qu'une même force, l'âme du monde, travaillant à fondre les choses et les êtres en un final baiser d'amour, dans cinquante siècles. Elle en avait fait le compte, disait-elle.
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