Guy Maupassant - Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy Maupassant - Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_19, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10 — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Elle serait riche un jour, très riche. Cela était connu du ministère tout entier, car sa sœur à lui, M lleCachelin, possédait un million, un million net, liquide et solide, acquis par l’amour, disait-on, mais purifié par une dévotion tardive.
La vieille fille, qui avait été galante, s’était retirée avec cinq cent mille francs, qu’elle avait plus que doublés en dix-huit ans, grâce à une économie féroce et à des habitudes de vie plus que modestes. Elle habitait depuis longtemps chez son frère, demeuré veuf avec une fillette, Coralie; mais elle ne contribuait que d’une façon insignifiante aux dépenses de la maison, gardant et accumulant son or, et répétant sans cesse à Cachelin: «Ça ne fait rien, puisque c’est pour ta fille, mais marie-la vite, car je veux voir mes petits-neveux. C’est elle qui me donnera cette joie d’embrasser un enfant de notre sang.»
La chose était connue dans l’administration; et les prétendants ne manquaient point. On disait que Maze lui-même, le beau Maze, le lion du bureau, tournait autour du père Cachelin avec une intention visible. Mais l’ancien sergent, un roublard qui avait roulé sous toutes les latitudes, voulait un garçon d’avenir, un garçon qui serait chef et qui reverserait de la considération sur lui, César, le vieux sous-off. Lesable faisait admirablement son affaire, et il cherchait depuis longtemps un moyen de l’attirer chez lui.
Tout d’un coup, il se dressa en se frottant les mains. Il avait trouvé.
Il connaissait bien le faible de chacun. On ne pouvait prendre Lesable que par la vanité, la vanité professionnelle. Il irait lui demander sa protection comme on va chez un sénateur ou chez un député, comme on va chez un haut personnage.
N’ayant point eu d’avancement depuis cinq ans, Cachelin se considérait comme bien certain d’en obtenir un cette année. Il ferait donc semblant de croire qu’il le devait à Lesable et l’inviterait à dîner comme remerciement.
Aussitôt son projet conçu, il en commença l’exécution. Il décrocha dans son armoire son veston de rue, ôta le vieux, et, prenant toutes les pièces enregistrées qui concernaient le service de son collègue, il se rendit au bureau que cet employé occupait tout seul, par faveur spéciale, en raison de son zèle et de l’importance de ses attributions.
Le jeune homme écrivait sur une grande table, au milieu de dossiers ouverts et de papiers épars, numérotés avec de l’encre rouge ou bleue.
Dès qu’il vit entrer le commis d’ordre, il demanda, d’un ton familier où perçait une considération: «Eh bien, mon cher, m’apportez-vous beaucoup d’affaires?
– Oui, pas mal. Et puis je voudrais vous parler.
– Asseyez-vous, mon ami, je vous écoute.
Cachelin s’assit, toussota, prit un air troublé, et, d’une voix mal assurée: «Voici ce qui m’amène, monsieur Lesable. Je n’irai pas par quatre chemins. Je serai franc comme un vieux soldat. Je viens vous demander un service.
– Lequel?
– En deux mots. J’ai besoin d’obtenir mon avancement cette année. Je n’ai personne pour me protéger, moi, et j’ai pensé à vous.»
Lesable rougit un peu, étonné, content, plein d’une orgueilleuse confusion. Il répondit cependant:
«Mais je ne suis rien ici, mon ami. Je suis beaucoup moins que vous qui allez être commis principal. Je ne puis rien. Croyez que…»
Cachelin lui coupa la parole avec une brusquerie pleine de respect: «Tra la la. Vous avez l’oreille du chef, et si vous lui dites un mot pour moi, je passe. Songez que j’aurai droit à ma retraite dans dix-huit mois, et cela me fera cinq cents francs de moins si je n’obtiens rien au premier janvier. Je sais bien qu’on dit: «Cachelin n’est pas gêné, sa sœur a un million.» Ça, c’est vrai, que ma sœur a un million, mais il fait des petits son million, et elle n’en donne pas. C’est pour ma fille, c’est encore vrai; mais, ma fille et moi, ça fait deux. Je serai bien avancé, moi, quand ma fille et mon gendre rouleront carrosse, si je n’ai rien à me mettre sous la dent. Vous comprenez la situation, n’est-ce pas?»
Lesable opina du front: «C’est juste, très juste, ce que vous dites là. Votre gendre peut n’être pas parfait pour vous. Et on est toujours bien aise d’ailleurs de ne rien devoir à personne. Enfin je vous promets de faire mon possible, je parlerai au chef, je lui exposerai le cas, j’insisterai s’il le faut. Comptez sur moi!»
Cachelin se leva, prit les deux mains de son collègue, les serra en les secouant d’une façon militaire; et il bredouilla: «Merci, merci, comptez que si je rencontre jamais l’occasion… Si je peux jamais…» Il n’acheva pas, ne trouvant point de fin pour sa phrase, et il s’en alla en faisant retentir par le corridor son pas rythmé d’ancien troupier.
Mais il entendit de loin une sonnette irritée qui tintait, et il se mit à courir, car il avait reconnu le timbre. C’était le chef, M. Torchebeuf, qui demandait son commis d’ordre.
Huit jours plus tard, Cachelin trouva un matin sur son bureau une lettre cachetée qui contenait ceci:
«Mon cher collègue, je suis heureux de vous annoncer que le ministre, sur la proposition de notre directeur et de notre chef, a signé hier votre nomination de commis principal. Vous en recevrez demain la notification officielle. Jusque-là vous ne savez rien, n’est-ce pas?
«Bien à vous, «Lesable.»César courut aussitôt au bureau de son jeune collègue, le remercia, s’excusa, offrit son dévouement, se confondit en gratitude.
On apprit en effet, le lendemain, que MM. Lesable et Cachelin avaient chacun un avancement. Les autres employés attendraient une année meilleure et toucheraient, comme compensation, une gratification qui variait entre cent cinquante et trois cents francs.
M. Boissel déclara qu’il guetterait Lesable au coin de sa rue, à minuit, un de ces soirs, et qu’il lui administrerait une rossée à le laisser sur place. Les autres employés se turent.
Le lundi suivant, Cachelin, dès son arrivée, se rendit au bureau de son protecteur, entra avec solennité et d’un ton cérémonieux: «J’espère que vous voudrez bien me faire l’honneur de venir dîner chez nous à l’occasion des Rois. Vous choisirez vous-même le jour.»
Le jeune homme, un peu surpris, leva la tête et planta ses yeux dans les yeux de son collègue; puis il répondit, sans détourner son regard pour bien lire la pensée de l’autre: «Mais, mon cher, c’est que… tous mes soirs sont promis d’ici quelque temps.»
Cachelin insista, d’un ton bonhomme: «Voyons, ne nous faites pas le chagrin de nous refuser après le service que vous m’avez rendu. Je vous en prie, au nom de ma famille et au mien.»
Lesable, perplexe, hésitait. Il avait compris, mais il ne savait que répondre, n’ayant pas eu le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre. Enfin, il pensa: «Je ne m’engage à rien en allant dîner,» et il accepta d’un air satisfait en choisissant le samedi suivant. Il ajouta, souriant: «pour n’avoir pas à me lever trop tôt le lendemain.»
M. Cachelin habitait dans le haut de la rue Rochechouart, au cinquième étage, un petit appartement avec terrasse, d’où l’on voyait tout Paris. Il avait trois chambres, une pour sa sœur, une pour sa fille, une pour lui; la salle à manger servait de salon.
Pendant toute la semaine il s’agita en prévision de ce dîner. Le menu fut longuement discuté pour composer en même temps un repas bourgeois et distingué. Il fut arrêté ainsi: un consommé aux œufs, des hors-d’œuvre, crevettes et saucisson, un homard, un beau poulet, des petits pois conservés, un pâté de foie gras, une salade, une glace, et du dessert.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Oeuvres complètes de Guy de Maupassant – volume 10» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.