Жорж Санд - Histoire de ma Vie, Livre 2 (Vol. 5 - 9)

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Histoire de ma Vie, Livre 2 (Vol. 5 - 9): краткое содержание, описание и аннотация

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Dans la journée, quand je courais avec ma mère, je m'égayais avec elle, de ce qui m'avait ennuyé la veille. Je lui faisais, à ma manière, la peinture des petites scènes burlesques dont j'avais été le silencieux et mélancolique spectateur, et elle riait aux éclats, enchantée de me voir partager son dédain et son aversion pour les vieilles comtesses.

Et pourtant, il y avait certainement, parmi ces vieilles dames, des personnes d'un mérite réel puisque ma bonne maman leur était attachée. Mais, excepté M mede Pardaillan qui m'a toujours été sympathique, je n'étais pas en âge d'apprécier le mérite sérieux, et je ne voyais que les disgrâces et les ridicules des solennelles personnes qui en étaient revêtues.

M mede Maleteste avait un horrible chien qui s'appelait Azor; c'est aujourd'hui le nom classique du chien de la portière: mais toutes choses ont leur charme dans la nouveauté, et, à cette époque, le nom d'Azor ne paraissait ridicule que parce qu'il était porté par un vieux caniche d'une malpropreté insigne. Ce n'est pas qu'il ne fût lavé et peigné avec amour, mais sa gourmandise avait les plus tristes résultats, et sa maîtresse avait la rage de le mener partout avec elle, disant qu'il avait trop de chagrin quand elle le laissait seul. M mede la Marlière, par contre, avait horreur des animaux, et j'avoue que ma tendresse pour les bêtes n'allait pas jusqu'à trouver trop cruel qu'elle allongeât, avec ses grand souliers pointus, de plantureux coups de pieds à Azor de Maleteste , c'est ainsi qu'elle l'appelait. Cela fut cause d'une haine profonde entre ces deux dames. Elles disaient pis que pendre l'une de l'autre, et toutes les autres s'amusaient à les exciter. M mede Maleteste qui était fort pincée, lançait toutes sortes de petits mots secs et blessans. M mede la Marlière, qui n'était pas méchante, mais vive et leste en paroles, ne se fâchait pas et l'exaspérait d'autant plus par la crudité de ses plaisanteries.

Une chose qui m'étonnait autant que le nom de M mede Maleteste, c'était ce titre d'abbé que je voyais donner à des messieurs habillés comme tout le monde et n'ayant rien de religieux dans leurs habitudes ni de grave dans leurs manières. Ces célibataires, qui allaient au spectacle, et mangeaient des poulardes le vendredi saint, me paraissaient des êtres particuliers dont je ne pouvais me définir le mode d'existence, et, comme les enfans terribles de Gavarni, je leur adressais des questions gênantes. Je me souviens qu'un jour je disais à l'abbé d'Andrezel: «Eh bien, si tu n'es pas curé où donc est ta femme? et si tu es curé, où donc est ta messe?» On trouva le mot fort spirituel et fort méchant, je ne m'en doutais guère. J'avais fait de la critique sans le savoir, et cela m'est arrivé plus d'une fois dans la suite de ma vie. J'ai fait, par distraction ou par bêtise, des questions ou des remarques qu'on a crues bien profondes ou bien mordantes.

Comme je ne peux pas ordonner mes souvenirs avec exactitude, j'ai mis ensemble dans ma mémoire beaucoup de personnes et de détails qui ne datent peut-être pas spécialement de ce premier séjour à Paris avec ma grand'mère; mais comme les habitudes et l'entourage de celle-ci ne changèrent pas, et que chaque séjour à Paris amena les mêmes circonstances et les mêmes visages autour de moi, je n'aurai plus à les décrire quand je poursuivrai mon récit. Je parlerai donc ici de la famille Villeneuve, dont il a été si souvent question dans les lettres de mon père.

J'ai déjà dit que Dupin de Francueil mon grand-père, ayant été marié deux fois, avait eu, de sa première femme, une fille qui se trouvait être par conséquent sœur de mon père et beaucoup plus âgée que lui. Elle avait été mariée à M. Valet de Villeneuve, financier, et ses deux fils, René et Auguste, étaient par conséquent les neveux de mon père, bien que l'oncle et les neveux fussent à peu près du même âge.

Quant à moi, je suis leur cousine, et leurs enfans sont mes neveux et nièces à la mode de Bretagne, bien que je sois la plus jeune de cette génération. Ce renversement de l'âge, qui convient ordinairement au degré ascendant de la parenté, faisait toujours un effet bizarre pour les personnes qui n'étaient pas bien au courant de la filiation. A présent, quelques années de différence ne s'aperçoivent plus; mais quand j'étais un petit enfant, et que de grands garçons et de grandes demoiselles m'appelaient ma tante , on croyait toujours que c'était un jeu. Par plaisanterie, mes cousins, habitués à appeler mon père leur oncle, m'appelaient leur grand'tante, et mon nom prêtant à cet amusement, toute la famille, vieux et jeunes, grands et petits, m'appelaient ma tante Aurore .

Cette famille demeurait alors et a demeuré depuis, pendant une trentaine d'années, dans une même maison qui lui appartenait, rue de Grammont. C'était une nombreuse famille, comme on va voir, et dont l'union avait quelque chose de patriarcal. Au rez-de-chaussée, c'était M mede Courcelles, mère de M mede Guibert. Au premier, M mede Guibert, mère de M meRené de Villeneuve. Au second, M. et M meRené de Villeneuve avec leurs enfans. Dix ans après l'époque de ma vie que je raconte, M llede Villeneuve ayant épousé M. de La Roche-Aymon, demeura, au troisième, et la vieille M mede Courcelles vivait encore sans défaillance et sans infirmités, lorsque les enfans de M mede La Roche-Aymon furent installés avec leurs bonnes au quatrième étage; ce qui faisait en réalité, avec le rez-de-chaussée, cinq générations directes vivant sous le même toit. Et M mede Courcelles pouvait dire à M mede Guibert ce mot proverbial si joli: Ma fille, va-t'en dire à ta fille que la fille de sa fille crie .

Toutes ces femmes s'étant mariées très jeunes et étant toutes jolies ou bien conservées, il était impossible de deviner que M mede Villeneuve fût grand'mère et M mede Guibert arrière-grand'mère. Quant à la trisaïeule, elle était droite, mince, propre, active. Elle montait légèrement au quatrième pour aller voir les arrière-petits-enfans de sa fille. Il était impossible de ne pas éprouver un grand respect et une grande sympathie en la voyant si forte, si douce, si calme et si gracieuse. Elle n'avait aucun travers, aucun ridicule, aucune vanité. Elle est morte sans faire de maladie, par une indisposition subite à laquelle son grand âge ne put résister. Elle était encore dans toute la plénitude de ses facultés.

Je ne dirai rien de M mede Guibert, veuve du général de ce nom, qui a eu des talens et du mérite. J'ai très peu connu sa veuve, qui vivait un peu à part du reste de sa famille: je n'ai jamais bien su pourquoi? on la disait mariée secrètement avec Barrère. Ce devait être une personne d'idées et d'aventures étranges. Mais il régnait une sorte de mystère autour d'elle, et je suis si peu curieuse que je n'ai jamais songé à m'en enquérir.

Quant à M. et à M meRené de Villeneuve, j'en parlerai plus tard, parce qu'ils sont liés plus directement à l'histoire de ma vie.

Auguste, frère de René, et trésorier de la ville de Paris, demeurait rue d'Anjou, dans un bel hôtel, avec ses trois enfans: Félicie, qui était un ange de beauté, de douceur et de bonté, et qui, phthisique comme sa mère, est morte jeune en Italie, où elle avait épousé le comte Balbo, le même dont les écrits et les opinions très modérément progressives ont fait quelque bruit en Piémont dans ces derniers temps; Louis, qui est mort aussi au sortir de l'adolescence, et Léonce, qui a été préfet de l'Indre et du Loiret sous Louis-Philippe.

Celui-là aussi était un enfant d'une charmante figure, très spirituel et très railleur. Je me souviens d'un bal d'enfans que donna sa mère! c'est la première et la dernière fois que je vis cette bonne et charmante Laure de Ségur, pour qui mon père avait tant de respect et d'affection. Elle portait une robe rose garnie de jacinthes, et me prit auprès d'elle sur le divan où elle était couchée, pour regarder tristement ma ressemblance avec mon père. Elle était pâle et brûlante de fièvre. Ses enfans ne pressentaient nullement qu'elle fût à la veille de mourir. Léonce se moquait de toutes ces petites filles endimanchées. Les toilettes de ce temps-là étaient parfois bien singulières, et je ne crois pas que les gravures du temps nous les aient toutes transmises. Je n'ai du moins retrouvé nulle part une robe de réseau de laine rouge à grandes mailles, un véritable filet à prendre de poisson, que Félicie avait, et qui me paraissait fantastique. Cela se portait sur une robe de dessous en satin blanc, et se terminait en bas par une frange de houppes de laine tombant de chaque maille. Cela venait d'Italie, et c'était très estimé.

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