Жорж Санд - Histoire de ma Vie, Livre 2 (Vol. 5 - 9)
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Avait-elle dans l'âme quelque secret chagrin qui la faisait parler ainsi d'une manière générale? Je ne le pense pas; elle devait être heureuse, car elle était adorée de sa famille. Je croirais pourtant assez qu'elle avait été brisée dans sa jeunesse par quelque peine de cœur, qu'elle n'avait jamais révélée à personne, ou bien comprenait-elle, avec son bon et noble cœur, combien j'aimais ma mère et combien j'aurais à souffrir dans cette affection?
M mede Béranger et M mede Ferrières étaient toutes deux si infatuées de leur noblesse que je ne saurais laquelle nommer la première pour l'orgueil et les grands airs. C'étaient bien les meilleurs types de vieilles comtesses dont ma mère pût se divertir. Elles avaient été fort belles toutes les deux, et fort vertueuses, disaient-elles, ce qui ajoutait à leur morgue et à leur raideur. M mede Ferrières avait encore de beaux RESTES, et n'était point fâchée de les montrer. Elle avait toujours les bras nus dans son manchon, dès le matin, quelque temps qu'il fît. C'étaient des bras fort blancs et très gras, que je regardais avec étonnement, car je ne comprenais rien à cette coquetterie surannée. Mais ces beaux bras de soixante ans étaient si flasques qu'ils devenaient tout plats quand ils se posaient sur une table, et cela me causait une sorte de dégoût. Je n'ai jamais compris ces besoins de nudité chez les vieilles femmes, surtout chez celles dont la vie a été sage. Mais c'était peut-être chez M mede Ferrières une habitude de costume ancien quelle ne voulait point abjurer.
M mede Béranger, non plus que la précédente, n'était la favorite d'aucune princesse de l'ancien ou du nouveau régime 3 3 M me de Pardaillan était l'amie de la duchesse douairière d'Orléans.
. Elle s'estimait trop haut placée pour cela, car elle eût dit volontiers: C'est à moi d'avoir une cour, et non de faire partie de celle des autres. Je ne sais plus de qui elle était fille, mais son mari prétendait descendre de Béranger, roi d'Italie, du temps des Goths; à cause de cela, sa femme et lui se croyaient des êtres supérieurs dans la création.
«Et comme du fumier regardaient tout le monde.»
Ils avaient été fort riches, et l'étaient encore assez, quoiqu'ils se prétendissent ruinés par l'infâme révolution. M mede Béranger ne montrait pas ses bras, mais elle avait encore pour sa taille une prétention extraordinaire. Elle portait des corsets si serrés qu'il fallait deux femmes de chambre pour la sangler en lui mettant leurs genoux dans la cambrure du dos. Si elle avait été belle comme on le disait, il n'y paraissait guère, surtout avec la coiffure qu'elle portait, et qui consistait en une petite perruque blonde frisée à l'enfant ou à la Titus sur toute la tête. Rien n'était si laid et si ridicule que de voir une vieille femme avec ce simulacre de tête nue et de cheveux courts, blondins et frisotés; d'autant plus pour M mede Béranger qu'elle était fort brune, et qu'elle avait de grands traits. Le soir, le sang lui montait à la tête et elle ne pouvait supporter la chaleur de sa perruque; elle l'ôtait pour jouer aux cartes avec ma grand'mère, et elle restait en serre-tête noir, ce qui lui donnait l'air d'un vieux curé; mais si l'on annonçait quelque visite, elle se hâtait de chercher sa perruque qui souvent était par terre, ou dans sa poche, ou sur son fauteuil, elle assise dessus. On juge quels plis étranges avaient pris toutes ces mèches de petits cheveux frisés, et comme, dans sa précipitation, il lui arrivait souvent de la mettre à l'envers, ou sens-devant-derrière, elle offrait une suite de caricatures à travers lesquelles il m'était bien difficile de retrouver la beauté d'autrefois.
M mede Troussebois, M mede Jasseau et les autres dont je ne me rappelle pas les noms, avaient, celle-ci un menton qui rejoignait son nez, celle-là une face de momie. La plus jeune de la collection était une chanoinesse blonde qui avait une assez belle tête sur un corps nain et difforme. Quoiqu'elle fût demoiselle, elle avait le privilége de s'appeler madame, et de porter un ruban d'ordre sur sa bosse, parce qu'elle avait seize quartiers de noblesse. Il y avait aussi une baronne d'Hasfeld ou d'Hazefeld, qui avait la tournure et les manières d'un vieux corporal schlag: enfin, une M me Dubois , la seule qui n'eût point un nom , et qui, précisément, n'avait aucun ridicule. Je ne sais plus quelle autre avait une grosse lèvre violette toujours gonflée, fendue et gercée, dont les baisers m'étaient odieux. Il y avait aussi une M mede Maleteste, encore assez jeune, qui avait épousé un vieux mari pauvre et grognon, uniquement pour porter le nom des Malatesta d'Italie, nom qui n'est pas bien beau, puisqu'il signifie tout bonnement mauvaise tête ou plutôt tête méchante . Par une singulière coïncidence, cette dame passait sa vie à avoir la migraine, et comme on prononçait son nom Maltête , je croyais de bonne foi que c'était un sobriquet qu'on lui avait donné à cause de sa maladie et de ses plaintes continuelles. De sorte qu'un jour je lui demandai naïvement comment elle s'appelait pour de bon. Elle s'étonna et me répondit que je le savais bien. — Mais non, lui dis-je, mal de tête, mal à la tête, mal-tête, n'est pas un nom. — Pardon, mademoiselle, me répondit-elle fièrement, c'est un fort beau et fort grand nom. — Ma foi, je ne trouve pas, lui répondis-je. Vous devriez vous fâcher quand on vous appelle comme ça. — Je vous en souhaite un pareil! ajouta-t-elle avec emphase. — Merci, repris-je obstinément: j'aime mieux le mien. Les autres dames qui ne l'aimaient pas, peut-être parce qu'elle était la plus jeune, se cachaient pour rire dans leurs grands éventails. Ma grand'mère m'imposa silence, et M mede Maleteste se retira peu de momens après, fort blessée d'une impertinence dont je ne sentais pas la portée.
Les hommes étaient l'abbé de Pernon, un doux et excellent homme, sécularisé dans toute sa personne, toujours vêtu d'un habit gris-clair, et la figure couverte de gros pois-chiches; l'abbé d'Andrezel, dont j'ai déjà parlé, et qui portait des spincers sur ses habits; le chevalier de Vinci qui avait un tic nerveux, grâce auquel sa perruque, fortement secouée et attirée par une continuelle contraction des sourcils et des muscles frontaux, quittait sa nuque et, en cinq minutes, arrivait à tomber sur son nez. Il la rattrapait juste au moment où elle abandonnait sa tête et se précipitait dans son assiette. Il la rejetait alors très en arrière sur son crâne afin qu'elle eût plus de chemin à parcourir avant d'arriver à une nouvelle chute. Il y avait encore deux ou trois vieillards dont les noms m'échappent et me reviendront peut-être en temps et lieu.
Mais qu'on se figure l'existence d'un enfant qui n'a point sucé les préjugés de la naissance avec le lait de sa mère, au milieu de ces tristes personnages d'un enjouement glacial ou d'une gravité lugubre! J'étais déjà très artiste sans le savoir, artiste dans ma spécialité, qui est l'observation des personnes et des choses, bien longtemps avant de savoir que ma vocation serait de peindre bien ou mal des caractères et de décrire des intérieurs. Je subissais avec tristesse et lassitude les instincts de cette destinée. Je commençais à ne pouvoir plus m'abstraire dans mes rêveries, et malgré moi, le monde extérieur, la réalité, venait me presser de tout son poids et m'arracher aux chimères dont je m'étais nourrie dans la liberté de ma première existence. Malgré moi, je regardais et j'étudiais ces visages ravagés par la vieillesse, que ma grand'mère trouvait encore beaux par habitude et qui me paraissaient d'autant plus affreux que je les entendais vanter dans le passé. J'analysais les expressions de physionomie, les attitudes, les manières, le vide des paroles oiseuses, la lenteur des mouvemens, les infirmités, les perruques, les verrues, l'embonpoint désordonné, la maigreur cadavéreuse: toutes ces laideurs, toutes ces tristesses de la vieillesse, qui choquent quand elles ne sont pas supportées avec bonhomie et simplicité. J'aimais la beauté, et, sous ce rapport, la figure sereine, fraîche et indestructiblement belle de ma grand'mère ne blessait jamais mes regards: mais, en revanche, la plupart des autres me contristaient, et leurs discours me jetaient dans un ennui profond. J'aurais voulu ne point voir, ne pas entendre; ma nature scrutatrice me forçait à regarder, à écouter, à ne rien perdre, à ne rien oublier, et cette faculté naissante redoublait mon ennui en s'exerçant sur des objets aussi peu attrayans.
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