Émile Zola - La Bête humaine

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– Certes, oui, nous l'avons vue, répondit le sous-chef. Nous avons même déjeuné dans votre chambre… Ah! une brave femme que vous avez là, Pecqueux. Et vous avez bien tort de ne pas lui être fidèle.

Il rigola plus violemment.

– Oh! si l'on peut dire! Mais c'est elle qui veut que je m'amuse!

C'était vrai. Victoire, son aînée de deux ans, devenue énorme et difficile à remuer, glissait des pièces de cent sous dans ses poches, afin qu'il prît du plaisir dehors. Jamais elle n'avait beaucoup souffert de ses infidélités, du continuel guilledou qu'il courait, par un besoin de nature; et maintenant l'existence était réglée, il avait deux femmes, une à chaque bout de la ligne, sa femme à Paris pour les nuits qu'il y couchait, et une autre au Havre pour les heures d'attente qu'il y passait, entre deux trains. Très économe, vivant chichement elle-même, Victoire, qui savait tout et qui le traitait maternellement, répétait volontiers qu'elle ne voulait pas le laisser en affront avec l'autre, là-bas. Même, à chaque départ, elle veillait sur son linge, car il lui aurait été très sensible que l'autre l'accusât de ne pas tenir leur homme proprement.

– N'importe, reprit Roubaud, ce n'est guère gentil. Ma femme, qui adore sa nourrice, veut vous gronder.

Mais il se tut, en voyant sortir d'un hangar, contre lequel ils se trouvaient, une grande femme sèche, Philomène Sauvagnat, la soeur du chef de dépôt, l'épouse supplémentaire que Pecqueux avait au Havre, depuis un an. Tous deux devaient être à causer sous le hangar, lorsque lui s'était avancé pour appeler le sous-chef. Elle, encore jeune malgré ses trente-deux ans, haute, anguleuse, la poitrine plate, la chair brûlée de continuels désirs, avait la tête longue, aux yeux flambants, d'une cavale maigre et hennissante. On l'accusait de boire. Tous les hommes de la gare avaient défilé chez elle, dans la petite maison que son frère occupait près du Dépôt des machines, et qu'elle tenait fort salement. Ce frère, auvergnat, têtu, très sévère sur la discipline, très estimé de ses chefs, avait eu les plus gros ennuis à son sujet, jusqu'au point d'être menacé de renvoi; et, si maintenant on la tolérait à cause de lui, il ne s'obstinait lui-même à la garder que par esprit de famille; ce qui ne l'empêchait pas, lorsqu'il la surprenait avec un homme, de la rouer de coups, si rudement qu'il la laissait sur le carreau, morte. Il y avait eu, entre elle et Pecqueux, une vraie rencontre: elle, assouvie enfin, aux bras de ce grand diable rigoleur; lui, changé de sa femme trop grasse, heureux de celle-ci trop maigre, répétant par farce qu'il n'avait plus besoin de chercher ailleurs. Et Séverine seule, qui croyait devoir cela à Victoire, s'était brouillée avec Philomène, qu'elle évitait déjà le plus possible, par une fierté de nature, et qu'elle avait cessé de saluer.

– Eh bien! dit Philomène insolemment, à tout à l'heure, Pecqueux. Je m'en vas, puisque monsieur Roubaud a de la morale à te faire, de la part de sa femme.

Lui, bon garçon, riait toujours.

– Reste donc, il plaisante.

– Non, non! Faut que j'aille porter deux oeufs de mes poules, que j'ai promis à madame Lebleu.

Elle avait lancé ce nom exprès, connaissant la rivalité sourde entre la femme du caissier et la femme du sous-chef, affectant d'être au mieux avec la première, pour faire enrager l'autre. Mais elle resta pourtant, tout d'un coup intéressée, lorsqu'elle entendit le chauffeur demander des nouvelles de l'affaire du sous-préfet.

– C'est arrangé, vous êtes content, n'est-ce pas? monsieur

Roubaud?

– Très content.

Pecqueux cligna les yeux d'un air malin.

– Oh! vous n'aviez pas à être inquiet, parce que, lorsqu'on a un gros bonnet dans sa manche… Hein? vous savez qui je veux dire. Ma femme aussi lui a bien de la reconnaissance.

Le sous-chef interrompit cette allusion au président Grandmorin, en répétant d'une voix brusque:

– Et alors vous ne partez que ce soir?

– Oui, la Lison va être réparée, on finit d'ajuster la bielle… Et j'attends mon mécanicien, qui s'est donné de l'air, lui. Vous le connaissez, Jacques Lantier? Il est de votre pays.

Un instant, Roubaud resta sans répondre, absent, l'esprit perdu.

Puis, avec un sursaut de réveil:

– Hein? Jacques Lantier, le mécanicien… Certainement, je le connais. Oh! vous savez, bonjour, bonsoir. C'est ici que nous nous sommes rencontrés, car il est mon cadet, et je ne l'avais jamais vu, là-bas, à Plassans… L'automne dernier, il a rendu un petit service à ma femme, une commission qu'il a faite pour elle, chez des cousines, à Dieppe… Un garçon capable, à ce qu'on dit.

Il parlait au hasard, d'abondance. Soudain, il s'éloigna.

– Au revoir, Pecqueux… J'ai à donner un coup d'oeil de ce côté.

Alors seulement Philomène s'en alla, de son pas allongé de cavale; tandis que Pecqueux, immobile, les mains dans les poches, riant d'aise à la fainéantise de cette gaie matinée, s'étonnait que le sous-chef, après s'être contenté de faire le tour du hangar, s'en retournait rapidement. Ce n'était pas long à donner, son coup d'oeil. Qu'est-ce qu'il pouvait bien être venu moucharder?

Comme Roubaud rentrait sous la marquise, neuf heures allaient sonner. Il marcha jusqu'au fond, près des messageries, regarda, sans paraître trouver ce qu'il cherchait; puis, il revint, du même pas d'impatience. Successivement, il interrogea des yeux les bureaux des différents services. A cette heure, la gare était calme, déserte; et il s'y agitait seul, l'air de plus en plus énervé de cette paix, dans ce tourment de l'homme, menacé d'une catastrophe, qui finit par souhaiter ardemment qu'elle éclate. Son sang-froid était à bout, il ne pouvait tenir en place. Maintenant, ses yeux ne quittaient plus l'horloge. Neuf heures, neuf heures cinq. D'ordinaire, il ne remontait chez lui qu'à dix heures, après le départ du train de neuf heures cinquante, pour déjeuner. Et, tout d'un coup, il remonta, à la pensée de Séverine, qui, elle aussi, là-haut, devait attendre.

Dans le couloir, à cette minute précise, madame Lebleu ouvrait à Philomène, venue en voisine, décoiffée, et tenant deux oeufs. Elles restèrent, il fallut bien que Roubaud rentrât chez lui, sous leurs yeux braqués. Il avait sa clef, il se hâta. Tout de même, dans le va-et-vient rapide de la porte, elles aperçurent Séverine, assise sur une chaise de la salle à manger, les mains oisives, le profil pâle, immobile. Et, attirant Philomène, s'enfermant à son tour, madame Lebleu raconta qu'elle l'avait déjà vue de la sorte, le matin: sans doute l'histoire du sous-préfet qui tournait mal. Mais non, Philomène expliqua qu'elle accourait, parce qu'elle avait des nouvelles; et elle répéta ce qu'elle venait d'entendre dire au sous-chef lui-même. Alors, les deux femmes se perdirent en conjectures. C'étaient ainsi, à chacune de leurs rencontres, des commérages sans fin.

– On leur a lavé la tête, ma petite, j'en mettrais ma main au feu… Pour sûr, ils branlent dans le manche.

– Ah! ma bonne dame, si l'on pouvait donc nous en débarrasser!

La rivalité, de plus en plus envenimée entre les Lebleu et les Roubaud, était simplement née d'une question de logement. Tout le premier étage, au-dessus des salles d'attente, servait à loger les employés; et le couloir central, un vrai couloir d'hôtel, peint en jaune, éclairé par le haut, séparait l'étage en deux, alignant les portes brunes à droite et à gauche. Seulement, les logements de droite avaient des fenêtres qui donnaient sur la cour du départ, plantée de vieux ormes, par-dessus lesquels se déroulait l'admirable vue de la côte d'Ingouville; tandis que les logements de gauche, aux fenêtres cintrées, écrasées, s'ouvraient directement sur la marquise de la gare, dont la pente haute, le faîtage de zinc et de vitres sales barraient l'horizon. Rien n'était plus gai que les uns, avec la continuelle animation de la cour, la verdure des arbres, la vaste campagne; et il y avait de quoi mourir d'ennui dans les autres, où l'on voyait à peine clair, le ciel muré comme en prison. Sur le devant, habitaient le chef de gare, le sous-chef Moulin et les Lebleu; sur le derrière, les Roubaud, ainsi que la buraliste, mademoiselle Guichon, sans compter trois pièces, qui étaient réservées aux inspecteurs de passage. Or, il était notoire que les deux sous-chefs avaient toujours logé côte à côte. Si les Lebleu étaient là, cela venait d'une complaisance de l'ancien sous-chef, remplacé par Roubaud, qui, veuf sans enfants, avait voulu être agréable à madame Lebleu, en lui cédant son logement. Mais est-ce que ce logement n'aurait pas dû faire retour aux Roubaud? Est-ce que cela était juste, de les reléguer sur le derrière, quand ils avaient le droit d'être sur le devant? Tant que les deux ménages avaient vécu en bon accord, Séverine s'était effacée devant sa voisine, plus âgée qu'elle de vingt ans, mal portante avec ça, si énorme qu'elle étouffait sans cesse. Et la guerre n'était vraiment déclarée que depuis le jour où Philomène avait fâché les deux femmes, par d'abominables bavardages.

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