Émile Zola - La Bête humaine
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Comme Roubaud rentrait sous la halle couverte, il trouva l'équipe qui commençait à former l'express de six heures quarante; et il crut que les hommes mettaient le 293 sur le chariot, tout l'apaisement de la fraîche matinée s'en alla dans un éclat subit de colère.
– Nom de Dieu! pas cette voiture-là! Laissez-la donc tranquille! Elle ne part que ce soir.
Le chef de l'équipe lui expliquait qu'on poussait simplement la voiture, pour en prendre une autre, qui était derrière. Mais il n'entendait pas, assourdi par son emportement, hors de toute proportion.
– Bougres de maladroits, quand on vous dit de ne pas y toucher!
Lorsqu'il eut compris enfin, il resta furieux, tomba sur les incommodités de la gare, où l'on ne pouvait seulement retourner un wagon. En effet, la gare, bâtie une des premières de la ligne, était insuffisante, indigne du Havre, avec sa remise en vieille charpente, sa marquise de bois et de zinc, au vitrage étroit, ses bâtiments nus et tristes, lézardés de toutes parts.
– C'est une honte, je ne sais pas comment la Compagnie n'a pas encore flanqué ça par terre.
Les hommes de l'équipe le regardaient, surpris de l'entendre parler librement, lui d'une discipline si correcte d'habitude. Il s'en aperçut, s'arrêta tout d'un coup. Et, silencieux, raidi, il continua de surveiller la manoeuvre. Un pli de mécontentement coupait son front bas, tandis que sa face ronde et colorée, hérissée de barbe rousse, prenait une tension profonde de volonté.
Dès lors, Roubaud eut tout son sang-froid. Il s'occupa activement de l'express, contrôla chaque détail. Des attelages lui ayant paru mal faits, il exigea qu'on les serrât sous ses yeux. Une mère et ses deux filles, que fréquentait sa femme, voulurent qu'il les installât dans le compartiment des dames seules. Puis, avant de siffler pour donner le signal du départ, il s'assura encore de la bonne ordonnance du train; et il le regarda longuement s'éloigner, de ce coup d'oeil clair des hommes dont une minute de distraction peut coûter des vies humaines. Tout de suite, d'ailleurs, il dut traverser la voie pour recevoir un train de Rouen, qui entrait en gare. Justement, il s'y trouvait un employé des postes, avec lequel, chaque jour, il échangeait les nouvelles. C'était, dans sa matinée si occupée, un court repos, près d'un quart d'heure, pendant lequel il pouvait respirer, aucun service immédiat ne le réclamant. Et, ce matin-là, comme d'habitude, il roula une cigarette, il causa très gaiement. Le jour avait grandi, on venait d'éteindre les becs de gaz, sous la marquise. Elle était si pauvrement vitrée, qu'une ombre grise y régnait encore; mais, au-delà, le vaste pan de ciel sur lequel elle ouvrait, flambait déjà d'un incendie de rayons; tandis que l'horizon entier devenait rose, d'une netteté vive de détails, dans cet air pur d'un beau matin d'hiver.
A huit heures, M. Dabadie, le chef de gare, descendait d'habitude, et le sous-chef allait au rapport. C'était un bel homme, très brun, bien tenu, ayant les allures d'un grand commerçant tout à ses affaires. Du reste, il se désintéressait volontiers de la gare des voyageurs, il se consacrait surtout au mouvement des bassins, au transit énorme des marchandises, en continuelles relations avec le haut commerce du Havre et du monde entier. Ce jour-là, il était en retard; et, deux fois déjà, Roubaud avait poussé la porte du bureau, sans l'y trouver. Sur la table, le courrier n'était pas même ouvert. Les yeux du sous-chef venaient de tomber, parmi les lettres, sur une dépêche. Puis comme si une fascination le retenait là, il n'avait plus quitté la porte, se retournant malgré lui, jetant vers la table de courts regards.
Enfin, à huit heures dix, M. Dabadie parut. Roubaud, qui s'était assis, se taisait, pour lui permettre d'ouvrir la dépêche. Mais le chef ne se hâtait point, voulait se montrer aimable avec son subordonné, qu'il estimait.
– Et, naturellement, à Paris, tout a bien marché?
– Oui, monsieur, je vous remercie.
Il avait fini par ouvrir la dépêche; et il ne la lisait pas, il souriait toujours à l'autre, dont la voix s'était assourdie, sous le violent effort qu'il faisait pour maîtriser un tic nerveux qui lui convulsait le menton.
– Nous sommes très heureux de vous garder ici.
– Et moi, monsieur, je suis bien content de rester avec vous.
Alors, comme M. Dabadie se décidait à parcourir la dépêche, Roubaud, dont une légère sueur mouillait la face, le regarda. Mais l'émotion à laquelle il s'attendait, ne se produisait point; le chef achevait tranquillement la lecture du télégramme, qu'il rejeta sur son bureau: sans doute un simple détail de service. Et tout de suite il continua d'ouvrir son courrier, pendant que, selon l'habitude de chaque matin, le sous-chef faisait son rapport verbal sur les événements de la nuit et de la matinée. Seulement, ce matin-là, Roubaud, hésitant, dut chercher, avant de se rappeler ce que lui avait dit son collègue, au sujet des rôdeurs surpris dans la salle de consigne. Quelques paroles furent encore échangées, et le chef le congédiait d'un geste, lorsque les deux chefs adjoints, celui des bassins et celui de la petite vitesse, entrèrent, venant eux aussi au rapport. Ils apportaient une nouvelle dépêche, qu'un employé venait de leur remettre, sur le quai.
– Vous pouvez vous retirer, dit M. Dabadie, en voyant que Roubaud s'arrêtait à la porte.
Mais celui-ci attendait, les yeux ronds et fixes; et il ne s'en alla que lorsque le petit papier fut retombé sur la table, écarté du même geste indifférent. Un instant, il erra sous la marquise, perplexe, étourdi. L'horloge marquait huit heures trente-cinq, il n'avait plus de départ avant l'omnibus de neuf heures cinquante. D'ordinaire, il employait cette heure de répit à faire une tournée dans la gare. Il marcha pendant quelques minutes, sans savoir où ses pieds le conduisaient. Puis, comme il levait la tête et qu'il se retrouvait devant la voiture 293, il fit un brusque crochet, il s'éloigna vers le dépôt des machines, bien qu'il n'eût rien à voir de ce côté. Le soleil maintenant montait à l'horizon, une poussière d'or pleuvait dans l'air pâle. Et il ne jouissait plus de la belle matinée, il pressait le pas, l'air très affairé, tâchant de tuer l'obsession de son attente.
Une voix, tout d'un coup, l'arrêta.
– Monsieur Roubaud, bonjour!.. Vous avez vu ma femme?
C'était Pecqueux, le chauffeur, un grand gaillard de quarante-trois ans, maigre avec de gros os, la face cuite par le feu et par la fumée. Ses yeux gris sous le front bas, sa bouche large dans une mâchoire saillante, riaient d'un continuel rire de noceur.
– Comment! c'est vous? dit Roubaud en s'arrêtant, étonné. Ah! oui, l'accident arrivé à la machine, j'oubliais… Et vous ne repartez que ce soir? Un congé de vingt-quatre heures, bonne affaire, hein?
– Bonne affaire! répéta l'autre, gris encore d'une noce faite la veille.
D'un village près de Rouen, il était entré tout jeune dans la Compagnie, comme ouvrier ajusteur. Puis, à trente ans, s'ennuyant à l'atelier, il avait voulu être chauffeur, pour devenir mécanicien; et c'était alors qu'il avait épousé Victoire, du même village que lui. Mais les années s'écoulaient, il restait chauffeur, jamais maintenant il ne passerait mécanicien, sans conduite, sans bonne tenue, ivrogne, coureur de femmes. Vingt fois, on l'aurait congédié, s'il n'avait pas eu la protection du président Grandmorin, et si l'on ne s'était habitué à ses vices, qu'il rachetait par sa belle humeur et par son expérience de vieil ouvrier. Il ne devenait vraiment à craindre que lorsqu'il était ivre, car il se changeait alors en vraie brute, capable d'un mauvais coup.
– Et ma femme, vous l'avez vue? demanda-t-il de nouveau, la bouche fendue par son large rire.
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