Émile Zola - La Débâcle
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Jean, à mesure que le jour grandissait, tâchait de s'orienter. On lui avait montré, au nord-Ouest, de l'autre côté de Quatre-Champs, le chemin du Chesne, qui filait sur un coteau. Alors, pourquoi avait-on tourné à droite, au lieu de tourner à gauche? Puis, ce qui l'intéressait, c'était l'état-major installé à la converserie, une ferme plantée au bord du plateau. On y semblait très effaré, des officiers couraient, discutaient, avec de grands gestes. Et rien ne venait, que pouvaient-ils attendre? Le plateau était une sorte de cirque, des chaumes à l'infini, que dominaient, au nord et à l'est, des hauteurs boisées; vers le sud, s'étendaient des bois épais; tandis que, par une échappée, à l'ouest, on apercevait la vallée de l'Aisne, avec les petites maisons blanches de Vouziers. En dessous de la converserie, pointait le clocher d'ardoises de Quatre-Champs, noyé dans l'averse enragée, sous laquelle semblaient se fondre les quelques pauvres toits moussus du village. Et, comme Jean enfilait du regard la rue montante, il distingua très bien un cabriolet arrivant au grand trot, par la chaussée caillouteuse, changée en torrent.
C'était Maurice, qui, enfin, du coteau d'en face, à un coude de la route, venait d'apercevoir le 7e corps. Depuis deux heures, il battait le pays, trompé par les renseignements d'un paysan, égaré par la mauvaise volonté sournoise de son conducteur, à qui la peur des Prussiens donnait la fièvre. Dès qu'il atteignit la ferme, il sauta de voiture, trouva tout de suite son régiment.
Jean, stupéfait, lui cria:
– Comment, c'est toi! Pourquoi donc? Puisque nous allions te reprendre!
D'un geste, Maurice conta sa colère et sa peine.
– Ah! oui… On ne remonte plus par là, c'est par là-bas qu'on va, pour y crever tous!
– Bon! dit l'autre, tout pâle, après un silence.
On se fera au moins casser la gueule ensemble.
Et, comme ils s'étaient quittés, les deux hommes se retrouvèrent, en s'embrassant. Sous la pluie battante qui continuait, le simple soldat rentra dans le rang, tandis que le caporal donnait l'exemple, ruisselant, sans une plainte.
Mais la nouvelle, maintenant, courait, certaine. On ne se repliait plus sur Paris, on marchait de nouveau vers la Meuse. Un aide de camp du maréchal venait d'apporter au 7e corps l'ordre d'aller camper à Nouart; tandis que le 5e, se dirigeant sur Beauclair, prendrait la droite de l'armée, et que le 1er remplacerait au Chesne le 12e, en marche sur la besace, à l'aile gauche. Et, si, depuis près de trois heures, trente et quelques mille hommes restaient là, l'arme au pied, à attendre, sous les furieuses rafales, c'était que le général Douay, au milieu de la confusion déplorable de ce nouveau changement de front, éprouvait l'inquiétude la plus vive sur le sort du convoi, envoyé en avant, la veille, vers Chagny. Il fallait bien attendre qu'il eût rallié le corps. On racontait que ce convoi avait été coupé par celui du 12e corps, au Chesne. D'autre part, une partie du matériel, toutes les forges d'artillerie, s'étant trompées de route, revenaient de Terron par la route de Vouziers, où elles allaient sûrement tomber entre les mains des allemands. Jamais désordre ne fut plus grand, et jamais anxiété plus vive.
Alors, parmi les soldats, il y eut un véritable désespoir. Beaucoup voulaient s'asseoir sur leurs sacs, dans la boue de ce plateau détrempé, et attendre la mort, sous la pluie. Ils ricanaient, ils insultaient les chefs: ah! de fameux chefs, sans cervelle, défaisant le soir ce qu'ils avaient fait le matin, flânant quand l'ennemi n'était pas là, filant dès qu'il apparaissait! Une démoralisation dernière achevait de faire de cette armée un troupeau sans foi, sans discipline, qu'on menait à la boucherie, par les hasards de la route. Là-bas, vers Vouziers, une fusillade venait d'éclater, des coups de feu échangés entre l'arrière-garde du 7e corps et l'avant-garde des troupes allemandes; et, depuis un instant, tous les regards se tournaient vers la vallée de l'Aisne, où, dans une éclaircie du ciel, montaient les tourbillons d'une épaisse fumée noire: on sut que c'était le village de Falaise qui brûlait, incendié par les uhlans. Une rage s'emparait des hommes. Quoi donc? Les Prussiens étaient là, maintenant! On les avait attendus deux jours, pour leur donner le temps d'arriver. Puis, on décampait. Obscurément, au fond des plus bornés, montait la colère de l'irréparable faute commise, cette attente imbécile, ce piège dans lequel on était tombé: les éclaireurs de la ive armée amusant la brigade Bordas, arrêtant, immobilisant un à un tous les corps de l'armée de Châlons, pour permettre au prince royal de Prusse d'accourir avec la IIIe armée. Et, à cette heure, grâce à l'ignorance du maréchal, qui ne savait encore quelles troupes il avait devant lui, la jonction se faisait, le 7e corps et le 5e allaient être harcelés, sous la continuelle menace d'un désastre.
Maurice, à l'horizon, regardait flamber Falaise. Mais il y eut un soulagement: le convoi qu'on avait cru perdu, déboucha du chemin du Chesne. Tout de suite, pendant que la première division restait à Quatre-Champs, pour attendre et protéger l'interminable défilé des bagages, la 2e se remettait en branle et gagnait Boult-Aux- Bois par la forêt, pendant que la 3e se postait, à gauche, sur les hauteurs de Belleville, afin d'assurer les communications. Et, comme le 106e enfin, au moment où redoublait la pluie, quittait le plateau, reprenant la marche scélérate vers la Meuse, à l'inconnu, Maurice revit l'ombre de l'empereur, allant et revenant d'un train morne, sur les petits rideaux de la vieille Madame Desroches. Ah! cette armée de la désespérance, cette armée en perdition qu'on envoyait à un écrasement certain, pour le salut d'une dynastie! Marche, marche, sans regarder en arrière, sous la pluie, dans la boue, à l'extermination!
VI
– Tonnerre de Dieu! dit le lendemain matin Chouteau en s'éveillant, rompu et glacé sous la tente, je prendrais bien un bouillon, avec beaucoup de viande autour.
À Boult-Aux-Bois, où l'on avait campé, il n'y avait eu, le soir, qu'une maigre distribution de pommes de terre, l'intendance étant de plus en plus ahurie et désorganisée par les marches et les contremarches continuelles, n'arrivant jamais à rencontrer les troupes aux rendez-vous donnés. On ne savait plus où prendre, par le désordre des chemins, les troupeaux migrateurs, et c'était la disette prochaine.
Loubet, en s'étirant, eut un ricanement désespéré.
– Ah! fichtre, oui! C'est fini, les oies à la ficelle!
L'escouade était maussade, assombrie. Quand on ne mangeait pas, ça n'allait pas. Et il y avait, en outre, cette pluie incessante, cette boue dans laquelle on venait de dormir.
Ayant vu Pache qui se signait, après avoir fait sa prière du matin, lèvres closes, Chouteau reprit furieusement:
– Demande-lui donc, à ton bon Dieu, qu'il nous envoie une paire de saucisses et une chopine à chacun.
– Ah! si l'on avait seulement une miche, du pain tant qu'on en voudrait! Soupira Lapoulle qui souffrait de la faim plus que les autres, torturé par son gros appétit.
Mais le lieutenant Rochas les fit taire. Ce n'était pas une honte, de ne toujours songer qu'à son ventre! Lui, bonnement, serrait la ceinture de son pantalon. Depuis que les choses tournaient décidément mal, et que, par moments, au loin, on entendait la fusillade, il avait retrouvé toute son entêtée confiance. Puisqu'ils étaient là, maintenant, les Prussiens, c'était si simple: on allait les battre! Et il haussait les épaules, derrière le capitaine Beaudoin, ce jeune homme, comme il le nommait, que la perte définitive de ses bagages désolait, les lèvres pincées, le visage pâle, ne dérageant pas. Ne point manger, passe encore! Ce qui l'indignait, c'était de ne pouvoir changer de chemise.
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