Émile Zola - La Débâcle
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Et il continua longtemps, en phrases coupées, sans ordre, et le jeune homme finit par comprendre, muet, le coeur serré. Vers minuit, une dépêche du ministre de la guerre à l'empereur était arrivée, en réponse à celle du maréchal. On n'en connaissait pas le texte exact; mais un aide de camp avait dit tout haut, à l'Hôtel de Ville, que l'impératrice et le conseil des ministres craignaient une révolution à Paris, si, abandonnant Bazaine, l'empereur rentrait. La dépêche, mal renseignée sur les positions véritables des allemands, ayant l'air de croire à une avance que l'armée de Châlons n'avait plus, exigeait la marche en avant, malgré tout, avec une fièvre de passion extraordinaire.
– L'empereur a fait appeler le maréchal, ajouta le pharmacien, et ils sont restés enfermés ensemble pendant près d'une heure. Naturellement, je ne sais pas ce qu'ils ont pu se dire, mais ce que tous les officiers m'ont répété, c'est qu'on ne bat plus en retraite et que la marche sur la Meuse est reprise… Nous venons de réquisitionner tous les fours de la ville pour le 1er corps, qui remplacera ici, demain matin, le 12e, dont l'artillerie, comme vous le voyez, part en ce moment pour la besace… Cette fois, c'est bien fini, vous voilà en route pour la bataille!
Il s'arrêta. Lui aussi regardait la fenêtre éclairée, chez le notaire. Puis, à demi-voix, d'un air de curiosité songeuse:
– Hein! qu'ont-ils pu se dire? … C'est drôle tout de même, de se replier à six heures du soir, devant la menace d'un danger, et d'aller à minuit tête baissée dans ce danger, lorsque la situation reste identiquement la même!
Maurice écoutait toujours le roulement des canons, en bas, dans la petite ville noire, ce trot ininterrompu, ce flot d'hommes qui s'écoulait vers la Meuse, à l'inconnu terrible du lendemain. Et, sur les minces rideaux bourgeois de la fenêtre, il revoyait passer régulièrement l'ombre de l'empereur, le va-et-vient de ce malade que l'insomnie tenait debout, pris d'un besoin de mouvement, malgré sa souffrance, l'oreille emplie du bruit de ces chevaux et de ces soldats qu'il laissait envoyer à la mort. Ainsi, quelques heures avaient suffi, c'était maintenant le désastre décidé, accepté. Qu'avaient-ils pu se dire, en effet, cet empereur et ce maréchal, tous les deux avertis du malheur auquel on marchait, convaincus le soir de la défaite, dans les effroyables conditions où l'armée allait se trouver, ne pouvant le matin avoir changé d'avis, lorsque le péril grandissait à chaque heure? Le plan du général de Palikao, la marche foudroyante sur Montmédy, déjà téméraire le 23, possible peut-être encore le 25, avec des soldats solides et un capitaine de génie, devenait, le 27, un acte de pure démence, au milieu des hésitations continuelles du commandement et de la démoralisation croissante des troupes. Si tous deux le savaient, pourquoi cédaient-ils aux impitoyables voix fouettant leur indécision? Le maréchal, peut-être, n'était qu'une âme bornée et obéissante de soldat, grande dans son abnégation. Et l'empereur, qui ne commandait plus, attendait le destin. On leur demandait leur vie et la vie de l'armée: ils les donnaient. Ce fut la nuit du crime, la nuit abominable d'un assassinat de nation; car l'armée dès lors se trouvait en détresse, cent mille hommes étaient envoyés au massacre.
En songeant à ces choses, désespéré et frémissant, Maurice suivait l'ombre, sur la mousseline légère de la bonne Madame Desroches, l'ombre fiévreuse, piétinante, que semblait pousser l'impitoyable voix, venue de Paris. Cette nuit-là, l'impératrice n'avait-elle pas souhaité la mort du père, pour que le fils régnât? Marche! Marche! Sans regarder en arrière, sous la pluie, dans la boue, à l'extermination, afin que cette partie suprême de l'empire à l'agonie soit jouée jusqu'à la dernière carte. Marche! Marche! Meurs en héros sur les cadavres entassés de ton peuple, frappe le monde entier d'une admiration émue, si tu veux qu'il pardonne à ta descendance! Et sans doute l'empereur marchait à la mort. En bas, la cuisine ne flambait plus, les écuyers, les aides de camp, les chambellans dormaient, toute la maison était noire; tandis que, seule, l'ombre allait et revenait sans cesse, résignée à la fatalité du sacrifice, au milieu de l'assourdissant vacarme du 12e corps, qui continuait de défiler, dans les ténèbres.
Soudain, Maurice songea que, si la marche en avant était reprise, le 7e corps ne remonterait pas par le Chesne; et il se vit en arrière, séparé de son régiment, ayant déserté son poste. Il ne sentait plus la brûlure de son pied: un pansement habile, quelques heures d'absolu repos en avaient calmé la fièvre. Lorsque Combette lui eut donné des souliers à lui, de larges souliers où il était à l'aise, il voulut partir, partir à l'instant, espérant rencontrer encore le 106e sur la route du Chesne à Vouziers. Vainement, le pharmacien tâcha de le retenir, et il allait se décider à le reconduire en personne dans son cabriolet, battant la route au petit bonheur, quand son élève, Fernand, reparut, en expliquant qu'il revenait d'embrasser sa cousine. Ce fut ce grand garçon blême, l'air poltron, qui attela et qui emmena Maurice. Il n'était pas quatre heures, une pluie diluvienne ruisselait du ciel d'encre, les lanternes de la voiture pâlissaient, éclairant à peine le chemin, au milieu de la vaste campagne noyée, toute pleine de rumeurs immenses, qui, à chaque kilomètre, les faisaient s'arrêter, croyant au passage d'une armée.
Cependant, là-bas, devant Vouziers, Jean n'avait point dormi. Depuis que Maurice lui avait expliqué comment cette retraite allait tout sauver, il veillait, empêchant ses hommes de s'écarter, attendant l'ordre de départ, que les officiers pouvaient donner d'une minute à l'autre. Vers deux heures, dans l'obscurité profonde, que les feux étoilaient de rouge, un grand bruit de chevaux traversa le camp: c'était la cavalerie qui partait en avant-garde, vers Ballay et Quatre-Champs, afin de surveiller les routes de Boult-Aux-Bois et de la Croix-Aux-Bois. Une heure plus tard, l'infanterie et l'artillerie se mirent à leur tour en branle, quittant enfin ces positions de Falaise et de Chestres, que depuis deux grands jours elles s'entêtaient à défendre contre un ennemi qui ne venait point. Le ciel s'était couvert, la nuit restait profonde, et chaque régiment s'éloignait dans le plus grand silence, un défilé d'ombres se dérobant au fond des ténèbres. Mais tous les coeurs battaient d'allégresse, comme si l'on eût échappé à un guet-apens. On se voyait déjà sous les murs de Paris, à la veille de la revanche.
Dans l'épaisse nuit, Jean regardait. La route était bordée d'arbres, et il lui semblait bien qu'elle traversait de vastes prairies. Puis, des montées, des descentes se produisirent. On arrivait à un village, qui devait être Ballay, lorsque la lourde nuée dont le ciel était obscurci, creva en une pluie violente. Les hommes avaient déjà reçu tant d'eau, qu'ils ne se fâchaient même plus, enflant les épaules. Mais Ballay était dépassé; et, à mesure qu'ils s'approchaient de Quatre-Champs, se levaient des rafales de vent furieux. Au delà, quand ils eurent monté sur le vaste plateau dont les terres nues vont jusqu'à Noirval, l'ouragan fit rage, ils furent battus par un effroyable déluge. Et ce fut au milieu de ces vastes terres, qu'un ordre de halte arrêta, un à un, tous les régiments. Le 7e corps entier, trente et quelques mille hommes, s'y trouva réuni, comme le jour naissait, un jour boueux dans un ruissellement d'eau grise. Que se passait-il? Pourquoi cette halte? Une inquiétude courait déjà dans les rangs, certains prétendaient que les ordres de marche venaient d'être changés. On leur avait fait mettre l'arme au pied, avec défense de rompre les rangs et de s'asseoir. Par instants, le vent balayait le haut plateau avec une violence telle, qu'ils devaient se serrer les uns contre les autres, pour n'être pas emportés. La pluie les aveuglait, leur lardait la peau, une pluie glaciale qui coulait sous leurs vêtements. Et deux heures s'écoulèrent, une interminable attente, on ne savait pourquoi, au milieu de l'angoisse qui de nouveau serrait tous les coeurs.
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