Stendhal - Vie de Henri Brulard, tome 2
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Ici encore, l'excès de la passion, de l'émotion a détruit tout souvenir. Je ne sais nullement comment mon départ s'arrangea.
Il fut question d'un second examen par M. Dupuy, j'étais harassé, excédé de travail, réellement les forces étaient à bout. Repasser l'arithmétique, la géométrie, la trigonométrie, l'algèbre, les sections coniques, la statique, de façon à subir un nouvel examen, était une atroce corvée. Réellement, je n'en pouvais plus. Ce nouvel effort, auquel je m'attendais bien, mais en décembre, m'aurait fait prendre en horreur mes chères mathématiques. Heureusement, la paresse de M. Dupuy, occupé de ses vendanges de Noyarey, vint au secours de la mienne. Il me dit en me tutoyant, ce qui était le grand signe de faveur, qu'il connaissait parfaitement ce que je savais, qu'un nouvel examen était inutile, et il me donna d'un air digne et sacerdotal un superbe certificat certifiant une fausseté, à savoir qu'il m'avait fait subir un nouvel examen pour mon admission à l'Ecole polytechnique et que je m'en étais tiré supérieurement.
Mon oncle me donna deux ou quatre louis d'or que je refusai. Probablement, mon excellent grand-père et ma tante Elisabeth me firent des cadeaux, dont je n'ai aucune mémoire.
Mon départ fut arrangé avec un M. Rosset, connaissance de mon père, et qui retournait à Paris où il était établi.
Ce que je vais dire n'est pas beau. Au moment précis du départ, attendant la voiture, mon père reçut mes adieux au Jardin-de-Ville, sous les fenêtres des maisons faisant face à la rue Montorge.
Il pleuvait un peu. La seule impression que me firent ses larmes fut de le trouver bien laid. Si le lecteur me prend en horreur, qu'il daigne se souvenir des centaines de promenades forcées aux Granges avec ma tante Séraphie, des promenades où l'on me forçait, pour me faire plaisir. C'est cette hypocrisie qui m'irritait le plus et qui m'a fait prendre ce vice en exécration.
L'émotion m'a ôté absolument tout souvenir de mon voyage avec M. Rosset, de Grenoble à Lyon, et de Lyon à Nemours.
C'était dans les premiers jours de novembre 1799, car à Nemours, à vingt ou vingt-cinq lieues de Paris, nous apprîmes les événements du 18 brumaire (ou 9 novembre 1799), qui avaient eu lieu la veille.
Nous les apprîmes le soir, je n'y comprenais pas grand'chose, et j'étais enchanté que le jeune général Bonaparte se fît roi de France. Mon grand-père parlait souvent et avec enthousiasme de Philippe-Auguste et de Bouvines, tout roi de France était, à mes yeux, un Philippe-Auguste, un Louis XIV ou un voluptueux Louis XV, comme je l'avais vu dans les Mémoires secrets de Duclos.
La volupté ne gâtait rien à mon imagination. Mon idée fixe, en arrivant à Paris, l'idée à laquelle je revenais quatre ou cinq fois le jour, en sortant, à la tombée de la nuit, à ce moment de rêverie, était qu'une jolie femme, une femme de Paris, bien autrement belle que M lleKably ou ma pauvre Victorine, verserait en ma présence ou tomberait dans quelque grand danger duquel je la sauverais, et je devais partir de là pour être son amant. Ma raison était une raison de chasseur.
Je l'aimerais avec tant de transport que je devais la trouver!
Cette folie, jamais avouée à personne, a peut-être duré six ans. Je ne fus un peu guéri que par la sécheresse des dames de la cour de Brunswick, au milieu desquelles je débutai, en novembre 1806.
CHAPITRE XXXVI 123 123 Le chapitre XXXVI est le chapitre XXXI en manuscrit (fol. 580 à 596). Ecrit du 30 janvier au 2 février 1836. – Ce chapitre commence le livre II de la Vie de Henri Brulard. L'ouvrage n'ayant pas été terminé, je n'ai pas cru devoir conserver la division primitivement adoptée par Stendhal.
Paris
M. Rosset me déposa dans un hôtel à l'angle des rues de Bourgogne et Saint-Dominique; on y entrait par la rue Saint-Dominique. On voulait me mettre près de l'Ecole polytechnique, où l'on croyait que j'allais entrer.
Je fus fort étonné du son des cloches qui sonnaient l'heure. Les environs de Paris m'avaient semblé horriblement laids; il n'y avait point de montagnes! Ce dégoût augmenta rapidement les jours suivants.
Je quittai l'hôtel et, par économie, pris une chambre sur le quinconce des Invalides. Je fus un peu recueilli et guidé par les mathématiciens qui, l'année précédente, étaient entrés à l'Ecole. Il fallut les aller voir.
Il fallut aller voir aussi mon cousin Daru.
C'était exactement la première visite que je faisais de ma vie.
M. Daru, homme du monde, âgé de quelque soixante-cinq ans, dut être bien scandalisé de ma gaucherie et cette gaucherie dut être bien dépourvue de grâce.
J'arrivais à Paris avec le projet arrêté d'être un séducteur de femmes, ce que j'appellerais aujourd'hui un Don Juan (d'après l'opéra de Mozart).
M. Daru avait été longtemps secrétaire général de M. de Saint-Priest, intendant du Languedoc, qui forme, ce me semble, sept départements aujourd'hui. On peut avoir vu dans les histoires que le fameux Basville 124 124 … le fameux Basville … – Nicolas de Lamoignon, 2 e fils du président Guillaume de Lamoignon, prit à la mort de son père (1677) le titre de marquis de Basville, sous lequel il est connu. Il fut intendant du Languedoc depuis le 13 août 1685 jusqu'au mois de mai 1718.
, ce sombre tyran, avait été intendant ou plutôt roi du Languedoc de 1685 à 1710 peut-être. C'était un pays d'Etat, ce vestige de discussion publique et de liberté exigeait un secrétaire général habile sous un intendant espèce de grand seigneur, comme M. de Saint-Priest 125 125 … M. de Saint-Priest … – Marie-Joseph-Emmanuel de Guignard de Saint-Priest, né à Grenoble en 1732, obtint la survivance de l'intendance du Languedoc en 1764. Il fut remplacé, en 1786, par Ballainvilliers.
, qui fut peut-être intendant de 1775 à 1786.
M. Daru, sorti de Grenoble, fils d'un bourgeois prétendant à la noblesse, mais pauvre par orgueil, comme toute ma famille, était fils de ses œuvres, et sans voler avait peut-être réuni quatre ou cinq cent mille francs. Il avait traversé la Révolution avec adresse, et sans se laisser aveugler par l'amour ou la haine qu'il pouvait avoir pour les préjugés, la noblesse et le clergé. C'était un homme sans passion autre que l' utile de la vanité ou la vanité de l'utile, je l'ai vu trop d'en bas pour discerner lequel. Il avait acheté une maison rue de Lille, n° 505, au coin de la rue de Bellechasse, dont il n'occupait modestement que le petit appartement au-dessus de la porte cochère.
Le premier au fond de la cour était loué à M meRebuffel 126 126 … M me Rebuffel … – Stendhal a écrit en surcharge: «Deruffel.»
, femme d'un négociant du premier mérite, et homme à caractère et à âme chaude, tout le contraire de M. Daru. M. Rebuffel, neveu de M. Daru, lequel s'accommodait, par son caractère pliant et tout à tous, de son oncle.
M. Rebuffel venait, chaque jour, passer un quart d'heure avec sa femme et sa fille Adèle, et du reste vivait rue Saint-Denis, à sa maison de commission (commerce), avec M lleBarberen, son associée et sa maîtresse, fille active, commune, de trente ou trente-cinq ans, qui m'avait fort la mine de faire des scènes et des cornes à son amant et de le désennuyer ferme.
Je fus accueilli avec affection et ouverture de cœur par l'excellent M. Rebuffel, tandis que M. Daru le père me reçut avec des phrases d'affection et de dévouement pour mon grand-père, qui me serraient le cœur et me rendaient muet.
M. Daru était un grand et assez beau vieillard avec un grand nez, chose assez rare en Dauphiné; il avait un œil un peu de travers et l'air assez faux. Il avait avec lui une petite vieille toute ratatinée, toute provinciale, qui était sa femme; il l'avait épousée jadis, à cause de sa fortune, qui était considérable, et du reste elle n'osait pas souffler devant lui.
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