Émile Zola - L'Œuvre
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Tout d'un coup, comme son monsieur se levait et sortait; après lui avoir parlé bas, Irma Bécot le regarda disparaître; puis, avec une violence d'écolier échappé, elle accourut s'asseoir sur les genoux de Fagerolles.
«Hein? crois-tu, est-il assez crampon!.. Baise-moi vite, il va revenir.» Elle le baisa sur les lèvres, but dans son verre; et elle se donnait aussi aux autres, leur riait d'une façon engageante, car elle avait la passion des artistes, en regrettant qu'ils ne fussent pas assez riches pour se payer des femmes à eux tout seuls.
Jory surtout semblait l'intéresser, très excité, fixant sur elle des yeux de braise. Comme il fumait, elle lui enleva sa cigarette de la bouche et la mit à la sienne; cela, sans interrompre son bavardage de vie polissonne.
«Vous êtes tous des peintres, ah! c'est amusant!.. Et ces trois-là, pourquoi ont-ils l'air de bouder? Rigolez donc, je vas vous chatouiller, moi! vous allez voir!» En effet, Sandoz, Claude et Mahoudeau, interloqués, la contemplaient d'un air sérieux. Mais elle restait l'oreille aux aguets, elle entendit revenir son monsieur, et elle jeta vivement dans le nez de Fagerolles:
«Tu sais, demain soir, si tu veux. Viens me prendre à la brasserie Bréda.» Puis, après avoir replacé la cigarette tout humide aux lèvres de Jory, elle se cavala à longues enjambées, les bras en l'air, dans une grimace d'un comique extravagant; et, lorsque le monsieur reparut, la mine grave, un peu pâle, il la retrouva immobile, les yeux sur la même gravure du journal illustré. Cette scène s'était passée si rapidement, au galop d'une telle drôlerie, que les deux sergents, de bons diables, se remirent à battre leurs cartes, en crevant de rire.
Du reste, Irma les avait tous conquis. Sandoz déclarait son nom de Bécot très bien pour un roman; Claude demandait si elle voudrait lui poser une étude; tandis que Mahoudeau la voyait en gamin, une statuette qu'on vendrait pour sûr. Bientôt, elle s'en alla, en envoyant du bout des doigts, derrière le dos du monsieur, des baisers à toute la table, une pluie de baisers, qui achevèrent d'enflammer Jory. Mais Fagerolles ne voulait pas la prêter encore, très amusé inconsciemment de retrouver en elle une enfant du même trottoir que lui, chatouillé par cette perversion du pavé, qui était la sienne.
Il était cinq heures, la bande fit revenir de la bière.
Des habitués du quartier avaient envahi les tables voisines, et ces bourgeois jetaient sur le coin des artistes des regards obliques, où le dédain se mêlait à une déférence inquiète. On les connaissait bien, une légende commençait à se former. Eux, causaient maintenant de choses bêtes, la chaleur qu'il faisait, la difficulté d'avoir de la place dans l'omnibus de l'Odéon, la découverte d'un marchand de vin chez qui on mangeait de la vraie viande. Un d'eux voulut entamer une discussion sur un lot de tableaux infects qu'on venait de mettre au musée du Luxembourg; mais tous étaient du même avis: les toiles ne valaient pas les cadres. Et ils ne parlèrent plus, ils fumèrent en échangeant des mots rares et des rires d'intelligence. «Ah! çà, demanda enfin Claude, est-ce que nous attendons Gagnière?».
On protesta. Gagnière était assommant; et, d'ailleurs, il arriverait bien à l'odeur de la soupe.
«Alors, filons, dit Sandoz. Il y a un gigot ce soir, tâchons d'être à l'heure.» Chacun paya sa consommation, et tous sortirent. Cela émotionna le café. Des jeunes gens, des peintres sans doute, chuchotèrent en se montrant Claude, comme s'ils avaient vu passer le chef redoutable d'un clan de sauvages.
C'était le fameux article de Jory qui produisait son effet, le public devenait complice et allait créer de lui-même l'école du plein air, dont la bande plaisantait encore.
Ainsi qu'ils le disaient gaiement, le café Baudequin ne s'était pas douté de l'honneur qu'ils lui faisaient, le jour où ils l'avaient choisi pour être le berceau d'une révolution.
Sur le boulevard, ils se retrouvèrent cinq, Fagerolles avait renforcé le groupe; et lentement, ils retraversèrent Paris, de leur air tranquille de conquête. Plus ils étaient, plus ils barraient largement les rues, plus ils emportaient à leurs talons de la vie chaude des trottoirs. Quand ils eurent descendu la rue de Clichy, ils suivirent la rue de la Chaussée-d'Antin, allèrent prendre la rue Richelieu, traversèrent la Seine au pont des Arts pour insulter l'Institut, gagnèrent enfin le Luxembourg par la rue de Seine, où une affiche tirée en trois couleurs, la réclame violemment enluminée d'un cirque forain, les fit crier d'admiration. Le soir venait, le flot des passants coulait ralenti, c'était la ville lasse qui attendait l'ombre, prête à se livrer au premier mâle assez vigoureux pour la prendre.
Rue d'Enfer, lorsque Sandoz eut fait entrer les quatre autres chez lui, il disparut dans la chambre de sa mère; il y resta quelques minutes, puis revint sans dire un mot, avec le souffre discret et attendri qu'il avait toujours en en sortant. Et ce fut aussitôt, dans son étroit logis, un vacarme terrible, des fiées, des discussions, des clameurs.
Lui-même donnait l'exemple, aidait au service la femme de ménage, qui s'emportait en paroles amères, parce qu'il était sept heures et demie, et que son gigot se desséchait. Les cinq, attablés, mangeaient déjà la soupe, une soupe à l'oignon très bonne, quand un nouveau convive parut. «Oh! Gagnière!» hurla-t-on en chœur.
Gagnière, petit, vague, avec sa figure poupine et étonnée, qu'une barbe follette blondissait, demeura un instant sur le seuil à cligner ses yeux verts. Il était de Melun, fils de gros bourgeois qui venaient de lui laisser là-bas deux maisons, et il avait appris la peinture tout seul dans la forêt de Fontainebleau, il peignait des paysages consciencieux, d'intentions excellentes; mais sa vraie passion était la musique, une folie de musique, une flambée cérébrale qui le mettait de plain-pied avec les plus exaspérés de la bande.
«Est-ce que je suis de trop? demanda-t-il doucement.
– Non, non, entre donc!» cria Sandoz.
Déjà, la femme de ménage apportait un couvert.
«Si l'on ajoutait tout de suite une assiette pour Dubuche? dit Claude. Il m'a dit qu'il viendrait sans doute.» Mais on conspua Dubuche, qui fréquentait des femmes du monde. Jory raconta qu'il l'avait rencontré en voiture avec une vieille dame et sa demoiselle, dont il tenait les ombrelles sur les genoux.
«D'où sors-tu, pour être si en retard?» reprit Fagerolles, en s'adressant à Gagnière.
Celui-ci, qui allait avaler sa première cuillerée de soupe, la reposa dans son assiette.
«J'étais rue de Lancry, tu sais, où ils font de la musique de chambre… Oh! mon cher, des machines de Schumann, tu n'as pas idée! Ça vous prend là, derrière la tête, c'est comme si une femme vous soufflait dans le cou. Oui, oui, quelque chose de plus immatériel qu'un baiser, l'effleurement d'une haleine… Parole d'honneur, on se sent mourir…» Ses yeux se mouillaient, il pâlissait comme dans une jouissance trop vive.
«Mange ta soupe, dit Mahoudeau, tu nous raconteras ça après.» La raie fut servie, et l'on fit apporter la bouteille de vinaigre sur la table, pour corser le beurre noir, qui semblait fade. On mangeait dur, les morceaux de pain disparaissaient. D'ailleurs, aucun raffinement, du vin au litre, que les convives mouillaient beaucoup, par discrétion, pour ne pas pousser à la dépense. On venait de saluer le gigot d'un hourra, et le maître de la maison s'était mis à le découper, lorsque de nouveau la porte s'ouvrit.
Mais, cette fois, des protestations furieuses s'élevèrent.
«Non, non, plus personne!.. À la porte, le lâcheur!» Dubuche, essoufflé d'avoir couru, ahuri de tomber au milieu de ces hurlements, avançait sa grosse face pâle, en bégayant des explications. «Vrai, je vous assure, c'est la faute de l'omnibus…
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