Émile Zola - L'Œuvre
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Mais, quand ils eurent débouché sur l'Esplanade, la querelle devint si violente, qu'ils s'arrêtèrent, au milieu de la vaste étendue. Hors de lui, Claude traita Jory de crétin: est-ce qu'il ne valait pas mieux détruire cette œuvre que de la livrer médiocre? Oui, c'était dégoûtant, ce bas intérêt de commerce! De leur côté, Sandoz et Mahoudeau parlaient à la fois, très fort. Des bourgeois, inquiets, tournaient la tête, finissaient pas s'attrouper autour de ces jeunes gens si furieux, qui semblaient vouloir se mordre. Puis, les passants s'en allèrent, vexés, croyant à une farce, lorsqu'ils les virent brusquement, très bons amis, s'émerveiller ensemble, au sujet d'une nourrice vêtue de clair, avec de longs rubans cerise. Ah! sacré bon sort, quel ton! c'est ça qui fichait une note! Ravis, ils clignaient les yeux, ils suivaient la nourrice sous les quinconces, comme réveillés en sursaut, étonnés d'être déjà là. Cette Esplanade, ouverte de partout sous le ciel, bornée seulement au sud par la perspective lointaine des Invalides, les enchantait, si grande, si calme; car ils y avaient suffisamment de place pour les gestes; et ils reprenaient un peu haleine, eux qui déclaraient trop étroit Paris, où l'air manquait à l'ambition de leur poitrine.
«Est-ce que vous allez quelque part? demanda Sandoz à Mahoudeau et à Jory.
– Non, répondit ce dernier, nous allons avec vous… Où allez-vous?» Claude, les regards perdus, murmura:
«Je ne sais pas… Par là.» Ils tournèrent sur le quai d'Orsay, ils le remontèrent jusqu'au pont de la Concorde. Et, devant le Corps législatif, le peintre reprit, indigné:
«Quel sale monument!..
– L'autre jour, dit Jory, Jules Favre a fait un fameux discours… Ce qu'il a embêté Rouher!» Mais les trois autres ne le laissèrent pas continuer, la querelle recommença. Qui ça, Jules Favre? qui ça, Rouher?
Est-ce que ça existait! Des idiots, dont personne ne parlerait plus, dix ans après leur mort! Ils s'étaient engagés sur le pont, ils haussaient les épaules de pitié. Puis, lorsqu'ils se trouvèrent au milieu de la place de la Concorde, ils se turent.
«Ça, finit par déclarer Claude, ça, ce n'est pas bête du tout.» Il était quatre heures, la belle journée s'achevait dans un poudroiement glorieux de soleil. À droite et à gauche, vers la Madeleine et vers le Corps législatif, des lignes d'édifices filaient en lointaines perspectives, se découpaient nettement au ras du ciel; tandis que le jardin des Tuileries étageait les cimes rondes de ses grands marronniers. Et, entre les deux bordures vertes des contre-allées, l'avenue des Champs-Élysées montait tout là-haut, à perte de vue, terminée par la porte colossale de l'Arc de Triomphe, béante sur l'infini. Un double courant de foule, un double fleuve y roulait, avec les remous vivants des attelages, les vagues fuyantes des voitures, que le reflet d'un panneau, l'étincelle d'une vitre de lanterne semblaient blanchir d'une écume. En bas, la place, aux trottoirs immenses, aux chaussées larges comme des lacs, s'emplissait de ce flot continuel, traversée en tous sens du rayonnement des roues, peuplée de points noirs qui étaient des hommes; et les deux fontaines ruisselaient, exhalaient une fraîcheur, dans cette vie ardente.
Claude, frémissant, cria:
«Ah! ce Paris… Il est à nous, il n'y a qu'à le prendre.» Tous quatre se passionnaient, ouvraient des yeux luisants de désir. N'était-ce pas la gloire qui soufflait, du haut de cette avenue, sur la ville entière? Paris tenait là, et ils le voulaient. «Eh bien, nous le prendrons! affirma Sandoz de son air têtu.
– Parbleu!» dirent simplement Mahoudeau et Jory.
Ils s'étaient remis à marcher, ils vagabondèrent encore, se trouvèrent derrière la Madeleine, enfilèrent la rue Tronchet. Enfin, ils arrivaient à la place du Havre, lorsque Sandoz s'exclama:
«Mais c'est donc chez Baudequin que nous allons?» Les autres s'étonnèrent. Tiens! ils allaient chez Baudequin.
«Quel jour sommes-nous? demanda Claude. Hein? jeudi… Fagerolles et Gagnière doivent y être alors… Allons chez Baudequin.» Et ils gravirent la rue d'Amsterdam. Ils venaient de traverser Paris, c'était là une de leurs grandes tournées favorites; mais ils avaient d'autres itinéraires, d'un bout à l'autre des quais parfois, ou bien un morceau des fortifications, de la porte Saint-Jacques aux Moulineaux, ou encore une pointe sur le Père-La-Chaise, suivie d'un crochet par les boulevards extérieurs. Ils couraient les rues, les places, les carrefours, ils vaguaient des journées entières, tant que leurs jambes pouvaient les porter, comme s'ils avaient voulu conquérir les quartiers les uns après les autres, en jetant leurs théories retentissantes aux façades des maisons; et le pavé semblait à eux, tout le pavé battu par leurs semelles, ce vieux sol de combat d'où montait une ivresse qui grisait leur lassitude.
Le café Baudequin était situé sur le boulevard des Batignolles à l'angle de la rue Darcet. Sans qu'on sût pourquoi, la bande l'avait choisi comme lieu de réunion, bien que Gagnière seul habitât le quartier. Elle s'y réunissait régulièrement le dimanche soir; puis, le jeudi, vers cinq heures, ceux qui étaient libres avaient pris l'habitude d'y paraître un instant. Ce jour-là, par ce beau soleil, les petites tables du dehors, sous la tente, se trouvaient toutes occupées d'un double rang de consommateurs barrant le trottoir. Mais eux avaient l'horreur de ce coudoiement, de cet étalage en public: et ils bousculèrent le monde, pour entrer dans la salle déserte et fraîche.
«Tiens! Fagerolles qui est seul!» cria Claude.
Il avait marché à leur table accoutumée, au fond, à gauche, et il serrait la main d'un garçon mince et pâle, dont la figure de fille était éclairée par des yeux gris, d'une câlinerie moqueuse, où passaient des étincelles d'acier.
Tous s'assirent, on commanda des bocks, et le peintre reprit:
«Tu sais que je suis allé te chercher chez ton père… Il m'a joliment reçut» Fagerolles, qui affectait des airs de casseur et de voyou, se tapa sur les cuisses.
«Ah! il m'embête, le vieux!.. J'ai filé ce matin, après un attrapage. Est-ce qu'il ne veut pas me faire dessiner des choses pour ses cochonneries en zinc! C'est bien assez du zinc de l'École.» Cette plaisanterie aisée sur ses professeurs enchanta les camarades. Il les amusait, il se faisait adorer par cette continuelle lâcheté de gamin flatteur et débineur. Son sourire inquiétant allait des uns aux autres, tandis que ses longs doigts souples, d'une adresse native, ébauchaient sur la table des scènes compliquées, avec des gouttes de bière répandues. Il avait l'art facile, un tour de main à tout réussir.
«Et Gagnière, demanda Mahoudeau, tu ne l'as pas vu?
– Non, il y a une heure que je suis là.» Mais Jory, silencieux, poussa du coude Sandoz, en lui montrant de la tête une jeune fille qui occupait une table avec son monsieur, dans le fond de la salle. Il n'y avait, du reste, que deux autres consommateurs, deux sergents jouant aux cartes. C'était presque une enfant, une de ces galopines de Paris qui gardent à dix-huit ans la maigreur du fruit vert. On aurait dit un chien coiffé, une pluie de petits cheveux blonds sur un nez délicat, une grande bouche rieuse dans un museau rose. Elle feuilletait un journal illustré, tandis que le monsieur, sérieusement, buvait un madère; et, par-dessus le journal, elle lançait de gais regards vers la bande, à toute minute.
«Hein? gentille! murmura Jory, qui s'allumait. À qui diable en a-t-elle?.. C'est moi qu'elle regarde.» Vivement, Fagerolles intervint.
«Eh! dis donc, pas d'erreur, elle est à moi!.. Si tu crois que je suis là depuis une heure pour vous attendre!» Les autres rirent. Et, baissant la voix, il leur parla d'Irma Bécot. Oh! une petite d'un drôle! Il connaissait son histoire, elle était fille d'un épicier de la rue Montorgueil. Très instruite d'ailleurs, histoire sainte, calcul, orthographe, car elle avait suivi jusqu'à seize ans les cours d'une école du voisinage. Elle faisait ses devoirs entre deux sacs de lentilles, et elle achevait son éducation, de plain-pied avec la rue, vivant sur le trottoir, au milieu des bousculades, apprenant la vie dans les continuels commérages des cuisinières en cheveux, qui déshabillaient les abominations du quartier, pendant qu'on leur pesait cinq sous de gruyère. Sa mère était morte, le père Bécot avait fini par coucher avec ses bonnes, très raisonnablement, pour éviter de courir dehors; mais cela lui donnait le goût des femmes, il lui en avait fallu d'autres, bientôt il s'était lancé dans une telle noce, que l'épicerie y passait peu à peu, les légumes secs, les bocaux, les tiroirs aux sucreries. Irma allait encore à l'école, lorsque, un soir, en fermant la boutique, un garçon l'avait jetée en travers d'un panier de figues. Six mois plus tard, la maison était mangée, son père mourait d'un coup de sang, elle se réfugiait chez une tante pauvre qui la battait, en partait avec un jeune homme d'en face, y revenait à trois reprises, pour s'envoler définitivement un beau jour dans tous les bastringues de Montmartre et des Batignolles. «Une roulure!» murmura Claude de son air de mépris.
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