Émile Zola - Germinal / Жерминаль. Книга для чтения на французском языке

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Germinal / Жерминаль. Книга для чтения на французском языке: краткое содержание, описание и аннотация

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Роман «Жерминаль» известнейшего французского писателя Эмиля Золя (1840–1902) – один из «документов эпохи» – цикла «Ругон-Маркары», являющегося художественным воплощением «доктрины натурализма».
В книге представлен неадаптированный сокращенный текст на языке оригинала.
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– Encore, lorsqu’on mange! murmura de nouveau Étienne.

– C’est ce que je dis, tant qu’on a du pain à manger, on peut vivre.

Bonnemort se tut, les yeux tournés vers le coron, où des lueurs s’allumaient une à une. Quatre heures sonnaient au clocher de Montsou, le froid devenait plus vif.

– Et elle est riche, votre Compagnie? reprit Étienne.

Le vieux haussa les épaules, puis les laissa retomber, comme accablé sous un écroulement d’écus.

– Ah! oui, ah! oui… Pas aussi riche peut-être que sa voisine, la Compagnie d’Anzin. Mais des millions et des millions tout de même. On ne compte plus… Dix-neuf fosses, dont treize pour l’exploitation, le Voreux, la Victoire, Crèvecoeur, Mirou, Saint-Thomas, Madeleine, Feutry-Cantel, d’autres encore, et six pour l’épuisement ou l’aérage, comme Réquillart… Dix mille ouvriers, des concessions qui s’étendent sur soixante-sept communes, une extraction de cinq mille tonnes par jour, un chemin de fer reliant toutes les fosses, et des ateliers, et des fabriques!.. Ah! oui, ah! oui, il y en a, de l’argent!

Un roulement de berlines, sur les tréteaux, fit dresser les oreilles du gros cheval jaune. En bas, la cage devait être réparée, les moulineurs avaient repris leur besogne. Pendant qu’il attelait sa bête, pour redescendre, le charretier ajouta doucement, en s’adressant à elle:

– Faut pas t’habituer à bavarder, fichu paresseux!.. Si monsieur Hennebeau savait à quoi tu perds le temps!

Étienne, songeur, regardait la nuit. Il demanda:

– Alors, c’est à monsieur Hennebeau, la mine?

– Non, expliqua le vieux, monsieur Hennebeau n’est que le directeur général. Il est payé comme nous.

D’un geste, le jeune homme montra l’immensité des ténèbres.

– A qui est-ce donc, tout ça?

Mais Bonnemort resta un instant suffoqué par une nouvelle crise, d’une telle violence, qu’il ne pouvait reprendre haleine. Enfin, quand il eut craché et essuyé l’écume noire de ses lèvres, il dit, dans le vent qui redoublait:

– Hein? à qui tout ça?… On n’en sait rien. A des gens.

Et, de la main, il désignait dans l’ombre un point vague, un lieu ignoré et reculé, peuplé de ces gens, pour qui les Maheu tapaient à la veine depuis plus d’un siècle. Sa voix avait pris une sorte de peur religieuse, c’était comme s’il eût parlé d’un tabernacle inaccessible, où se cachait le dieu repu et accroupi, auquel ils donnaient tous leur chair, et qu’ils n’avaient jamais vu.

– Au moins si l’on mangeait du pain à sa suffisance! répéta pour la troisième fois Étienne, sans transition apparente.

– Dame, oui! si l’on mangeait toujours du pain, ça serait trop beau!

Le cheval était parti, le charretier disparut à son tour, d’un pas traînard d’invalide. Près du culbuteur, le manoeuvre n’avait point bougé, ramassé en boule, enfonçant le menton entre ses genoux, fixant sur le vide ses gros yeux éteints.

Quand il eut repris son paquet, Étienne ne s’éloigna pas encore. Il sentait les rafales lui glacer le dos, pendant que sa poitrine brûlait, devant le grand feu. Peut-être, tout de même, ferait-il bien de s’adresser à la fosse: le vieux pouvait ne pas savoir; puis, il se résignait, il accepterait n’importe quelle besogne. Où aller et que devenir, à travers ce pays affamé par le chômage? laisser derrière un mur sa carcasse de chien perdu? Cependant, une hésitation le troublait, une peur du Voreux, au milieu de cette plaine rase, noyée sous une nuit si épaisse. A chaque bourrasque, le vent paraissait grandir, comme s’il eût soufflé d’un horizon sans cesse élargi. Aucune aube ne blanchissait dans le ciel mort, les hauts fourneaux seuls flambaient, ainsi que les fours à coke, ensanglantant les ténèbres, sans en éclairer l’inconnu. Et le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante, s’écrasait davantage, respirait d’une haleine plus grosse et plus longue, l’air gêné par sa digestion pénible de chair humaine.

II

Au milieu des champs de blé et de betteraves, le coron des Deux-Cent-Quarante dormait sous la nuit noire. On distinguait vaguement les quatre immenses corps de petites maisons adossées, des corps de caserne ou d’hôpital, géométriques, parallèles, que séparaient les trois larges avenues, divisées en jardins égaux. Et, sur le plateau désert, on entendait la seule plainte des rafales, dans les treillages arrachés des clôtures.

Chez les Maheu, au numéro 16 du deuxième corps, rien ne bougeait. Des ténèbres épaisses noyaient l’unique chambre du premier étage, comme écrasant de leur poids le sommeil des êtres que l’on sentait là, en tas, la bouche ouverte, assommés de fatigue. Malgré le froid vif du dehors, l’air alourdi avait une chaleur vivante, cet étouffement chaud des chambrées les mieux tenues, qui sentent le bétail humain.

Quatre heures sonnèrent au coucou de la salle du rez-de-chaussée, rien encore ne remua, des haleines grêles sifflaient, accompagnées de deux ronflements sonores. Et, brusquement, ce fut Catherine qui se leva. Dans sa fatigue, elle avait, par habitude, compté les quatre coups du timbre, à travers le plancher, sans trouver la force de s’éveiller complètement. Puis, les jambes jetées hors des couvertures, elle tâtonna, frotta enfin une allumette et alluma la chandelle. Mais elle restait assise, la tête si pesante, qu’elle se renversait entre les deux épaules, cédant au besoin invincible de retomber sur le traversin.

Maintenant, la chandelle éclairait la chambre, carrée, à deux fenêtres, que trois lits emplissaient. Il y avait une armoire, une table, deux chaises de vieux noyer, dont le ton fumeux tachait durement les murs, peints en jaune clair. Et rien autre, des hardes pendues à des clous, une cruche posée sur le carreau, près d’une terrine rouge servant de cuvette. Dans le lit de gauche, Zacharie, l’aîné, un garçon de vingt et un ans, était couché avec son frère Jeanlin, qui achevait sa onzième année; dans celui de droite, deux mioches, Lénore et Henri, la première de six ans, le second de quatre, dormaient aux bras l’un de l’autre; tandis que Catherine partageait le troisième lit avec sa soeur Alzire, si chétive pour ses neuf ans, qu’elle ne l’aurait même pas sentie près d’elle, sans la bosse de la petite infirme qui lui enfonçait les côtes. La porte vitrée était ouverte, on apercevait le couloir du palier, l’espèce de boyau où le père et la mère occupaient un quatrième lit, contre lequel ils avaient dû installer le berceau de la dernière venue, Estelle, âgée de trois mois à peine.

Cependant, Catherine fit un effort désespéré. Elle s’étirait, elle crispait ses deux mains dans ses cheveux roux [1] elle crispait ses deux mains dans ses cheveux roux – она скребла голову, засунув обе руки в копну рыжих волос , qui lui embroussaillaient le front et la nuque. Fluette pour ses quinze ans, elle ne montrait de ses membres, hors du fourreau étroit de sa chemise, que des pieds bleuis, comme tatoués de charbon, et des bras délicats, dont la blancheur de lait tranchait sur le teint blême du visage, déjà gâté par les continuels lavages au savon noir. Un dernier bâillement ouvrit sa bouche un peu grande, aux dents superbes dans la pâleur chlorotique des gencives; pendant que ses yeux gris pleuraient de sommeil combattu, avec une expression douloureuse et brisée, qui semblait enfler de fatigue sa nudité entière.

Mais un grognement arriva du palier, la voix de Maheu bégayait, empâtée:

– Sacré nom! il est l’heure… C’est toi qui allumes, Catherine?

– Oui, père… Ca vient de sonner, en bas.

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