MENACE PRINCIPALE
(L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE, TOME 3)
JACK MARS
Jack Mars
Jack Mars est actuellement l’auteur best-seller aux USA de la série de thrillers LUKE STONE, qui contient sept volumes. Il a également écrit la nouvelle série préquel L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE, ainsi que la série de thrillers d’espionnage L’AGENT ZÉRO.
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Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence.
Copyright de l’image de couverture : Getmilitaryphotos. Cette image est utilisée en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.
LIVRES DE JACK MARS
SÉRIE DE THRILLERS LUKE STONE
TOUS LES MOYENS NÉCESSAIRES (Volume #1)
PRESTATION DE SERMENT (Volume #2)
SALLE DE CRISE (Volume #3)
L’ENTRAÎNEMENT DE LUKE STONE
CIBLE PRINCIPALE (Tome #1)
DIRECTIVE PRINCIPALE (Tome #2)
MENACE PRINCIPALE (Tome #3)
UN THRILLER D’ESPIONNAGE DE L’AGENT ZÉRO
L’AGENT ZÉRO (Volume #1)
LA CIBLE ZÉRO (Volume #2)
LA TRAQUE ZÉRO (Volume #3)
LE PIÈGE ZÉRO (Volume #4)
LE FICHIER ZÉRO (Volume #5)
LE SOUVENIR ZÉRO (Volume #6)
SOMMAIRE
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE DIX
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
CHAPITRE VINGT-ET-UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
CHAPITRE VINGT-TROIS
CHAPITRE VINGT-QUATRE
CHAPITRE VINGT-CINQ
CHAPITRE VINGT-SIX
CHAPITRE VINGT-SEPT
CHAPITRE VINGT-HUIT
CHAPITRE VINGT-NEUF
CHAPITRE TRENTE
CHAPITRE TRENTE-ET-UN
CHAPITRE TRENTE-DEUX
CHAPITRE TRENTE-TROIS
CHAPITRE TRENTE-QUATRE
CHAPITRE TRENTE-CINQ
CHAPITRE TRENTE-SIX
CHAPITRE TRENTE-SEPT
CHAPITRE TRENTE-HUIT
CHAPITRE TRENTE-NEUF
CHAPITRE QUARANTE
CHAPITRE QUARANTE-ET-UN
CHAPITRE QUARANTE-DEUX
CHAPITRE QUARANTE-TROIS
4 septembre 2005
17 h 15, Heure de l’Alaska (21 h 15, Heure de l’Est)
Plate-forme pétrolière Martin Frobisher
Neuf kilomètres au nord de la Réserve Faunique Nationale de l’Arctique
Mer de Beaufort
Océan Arctique
Quand la tuerie commença, personne n’était prêt.
Quelques moments auparavant, l’homme qu’ils appelaient Big Dog se tenait à la rambarde en combinaison de travail matelassée avec des bottes à embout d’acier, des gants épais en cuir et une casquette de base-ball jaune délavée avec Ne lâchez pas votre proie imprimé dessus.
Dehors, il faisait froid, mais Big Dog ne sentait plus le froid et il allait bientôt faire beaucoup plus froid. Tout autour de lui s’étendaient les grands espaces de l’Arctique avec, jusqu’à perte de vue, le ciel gris et une eau sombre ponctuée de plaques de glace blanc lumineux.
Fumant une cigarette, il regardait un bateau militaire à double coque se frayer un chemin au travers de la banquise dans la lumière pâle de la fin d’après-midi, qu’on pouvait difficilement appeler lumière du soleil. À présent, la couverture nuageuse était constante, comme un lourd édredon, et Big Dog n’avait pas vu un rayon de lumière du soleil depuis au moins une semaine. Il était facile d’oublier le soleil. Il était facile de tout oublier.
— Ils sont en avance, se dit Big Dog à voix haute.
Il n’aimait pas vraiment ce bateau. Il lui donnait une sensation d’incertitude. Il ressemblait beaucoup à un bateau qui emmènerait des membres d’équipe à la plate-forme après une pause. En fait, d’ici, sur le pont du bateau, il distinguait au moins une dizaine d’hommes qui se préparaient à débarquer quand ils atteindraient le quai.
Cependant, les changements d’équipe n’avaient pas lieu aussi tôt et les bateaux n’arrivaient pas sans avoir été prévus ni annoncés. Pas par ici. Il essaya de passer en revue les raisons envisageables pour que ce bateau arrive maintenant, mais il se remettait encore d’une cuite et le martèlement qu’il avait dans la tête, auquel il fallait ajouter la confusion mentale provoquée par le manque de sommeil, rendait toute réflexion difficile.
Aucune importance. Tout s’expliquerait quand ils arriveraient ici. Il était peut-être possible que quelqu’un ait commis une erreur. Dans l’Arctique, beaucoup de gens ne savaient pas quel jour c’était. Ici, personne ne parlait de lundi, mardi, mercredi ou jeudi. À quoi cela servirait-il ? Les tranches de douze heures étaient toutes les mêmes, passées à travailler ou à dormir, à travailler ou à dormir. Le temps se confondait, se brouillait, disparaissait sous la dureté de l’acier et sous un oubli froid et blanc.
Qui qu’ils soient, quoi qu’ils fassent, il faudrait qu’ils viennent parler à Big Dog. Big Dog était moins méchant qu’il l’avait été autrefois. Il avait grandi dans la réserve. Il était ce qu’on appelait mi-Blackfeet et mi-américain et, autrefois, il avait été extrêmement méchant.
Il mesurait deux mètres et pesait 113 kilos à jeun ou 124 quand il avait bu trop de bière. Maintenant, à plus de cinquante ans, il était plus abordable, se mettait moins vite en colère et pouvait parfois même faire preuve d’un peu de compassion. Cependant, il était l’homme le plus fort de l’endroit, peut-être l’homme le plus fort de l’Arctique, et c’était sa plate-forme pétrolière.
Big Dog avait fait partie de l’équipe qui avait construit cette plate-forme. Pendant cinq ans, il avait été le chef d’équipe. Il n’était pas géologue, il n’était pas le foreur et il n’était pas un employé d’entreprise diplômé mais il fallait savoir qu’il y avait constamment plus de quatre-vingt-dix hommes sur cette plate-forme et que chacun de ces hommes, même les patrons, étaient sous sa responsabilité.
La plate-forme Martin Frobisher, en général nommée « Bish » par les brutes qui y travaillaient et y habitaient deux semaines de suite, était un tas d’acier d’un demi-milliard de dollars. Le Bish était une tour bleu royal et jaune constituée de plates-formes et de blocs de machines empilés loin au-dessus du trou où la foreuse pénétrait le fond de l’océan. Le sommet de cette tour se dressait quarante étages au-dessus de l’eau. Il était stationné à plus de 400 kilomètres au-dessus du Cercle Arctique, sur une île artificielle de 2 hectares juste au large de la Réserve Faunique Nationale de l’Arctique.
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