Nous conversons pendant notre repas. Je veux mieux la connaître et je lui demande ce qu'elle aime et ses endroits préférés. Le moment est détendu, et elle me parle de son amitié avec Lais (la fille qui a embrassé Rodrigo plus tôt dans la soirée), de son amour de la musique et des réunions de famille amusantes qu'elle organise. Mari est posée, drôle et intelligente. En dehors du bureau, elle est complètement différente de l'employée compétente et sérieuse que je connais. Elle me raconte une histoire sur le chien d'un ami qui me fait tellement rire que j'en ai les larmes aux yeux.
"Tu es si différente de mon assistante Mariana." dis-je en plaisantant, et elle rougit à nouveau. La voir rougir de la sorte m'émeut.
"Oh, Cadu... C'est mon travail. Je sais que tu as besoin de quelqu'un de qualifié pour t'assister. Je ne pourrais pas raconter ce genre d'histoires pour amuser mes collègues de bureau." dit-elle en riant, mais ses yeux semblent un peu tristes.
“Qu'y a-t-il ? Tu ne t'y plais pas ?" Mon cœur se serre à l'idée qu'elle n'aime pas travailler avec moi.
"Non, ce n'est pas ça. J'aime mon travail. J'apprends beaucoup avec toi et j'aime ce que je fais."
"Mais ?... "
"Non, pas de "mais"." dit-elle avec un sourire en essayant de mettre fin à la conversation.
"Dis-le, Mari." Je suis curieux maintenant, et inquiet. Se sert-elle de moi pour obtenir une promotion ?
"C'est juste que je n'ai aucune raison d'être amicale avec mes collègues. Je ne suis proche de personne." répond-elle en souriant, mais je sens que cela va plus loin.
“Et pourquoi pas ?”
“Hmm... " Elle réfléchit, puis dit : "Ils sont tous si différents de moi. Je parle à tout le monde et, ne te méprends pas, je... Je ne pense pas être le genre de personne qu'ils ont habituellement pour amie." Je me laisse envoûter un instant par son sourire. "Mais je ne veux pas parler boulot. J'ai signé une clause de confidentialité, donc je ne peux pas en dire davantage, désolée." conclut-elle avec un sourire. Je ne peux m'empêcher de rire à sa blague.
Nous restons dans la cuisine à parler et rire au son de la musique. Notre conversation est légère et détendue, et Mari touche toute sorte de sujets. Au bout d'un moment, elle baille et je regarde l'horloge. Ouah ! 5h30 !
"Viens !" Je saute du tabouret et elle me lance un regard fatigué et confus. "Je veux te montrer quelque chose." Mari regarde l'horloge de la cuisine et commence à protester, mais je l'arrête.
"Ouah, Cadu ! 5h30 ! Je dois rentrer chez moi !" Je la prends à nouveau dans mes bras et elle rit.
"Je vais t'y déposer, mais je veux te montrer quelque chose avant." Elle rit plus fort et je la porte jusqu'à l'arrière de l'appartement, où se trouve ma chambre. J'ouvre la porte et elle regarde immédiatement vers la grande fenêtre.
"Ouah, quelle vue !" dit-elle, et je la pose sur le lit. Je m'assois derrière elle et l'enlace, et nous regardons tous les deux le soleil se lever. La vue est vraiment magnifique, avec la plage de Leblon en contrebas. Le ciel est coloré et aussi surprenant qu'une peinture impressionniste.
J'attrape la télécommande de la chaîne hi-fi et, comme prévu, la parfaite chanson se fait entendre. Puis je décide de faire ce que j'ai eu envie de faire toute la soirée.
Cadu me porte le long d'un couloir. Il ouvre la porte et nous entrons dans ce que je suppose être sa chambre. Puis mon regard se pose sur ce qui est le plus beau panorama que je n'ai jamais vu.
"Ouah, quelle vue !" Le soleil se lève et le ciel multicolore annonce l'aube d'une merveilleuse journée. Il me pose sur le lit et me prend dans ses bras, et nous regardons ce paysage qui me laisse sans voix. Je suis épuisée de cette nuit blanche, mais je ne changerais cela pour rien au monde. Avec lui, je me sens protégée et spéciale. J'espère de tout cœur qu'il n'est pas comme ça avec toutes les filles qu'il rencontre...
Je sens Cadu bouger : il attrape une télécommande. Il allume la chaîne et la parfaite chanson envahit la pièce, rendant le moment unique.
Cette vibration que je ressens à chaque fois qu'il me touche revient en force. Sa respiration est aussi irrégulière que la mienne. Il me tourne vers lui et ses yeux se posent sur les miens. Nous sommes silencieux, mais ces yeux expressifs me disent tout ce que j'ai besoin de savoir. Il me tire à lui, son torse contre ma poitrine. Ses mains encadrent mon visage, puis il s'approche de mon cou et sent mon parfum. Il n'est pas seulement beau et séduisant. C'est l'homme le plus sexy que je connaisse. Il m'excite et mon corps tremble en réponse. S'il m'attirait avant, je suis totalement sienne désormais.
Cadu laisse une traînée de baisers le long de mon cou. Je laisse échapper un soupir, suivi d'un faible gémissement. Puis, sans trop savoir comment, il me fait perdre toute notion de moi-même, de mes limites et de ma gêne. Il me mord doucement le cou, et me fait frissonner de la tête aux pieds. C'est alors que je fais fi de tout sentiment de honte et le pousse sur le lit pour l'embrasser à pleine bouche. Nous formons un chao de mains, lèvres et langues et tout ce que j'entends, ce sont nos gémissements. Il empoigne mes cheveux et intensifie le baiser en me pressant plus fort contre son corps. Quand je le relâche, il nous retourne et couvre mon corps du sien avant de me donner le baiser le plus magique de ma vie. Mon esprit hurle, ferme la porte et jette la clé ! Je ne le laisserai jamais partir !
Il calme progressivement notre étreinte, s'éloigne et me sourit, son souffle aussi irrégulier que le mien.
"Oh, Mari..." soupire-t-il en poussant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je souris et il me donne un rapide baiser. "Je te ramène chez toi avant de rompre ma promesse." Quoi ? Promesse ? Chez moi ? Noooon !
Il se lève et me tend la main. Je me lève avec autant de grâce que possible. Nous suivons le couloir jusqu'à la porte d'entrée et avant qu'il ouvre la porte, je lui prends la main et dis, sans pouvoir contrôler mon sourire : "Merci." Il me regarde avec curiosité et je continue : "Pour m'avoir offert le plus beau lever de soleil de ma vie."
Il esquisse ce sourire spécial et je me sens presque flotter, tellement je me sens heureuse.
On roule jusque chez moi, cette fois dans sa voiture, en parlant de voyages. Il voyage beaucoup et me parle de tous les endroits qu'il a visités et aimés. On arrive trop vite à mon immeuble et il sort en premier pour m'ouvrir la porte.
"Merci pour cette soirée, Mari." murmure-t-il, l'air un peu timide. Je souris et il sourit en retour, avant d'embrasser doucement mon visage. Puis il s'appuie sur la voiture et croise les bras, et attend que j'entre dans mon bâtiment.
Je me retourne avant d'entrer et quand je le vois, j'ai l'impression d'être Cendrillon revenant du bal, sauf que dans cette version, c'est le prince charmant qui la raccompagne. Je lui fais un signe de la main qu'il me retourne avant de remonter dans sa voiture et partir, emportant mon cœur avec lui.
Je dors une bonne partie du samedi, après ma nuit blanche. Finalement, je suis réveillée à 17h par la sonnerie du téléphone.
Читать дальше